Voici la suite et fin de la découverte de l'église saint-Maximin. Lorsque Jean Cocteau a 73 ans, c'est pour le théâtre de Metz qu'il achève les décors et les costumes de «Pelléas et Melisande». C'est aussi pendant cette année 1962 qu'il dessine les vitraux pour cette très vieille église dans le quartier médiéval d'Outre-Seille celui que nous habitons...

Ce sera son dernier grand "travail" et je suis fier qu'il ait été fait pour Metz. 

L'église est classée monument historique depuis 1923. En 1962, elle était en train de bénéficier d'une importante campagne de rénovation entreprise par le Ministère des Beaux-Arts.  

Je souhaite à tout le monde d'avoir la chance de découvrir les vitraux de Cocteau un jour particulièrement ensoleillé car c'est là que la nef devient magique.

Les vitraux offrent un festival exceptionnel de couleurs, de thèmes et de formes qui n'appartiennent qu'à Jean Cocteau.

De grandes figures, des personnages et des animaux finissent par apparaître dans un monde d'arbres, de fleurs et de feuillages. 

C'est dans cette lumière qu'il est possible d'admirer les vitraux si l'on est chanceux, si l'on est au bon endroit au bon moment comme ce l'est dans une fin de matinée radieuse. 

Les formes géométriques permettent une lecture différente des vitraux en fonction de la lumière ambiante où de celle du soleil. 

Chaque verrières est un voyage dans l'imaginaire de Jean-Cocteau. 

Les sublimes vitraux sont des fenêtres ouvertes sur un monde contemporain cadré sur le rêve et la méditation.

Depuis des dizaines d'années, les admirateurs évoquent l'animisme, d'autres des mystères maçonniques, certains y voient des danses ensorcelées et des tissus africains retravaillés., 

Ce que vous voyez en transparence, ce sont des grillages extérieurs qui protègent ces exceptionnels vitraux.

L’acoustique absolument parfaite de ce lieu et propice à des concerts d’une très grande qualité. 

La nef, dans son aspect actuel, date du 15e siècle, époque où elle reçu ses voûtes.

Le visage au centre et en bas de cette merveilleuse verrière est souvent montré comme un autoportrait de Jean Cocteau.

Les symboles chrétiens, la croix, la colombe, les poissons, la barque, se mêlent à des fleurs et à des symboles mystérieux qui invitent au rêve et à la méditation.  

il est facile de trouver de la beauté à la totalité des détails de ces vitraux. 

Bien entendu l'église est construite dans la pierre jaune de Jaumont. 

Les bas-côtés nous accompagnent dans des tons à dominante bleu, piquetés d'étoiles jaunes.

Du 12e siècle, la façade a conservé quatres fenêtres en plein cintre. Une petite rose et deux contreforts encadrent la porte centrale. 

Donnant sur la rue Mazelle, le portail baroque (il n’y en que deux à Metz avec celui de la chapelle Sainte-Glossinde dans la cour de l'évêché ) date de 1753. 

A gauche, c'est la rue de la Baue (fosse en patois messin). Elle portait déjà ce nom en 1480. En  fait, le long de  l'église, c'est plus une étroite ruelle du Moyen-âge qu'une rue. Ce n'est qu'au dos de Saint-Maximin qu'elle s'élargit assez pour ressembler à une rue. Elle désservait un cimetière au Moyen-âge d'où son non.