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Le blogueur de Metz et le lecteur d'ailleurs...
Le blogueur et le lecteur,Lui, blogueur sur son siège concentré, tenait en ses mains son clavier.
L'autre, lecteur alléché par son précédent billet, lui adresse à peu près ce commentaire premier : et bonjour Monsieur le blogueur ! Que vous êtes habile, que vous me semblez novateur, ce dont j’ai plaisir à vous féliciter !
Sans aucunement vouloir vous tenir dans un, de ma part, mensonge : bravo pour votre verbiage qui se retrouve dans votre ouvrage. Vous êtes, parmi ceux que j'apprécie de lire, devenu l'un de mes préférés des hôtes de ces blogs !
A ces mots, lui, le visage illuminé par la chaude lumière du moniteur, autant que par la flatterie, ne sent pas sa fierté. Il décide de montrer à l'autre d'autres belles capacités encore cachées. Il lui envoie, trop pressé car trop excité d'avoir séduit par ses seuls mots, un long remerciement mais sans orthographe vérifiée.
L'autre s'en saisi, et lui écrit immédiatement : mon bon blogueur, apprenez que tout auteur sur la toile qui s'y commet en mauvais français vit aux dépends des réactions et corrections de qui le lit ! Cette leçon vaut bien vos excuses d'une part et que je renonce non à vous lire mais à ne plus vous laisser un commentaire sans doute.
Lui, honteux et vexé, se jura un peu tard qu'on ne l'y reprendrait plus, n'envoie point de réponse à l'autre, porte ses mains désoeuvrées à son visage, commence à pleurer.
L'autre, lui adresse alors, intrigué par cette suite manquante après son intervention, cet autre message :
Puissiez-vous Monsieur le blogueur ne pas avoir trop pris ombrage. Ce que me fait craindre votre silence. Je ne vous veux ni courroucé à mon encontre, ni déconcerté jusqu'à vouloir me priver plus longtemps que ce temps déjà par moi passé à attendre de votre part une réponse que je vous demande de considérer comme attendue.
Lui se ressaisit et répond :
Monsieur, je vous suis gré de l’attention amicale dont me fait témoin votre insistance. Sachez que je vous tiens dorénavant, en ces termes par mes seuls soins mesurés autant que volontaires : vous, unique et bienveillant commentateur de mon blog, êtes mon préféré lecteur. Je vous invite pour peu que cela puisse ne pas trop vous déplaire à m'en faire connaître, lorsque vous le lirez d'autres fois prochaines, vos impressions qu'elles soient envers moi flatteuses ou pas.
« Mandala / Richesses d'amitiés, celles d'un avril en bleu...Centre Pompidou-Metz : j'ai onze mois, la Voile Blanche aussi... »
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Commentaires
40Pierre-André de ForbDimanche 5 Mai 2013 à 22:34Bonjour Marc ou Bernard, j'ai beaucoup apprécié votre utilisation de la fable de La Fontaine pour la mettre au goût du jour et je trouve que vous êtes habile avec le choix des mots. Je trouve que c'est rare, bravo pour votre imagination.Répondre39MyriamDimanche 5 Mai 2013 à 22:34C'est drole de faire cette fable en parlant avec des mots que tu inventes pour faire une autre histoire. J'aimerai savoir moi aussi écrire comme toi et j'aime bien la poésie mais je ne sais pas en faire. Merci beaucoup.38JulienDimanche 5 Mai 2013 à 22:34J'ai cliqué sur votre blog et bien je m'en félicite car il est particulièrement sympathique et j'ai pris beaucoup de plaisir à lire parmi vos écrits ce billet inspiré de La Fontaine. Bravo pour votre sens de l'humour. Julien.Merci Daniel pour ce commentaire qui me fait grand plaisir ici à Metz. Je t’en suis gré ami lecteur et au bout de ce remerciement amical je conclus ces mots à ton intention par : @micalement, @ bientôt. Marc de Metz.
Je t’accorde cette affirmation bien que je n’arrive pas à la talentueuse cheville de Monsieur de la Lafontaine… Je me suis bien amusé avec ce texte. Merci, @micalement. Marc
J’accepte au bout de ce très long commentaire d’être embrassé par toi Dame amie Nettoue. Je sais ne te lisant que tu es en train de prendre la vraie mesure de ce qui peut se passer sur Over-Blog de bien, de moins bien, de pas bien… je sais que nous devons tous faire cette apprentissage des us et coutumes des gens qui bloguent et qui rentrent dans une relation avec des mots. Je sais que tu seras mille fois surprise et émue encore et dix fois très désagréablement surprises comme cela nous arrive à toutes et tous… Je t’embrasse, Marc, @mitié. @vite.
Merci Marlou, il est possible que dans ces centaines de textes que j’ai déjà publié il puisse y avoir déjà de quoi alors te satisfaire… Je te remercie vraiment de tout cœur de ces mots là. Je t’embrasse, bonne journée à toi et @ vite dans nos mots. Marc.
Merci Jaqulin, je garde ce cadeau en réserve et je vais tacher et bien volontiers de le mettre en ligne pour faire exploser sur mon blog un peu de cette merveilleuse et sympathique culture du Nord. Je te souhaite une bonne soirée, merci encore. Amicalement, Marc, @ bientôt.
Ts idées sont si sympa et savoureuses qu'on en redeman-derait tous les jours.Amitiés, Marc de MetzVoici déjà un exemplaire:http://lignesdefuite.over-blog.com/article-20572986.html
et puis ceci:
Jean de la Pisseuse.
Un pignouf de corbac, sur un touffu, paumé,
Version argotique connue depuis fort longtemps, qui a fait les délices de générations d’écoliers et de collégiens, dont on ne connaît malheureusement pas le créateur.<o:p></o:p>
S’envoyait par la tranche, un coulant barraqué.
Un goupillé d’rocneau qui n’avait pas clappé,
Se radina lousdé pour le baratiner :
" Hé ! Mon pote le corbac,
Je n’avais pas gaffé que t’étais si chouette
Et si bien baraqué.
Si tu pousses ta gueulante aussi bien que t’es fringué,
T’es l’caïd des mecs de ce bled ! "
Le corbac, pas mariole,
Lui lâcha le coulant sur la fiole.
Moralité :
Chacun, dans son louinqué,
S’il veut rester peinard,
Doit fermer son clapet
Devant les combinards.
ou encore celle -ci:En patois<o:p></o:p>
J'ai retrouvé ce texte en patois du Pas-de-Calais qu'un vieux monsieur m'a donné il y a environ trente ans. Il le déclamait lors des fêtes locales qui se déroulaient un peu à la mode des revues parisiennes. Ce texte est encore dit tous les ans lors de repas des ainés par un "poulouche" ancien boulanger de la commune. <o:p></o:p>
Enn cornal in biau jour (du qu'al l'avaut été querre ?)
Ce sont des docs perso dont malheureusement, je n'ai pas vraiment l'origine; ils m'ont été transmis par un copain comédien local. Amuse-toi bien!
Al s'étaut imparé d'in morciau d'caminbert
Et tout contint d'elle même et d'ess bonne aubaine
Al s'étaut involé tout in haut d'in grand quêne
El fromach' d'el cornal y sintaut tellemint bon
Qu'in renard, ed s'in terrier, y n'a sorti tout d'in bond
Ah! louarou qui dit, in diro qu'cha sin l'fromach'
S'inna par ichi, m'in passé, cha séro dommach'
I cachaut d' tout côté, quant'in l'vant sin musiau
Y'aperchut l'cornal, ed su ch'quêne, tout in hau
Aveucque ech' caminbert qui n'y mucho tout s'tête
Bin minsse qui dit ch'renard tout pindant qu'il l'arvette
Inne cornal ch'est si bête, in renard ch'est si malin
Al mingeraud et mi ej n'éro rien
Quel plaisir d'el sintir, non cha n'est pas conv'nappe
Ch'renard, in dijant tout cha, y s'aboul près d'ech lappe
Et pour flatter chel cornal y s'met à dire tout haut
" Et j'nai mi jamais vu, ed ma vie, parel osiau!
Et y'est jamais possible eque cha seuche inne cornal
J' n'ai toudis pas vu d'si belle din tout l'futaille
Cha ché sur, jé n'min pon, si jamais sin cant min'me
Il est si biau à intinn' qu'à vir es habillemint
Y n'ia pas pu biau osiau du qu'in ira dins l'monde
Et din tout l'univers à chin lieu à la ronde"
In intindant tout cha, chet quel cornal, al gobeau
Et pour montrer ess bell' voix, vla qual eq minche in morciau
Couac qu'al fait l'cornal, couac ! pardouffe ech caminbert
Inter les branques d'ech quêne, y dégringole tout jusqu'à terre
Couac, qual fait l'cornal, couac ! ... bravo qui dit ech glouton
Si t'voix al n'est pas belle, tin fromach' y'est bon.
El morale ed tout cha, si y faut vous l'apprinne
Ch'est qui n'faut pas parler, ... tout le temps qu'in a s'bouque plinne<o:p></o:p>
Merci de ce commentaire élogieux et surtout sympa. J'envisage avec plaisir de permettre à cette fable, car s'en est une, de rejoindre celle dont tu parles. A toi de me le confirmer et alors de me dire comment procéder. Je te souhaite une bonne fin de journée, un bon début de semaine. Amicalement, Marc, @ bientôt.
Ah! que j'aime cette fable revisitée( et fort bien) pour les besoins du blog! J'en connais qqs autres versions plus ou moins argotiques ( voire caricaturales) ;celle -ci pourrait s'y joindre sans pb .Une bonne surprise que de découvrir un nouveau lecteur qui non seulement passe, mais signe son passage par un commentaire. Le tien est très sympathique et je l’apprécie. Bonne soirée, @ bientôt. Amicalement, Marc.
Merci Aurore, ton passage et ce commentaire me font très plaisir. @ bientôt celle aux beaux mots. Amitié, Marc.
Là super heureux que ce texte puisse t’avoir fait te rappeler des heures passées entre l’odeur de la craie et celle peut-être de l’encre dans les encriers… Merci de ce très sympathique commentaire. Marc.
Oups…. Là je dois dire que j’ai un peu de mal à comprendre de quoi il s’agit… oups et pardon alors…
Merci Monsieur Dông Phong, c’est tout aussi valable pour ce qui ne vient pas assez souvent de l’Est jusqu’à votre blog, par manque de temps… Merci de cette très belle et amicale formulation. Bonne fin de journée Monsieur mon ami. Marc.
Si tu devais m’encombrer Fardoise, si je devais avoir à te faire reproche… ce serait qu’en te parlant de ces très beaux mots que tu sais si bien utiliser en permanence et si habilement et que j’aimerai savoir utiliser comme tu le fais. Je t’ai répondu sur ton blog mon amie… Je t’embrasse très fort et je suis vraiment heureux qu’à ton tour tu sois au niveau PRIVILEGE. Marc.
Des mots qui ricochent comme des osselets, batifolant sur la page, effrontés... Un goût de liberté et une petit parfum de craie...
Merci, c’est si agréable de lire ce genre de commentaire, si porteur d’envies multiples, dont celle d’écrire encore et de mettre mes mots en lecture en espérant qu’ils touchent parfois une personne et qu’alors je puisse supposer avoir raison de m’exprimer sur ce blog. C’est vraiment là du bonheur de te lire, merci, amicalement, Marc.
Alors là, une fois de plus, toutes mes félicitations !!!! Une fois encore, remarquablement bien écrit !
Bonsoir ami Chevalier, merci, beaucoup, j’aime moi tes commentaires et je suis très heureux que tu adores me lire. Des mots, oui j’en ai des encore en tête, mais je vais attendre d’en avoir besoin pour les mettre en écriture… Amitiés, Marc.
Le blogueur de Metz et le lecteur d'ailleurs...
Bonsoir Colette, dès que j’aurai trouvé où je cherche tout cela, je te promets que je te le dirai en tout premier. C’est juré. C’est la première fois que je reçois 24 fois le même commentaire… Oui, ce commentaire est arrivé 24 fois. Je me suis permis d’en mettre 23 à la poubelle (gros travail… très long à faire ?). Je ne te répondrai qu’une fois mais avec toute mon amitié. Je t’embrasse, bonne nuit. Marc
bonsoir marc de nouveuax mots pour une nouvelle fable, j'adore te lire, à bientôt pour une nouvelle lecture bonne soiréeLe blogueur de Metz et le lecteur d'ailleurs...
Bonjour Liza, ce sera un cadeau pour Les architectes d'intercoeurs que de t'y accueillir dès que tu le souhaiteras et j'en serai très très fier. Liza, ce temps passé sans te lire est du temps à toi. Ce temps passé à nous écrire, à partager est du temps pour nous. Le temps des renoncements n’est jamais facile à partager et il n’est qu’une étape que je connais bien. Je n’ai nul pardon à t’accorder tant que tu reviendras librement me faire une visite avec tes pleurs, tes cris tes peines et aussi avec tout cela en moins entre tes interlignes. J’aime t’avoir pour compagne de mes écrits et je te remercie à mon tour d’être Liza… Sincèrement à toi et très envie de te lire vite. J’espère Liza que tu déposera bien vite quelques beaux texte toi qui est je le sais architecte d’intercœurs… Bises, @ vite !
Merci les Fuxy ! Hé oui je t'ai reconnu "Goupil masqué" ! Merci à toi rusé fuxmale et à ton adorable fuxfemelle d'avoir trouvé quelques saveurs à ces mots, phrases, paragraphes que vous m'aurez inspiré grandement. Je ne peux que vous donnez rendez-vous, non pas près de La Fontaine mais, dans d'autres billets et dans notre amitié ...
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