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Metz / Liberté d'expression JE SUIS CHARLIE...
1.
Lundi un exceptionnel soleil m'a sorti...
Compagnon idéal de mon projet je l'ai suivi.
J'avais très envie d'aller voir des nouveaux graffitis.
Collants à l'actualité j'ai un doute sur leur durée de vie. .
2.
J'ai apprécié le calme du centre-ville et j'ai aimé traverser l'Esplanade de la République presque déserte.
3.
J'ai été ravi par exemple de ne pas croiser sur cet escalier des dizaines de personnes. Ils mènent vers le plan d'eau.
4.
J'ai aimé m'approcher de l'eau de la Moselle en ne prenant que le temps d'admirer ce ciel si bleu.
5.
Si je ne m'y attendais pas, je n'ai pas regretté ne partager avec personne les allées autour du Lac aux Cygnes.
6.
Je me suis très très bien senti au bon (et très bel) endroit du centre-ville. L'eau a le pouvoir de m'apaiser.
7.
En passant là, je sais avoir pensé : mon monde est intact alors que celui de tant d'autres ne l'est plus...
8.
Je suis laissé allé à aimer être libre de marcher, de respirer, de penser le long de la Moselle alors que d'autres viennent d'être les dernières victimes françaises d'un fanatisme barbare et assassin.
9.
Puis je suis arrivé où j'ai eu envie et surtout besoin de venir. Je voulais me confronter à la libre expression pour la défense pour laquelle, en compagnie de 45 000 personnes, je venais de marcher.
10.
Ce mur d'expression est à l'arrière de la patinoire de Metz. J'y viens plusieurs fois dans l'année pour y admirer le cadeau de leur art et sensibilité que savent nous offrir des graffeurs souvent talentueux.
11.
Je n'ai eu aucun mal à saisir le sens des message qu'ils nous délivrent, sans connaître leur durée de vie puisque là à la vue de tous.
12.
J'ai été rassuré qu'il n'étaient ni saccagés ni effacés lorsque je les ai découverts et aimés lundi.
13.
Je me suis longuement attardé devant ce graffiti. Je l'ai photographié.
14.
Je l'ai lu encore bouleversé par ce que comme tant d'autres je viens de vivre...
15.
Je l'ai détaillé...
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Étrangement il a eu le pouvoir de m'inquiéter en même temps que celui de m'apaiser...
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J'ai continué à le "lire"...
18.
J'ai continué à le photographier...
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J'ai lu "cent" fois cette affirmation...20.
Puis j'ai vu le crayon ! Il était lui aussi dans ce message...
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Je l'ai retrouvé sur le graffiti à côté.
22.
Ce visage a été pour moi celui de douze personnes et même celui de dix-sept personnes.
23.
Il ne m'a pas dérangé de n'être que le seul dessiné par l'auteur de ce graffiti puisqu'il est le résultat de son ressenti et de sa liberté d'expression.
24.
Il y a aussi cet autre graffiti plus sobre mais tout aussi pertinent.
25.
Ce détail y a été volontairement dessiné. J'ai vu des milliers de crayons pendant la marche républicaine. J'ai laissé le mien dans ma poche et ce sans savoir vraiment pourquoi. Je sais juste n'avoir pas eu envie de l'en retirer...
26.
J'ai pensé aux victimes, j'ai pensé à leur famille, j'ai pensé aux blessés, j'ai pensé a nous, en France et dans le monde. Puis j'ai eu besoin de quitter cet endroit.
27.
Je me suis retourné pour repartir sur mes pas. Face à ce mur j'ai trouvé ces arbres plein d'une promesse de renouveau, après l'hiver...
28.
Je ne suis pas rentré directement. Je suis resté le long de la Moselle. Il faisait si beau, le ciel était si radieux, j'étais si libre d'en profiter. Je l'ai fait !
29.
Je me suis retrouvé devant le Temple Neuf protestant. Plus loin, sans quitté cette berge de la Moselle, de son bras mort, c'est devant la synagogue que je serais arrivé. Plus loin, près de la Seille, c'est devant une mosquée que je serais arrivé. Je suis rentré par le chemin le plus rapide. Il passe au pied de la cathédrale.
30.
J'ai aimé voir ce cygne. Il est passé tout près de moi. Il ne le saura jamais mais il m'a rendu le sourire...
Tags : ressenti, photos, Vivre à Metz, événements, centre-ville
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Commentaires
Bonsoir Marc,
Je suis passée discrètement ce matin, je t'ai pris un petit morceau de ciel bleu , lu et relu tes commentaires.
Je les ai trouvés "beaux" encore plus que d'habitude tant ils sont dit avec le coeur!
Gros bisous du soir de Mireille du Sablon
Des graffitis très émouvants et qui nous rappellent que rien n'est acquis. Que notre liberté d'expression est un bien précieux dont il faut prendre grand soin... Il est le baromètre de la démocratie. J'ai pris plaisir à te suivre le long de cette balade ensoleillée...
Je te souhaite une très belle soirée
Gros bisousChronique
Comme tu as eu une belle idée ! Ces graffitis sont de toute beauté et d'une et ils sont nécessaires, à ceux qui les ont faits et pour vous riverains de cette patinoire. Et ceux qui viennent à Metz par cet endroit. Tu vois je te considère comme un riverain...
Il faudra que je regarde si dans la ville voisine, chez moi rien...il y en a...mais j'en doute. Tu as profité du soleil aussi, on en a tellement besoin...j'ai entendu dire qu'il allait neiger...: /
Bisous et belle soirée à vous deux, @nnie
Bonsoir cher Marc,
Bien agréable d'être à coté de toi au fil de la Moselle, promenade paisible et libre d'aller où le vent t’emmène...
mais grande l'émotion de tous ces graffitis retraçant ses pénibles journées dernières, oui j'ai été moi
aussi très émue.
Heureuse du beau cygne en final...Merci Marc pour ce partage.
Je t'embrasse affectueusement, du Berry où l'on attend la neige....
Marielle.
Merci pour ton chaleureux commentaire, sous la LIBERTÉ.
bonjour Marc là je dis chapeau à ces talentueux artistes qui ont fait ces tags ils mériteraient la une d'un journal je trouve et la balade près du lac des cygnes une merveille bravo pour ton article criant de vérité bises MA
Superbe billet tant par la luminosité des paysages que par la beauté des graffs de la patinoire . Mardi ma promenade du matin le long de la Moselle terminée , je me disais cette apres midi tu iras photographier le mur de la patinoire . La vilaine pluie s'étant remise à tomber je n'y suis pas allée . Je te remercie vraiment d'avoir photographié cette magnifique expression libre. je suis toujours scotchée par la qualité des œuvres éphémères présentées sur ce support . Là ils mériteraient de rester plus longtemps en place tellement ils reflètent notre émotion.
Bonne soirée
Bisous
16AmanovaJeudi 15 Janvier 2015 à 12:16
Très beau reportage Marc, j'aime également passer régulièrement voir les nouvelles créations des graffeurs sur ces murs..... en ce moment, cela prend encore une autre dimension, merci pour le partage !
14EVY de QUEULEUJeudi 15 Janvier 2015 à 11:24Au fil de cette ballade, au fil de tes pensées je me suis retrouvé......merci Marc
Belle journée
Bisous
un très beau mur aux souvenirs
pour que les disparus continuent d' exister
tu as bien fait de le pendre en photos
bisous Marc
Je reste sans voix, si je puis dire, devant un si bel article. Il mériterait que tu le laisses à "la une" plus d'une journée tant tes photos sont belles, tant ces graffitis que j'ai déjà vus à la télé, un jour où ils parlaient de ces œuvres d'art spontanées, si rapidement peintes ! ce sont de grands artistes qui ont fait cela à Metz.
J'aime qu'il n'y ait personne d'autres que toi et ... eux, qui sont là par l'intermédiaire de ces dessins qui disent tellement bien ce que nous ressentons. La nature seule t'accompagne, apaise, ce cygne te regarde ... je comprends évidement ton émotion.
Les hommes se battent au nom d'un dieu qu'ils veulent unique ! Est-ce la seule explication à ce carnage ?Merci Marc et surtout un grand bravo pour ce magnifique article.
Gros bisous
Annick
bonjour Marc...
j'ai suivi ta promenade comme si j'étais avec toi , seul au monde , pas même un chien ou un chat dehors , pas même quelqu'un qui allait chercher son pain ....désertique de monde , comme si la France avait été balayé de tous sujets ...ces graffitis si on peu dire ainsi, ils sont tellement beau que je suis tentée de dire " ces peintures " sont tellement belles , si bien faite ,elles représentent ce que nous avons vécu , tu es seul avec ces grands panneaux irréel et pourtant si vrai ,j'ai l'impression d' être encore en plein cauchemard en regardant ces peintures .....du fait qu'il n' y ait personnes dans les rues ,sauf ton ombre qu'on aperçoit de temps à autres ,c'est la seule présence que je ressente ,seul au monde on pourrait intituler la couverture d'un livre ....le ressenti d'une France vide , l n' y a plus personne ,plus rien ...il est bon de partir plus loin ou la nature reprend ses droits , l'eau de la Moselle , les arbres qui bientôt se couvriront de nouvelles feuilles et ce cygne qui passe par la ,pour dire bonjour, moi je suis la, tu vois que tu n'es pas seul il a l'air de dire ....!! ça aussi c'est la liberté d'expression.....
je te souhaite Marc de passer une bonne journée sous un ciel bleu ...chez nous pluie et vent sont au rendez-vous si je sors je m'envole ... en tout cas , je ne marcherais pas droit et le parapluie dans l'autre sens , ah ben oui, avec un tel vent , ça ne t'es jamais arrivé de te sentir soulevé par le vent tant il souffle fort parfois ..?? ça fait bizarre tu sais ....on se demande ou l'on va atterrir ....un petit trait d'humour pour essayer de moins penser à ces moments tragique mais ils nous poursuivent et combien de temps comme ça , je n'ose penser à ces gens dans la souffrance , dans la peine ,dans une douleur indélébile.......
mon mari vient de rentrer après avoir été chercher la pain , il rencontre un monsieur qui promenait son chien et ce monsieur dit à mon mari , "" il y a tellement comme vent que le vent à soulevé le cul de mon chien , il m'a regardé en se demandant ce que je lui avais fait "" j'imagine ce chien , le pauvre ...
allez passe une bonne journée Marc..
bises du Nord ...
ghislaine
9JosetteJeudi 15 Janvier 2015 à 09:46
je suis peux amateur de tags mais cette fois je reconnais être séduite, d'une part ils ne sont pas fait "sauvagement" sur des murs personnels et ensuite ils sont significatifs de la monstruosité, comment comparer un crayon à un fusil et faire croire que c'est au nom d'un Dieu ...
Un goût amer quand je pense que ces assassins français ont été à l'école en France, éduqué ici, ce qui s'est passé dans les écoles - même primaires- et pas que dans des banlieues dites sensibles, me fait peur pour l'avenir.
Je te souhaite une journée ensoleillée
Bises du jeudi
Ces graffitis sont très émouvants, comme on en dit des choses, comme on en fait passer avec des dessins et quelques mots!!!
Bonne journée peut être encore sous le soleil, ici c'est tempête et pluie
7GerdyJeudi 15 Janvier 2015 à 09:20De bien belles images ! Les tags sont impressionnants de précision, surtout le visage, beau travail !
Gerdy
Bonjour Marc
Merci à ces jeunes talents d'avoir su si bien dire les choses !!
Je devrais aller voir par chez moi si ces mêmes tags couvrent l'espace prévu à ces dessins !!
Merci aussi pour ta promenade ensoleillée
Ici c'est pluie et vent pour aujourd'hui ..
Demain sera un autre jour ..
Bises marc
Bonjour,
Habituellement je n'aime pas trop les graffitis mais, là, ils sont tellement expressifs que je trouve l'ensemble beau !
Un reportage qu'il ne fallait pas rater ... il est tellement …
Pourtant, si « Dieu est Amour » ? … Pourquoi les hommes continuent-ils à se battre en son nom ?
Bonne journée ! … @micalement ! … Claude3jacques57Jeudi 15 Janvier 2015 à 07:25Je passe souvent près de cet espace d'expression et voit fréquemment de vraie oeuvre d'art. Merci d'avoir immortalisé celles ci qui méritent plus qu'une apparition éphémère.
Je suis très émue, d'abord en regardant ces graffs qui parlent d'eux mêmes et puis par tes commentaires Marc, j'ai senti ton émotion et c'est la nôtre à tous. Merci pour ce partage ..... et ce beau soleil.
Bonne journée, @micalement.
Josée de Boileau
1MichelleCJeudi 15 Janvier 2015 à 03:28Très beau et très émouvant reportage... Merci Marc !
Jolies photos aussi qui font du bien au moral en ce début d'année pénible. J'adore la lumière qu'il y avait ce jour là.
Meilleurs voeux !
Amicales pensées de Cergy.
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Metz où il fait beau et bon vivre...
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Un jour, je suis né en Nouvelle Calédonie. C'était le vendredi 13 de novembre 1953, un vendredi du printemps car novembre dans le Pacifique sud, c'est le printemps...
Enfant et adolescent j’ai été un fils de militaire balloté... Avant d'être délocalisé de force à Metz, j'ai vécu en Algérie , en Martinique, à Toulon, à Marseille, à Menton et à Nice.
C’est ici à Metz, que depuis la rentrée des classes de l'année 1969 je me suis « fabriqué » des racines.
Cela s’est fait au cours de ces plus de quarante-cinq années vécues dans cette ville. Elle est exceptionnelle et très belle et j’aime dire d’elle : "Metz où il fait beau et bon vivre". Je le montre sur ce blog grâce à des milliers de photos… -
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Je viens de parcourir attentivement ce reportage plein d'émotion ...merci à toi d'avoir su si bien la transmettre ...
Amitiés, Claire