Fier de vivre à Metz : découvrir Metz avec des centaines d'articles et des milliers de photos.
Depuis dimanche soir nous pouvons à nouveau déjeuner ou dîner à table.
Ce "à nouveau" cache un délai, un très... un trop long... un incroyable délai.
Nous avons "campé" pendant bien plus longtemps que la quinzaine prévue au départ.
Notre coin repas a été encombré de tout ce que nous avons dû déplacer.
Ce qui se trouve habituellement dans le coin cuisine a passé des mois dans le coin repas.
Nous trouvions que c'était amusant. Heureux les bienheureux qui ignorent la suite des choses.
Nous devions garder à portée de main l'indispensable pour pouvoir au moins cuisiner et repasser.
Nous l'avons fait dès le 19 mars à la demande de l'entreprise en charge du changement de la chaudière.
Deux ouvriers sont venus le vendredi 21 mars découper cette ouverture dans la gaine technique.
Elle se situe dans le renforcement où prend place le meuble à vaisselle, à ustensiles et à provisions.
Ce meuble, c'est en poussant la table que nous avons réussi à le glisser dans le coin repas.
Nous avons utiliser une longue rallonge pour brancher le micro-onde en toute sécurité.
Plus d'une fois j'ai cogné un récipient contre la porte malgré que je me méfiais de ce risque.
Il était posé plus bas. Nous ne pouvions pas être face à lui. Ce n'a jamais été évident.
Au fil des semaines, des mois, j'ai parfait la fermeture du trou dans la gaine technique.
Il y avait des appels d'air. Le plastique transparent gonflait. J'ai plaqué la planche à repasser.
Des matériaux ont été (ENFIN) déposés sur notre palier que la semaine dernière. C'était mardi.
Il allait (ENFIN) se produire du NOUVEAU après trois mois de "RIEN NE SE PASSE" dans l'appartement !
Deux fois le vent à tellement gonflé le plastique que la planche à repasser a été projetée contre le mur.
Celle où cela c'est passé en pleine nuit, je ne suis pas prêt d'oublier mon réveil en plein sommeil.
Les deux ouvriers sont passés plusieurs fois par la trappe très étroite qui se trouve dans nos toilettes.
Elle donne accès au grenier, au toit de l'immeuble et à la ventilation mécanique contrôlée (VMC).
Les gros travaux (presque pas salissants du tout...) ont été ENFIN réalisés dans la gaine technique.
Ouvrier Jérôme s'en est donné à cœur joie dans les quatre appartements qu'elle dessert.
C'était du coup plus rationnel pour eux deux de laisser les caisses à outils sur notre palier.
Nous avons vécu avec porte ouverte pendant ces trois jours de chantier bruyant et salissant...
Mercredi dernier (ENFIN) la gaine technique a pu être refermée. Elle avait été ouverte trois mois avant...
Je vous laisse deviner ma tête quand ensuite ouvrier Ludo m'a annoncé une suite le mardi suivant.
Je n'ai pas crié, pas hurler, pas maudit, pas menacé, pas pleuré ! J'ai juste dit ce qu'il fallait...
Le lendemain matin, à partir de 11 heures, ouvrier Ludo a désossé la vielle chaudière.
C'est ouvrier Jérôme qui a fait les branchements de la nouvelle chaudière.
J'étais témoin presque silencieux de ce remplacement au bout de TROIS MOIS.
Jeudi après-midi LA chaudière était accrochée, branchée, réglée.
Les appels d'air avaient (ENFIN) cessé depuis le rebouchage de l'ouverture.
C'est vendredi matin qu'ouvrier Ludo a installé une plaque pour cacher les travaux de maçonnerie.
Je peux vous dire que c'est DE LA PLAQUE qui a été posée : trop grande, trop épaisse, trop voyante.
La lave-linge et le réfrigérateur ont (ENFIN) retrouvé leur place près et sous la nouvelle chaudière.
Ils avaient la même près et sous l'ancienne. Elle nous a fourni eau chaude et chauffage pendant 15 ans.
On ne change pas de place l'électroménager quand chaque cm2 est rationalisé au mm2 près !
Pour être certain de ne pas rêver je suis allé voir le cadavre de l'ancienne gisant dans la cour.
Pendant ce temps ouvriers Ludo et Jérôme nettoyaient le plus gros de leurs salissures de la journée.
PENDANT TROIS MOIS...
Ce qui nous a obligé à camper trois mois c'est :
- L'indélicatesse du fils du vieux locataire de l'appartement du rez-de- chaussée. Il n'a accordé, mis en demeure de le faire par notre bailleur, l'accès à l'appartement de son père absent, qu'il y a un mois.
- Le triste fait que c'est moi qui ait dû réussir à alerter notre bailleur de l'arrêt et des raisons de celui-ci, en lieu et place de l'entreprise en charge des travaux. Cela c'est passé il y a deux mois.
- Le délai d'un mois pour que notre bailleur "force la porte" de cet occupant de l'appartement de son vieux père. il est absent depuis des mois pour raisons de santé.
- Le délai et le retard dans la livraison des matériaux entre l'entreprise et son fournisseur. Cette commande n'a été passée qu'après qu'ouvrier Ludo ait eu accès à l'appartement "interdit".
Ce chantier qui devait s'étaler deux semaines aura duré, jour pour jour, TROIS mois !
DEPUIS DIMANCHE...
Pour tout remettre en place je n'ai pas pu compter sur mon convalescent. Il lui est fait interdiction de porter quoi que ce soit de lourd. J'ai accepté qu'il essuie les dizaines de verres que j'ai lavés avant de les remettre dans le rangement de cuisine. Pour que ce ne soit pas trop lourd... j'ai fait attention de bien les égoutter avant de les lui laisser prendre en main.
J'ai passé des heures à nettoyer, trier, ranger, remettre tout en place entre la fin du chantier, c'était vendredi en fin de matinée, et dimanche soir. Mon convalescent ADMIRATIF et SOLIDAIRE n'a rien eu à porter, rien de léger rien de lourd. Il est dans la meilleure forme possible, moi aussi...
Je vous laisse admirer de ce que l'on voit de la PLAQUE. Cela ressemble à une porte mais ce n'est pas une porte ! Va être sympa de s'en débarrasser lorsque nous referons la tapisserie. Cette présence pourrait avancer le calendrier de ce chantier...