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Pour que vous compreniez ce qui est en train de se produire à Metz, je dois commencer par vous montrer cette photo prise la semaine de l'inauguration du Centre Pompidou-Metz. A cette lointaine époque, (c'était en mai 2010) le toit de ce grandiose et innovant édifice était BLANC.
Nous nous sommes accommodée de cette blancheur immaculée puisqu'elle devait le rester. Cette photo date d'octobre 2013. Le toit était un peu moins blanc, mais quand même blanc, comme sur les deux photos suivantes.
J'avais pourtant remarqué , visible sous cette galerie, un phénomène verdoyant. Je me suis empressé de photographier ces premières, délicates et fragiles mousses en train de coloniser le toit. Je pensais, les pauvres, qu'elles n'auraient aucune chance de survivre à un odieux et assassin coup de karcher.
Il me semblait évident que les responsables du Centre Pompidou-Metz n'allaient pas les laisser s'étendre et envahir et verdir les 8 000 m2 du toit en toute impunité, même dans la cinquième ville verte de France.
J'ai eu tord de craindre pour l'avenir de ces mousses. Elles vont bien, même très bien. Elles ont considérablement étendu leur terrain de jeu. Je vais vous le montrer avec ces photos faites hier après-midi.
Elles sont artiste en plus. Artistes spécialisées à l'évidence dans l'art contemporain comme l'est le Centre Pompidou-Metz. C'est grâce à elles que tous les joints de la toile qui sert de toit sont déjà merveilleusement ourlés d'un vert verdâtre tendre.
Cette photo date elle aussi de la semaine d'inauguration. C'était quand même moins graphique que maintenant. OK... c'était BLANC mais bien moins graphique !
C'est le même endroit quatre ans et demi plustard. Si vous êtes attentifs, vous pourrez, comme je l'ai fait hier, mesurer l'avancée des mousses. Elles sont coquinement envahissantes.
Je peux en convenir, elles font aussi des pâtés ! C'est pardonnable, elles sont jeunes. C'est peut-être aussi un geste artistique de leur part.
Franchement, j'espère que vous allez en convenir, c'est bel et bien presque de l'art contemporain...
Je vous dis et je vous le montre, il se passe quelque chose "d'extraordinaire" sur ce toit. Déjà les joints ne sont plus invisibles.
Quand je pense que j'ai imaginé il y a un an qu'un simple coup de karcher allait immanquablement anéantir cette alors discrète, presque secrète colonie de minuscules mousses vertes.
Comme il aurait été dommage de ne pas voir ce résultat !
Regardez bien là, les mousses sont en train de grandir et de végétaliser le toit. C'est vraiment très très émouvant.
Nous sommes en train de voir naître une forêt. Babylone a eu ses jardins suspendus, Metz aura sa forêt suspendue ! Avec "ça" Metz pourrait même améliorer son classement et faire mieux que cinquième ville verte de France.
Je sens que nous allons faire des envieux avec notre forêt toute neuve. C'est un événement en cours "EXCEPTIONNEL". Qu'elle chance que personne parmi les responsables du Centre Pompidou Metz ne trouve ce phénomène néfaste pour son image de marque et décide de le faire "karchériser".
Hier, le haut du toit n'était encore pas envahi par les mousses. Lui est encore à peu près blanc, pour le moment...
Si j'aime me promener en forêt, si j'aime photographier la nature, j'aime la blancheur d'origine du Centre Pompidou-Metz. Je n'ai pas eu le temps de m'en lasser. Si j'ai de la sympathie pour les petites mousses je ne pleurerai pas leur disparition.
J'ai eu envie, besoin de me faire peur. J'ai donc imaginé ce que pourrait être le Centre Pompidou-Metz si rien ne devait être mis en oeuvre très rapidement. Notre quotidien local et régional, le Républicain Lorrain a consacré récemment un article sur l'état préoccupant de sa toiture. Vous l'aurez compris, cette situation me fait peine comme l'on dit dans le midi...