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De l’autre côté de ma vie j’ai une amie
Derrière quelques lettres se cache la Kanaky
En son cœur vert des tribus y vivent leur vie
Sur le bord de ses lagons sont des hommes d’ici
Grande Terre toute en montagnes filant à l’infini
De colline en colline sa nature accorde son crédit
La vie s’y passe dans la coutume et les compromis
Notre civilisation parfois exige beaucoup de ce pays
Loin de sa grande ville un dur labeur est toujours fourni
La vie là-bas est rude pour qui prétend n’y être point démuni
Exploitée mon île montre les blessures infligées par l’industrie
D’immenses mines de terre rouge y font le malheur des niaoulis
Trop de misère maintien son peuple original en en futur qu’imprécis
Impossible pour moi de porter un jugement qui puisse être précis
Ma vie que si loin d’eux m’impose de cette prétention d’en faire-fi
De l’autre côté de ma vie j’ai une amie
Derrière quelques lettres se cache la Calédonie
Dans ses villes et villages les gens y sont en habits
Certains y vivent heureux sans pourtant rien oublier d’ici
L’exceptionnelle beauté de mon île leur exil toujours adoucit
Mille paysages grandioses et authentiques jamais contredits
Aux antipodes pour tant d’entre eux mon île est sublime pays
Son printemps est notre hiver et j’y suis né un jour de vendredi
Etrange pour moi de me souvenir que de n’y avoir été que petit
Je ne vois pas ses savanes, ses fleuves, ses montagnes ébloui
Je n’y traine jamais dans la douceur de ces crépuscules indécis
Chaque soir si je le souhaite je peux en voir des images inouïes
Homme ici en une société nantie pour la voir la télévision suffit
Car en vie ailleurs je vis heureux sans pour cette terre d’oubli
J’ai dans le secret de ces choses que je tais pour elle nostalgie
D’ici j'accepte le destin de ma Calédonie qui peut devenir Kanaky
Avec la conviction qu’elle ne peut
n’appartenir qu’aux siens je vis