C'est le premier printemps (*) de la place Mazelle.
En effet, elle a été inaugurée le 1er décembre de l'année dernière.

(*) Pas de chance car son premier printemps c'est 60 % d'automne, 30 % d'hiver et 10 % de printemps.

Elle nous a été rendue après plus de quatre ans de multiples grands chantiers.
Chantiers énormes, divers, bruyants, impressionnants, déconcertants... 

Alors, pendant ces quatre années j'ai eu le temps d'imaginer comment, un jour, j'y vivrai car je suis riverain, nous sommes riverains de cette place. Par exemple, je l'imaginais toujours sous le soleil...

Le soleil, depuis des mois, c'est ici comme ailleurs en France l'une des choses devenues si rare, si furtive, si inconstante que le moindre rayon de cet astre, cela tient du miracle...

Hier, après une matinée glaciale, après de rares séquences  de soleil entrecoupées de longues minutes grises, froides, sombres ce miracle a eu lieu et je l'ai photographié en traversant la place.

J'ai été bouleversé qu'enfin des enfants du quartier aient pu approcher les jets d'eau si fascinants à leur âge (ils le sont encore pour moi). J'ai été rassuré de les voir enfin dehors et heureux de l'être...  

Je n'avais encore jamais vu les plus grands jouer au foot sur la place. Nos jeunes ados détestent jouer sous une pluie glaciale, sur une place sans soleil et engoncés dans des vêtements d'hiver.

Tous les abords de la place Mazelle ont été eux aussi réaménagés. Les voitures y ont perdu des voies de circulation, les piétons eux profitent de ces trottoirs spéciale promenade dans Metz, dans notre quartier d'Outre-Seille. 

Hier matin, il faisait si froid que j'ai eu de la peine pour les jets d'eau. C'est exceptionnel de craindre, à la fin d'un mois de mai, qu'ils gèlent pendant nos nuits redevenues glaciales en ce moment.

Ces plantes elles au moins ont les racines au chaud car tous nos immeubles et nos logements sont chauffés. Ce sont des plantes de l'année, ce toit vient d'être végétalisé.  

Avant que la place soit requalifiée, réorganisée, elle était le paradis des voitures. Les enfants auraient alors joué sur 4 voies de circulation toutes dans le même sens. Plus de 10 000 véhicules empruntent cette place. De l'autre côté d'un parking centrale il y avait les 4 autres voies dans l'autre sens.  

La butte des voies SNCF elle n'a pas bougée. Elle marque la séparation du centre ville avec les autres quartiers de ce secteur de Metz. Le Centre Pompidou-Metz est là à moins de 700 mètres de la place, de chez nous. 

Le clocher de la chapelle du Grand Séminaire de Metz lui non plus n'a pas "bronché". Il a du trembler comme tous les immeubles autour de la place au plus fort d'immenses travaux très souterrains. 

Je n'en reviens toujours pas de ce soleil d'hier qui a bien voulu rendre lumineuse pendant au moins deux heures la place. Je dispose de ces photos pour montrer au Monde entier que le soleil existe encore ici. 

Ce sont les vélos des enfants qui délimitaient les buts.  

Comme je suis fier d'avoir pu saisir ces instants rarissimes de Metz sous le soleil. J'ai pris, en préparant cet article conscience que je n'avais pas été très prudent. En effet, je ne m'étais pas tartiné d'écran total... A mon âge, le soleil ce n'est pas sans dangers...

Je ne résiste pas au plaisir de vous montrer la place dans d'autres de ses états dans lesquels je l'ai vue depuis six mois, depuis qu'elle nous a été rendue. Ce soir là elle rougissait de plaisir lorsque je rentrais du travail. C'était le 27 novembre.  

Cette photo date elle du 30 novembre. Il faisait alors aussi beau et doux qu'y hier en fin d'après midi. Nous ne savions pas alors que l'hiver allait durer encore à la fin de mai. 

En 2012, les jets d'eau, nous ne les avons vu que pendant l'inauguration. C'était le 1er décembre et là la soirée était glaciale, atrocement froide. 

Autre photo prise le soir de l'inauguration. J'ai des photos d'un gamin courant au milieu des jets d'eau sous le regard horrifié des "grands". Lui était hilare et trempé, sa maman beaucoup moins car il gelait presque...  

Le 30 janvier. Les jours recommençaient à devenir plus longs, il était alors 19h40. Ici, nous disons alors : les jours rallongent, ça sent le printemps... On a tous mal senti cette année !

Le 1er février, j'ai trouvé la place dans ses ors et ses argents. L'éclairage est jaune le long des immeubles qui sont eux en pierre jaune de Jaumot. C'est la pierre traditionnelle de Metz. Le centre de la place est lui éclairé par des lumières blanches. Les bancs sont éclairés par en dessous.

Au dessus de la butte des voies de la gare, le Centre Pompidou-Metz. Cette photo date elle du 30 janvier. Si, nous nous satisfaisions alors de ces ciels d'hiver, les mêmes depuis des semaines nous insupportent et de plus en plus...

La gare n'est pas loin. Paris ne l'est pas non plus car depuis le TGV Est, la capitale est à 1h22 de Metz. J'ai pris cette photo le 28 mars vers 7h00 du matin, juste avant de récupérer ma voiture pour aller au boulot. Depuis la construction du parking Mazelle (il est à gauche) elle ne dort plus dehors.

J'ai bien entendu vu la place Mazelle sous ses premières neiges. Nous étions alors le 11 février. J'ai traversé une place déserte pour aller récupérer ma voiture et au bureau. Je me rappelle être sorti plus tôt pour avoir le temps de prendre ces photos...  

Le 19 avril dernier, pendant quelques jours, nous avons cru que le printemps avait enfin mis à la porte de Metz l'hiver... Nous venions alors de retrouver les jets d'eau. Metz l'hiver met toutes ses fontaines hors eau.   

Cette photo fait partie d'une série qui m'a valu la visite de près de 10 000 personnes sur mon ancien blog sur OverBlog. C'était le 14 novembre 2012. Riverain, j'ai photographié les premiers essais des fontaines et de l'éclairage de la place en vue de l'inauguration enfin annoncée. Il s'avère que j'ai été le seul à le faire et le reportage que j'ai publié le lendemain matin a eu un énorme succès. C'est grâce à lui que j'ai eu en une journée jusqu'à 2 179 visiteurs uniques. Le seul mérite que j'ai eu c'est de ressortir dans une soirée glaciale. Je peux vous dire avoir enfilé un pantalon et mon blouson en cuir par dessus ma tenue d'intérieure et j'ai remis mes chaussures, mes gants et mon bonnet bleu. Je suis rentré au bout de 45 minutes frigorifié et bleu comme mon bonnet... mais satisfait.

C'est celle que connaissions "depuis toujours"... Le parking couvet n'existait pas,  la place ne servait que de parking payant, les voitures y étaient reines, personne ne s'y attardait, personne ne s'y promenait, aucun enfant n'y jouait. La nouvelle place Mazelle occupe 4 hectares dont une immense partie est réservée aux piétons.