Lorsque le printemps à Metz reviendra

Une fois encore nos places seront toutes fleuries

Nous souhaitons le retour de ces beaux jours déjà

Les jardiniers sous les serres élèvent des plantes choisies

Dans quelques mois nous les retrouverons à Metz de ci de là

Les premières seront d’évidence disposées dans ces bacs ressortis

Ici ils sont le signal que la ville d’un trop long hiver plus ne s’embarrassera

En attendant nos places seront des lieux traversés qu’en tant que raccourcis

Décembre je traverse des jours dans un bientôt Noël

Celui qui nous fait ici semaines en vitrines belles

Je traverse préparatifs d’un Noël qui en ville s’invite

Celui dans odeurs de pain d’épices et de cannelle

Je croise dans Metz des regards que plus tristes

Ceux qui me trafiquent toujours le cœur à l’envers

Je croise des hommes qui au froid rude résistent

Ceux solitaires en bord de nos rues vissés par terre

Je passe dans une ville sous des fleuves de lumière

Celle qui pâlit dès que tombée sur toute leur misère

Je passe silencieux près d’eux sans attitude cavalière

Celle qui rendrait leur peu de vie encore plus amère

Près des plis de leur frusques un seul compagnon

Celui qui inspire trop souvent la peur aux braves gens

Chien couché pour avoir moins froid sur un fin carton

Celui qui la nuit venue finira précaire abri d’indigents

Les croiser ravive un sentiment confus jamais lointain

Celui secret qui me fera ne jamais être leur ennemi

Je n’ignore plus que la vie peut jouer tour bien vilain

Celui qui m’imposerait d’espérer les avoir pour amis

Nous les côtoyons tous les jours

Nous les utilisons en permanence

Elles sont présentes partout toujours

Nous les occupons par intermittence

Ce sont les chaises et sièges de nos vies ici

Facile de ne pas les manquer ils sont partout

Je vous invite à les découvrir dans leur poésie

Celle que je leur trouve quand ils sont vides de nous…

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Lorsque Mamiekéké de Marseille, dans l’un de ses nombreux et chaleureux commentaires me confie dans le non secret de ses mots :

« Gros bisous du soir depuis notre belle ville de MARSEILLE. Tu sais que parfois je fais une petite prière à la BONNE MERE protectrice des marseillais et autres, afin qu'elle veille sur tous mes amis. Si ça ne leur fait pas du bien, en tout cas ça ne leur fera pas de mal. »

Je me retrouve ensuqué d’émotions et je me dis que cette Dame mérite une réponse à la hauteur de son amitié alors je choisis de lui offrir ces quelques photos qu’elle ne manquera pas, j’en suis sûr de commenter elle-même… Je peux vous confier que ces photos datent de l’été dernier lors d’une virée dans Marseille lorsque nous sommes montés à l’assaut de Notre Dame de la Garde… Merci Mamiekéké de cette amitié que tu offres, de cette présence que tu as dans nos blogs, de ce formidable grand cœur qui est le tien et au regret de ne pas t’avoir connu lors de nos visites dans Marseille de l’été dernier… trop dommage…

Ici jours dans mes pensées sans répit d’émotions

Femmes hommes enfants par vie des rues abîmés

Nuits glaciales dans des heures qu'en soustraction

Leur misère se lit toujours dans des yeux détournés

Noël arrive mais pour eux sans la joie en promesse

Ils sont locataires de tristes vies étriquées en pauvreté

Ce peuple nous regarde passer devant sa détresse

Parfois des yeux implorant croisent les nôtres pressés

Ici aussi sa misère et sa détresse sont en addition

En soustraction sont les préparatifs des fêtes à venir

J’ai en tête leurs réalités qui m’accablent d’émotions

Trop d’autres que moi n’ont point de Noël en devenir

Pourtant malgré cette conscience je vais vers Noël

Je dépose plus de pièces auprès de ces vies assises

Assises en contrebas de murs près de nos poubelles

Parfois s’y plonge une main rapide jamais indécise

Noël ne sera pas encore cette année joie universelle

Pour beaucoup arrive le premier dans des privations

De nouveaux enfants pauvres seront privés de Noël

Avec tous les anciens leur peine sera en cohabitation