Faut être moi à Metz, ou Annick à Amiens pour et sans raisons apparentes se retrouver à un croisement de rues et tout d'un coup se mettre à faire des photos . Je venais de remonter le début de la rue En  Chaplerue lorsque que je me suis retourné pour faire cette photo. Au fond, c'est la rue du Grand Cerf.

Devant moi, j'avais l'autre partie de la En Chaplerue avec au fond la rue Serpenoise et cela tombait bien puisque pour aller au bord de la Moselle j'avais décidé de passer par là.  

Personne ne m'a demandé de pivoter sur ma droite et de photographier l'autre partie de la rue Dupont des Loges et pourtant je l'ai fait. Pour nous, elle est devenue la rue des pizzerias.  Au fond, les façades cachent le Centre commercial Saint-Jacques avec ses plus de cent boutiques, ses centaines de place de parking sur trois niveaux, ses bars, son Hôtel Novotel, avec ses galeries marchandes et son supermarché et sa grosse centaine de logements. 

Obéissant à une autre pulsion, je n'ai eu qu'à me retourner pour photographier l'autre partie de la rue Dupont des Loges.  Je me rappelle avoir alors décidé de continuer à faire des photos dans le centre ville, sous le soleil d'un dimanche d'été. Je tenais un sujet pour un autre article.

Arrivé rue Serpenoise, je l'ai photographié sur ma gauche. Il est peut-être important que je vous précise que la En Chaplerue débouche sur elle en son milieu... C'est en face de l'immeuble du fond que commence le Centre commercial Saint-Jacques. 

Là aussi je me suis retourné pour prendre l'autre côté de la rue. Au fond, c'est la place de la République. Il n'y a à Metz que quelques magasins d’alimentation, quelques pâtisseries et boulangeries et de très rares tabacs qui ont le droit d'être ouverts le dimanche.  

Je me suis engagé dans la rue marguerite Puhl Demange. C'est l'ancienne directrice du quotidien de Metz et de la Moselle, le Républicain Lorrain. Au fait, ici en Moselle nous n'avons pas de bar-tabac. C'est interdit par le droit local. Le tabac est vendu dans des "boutiques" qui ont une licence et qui font journaux-papeterie-cadeaux-tabac et Française des jeux.  Le droit l'ocal, c'est l'un de nos particularismes les plus précieux. Il date de la législation allemande et nous en profitons comme le font les deux déparements alsaciens, nos voisins. 

Puis, en quelques pas je suis arrivé rue des Clercs. Au fond, ce sont les arbres de la place de la République et de l'Esplanade. 

Vous l'aurez deviné, je me suis retourné pour faire cette photo. Il ne m'est pas possible de vous cacher qu'au fond il y a la place d'Armes avec la cathédrale et l'Hôtel de Ville. 

Sur ma droite, j'ai photographié la rue du Petit Paris. Au fond, c'est la rue de la Tête d'Or. Elle permet de descendre vers la place Saint-Louis. A gauche, les lettres qui manquent à cette enseigne sont un "K", un "I" et un "A".  Vous voyez un demi "B" et un "I" Ici les gens situent cette rue en ne parlant que de la rue du Kiabi, jamais de celle du Petit Paris...

Comme c'est un croisement dans la rue des Clercs, je me suis retourné pour faire cette photo de la rue du Palais. Elle descend tout doucement jusqu'à la Moselle.  Le "palais" c'est de nom de l'ancien hôtel de ville construit là de 1315 à 1317. Ses dernières traces ont disparues définitivement en 1810. Le "M" de l'enseigne n'est pas celui de Marc mais celui du spécialiste du Big Mac...

Puis je suis reparti vers la cathédrale en empruntant la rue Fabert. La cathédrale est là à moins de 100 mètres sur la gauche. Avant, sur la droite il y a la place Saint-Jacques "le salon de Metz". 

J'appelle cette place "le salon de Metz" car j'y trouve la plus importante concentration de terrasses de toute la ville. Il y a plus d'un millier de sièges que se partagent un grand nombre de bars et de restaurants. A droite, le Kiabi donne lui aussi sur la place.

L'autre côté du "salon de Metz". Pour beaucoup il est très important de venir voir et d'être vu assis sur la place pendant des heures. Bien entendu, comme le reste du centre ville la place est piétonne.  J'avoue que c'est là que le plus souvent nous aimons boire un verre car c'est très central et proche de tout. 

Je n'ai rien bu. J'ai continué pour arriver sur la place d'Armes et avant je me suis encore retourné sur la rue Fabert. La place Saint-Jacques est là sur la gauche. 

Une vue plongeante vers la rue En Fournirue qui monte tout doucement de la place Saint-Louis. Je la remonte tous les jours où je travaille en voiture... La vitesse est en ville presque partout limitée à 30 km/h et à 20 sur les places autorisées aux voitures. Cette rue n'est pas piétonne car il fallait bien autoriser la traversée de la ville de ce côté. 

La rue Jacques François Blondel est une toute petite ruelle entre la place Saint-Jaques et celle du Marché Couvert. Dans ce sens elle ne sert que comme raccourci aux plus pressés car elle n'est absolument pas commerçante. Pour moi, cette réalité c'est l'un des mystère du centre ville de Metz...

Je n'ai eu qu'à pivoter sur ma gauche pour faire cette photo. J'étais sur la place d'Armes. A gauche le Marché couvert, à droite le début de la cathédrale, au fond de la rue d'Estrées la place de Chambre et le clocher est celui de l'ancien Temple de Garnison (allemande) pendant l’annexion de Metz de 1871 à 1918.  

La rue Paul Besançon permet de passer du Marché Couvert à la place Saint-Jaques. Elle croise la petite ruelle qui est un mystère pour moi...

La rue  aux Blés permet de rejoindre le Marché Couvert depuis la rue du Palais.

Depuis la rue du Palais, la rue aux Ours offre une autre et très calme possibilité de rejoindre la place de la République, l'esplanade et ses jardins à la française sur près de 10 000 m2 et aussi le plan d'eau.

Plus loin, en descendant vers la Moselle, c'est la rue Pierre Hardie. Elle prolonge celle du Palais.

Puis la rue Sainte-Marie permet de rejoindre les berges de la Moselle, tout près du Temple Neuf.  

De la rue Sainte-Marie on entre dans une rue-impasse, celle de  Sous-Saint-Arnould. Les arbres sont ceux du jardins des Boufflers derrière le Palais de Justice. Ce jardin fait partie de l'Esplanade. Il n'y a aucun commerce dans cette rue-impasse très très très calme. 

Et c'est en me retournant que j'ai pris cette photo de la petite impasse Saint-Jean. Elle n'est pas une impasse pour les piétons car un très vieux et impressionnant tunnel datant du Moyen-âge autorise un accès direct au ponton-promenade le long de la Moselle qui coule là sur ma gauche à moins de 50 mètres...

J'ai tourné le dos à la Moselle pour faire cette photo de la rue de la Paix. En fait, j'ai tourné autour du paté de maisons car c'est en haut de cette rue que commence la rue Pierre Hardie et la rue Sainte-Marie est sur la droite.

J'ai continué le long de la Moselle puis j'ai photographié la rue  du Pont des Roches. Elle donne sur la place de Chambre avec au fond l'arrière du Marché Couvert.

Je n'ai fait aucune photo de la place de Chambre pour pouvoir rejoindre rapidement la rue très pentue du Vivier au cul de la cathédrale (ici à droite). En haut, c'est l'arrière du bâtiment du Corps de garde dont la façade donne sur la place d'Armes. 

Bien entendu je me suis aussi retourné en haut de la rue du Vivier.  La rue des jardins, très commerçante, monte depuis la Moselle. Les arbres de sa berge sont visibles au fond de la photo.

J'ai fait un demi-tour pour prendre la place d'Armes. Au fond c'est ce qui aurait du être le Parlement de Metz. La Révolution de 1789 a stoppé net cette construction royale et seule la façade sur la place d'Armes a été finie, à été bricolée pour pouvoir être considérée comme finie...

Je suis reparti pour monter la rue du Four du Cloître. Si elle est très pentue c'est qu'elle se trouve sur la colline Sainte-Croix, le berceau de la ville de Metz. A gauche, la Cité Administrative dans laquelle j'ai passé dix années de ma longue, longue, longue vie professionnelle. 

C'est d'en haut de cette rue que l'on a une vue aussi plongeante que la rue Taison.  Je suis là à environ 200 mètres de la place Saint-Jacques, celle que j'aime appeler "le salon de Metz". C'est dans le ciel de cette rue très commerçante, que le Graoully est suspendu. Il est relié à la plus ancienne et en même temps la plus persistante et actuelle légende de Metz. A Metz, personne n'ignore la légende du Graoully. Il est gravé sur le portail de la Vierge à la cathédrale et "l'original" fait partie du trésor de la cathédrale, c'est dire que c'est une légende "vraie"...

Pour redescendre vers la place Saint-Louis, j'ai alors décidé de rentrer, j'ai choisi de passer par la rue des Ecoles qui donne sur la rue En Jurue. 

Voici la Jurue. C'es la plus pentue du centre ville. Elle date d'avant le Moyen-âge. Jurue signifie "des juifs". Cette rue était le quartier juif de Metz. Je peux vous confier qu'à Metz, la communauté juive avait droit de cité, droit de commerce, droits d'affaires et qu'elle n'a jamais été persécutée. Leur "ghetto" était une enclave qui lui était réservée où elle vivait sous la protection du roi et des notables de la ville.  Les juifs ont toujours contribué à l'enrichissement de Metz et ce, pendant des siècles.

La suite de la Jurue vers la place Saint-Louis. Au dessus des toits qui coiffent l'arche, il est possible d'apercevoir le Centre commercial Saint-Jacques.  Ce très vieux quartier permet une promenade exceptionnelle autant que pittoresque dans le Metz du Moyen-âge. 

C'est devant la maison habitée Rabelais pendant plus de deux ans (1545 / 1547) où il était un envoyé spécial du roi Henri II, que la Jurue rencontre la rue  d'Enfer. Cette rue fait partie intégrante de la promenade dans les Hauts de Sainte-Croix, le berceau historique de la ville.

Dire que cette promenade a commencé au croisement de deux rues pas très loin de la Maison de Rabelais sans que personne ne me demande ni de la faire, ni de la photographier, ni surtout de la partager là avec vous...

Moralement et amicalement, je me dois de vous prévenir : j'en ai fait et j'en ferai beaucoup d'autres. Un aveu : ces photos datent de l'été dernier. C'était encore un été où les nuages avaient l'amabilité  de ne pas venir ombrager toutes nos journées par intermittence ou pas comme c'est le cas cet été.