Metz / La rue Ausone dans le quartier Impérial...

Il ne va plus m'être possible de vous cacher que j'aime me promener dans le quartier Impérial !  C'est par le passage sous la gare que j'y suis arrivé après être passé par le Centre Pompidou-Metz. 

Je n'étais pas là par hasard. Là c'est en face de la Grande Poste. C'est tout prés de la station de taxi judicieusement placée devant le hall des "Arrivées"...

C'est l'une des deux extrémités de la gare impériale.  Elles sont séparées par 300 mètres de façade. Vous pouvez le répéter à tout le monde : c'est la plus longue (la gare) de France.

Je vous disais donc que je n'étais pas entre la gare et l'arrière de la Grande Poste par hasard... 

Je n'ai pas hésité à faire une photo d'un des beaux immeubles allemands autour de la gare. Je vous le montrerai bientôt dans un article que je prépare. La "Poste de quartier" a été construite à cet usage par les allemands pendant l'annexion de Metz (1871 à 1918).  

J'ai affirmé par deux fois n'être pas rue Lafayette par hasard et bien je vous le confirme en arrivant au bas de la rue Ausone, celle dans laquelle je vous propose de vous promener. 

Ce n'est pas dans cet article que je vais m'attarder dans la rue Lafayette pourtant si agréable au soleil avec ses arbres. J'ai une rue à vous faire découvrir !  

Voici la rue. Il est sans doute utile que je précise à qui découvre ce blog pour la première fois que le quartier Impérial est l'exceptionnel héritage architectural de l'époque de l'annexion.  

La rue ne fait que 130 mètres de longueur. Elle n'est que résidentielle. Il ne s'y trouve des commerces qu'à ses extrémités.  

Comme partout dans ce quartier c'est le bel ordonnancement de ses façades (toutes différentes) qui lui donne de l'élégance et du charme.

Lorsque je me vois dans un reflet il m'arrive de faire une photo.  

Tous les immeubles du quartier ne sont pas allemands. Les autorités municipales auront eu à cœur de poursuivre l’urbanisation de qualité de ce quartier alors "neuf", entre les deux guerres.  

Bien entendu la pierre jaune de Jaumont est très présente comme elle l'est dans la ville depuis des siècles. 

J'ai eu l'occasion de voir de l'intérieur quelques uns de ces appartements et je peux témoigner que les volumes et les surfaces les rendent très agréables à vivre. 

C'est tout doucement que j'ai remonté la rue. Pas que j'étais fatigué mais pour vous montrer l’alignement de ses façades.  

Lumix s'est prêté au jeu des gros plans sur certaines d'elles.  Je l'ai laissé faire ses réglages entre celles au soleil et celles à l'ombre. 

Ne soyez pas impatients de découvrir ce qui se trouve au bout de la rue Auzone ! J'ai prévu de ne rien vous cacher...  

Pour l'instant je vous retiens devant cette autre façade. C'est grâce à des règles d'urbanisme incontournables et strictes que nous devons ce quartier considéré par les architectes, les urbanistes, les professionnels du bâtiment et nous qui l'aimons comme particulièrement harmonieux.  

Ces façades sont la signature des moyens financiers dont disposaient les premiers propriétaires.  

Elles témoignent aussi de leur goût et de leurs exigences de confort. 

Il me semble avoir compris, pouvoir affirmer que les personnes qui résident dans le quartier Impérial sont très fiers de leur adresse. 

C'est en voyant ce drapeau de supporter (coupe du monde l'y a obligé...) que je pense à vous préciser que cette rue a été créée en 1906 par l'architecte allemand Wahn, celui en charge de la réalisation, supervisé en permanence par l’empereur Guillaume II, de la nouvelle ville.

Ausone était un poète latin né à Bordeaux vers 310. Il a été l'auteur de poésies dont "Mosella". C'est à l'âge de 57 ans qu'il a découvert la Moselle et qu'il est tombé sous son charme.

La rue débouche sur la vaste et longue rue Pasteur.  Lorsque je souhaite photographier des dômes, des clochetons et des tourelles, bien qu'il y en ait aussi dans le reste de la ville, c'est dans ces rues que je viens.

Le bâtiment en pierre jaune de Jaumont c'est l'Ancienne Gare.  Elle aussi a été construite par les allemands. Elle a été désaffectée dès l'inauguration de la monumentale gare impériale (1908). 

La rue Pasteur est très représentative de l'esprit voulu par les urbanistes allemands pour cette nouvelle ville. 

Cette ville devait être moderne, fonctionnelle et belle. La rue Henry Maret, le long de l'Ancienne Gare, est l'une des plus proches de la Ville Ancienne (récente appellation des quartiers du centre ville historique).  

La hauteur des bâtiments de la rue Ausone n'a dépendu que de sa largeur. Ceux de la rue Pasteur eux aussi se sont vu imposer leur hauteur en fonction de sa largeur. Dans le quartier Impérial, le maximum autorisé était une hauteur de 18 mètres pour les immeubles privés sur les plus larges voies.  

Au n° 6 de la rue Pasteur l'immeuble coiffé de ce magnifique dôme abrite l'URSSAF.  

Rue Henry Marat le premier dôme domine la place du Roi George, l'autre la place Raymond Mondon. Au fond, la rue Harelle est la dernière avant "Ville Ancienne".   

C'est en descendant la rue Pasteur vers la gare que j'ai fait, dans la rue Sébastien Leclerc, cette photo de l'Ancienne poste de quartier, celle que je vous ferez bientôt découvrir. Parallèle à la rue Ausone elle a la même longueur qu'elle.  

Je n'ai fait que passer par le square du Général Mangin. Je n'ai pas continué tout droit dans la rue Charlemagne. J'ai tourné à droite.

C'est par la rue Gambetta que je suis revenu sur la place de la gare. Nous n'arrivons toujours pas à parler d'elle en l'appelant "Place du Général de Gaulle". Elle reste ici la "Place de la Gare"... 

C'est en vous montrant ce côté de la gare, celui vers les "Arrivées" et la station de taxi que je peux vous libérer. Nous sommes revenus au point de départ de cette petite promenade. C'est là que je me suis offert un très agréable moment à la terrasse de l'ABC. Il a fait l'objet d'un article. Je vous l'ai proposé cette semaine. 

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