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Par Marc de Metz le 18 Juin 2010 à 19:47
Amies en lectures et écritures me raconter je dois faire
Je ne me connais plus en père blessé mais en père réparé
Ma punition j’y ai mis fin après de mes enfants me défaire
Décision sage acquittée en bout de milliers d’heures reniées
Blessures, déceptions, trahisons, rejets tus en ma mémoire
Paternité d’avant acceptée défaite par des années silence
Particulièrement blessé je l’ai été dans mes années espoir
Insensée disposition que la mienne de tuer ma conscience
Tripes trop longtemps encombrées de paternité bafouée
Leurres perdus dans nuits ravagées par trop d’insomnies
Bout de paternité dépassé après une nuit toujours éveillé
Père soudain libéré de refuser à ces dictats rester soumis
Confiance en moi réinvestie après libération de mes peurs
Refus de me garder prisonnier d’un amour sans réponse
Amour souffrance, humiliation, désespoir amour malheur
Paternité enfouie en moi pour ne plus qu’à vie je renonce
Salvatrices sont mes raisons de me mettre en délivrance
Terme d’années de compromissions entre amour et colère
Mes tripes sont stériles d’une paternité qu’en arrogance
Mon deuil est paisible refusé dans cette vie comme père
Voyageur passionnel dans des séjours en contrée suicide
Bagages lourds de pleurs et désespérance jamais oubliés
Comptable de larmes jamais plus versées je reste lucide
De l’incompréhension que je dispense en vos cœurs aimés
Lecteur de vos écritures matinées de vos doux reproches
Compréhensif envers votre refus amical de me croire réparé
Souvenez-vous que pour moi ma vie est avenir en approche
Pardonnez ma carapace par ces renoncements fabriquée
Si je devais m’être trouvé capable d’une foi envers un Dieu
Mon amour vers mes filles serait entendu pour toujours
Vivre est possible dans un évangile jamais écrit par Mathieu
Ecrit tristement par une vie où refusé par enfants en amour
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Par Marc de Metz le 17 Juin 2010 à 18:09
Oui blessés dans nos vies d’enfouisseurs de passé
Nous le conjuguons à l’envers de notre présent
Il est et reste le théâtre de nos vies bouleversées
D’aucune scène obscure douloureuse il est absent
Horizon d’enfance confronté à des vies alcoolisées
Voire à des vies trop remplies d’absurde autorité
Enfants en guerre contre ceux aimés par qui bafoués
Morceau de vie d’alors abîmée sans y être préparé
Rêves pulvérisés d’enfants dans l’horreur basculés
Oreilles aimées d’avoir su partager nos détresses
Cœur jamais oublié pour avoir tendresse donné
Méchanceté adoucie par de cet amour l’adresse
D’autres drames d’enfance en vie d’adultes appris
Deviennent retour dans notre passé jamais oublié
Jamais n’effacent ce que pour nous la vie a desservi
Brutalités odieuses à nos corps ou esprits imposées
Félicitons nous alors d’être capable d’aimer être aimé
De vivre sans plus avoir peur du temps qui s’en va vite
Nous savons leçon apprise que nous sommes rescapés
D’un temps passé dans lequel la honte encore habite
Ces hommes et femmes de nos enfances tortionnaires
Ne sont et ne seront jamais amis dans notre présent
Ils n’y seront jamais de notre amour bénéficiaires
Car ces destructeurs de vie doivent en rester absents
Survivre alors et depuis sans être jamais intolérants
En acceptant de tendre la mains à ceux marginalisés
Découvrir nos handicaps chez d’autres est important
Il n’est de pires souffrances que celle jamais confiées
De nos enfances violentées saccagées nous revenons
Le cœur en berne de ces moments jamais racontés
A ceux dont le présent comme l’avenir nous détenons
Méritants d’être alors de leur vie des éternels alliés
Pardon impossible pour trop de souffrances infligées
Oubli impensable de nos corps abusés désorganisés
Bonheur de ne pas avoir les mêmes tortures imposées
Car de nos vies blessées est indemne notre humanité
Nous sommes des millions
d’enfouisseurs de passé
Nous sommes des millions
à avoir des vie inversées
Nous sommes des millions
à jamais les bras avoir baissé
Nous sommes des millions
à espérer de vous être aimés
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Par Marc de Metz le 15 Juin 2010 à 17:24
Gare de Metz.
Moment solitaire.
Solitude entre deux gares.
Moment inconnu pour moi.
Seul je n’ai jamais mangé au restaurant.
Dans une cantine j’ai souvenir de l’avoir fait.
Trois fois seulement au milieu de collègues.
Faussement seul j’en conviens volontiers alors.
Trois fois seulement dans une vie professionnelle de quarante ans.
Seul je choisis une formule qui me permet de manger en marchant.
Quelque chose en moi me fait encore détester être seul à une table.
Voir une personne attablée qu’avec elle me trouble depuis toujours.
Sans rien savoir d’elle une personne seule à table m’attriste partout.
Sentiment étrange pour moi qui aime m’offrir des heures de solitude.
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Par Marc de Metz le 14 Juin 2010 à 17:31
Chaque jour
Par tous les temps
Nous les empruntons
Pour aller partout et en revenir
Ils sont compagnons de nos vies
Parfois ils nous éreintent sous des chaleurs
Quand ils nous rapprochent du ciel brulant
D’autres fois nous font peur dans des descentes
Lorsqu’ils nous rapprochent de trop d’ombre en leur bas
Ils raccourcissent toujours les distances dans nos villes
Empruntent rues dérobées ou parcs pentus ou esplanades
Sont coincés entre maisons d’avant et immeubles bétonnés
Ils écoutent des respirations aisées joyeuses ou contrariées
Ils n’adoucissent pas l’épreuve de ces vieux chargés de trop d’âge
Ils ne se refusent pas comme terrain pour des jeux d’enfants intrépides
C’est à l’usure de leurs marches que nous les savons séculaires ou pas
Chaque jour aucun de nous jamais ne fait l’économie de leurs ascensions
Ils sont chaque jour escaliers d'immeubles de quartiers de villes par tous les temps
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Par Marc de Metz le 10 Juin 2010 à 18:03
Je nous découvre de plus en plus être capables de proximité
Sans préjuger d’aucune autre limite que notre géographie
Je nous découvre nombreux ouverts aux uns et aux autres
Magie de nos mots qui font ces phrases qui nous racontent
Ainsi je nous découvre avides de comprendre qui est l’autre
Précieuses sont je le sais nos écritures chargées d’histoires
J’aime entrer en correspondance en amitié avec vous autres
Je suis par vous l’ami de toutes les touches de mon clavier
Série de lettres indispensables aux propos que je vous tiens
J’aime le A le M le I pour écrire amicalement amitié ami(e)
Moments partagés dans mes réponses à vos commentaires
Je nous découvre capables en nos souffrances d’être vrais
Bel ouvrage que vos écrits en écho aux miens et aux autres
Nous nous découvrons dans des mise à nu de nos passés
Mémoire alors ravivée par besoin de se savoir là se raconter
Nous sommes amis dans vies d’avant de là et de plus loin
Je nous découvre capables de nous éponger de nos peines
Mise en formules de nos propres vécus pour les partager
Conjugaison de nos rires pleurs larmes détresses et joies
Je nous découvre légitimes dans notre besoin d’écriture
Je nous découvre amis diurnes ou nocturnes mais amis
Capables d’effacer ces distances entre nous par des mots
Je vous aime vous qui êtes des architectes d’intercoeurs
J’aime le B le I le E le N le T le O... pour vous dire à bientôt
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Par Marc de Metz le 5 Juin 2010 à 17:46
Une larme sur sa joueAvez-vous déjà vu pleurerPleurer la femme que vous aimezPar une douce nuit d’étéAllongés tous les deux dans l’herbeVous lui avez dit pour la première fois
Je t’aimeAlors une larme a perlé dans ses yeuxUne larme de joie de sincéritéQui est venue mourir sur votre mainAprès avoir été pendant sa courte agonieLe miroir de milliers d’étoilesPuis vous avez caressé cette joueCelle qui portait la traceDe la sincérité de ses sentimentsEt vos lèvres se sont uniesDans le plus pur des baisersSous le regard des témoins étincelantsAvez-vous déjà vu pleurerPleurer la femme que vous aimez
Marc, écrit à Metz le 3 mars 1971
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