D’autres mots mis sur une photo

Photo prise au parc de la Seille à Metz

En suite sage ou pas

Pour être lus les uns à la suite des autres

Ou

Les uns sous les autres

 

 

 

 

 

 

 

 

 

   

Ce magasin d’un autre âge est ici un mystère à voir

Je le sais n’avoir jamais changé depuis toujours

Sans rien savoir de lui il me raconte une vraie histoire

Celle de vieux commerçants travaillant tous les jours

 

Dans Metz il est le plus modeste de tous les commerces

Le plus ancien avec ses vitrines disjointes sans maintien

Sa clientèle ne lui en veut pas de ses volets en détresse

Etrange présence encombrée d’objets et privée d’entretien

 

Le nom de son propriétaire ne s’impose qu’en incomplet

Trop d’hivers de froids de pluies de vent l’ont maltraité

Parmi les autres ce commerce n’est plus qu’en arrêt

Seuls les objets qui s’y vendent lui confèrent légitimité

 

Fermé le vieux magasin expulse ses mystère sur la rue

Endormi il se coffre dans un linceul de vieux bois délavés

Chaque saison il se rapproche d’une fin triste et convenue

Un jour il redeviendra un endroit neuf éclairé et branché

 

 

 

  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  

 

 

 

 

 

 

 

 

Un jour une photo

Un de mes « Vu à Metz » 

Publié là pour devenir un clin d’œil

Avec vous aujourd’hui je le partage

Il est l’image d’un instant de vie à Metz

Il se trouve dans le ciel de la rue Marguerite Puhl Demange

Il est une invitation à partager une ou dix émotions...

 

 

 

   

 

 

 

 

 

  

Etrange d’avoir des mots encore à faire

 

Faire encore de ces mots que du défaire

Défaire des passés moins encombrés

Encombrés de ce temps pourtant perdu

Perdu dans le pas vouloir savoir oublier

 

Oublier pourtant ceux qui ne m’aiment pas

Pas comme un fils un père un ami ou copain

Copain je le reste de trop d’autres que moi

Moi inconnu dans ce temps avec eux partagé

 

Partagé souvent dans leurs seules paroles

Paroles qu’en petite distance de leur eux

Eux si rarement en besoin d’écoute de moi

Moi j’ai comme eux des passés à dépasser

 

Dépasser pour mieux pouvoir me rencontrer

Rencontrer dans ma liberté récupérée d’être

Etre enfin maître et arbitre de mes envies

Envies de m’aimer même par eux détesté

 

Détesté de n’être pas calqué sur leur image

Image troublée par leur méchante ignorance

Ignorance amplifiée de mes lointains combats

Combats pour effacer ces durs temps sans eux

 

Eux trop pour moi en retard derrière ma vie

Vie apaisée dans l’accord déclaré de moi

Moi qu’en besoin de ne plus vouloir chercher

Chercher leurs vraies raisons d’être absents

 

Absents d’un présent enfin dans une embellie

Embellie de vivre sans cette même souffrance s

Souffrance imposée par amour longuement

Longuement ignorée par eux mon histoire

 

Histoire méconnues qu’en dehors de mes vies

Vies sans plus de besoin de vouloir les revoir

Revoir ces confinés rangés en passé organisé

Organisé pour ne plus avoir eux en ennemis

 

Ennemis de ma légitimité dans ma seule vie

Vie trop éloignée des leurs pour encore attendre

Attendre sans espoir sans aucun vrai vouloir

Vouloir leur refuser à nouveau de me priver

 

Priver de mon choix d’être heureux enfin libéré

Libéré léger optimiste de l’impossible demandeur

Demandeur de leur définitive et totale absence

Absence à conjuguer dans d’autres à venir années

 

Années aussi longues que celle par moi passées

Passées dans l’odieux apprentissage d’un silence

Silence entretenu par eux seuls pour toujours durer

Durer sans plus devoir torturer mes comptages

 

Comptages douloureux de ces longs silences

Silences qui m’ont rendu moi qu’étranger à vous

Vous maintenant qu’en lointaines images révolues

Révolues par un dur éloignement infranchissable

 

Infranchissable sans une passerelle entre nous

Nous que j’ai enfin renoncé à imaginer préférable

Préférable est de ne jamais m’exiger digne de vous

Vous incapables de m’aimer depuis si longtemps

 

 

 
 
 
   
Saint-Martin, comme nous disons ici à Metz est une église très ancienne, exceptionnelle à bien des égards par son architecture. Je vous invite dans les  allées, dans un sous-bois, au milieu de fleurs et de fruits. Le tout fait le charme de son merveilleux jardin. Il est confidentiel entre ces belles maisons de ville qui le protègent. J’imagine que vous pourrez en convenir, ce jardin  est un véritable  et sublime parc au cœur de Metz.
 
Ces photos sont celles de Bernard de Metz. Il aime faire des photos et il n’hésite pas lui aussi, comme je le fais, à pousser des portes qui débouchent souvent sur de très belles surprises. Ce jardin « de curé » en est une.
 
Le nom complet de cette église est : Saint-Martin aux Champs. A défaut de champs, définitivement urbanisés depuis des siècles, elle s’offre ce sublime écrin de verdure dans lequel Bernard et moi nous vous entrainons.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

L'été nous met encore en instance de septembre

Septembre remplira très vite nos écoles d’enfants

Enfants joyeux saturés du soleil des jours heureux

Heureux aussi ceux pour qui l’école c’est bien mieux

 

Mieux que des vacances dans la pauvreté des cités

Cité où aucun de leurs amis d’école n’entre jamais

Jamais car pour toujours ils cachent lourde misère

Misère indigne dans leurs belles amitiés d’enfants

 

Enfants otages d’une honteuse réalité pire en été

Eté se terminera et avec lui la punition des exclus

Exclus de plage de montagne de départ et de retour

Retour dans jeux de cour et heures de classe enfin