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    Amies en lectures et écritures me raconter je dois faire

    Je ne me connais plus en père blessé mais en père réparé

    Ma punition j’y ai mis fin après de mes enfants me défaire

    Décision sage acquittée en bout de milliers d’heures reniées

     

    Blessures, déceptions, trahisons, rejets tus en ma mémoire

    Paternité d’avant acceptée défaite par des années silence

    Particulièrement blessé je l’ai été dans mes années espoir

    Insensée disposition que la mienne de tuer ma conscience

     

    Tripes trop longtemps encombrées de paternité bafouée

    Leurres perdus dans nuits ravagées par trop d’insomnies

    Bout de paternité dépassé après une nuit toujours éveillé

    Père soudain libéré de refuser à ces dictats rester soumis

     

    Confiance en moi réinvestie après libération de mes peurs

    Refus de me garder prisonnier d’un amour sans réponse

    Amour souffrance, humiliation, désespoir amour malheur

    Paternité enfouie en moi pour ne plus qu’à vie je renonce

     

    Salvatrices sont mes raisons de me mettre en délivrance

    Terme d’années de compromissions entre amour et colère

    Mes tripes sont stériles d’une paternité qu’en arrogance

    Mon deuil est paisible refusé dans cette vie comme père

     

    Voyageur passionnel dans des séjours en contrée suicide

    Bagages lourds de pleurs et désespérance jamais oubliés

    Comptable de larmes jamais plus versées je reste lucide

    De l’incompréhension que je dispense en vos cœurs aimés

     

    Lecteur de vos écritures matinées de vos doux reproches

    Compréhensif envers votre refus amical de me croire réparé

    Souvenez-vous que pour moi ma vie est avenir en approche

    Pardonnez ma carapace par ces renoncements fabriquée

     

    Si je devais m’être trouvé capable d’une foi envers un Dieu

    Mon amour vers mes filles serait entendu pour toujours

    Vivre est possible dans un évangile jamais écrit par Mathieu

    Ecrit tristement par une vie où refusé par enfants en amour

     

     

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    Oui blessés dans nos vies d’enfouisseurs de passé

    Nous le conjuguons à l’envers de notre présent

    Il est et reste le théâtre de nos vies bouleversées

    D’aucune scène obscure douloureuse il est absent

     

    Horizon d’enfance confronté à des vies alcoolisées

    Voire à des vies trop remplies d’absurde autorité

    Enfants en guerre contre ceux aimés par qui bafoués

    Morceau de vie d’alors abîmée sans y être préparé

     

    Rêves pulvérisés d’enfants dans l’horreur basculés

    Oreilles aimées d’avoir su partager nos détresses

    Cœur jamais oublié pour avoir tendresse donné

    Méchanceté adoucie par de cet amour l’adresse

     

    D’autres drames d’enfance en vie d’adultes appris

    Deviennent retour dans notre passé jamais oublié

    Jamais n’effacent ce que pour nous la vie a desservi

    Brutalités odieuses à nos corps ou esprits imposées

     

    Félicitons nous alors d’être capable d’aimer être aimé

    De vivre sans plus avoir peur du temps qui s’en va vite

    Nous savons leçon apprise que nous sommes rescapés

    D’un temps passé dans lequel la honte encore habite

     

    Ces hommes et femmes de nos enfances tortionnaires

    Ne sont et ne seront jamais amis dans notre présent

    Ils n’y seront jamais de notre amour bénéficiaires

    Car ces destructeurs de vie doivent en rester absents

     

    Survivre alors et depuis sans être jamais intolérants

    En acceptant de tendre la mains à ceux marginalisés

    Découvrir nos handicaps chez d’autres est important

    Il n’est de pires souffrances que celle jamais confiées

     

    De nos enfances violentées saccagées nous revenons

    Le cœur en berne de ces moments jamais racontés

    A ceux dont le présent comme l’avenir nous détenons

    Méritants d’être alors de leur vie des éternels alliés

     

    Pardon impossible pour trop de souffrances infligées

    Oubli impensable de nos corps abusés désorganisés

    Bonheur de ne pas avoir les mêmes tortures imposées

    Car de nos vies blessées est indemne notre humanité

     

    Nous sommes des millions

    d’enfouisseurs de passé

    Nous sommes des millions

    à avoir des vie inversées

    Nous sommes des millions

    à jamais les bras avoir baissé

    Nous sommes des millions

    à espérer de vous être aimés



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  • Restaurant Gare de Metz 14 06 2010

     

     

     

     

     

    Gare de Metz.

    Moment solitaire.

    Solitude entre deux gares.

    Moment inconnu pour moi.

    Seul je n’ai jamais mangé au restaurant.

    Dans une cantine j’ai souvenir de l’avoir fait.

    Trois fois seulement au milieu de collègues.

    Faussement seul j’en conviens volontiers alors.

    Trois fois seulement dans une vie professionnelle de quarante ans.

    Seul je choisis une formule qui me permet de manger en marchant.

    Quelque chose en moi me fait encore détester être seul à une table.

    Voir une personne attablée qu’avec elle me trouble depuis toujours.

    Sans rien savoir d’elle une personne seule à table m’attriste partout.

    Sentiment étrange pour moi qui aime m’offrir des heures de solitude.

     

     

     

     

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  • MP-Ma-po-sie-mes--crits-07-09.jpg

     

     

     

     

    Chaque jour

    Par tous les temps

    Nous les empruntons

    Pour aller partout et en revenir

    Ils sont compagnons de nos vies

    Parfois ils nous éreintent sous des chaleurs

    Quand ils nous rapprochent du ciel brulant

    D’autres fois nous font peur dans des descentes

    Lorsqu’ils nous rapprochent de trop d’ombre en leur bas

    Ils raccourcissent toujours les distances dans nos villes

    Empruntent rues dérobées ou parcs pentus ou esplanades

    Sont coincés entre maisons d’avant et immeubles bétonnés

    Ils écoutent des respirations aisées joyeuses ou contrariées

    Ils n’adoucissent pas l’épreuve de ces vieux chargés de trop d’âge

    Ils ne se refusent pas comme terrain pour des jeux d’enfants intrépides

    C’est à l’usure de leurs marches que nous les savons séculaires ou pas

    Chaque jour aucun de nous jamais ne fait l’économie de leurs ascensions

    Ils sont chaque jour escaliers d'immeubles de quartiers de villes par tous les temps 

     

     

     

     

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    Je nous découvre de plus en plus être capables de proximité

    Sans préjuger d’aucune autre limite que notre géographie

    Je nous découvre nombreux ouverts aux uns et aux autres

    Magie de nos mots qui font ces phrases qui nous racontent

     

    Ainsi je nous découvre avides de comprendre qui est l’autre

    Précieuses sont je le sais nos écritures chargées d’histoires

    J’aime entrer en correspondance en amitié avec vous autres

    Je suis par vous l’ami de toutes les touches de mon clavier

     

    Série de lettres indispensables aux propos que je vous tiens

    J’aime le A le M le I pour écrire amicalement amitié ami(e)

    Moments partagés dans mes réponses à vos commentaires

    Je nous découvre capables en nos souffrances d’être vrais

     

    Bel ouvrage que vos écrits en écho aux miens et aux autres

    Nous nous découvrons dans des mise à nu de nos passés

    Mémoire alors ravivée par besoin de se savoir là se raconter

    Nous sommes amis dans vies d’avant de là et de plus loin

     

    Je nous découvre capables de nous éponger de nos peines

    Mise en formules de nos propres vécus pour les partager

    Conjugaison de nos rires pleurs larmes détresses et joies

    Je nous découvre légitimes dans notre besoin d’écriture

     

    Je nous découvre amis diurnes ou nocturnes mais amis

    Capables d’effacer ces distances entre nous par des mots

    Je vous aime vous qui êtes des architectes d’intercoeurs

    J’aime le B le I le E le N le T le O... pour vous dire à bientôt

     

     

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    Une larme sur sa joue
     
    Avez-vous déjà vu pleurer
    Pleurer la femme que vous aimez
    Par une douce nuit d’été
    Allongés tous les deux dans l’herbe
    Vous lui avez dit pour la première fois
    Je t’aime
    Alors une larme a perlé dans ses yeux
    Une larme de joie de sincérité
    Qui est venue mourir sur votre main
    Après avoir été pendant sa courte agonie
    Le miroir de milliers d’étoiles
    Puis vous avez caressé cette joue
    Celle qui portait la trace
    De la sincérité de ses sentiments
    Et vos lèvres se sont unies
    Dans le plus pur des baisers
    Sous le regard des témoins étincelants
    Avez-vous déjà vu pleurer
    Pleurer la femme que vous aimez

    Marc, écrit à Metz le 3 mars 1971

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