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Les vaches de Marsal paissent devant une belle fresque insolite autant que surprenante car contemporaine dans un village du Saulnois. C'est un pays distant de Metz d'une petite cinquantaine de kilomètres.
La fresque est un endroit étonnant qui donne sur les champs et la campagne. Rien dans le village n'en indique plus la présence et nous ne l'avons découverte qu'après nous être engagés dans le court tunnel derrière la poterne sud, par simple curiosité.
De la maçonnerie brute, des sculptures, des ajouts de céramiques, de bas reliefs, des bustes, des cartouches qui transmettent des messages divers, laissés par les jeunes gens, forment un ensemble qui me fait penser au travail aussi délirant que réfléchi du Facteur Cheval.
Cette fresque a été crée au cours d'un chantier d'été par des jeunes il y a quelques années. Pour la découvrir il faut passer par la poterne au delà de l'église. Marsal conserve des vestiges des fortifications de Vauban .
Les parties les plus anciennes de la collégiale Saint-Léger datent du 12e siècle. C'est en 1222 que l'église du village est devenue une collégiale. Elle est considérée comme l'un des plus beaux exemple de l'architecture religieuse médiévale.
L'église est construite en grès rose mais de nombreuses pierres en calcaire ont été utilisées ainsi que des moellons grossiers. Cela est en permanence visible sur les différentes façades.
De nombreux éléments sont de style roman avec une influence germanique. L'église était ouverte, Chronique et moi y sommes rentrés après avoir détaillé les fenêtres gothiques et les baies romanes sur la façade nord.
La lumière baigne l'intérieur de l'église romane et laisse apparaître la solidité des colonnes qui soutiennent les arcades le long de la nef centrale de cet édifice fortifié.
La nef est plafonnée avec des lambris de chêne disposés à plat.
Le bas côté sud.
Détail de la façade photographié près du portail latétal .
L'activité agricole du village est perceptible dans les rues.
Cette photo permet de se rendre compte de la largeur de la Porte de France qui donne accès à Marsal. Elle a été construite de 1660 à 1774.
La route qui mène au village est absolument superbe surtout à proximité immédiate de la Porte de France.
La porte se trouve à l'ouest du village dans lequel on pénètre en empruntant le passage de droite. A gauche, un des pont-levis a été reconstitué.
Sous l'un des passages il y a une pompe à extraction de la saumure. Il a deux passages parallèles sous la porte : celui-ci réservé aux activités qui tournaient autour du sel, l'autre pour les militaires.
La galerie du musée vue de l'intérieur de la porte.
Vue depuis la place à l'intérieur du village.
Cet étonnant escalier de vielles pierres permet de monter découvrir le premier niveau de la porte.
Les casernes de type Vauban ont été construites à partir de 1666. Elles étaient au nombre de quatre, il n'en reste plus que trois près de la Porte de France.
Certaines sont transformées en logements et d'autres servent d'entrepôts à l'activité agricole de Marsal.
Chaque ancienne caserne contenait à l'origine : 12 écuries, 24 chambres et un grenier à vivres.
C'est dans la Porte de France que se trouve le Musée du Sel. Ce couloir permet de la traverser en dominant les cours intérieures.
La Porte de France faisait partie des fortifications de Vauban.
Le musée permet de retracer l'exploitation et la commercialisation de l'or blanc depuis l'Âge du Fer (800 ans av. JC) avec la présence de sources salées.
Le musée retrace l'histoire du sel de Marsal depuis la Haute Antiquité et aborde les 2000 ans pendant lesquels cette terre a été disputée par les grands princes d'Europe.
Parmi les "trésors" du musée, plusieurs centaines de salières et cette statue de Saint-Nicolas le patron de la Lorraine où il est fêté le 6 décembre par tous les enfants.
Des campagnes de fouilles sont toujours en cours et chaque année elles sont présentées au public.
Le sel gemme. Sous Marsal les couches de sel atteignent une profondeur qui va jusqu'à 70 mètres.
Cette Vierge à l’Enfant date du 14e siècle. Ouverte, elle laisse apparaître le Christ en croix dans son ventre en lieu et place de l’Enfant Christ qu’elle tient dans les bras. Le mot maternité date exactement de l’époque d’apparition des premières vierges ouvrantes au 12e siècle.
La pompe pour l'extraction de la saumure vue depuis l'un des couloirs du musée.
De nombreuses manifestations sont organisées chaque années devant l'ancienne caserne qui abrite l'accueil du musée.
Cette photo permet de découvrir la porte autrement.
Je ne pouvais pas rater cette photo nous réunissant Chronique et moi sur le même cliché au cœur du département de la Moselle dans le pays du Saulnois.
Chronique et moi avons trouvé cette porte absolument magnifique.
Les bâtiments qui n'ont pas pu être préservés des outrages du temps offrent cet aspect d'abandon. Il se dégage de ces quelques endroits une atmosphère chargée de la très longue histoire de Marsal au fil des siècles.
Marsal n'est plus une riche place vivant du commerce du sel. Si le village regorge de très beaux monuments, il y a aussi la présence de ces très vieilles pierres le long de ses murs les plus anciens.
Cette présence donne de l’authenticité à ce site extrêmement plaisant à découvrir pendant une très belle journée d'été.
Le long des vieilles casernes, il est possible de faire des découvertes étonnantes comme cet élévateur tout rouillé mais qui ne manque pas d'un certain charme.
Il en va de même pour cette vielle caserne qui un jour bénéficiera elle aussi des travaux nécessaires pour lui rendre le même aspect que les autres.
J'ai été très ému de photographier cette porte condamnée de cette façon avec un soin évident de la part de ceux qui ont décidé de l'obstruer. Cela n'a rien à voir avec la façon dont actuellement sont murés les bâtiments que l'on veut soustraire à une occupation illégale...