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Par Marc de Metz le 17 Mars 2012 à 16:34
Jour après jour il se glisse doucement dans la vie
Comédien dérisoire il n’y trouve souvent vaste auditoire
Raisonnable il n’y partage plus aucune de ses envies
Choses tenues intimes pour n’être point rédhibitoires
Passager dans d’autres vies il ne s’y croise jamais
Chaque jour il s’oublie dans un ailleurs tenu secret
Entre lui et lui rassurant compromis pourtant imparfait
Lui se tient en refus de l’accompagner dans ses progrès
Vivre avec les autres après anciens efforts est habitude
Chaque matin il abandonne ce lui qui ne l’aime nulle part
Laissé en arrière il ne lui impose aucune de ses béatitudes
Chaque soir d’aucun de mes bonheurs il lui offre une part
Clandestin il est dans une vie qu’il sait être la sienne
Impossible de partager jamais les mystères de sa survie
Il silence les confidences des choses qui l’y retiennent
Jour après jour il se sait devoir se glisser dans la vie
D’une année à l’autre il va solitaire sans être seul jamais
Ce temps il le partage avec qui l’accepte dans son affection
Ses souvenirs anciens il ne s’en sert toujours qu’à l’imparfait
Pour se protéger personne il ne laisse attenter à ses émotions
Le soir hors de la vie urbaine il reprend son dialogue avec lui
Il aime s’y savoir légitime dans le mutisme de ses aspirations
Impossible d’avouer que c’est ce temps qui adoucit son ennui
Inconvenant d’oser dire que seul ce temps sert ses ambitions
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Par Marc de Metz le 16 Mars 2012 à 17:02
Voiture lorsque je t’ai vue
Je me suis rappelé ému
Ce que j’avais oublié
Je me le suis rappelé amusé
Petit enfant je jouais à Nouméa
Michel mon frère l’était déjà là-bas
Dans sa rouge lui l’aîné vite roulait
Moi le bébé dans ma bleue je pédalais
Flamboyant rouge comptait nos tours sages
Cocotiers vertigineux nous saluaient au passage
Haies saturées d’hibiscus traçaient le circuit
Parents ne vivaient sans nous que dans leurs nuits
Petite voiture bleue que j’ignorais ne pas avoir oubliée
Bonheur dans notre rencontre de m’être trompé
A Metz le hasard est l’un de mes meilleurs amis
J’aime qu’il me renvoie heureux dans mes vies
Encombrée de brocantes était la rue
En te voyant tout de suite j’ai été ému
Grâce à toi le voile de l’oubli s’est déchiré
En de beaux souvenirs j’ai basculé
Photo : Brocante d'Outre-Seille à Metz.
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Par Marc de Metz le 14 Mars 2012 à 16:45
C’est une réunion sous des voutes consacrées
Le recueillement n’y est bruissant que de tristesse
Les vitraux y sont laiteux ou lumineux selon la saison
La peine y est en habits accessoirisés de regards humides
On y partage des moments abimés par la fin d’une vie précieuse
On y accompagne des vies basculées odieusement dans la peine
On y entend des larmes en échappées dans peloton de souffrances
Chacun s’y prépare en partage d’émotions en condoléances à venir
Les pensées y redoutent les heures à improviser dans un deuil intime
Parfois un regard ami y desserre la peine le temps d’une respiration
L’ensemble des peines se lèvent et s’assoient en même temps
Dans l’intimité du cœur d’autres obsèques s’invitent toujours
Chacun a déjà vécu trop de messes d’adieu à un être cher
Tous nous y craignions d’autres rendez-vous sans date
La vie impose ces adieux depuis que l’humanité existe
Les religions participent à cette cérémonie rituelle
Réconfortantes présences pour ceux dans la peine
Leurs paroles guident vers l’acceptation
Leurs prières adoucissent les peurs
Leurs sacrements défont les fautes
Leurs mots comblent les craintes
Leurs règles livrent du réconfort
Leurs bénédictions apaisent...
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Par Marc de Metz le 12 Mars 2012 à 06:03
Les mots j’ai appris à les :
tresser
natter
nouer
croiser
parler
dénouer
décroiser
chercher
trouver
crier
apprivoiser
utiliser
disposer
choisir
partager
imposer
hurler
aligner
écrire
dire
murmurer
trouver
retrouver…
Car les mots me servent à :
parler
communiquer
échanger
refuser
m’exprimer
me raconter
entendre
accepter
écouter
partager
aimer…
Et les mots me permettent :
d’exister
de pardonner
de comprendre
d’accepter
de refuser
de grandir
d’être en colère
de choisir
de décider
d’analyser
de me montrer
de renoncer
de partager
d’avancer
de fuir
de vivre…
Avec qui :
m’entend
m’écoute
partage
me lit…
Un mot important est commun à ces listes !
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Par Marc de Metz le 10 Mars 2012 à 16:06
Combien sommes-nous à croire que le fond de l’âme est l’endroit le plus fragile d’une femme où d’un homme ?
Combien sommes-nous à croire que le fond de l’âme est l’endroit le plus abstrait chez la femme ou chez l’homme ?
Combien sommes-nous à croire le fond de l’âme est l’endroit le plus insignifiant pour une femme ou pour un homme ?
Combien sommes-nous à croire le fond de l’âme est l’endroit le plus vide chez la femme ou chez l’homme ?
Combien sommes-nous à croire le fond de l’âme est l’endroit le plus sacré chez la femme ou chez l’homme ?
Sommes-nous nombreux à connaitre le fond de notre âme pour oser le partager, pour oser le livrer en pâture aux autres, sans risquer de la perdre cette âme ?
Sommes-nous nombreux à avoir le courage d’en livrer les secrets et de trouver les mots pour le faire et rendre son contenu passionnant pour d’autres, sans risquer de la perdre ?
Sommes-nous nombreux à nous supposer avoir une âme digne d’être partagée sans craindre moquerie, incompréhension, jugement de la part d’autres et risquer de la perdre ?
Mon âme : plus j’avance dans la vie, plus je m’en détache. Ce sentiment qui n’était qu’un ressenti est dorénavant une certitude. Si j’ai une âme elle ne m’encombre pas. Elle est légère car j’ai renoncé à y remiser ma conscience. Elle n’est pas exigeante car elle n’a peur d’aucune religion. Elle n’est jamais mise à contribution, car c’est mon esprit qui l’est…
J'apprécie de n’avoir aucune relation avec une âme silencieuse, en retrait, peu avide des choses de ma conscience, de ma spiritualité, de mon mystère. J’aime que ma conscience n’ait pas en moi cette rivale exigeante qu’il me faudrait protéger, privilégier, ménager, gérer…
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Par Marc de Metz le 7 Mars 2012 à 17:05
Nombreux sont des mauvais citoyens
Ils rejettent une équipe de bons à rien
Celle qui se sert d’eux comme alibi
C’est en leur nom qu’ils se justifient
Ils n’apprécient pas leur racolage électoral
Leurs compromissions sont un scandale
Tout les heurte là venant de cette troupe
Leurs échecs mettent leur nation en déroute
Ils n’oublient pas la pauvreté exponentielle
Ils n’ignorent pas l’arrogance institutionnelle
Ils ne se reconnaissent pas dans leurs actes
Depuis cinq ans leur France ils la détraquent
Tout est augmenté pour faire des économies
Tout devient toujours plus cher dans leur vie
Taxes réduisent constamment leurs salaires
Avec eux jamais d’améliorations salutaires
En Outre-Rhin ils ont une alliée outrancière
Elle fait leur admiration même si carnassière
L’équipe encore en place salue son ingérence
Pauvre France traitée avec autant d’insolence
Bientôt il y aura des urnes en France abîmée
Chance sera donnée de remercier le désavoué
Dans l’urgence il y a une France républicaine
La république mérite de sortir de quarantaine
Bientôt il y aura une urne posée devant moi
Je sais n’y glisser aucun bulletin pour un roi
Trop de plus mal vivre impuni a été orchestré
J’ai envie de vivre sans être toujours ulcéré
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