Et si je vous en apprenais plus sur la faune, plus particulièrement sur les nouveaux cris des animaux ! 

 

 

Quinter

C’est le bouc qui quinte

Donc : le Bouc  quint

Pour bien prononcer, dire simplement le bouquin

 

Surer

C’est la morse qui sure

Donc : la morse sure

Pour bien prononcer, dire simplement la morsure

 

Tiérer

C’est la rate qui tière

Donc : la rate tière

Pour bien prononcer, dire simplement la ratière

 

Pinguer

C’est le loup qui pingue

Donc : le loup pingue

Pour bien prononcer, dire simplement le Looping

 

Deurer

C’est le cafard qui deure

Donc : le cafard deure

Pour bien prononcer, dire simplement le cafardeur

 

Euser

C’est la fouine qui euse

Donc : la fouine euse

Pour bien prononcer, dire simplement la fouineuse

 

Deléguiller

C’est le chat qui deléguille

Donc : le chat  deléguille

Pour bien prononcer, dire simplement le chas de l’aiguille

 

Sinter

C’est l’ours qui sinte

Donc : l’ours sint

Pour bien prononcer, dire simplement l’oursin

 

Hetter

C’est la canne qui hette

Donc : la canne hette

Pour bien prononcer, dire simplement la cannette

 

Siller

C’est la raie qui sille

Donc : la raie Sille

Pour bien prononcer, dire simplement la résille

 

Demachienner

C’est le chien qui demachienne

Donc : le chien demachienne

Pour bien prononcer, dire simplement le chien de ma chienne

 

Efaiblir

C’est le poux qui éfaible

Donc : le poux éfaible

Pour bien prononcer, dire simplement le pou est faible

 

Débeurer

C’est le chameau qui débeure

Donc : les chameaux débeurent

Pour bien prononcer, dire simplement les chameaux des beurs

 

Japonéser

C’est la hyène qui japonèse

Donc : la hyène japonèse

Pour bien prononcer, dire simplement la yen japonaise

 

Martauer

C’est le requin qui martaue

Donc : le requin martaue

Pour bien prononcer, dire simplement le requin marteau

 

Dedieuer

C’est l’agneau qui dedieue

Donc : l’agneau dedieut

Pour bien prononcer dire simplement l’agneau de Dieu

 

Seléner

Ce sont les porcs qui selènent

Donc : les porcs selènent

Pour bien prononcer dire simplement les porcelaines

 

Létierer

Ce sont les vaches qui létière

Donc : les vaches létièrent

Pour bien prononcer dire simplement les vaches laitières

 

Decourser

C’est le cheval qui decourse

Donc : le cheval decourse

Pour bien prononcer dire simplement le cheval de course

 

Deluxer

Ce sont les poules qui deluxent

Donc : les poules deluxent

Pour bien prononcer dire simplement les poules de luxe

 

 

 

 

 

Au bout d’une nuit un homme quitte ses rêves

Il se débarque dans une journée qui le lève

En reclus il vit dans un face-à-face sans trêve

Égaré dans son lever il ne dessert par les lèvres

 

De jour en jour il promène sa tristesse au fil de sa vie

Tête baissée et regard trop étriqué sont ses ennemis

Engoncé dans sa timidité il revient seul de ses sorties

Dans la foule il est encavé dans une perdition infinie

 

La solitude le noie dans le secret de ses silences

Son corps s’endort prisonnier dans une peine intense

Sa quête de l’amour le dilue dans un vide immense

Chaque instant cet homme voyage dans des carences

 

Le solitaire blessé a peur de revenir au bord de ses nuits

Elles sont l’embarcadère familier de croisières vers l’oubli

L’homme s’y sait aller basculer dans l’océan de l’ennui

Ces heures entre jour et jour sont des escales indéfinies

 

 

 

 

 

 

 

 

Le frère du démineur adore les bombes sexuelles.

La fille de la couturière déteste les romans cousus de fil blanc.

La belle-sœur du curé abuse des messes basses.

Le fils du pressing déteste les filles comme les planches à repasser.

La femme du médecin abuse des médecines douces.

La mère du pompier a peur des feux-follets.

Le beau-frère du viticulteur a le vin mauvais.

La nièce du météorologue craint les coups de foudre.

Le gendre du volailler déteste les nids de poule sur les routes.

Le neveu du poissonnier aime les filles coiffées avec une raie au milieu.

 

Marc de Metz.

 

 

 

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Le printemps ce qui ici se fait à Metz de mieux

Il extirpe nos vies d’un hiver long et fastidieux

Le printemps nous installe dans jours radieux

Nous invite aussi en moments en contentieux

 

Il aime jouer avec nous dans des jours pluvieux

Le printemps avec ses gris nous rend soucieux

Aucun lorrain ici ne le souhaite être fallacieux

Tous nous l’exigeons ne pas être trop malicieux

 

Nous le voulons nous mettre du bleu aux cieux

Nous refusons que l’hiver y soit irrévérencieux

Nous adorons que l’été s’y montre vite studieux

Notre amour du printemps rend l’hiver envieux

 

Sa saison sait l’imposer ami souvent capricieux

Pour tous il est malgré tout un temps précieux

La nature est sa complice dans ce merveilleux

L’été s’y sait être bienvenu précoce et joyeux

 

 

 

 

 

 

 

 

Liberté vitrifiée

Egalité savonnée

Fraternité décapée

 

Liberté lavée

Egalité rincée

Fraternité cirée

 

Liberté lustrée

Egalité javellisée

Fraternité délavée

 

Liberté épongée

Egalité essuyée

Fraternité abimée

 

Ils ont osé inventer une France d’en bas

Triste d’y vivre qu’au ras de ses parquets

Réalité d’un peuple laborieux traité à la paille de fer

Sur ses plinthes Liberté Egalité Fraternité s’écrit en lettres rayées

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dans Metz, derrière des volets tenus clos il y a des vies, une vie.

Lorsqu’elle est voulue discrète je sais alors apprécier ce choix.

Je sais que cette vie cachée ne mérite qu’une histoire : la sienne.

 

Alors cette vie que je ne la force jamais et je ne l’invente pas !

Alors cette vie à laquelle je n’ai pas l’accès je ne l’imagine pas !

Ainsi cette vie qui n’est pas la mienne, je ne la trahis pas !

 

Je l’y devine y être sans doute et d’évidence fragile.

Je l’y crois y être pour les siens très précieuse.

Je l’y suppose y être voulue protégée de grands dangers.

 

Pour moi, cette vie ne mérite qu’une chose : sa vérité !

Je n’ai pas besoin de m’inviter dans toutes ces vies inconnues.

Pour moi, une vie doit simplement pouvoir vivre sa vie.

 

Je m’aime ne pas être curieux et de ne pas vouloir savoir tout.

Je m’aime ne pas aimer me mêler de la vie des autres.

Je m’aime ne pas forcer la vie de ceux qui ne m’y souhaitent pas.

 

Dans la vie, depuis toujours je suis discret, j’aime l’être.

J’aime qu’on le soit toujours avec moi dans ma vie, dans la vie aussi.

Je n’aime pas les indiscrets, ni dans la vie, ni dans ma vie, jamais.