Metz / Trois brèves de rue et une brève de vie / 3...

Première brève de rue.
Quatre photos prises sur l'Avenue de l'Amphithéâtre.

Le contexte... 

- Tu fais quoi là haut ?
- Je surveille.
-  Moi j'ai besoin de mou !
- Tu surveilles quoi au fait ?
- Eux. Ils me foutent la frousse.
- De quoi tu me parles ?
- Viens voir !
 

- C'est vrai que vu d'ici...
- Tu comprends que je surveille.
- Je comprends surtout qu'en bas je risque moins.
- Et moi je fais quoi ?
- Toi tu me balances du mou !  

Deuxième brève de rue.
Quatre photos prises place de la République (avec le zoom).
 

Le contexte... 

- Si elle débarque encore avec son petit frère je prends mes jambes à mon cou.
- Toi le grand j'entends ce que tu penses... Alors t'attends que je sois passé.
- J'suis tout petit moi. 
- Et puis j'ai pas d'sœur, c'est un frère. 

- Faut pas non plus qu'elle vienne avec sa copine. 
- C'est pas un vélo qu'elle a dans la tête, c'est un Tour de France.
- Bizarre, c'est comme si j'avais entendu un gosse me dire quelque chose.

Troisième brève de rue.
Quatre photo prises à l'arrière du pavillon Saint-Marcel de la place de la Comédie. 

Le contexte... 

- Tu fais encore la fière Licorne.
- Toi Cheminée je te demande rien. 
- Peut-être mais tu te la joues grave.
- Tu le sais personne te verra jamais.
- C'est toi qui le dit.
- C'est moi.

- Elle a raison.
- Je suis invisible d'en bas.
- Faudrait un vrai miracle.
- Pour qu'une fois au moins quelqu'un me voit.
- Pour qu'une fois je rabaisse son caquet à Cheminée.

Quatrième brève (elle de vie).
Quatre photos prises au dessus de notre table... 

Le contexte... 

- Ils ont été cruels de nous faire croire que nous étions un bouquet.
- Y'a que toi pour avoir cru que nous étions des fleurs.
- Parce que toi tu savais que nous serions cuits.
- Ben oui je savais.
 

- Tu savais quoi ?
- Enfin, t'as qu'à me regarder pour comprendre.
- Je comprends que t'es hyper stressé.
- On le serait à moins.
- Tout ça pour quelques feuilles.