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Je viens de découvrir que cette petite place (elle n'a pas de nom) portait avant le nom de place Coquotte. Donc, arrivant de la rue du Grand Cerf c'est en passant par la place Coquotte que je suis allé rue de la Chèvre photographier l'église Notre-Dame-de-l'Assomption.
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L'église de style baroque est dédiée à la dévotion de la Vierge. Elle est celle des artistes du diocèse de Metz.
Depuis 2009 il vient d'être procédé à une campagne de rénovation sur les extérieurs et la toiture. Les derniers échafaudages viennent d'être retirés. Ce chantier aura moins duré que celui de sa construction. Commencée en 1665 à l'emplacement d'un temple protestant il ne sera terminé qu'en 1741.
L'architecture de notre Notre-Dame se distingue par la sobriété de son ornementation et par un retour aux formes antiques. Elle est construite avec la pierre jaune de Metz, la pierre de Jaumont.
L'oubli des jésuites, celui de n'avoir pas prévu de rendre l'église accessible à tous, vient enfin d'être réparé. Au fond, la place de la Coquotte...
C'est dans cette église qu'en 1744 le roi Louis XV reçu son surnom de "Bien-Aimé", qualificatif adopté ensuite par tout le royaume.
A un siècle près, Monsieur et Madame Verlaine auraient pu l'avoir à la table du baptême de leur fils Paul. Paul Verlaine est né à Metz en mars 1844.
Les jésuites ont occupé l'église jusqu'à la date de la dissolution de leur ordre en 1762.
Après la Révolution de 1789, l'église n'a été rendue au culte catholique romain qu'en 1803 sur décision de Napoléon.
Elle est alors restaurée. Y sont installés : ce magnifique mobilier religieux, l'orgue de très grande qualité et des vitraux exceptionnels.
La statuaire des autels principaux et du chœur sont de l'autrichien Molknecht (1830).
J'aime bien cet Enfant-Jésus. C'est peut-être pour cette raison : lui et moi avons les mêmes bonnes joues...
Autre surprise c'est la largeur des deux travées latérales. Je m'y sens totalement dans l'église et pas "à l'écart" comme cela m'arrive dans la plupart des églises.
Les arcades s'intègrent dans un ordre dorique à pilastre posés sur piédestaux. J'avoue aimer me promener dans l'église car j'en apprécie ce classicisme.
Sans être un spécialiste, j'aime penser que ces lustres puissent dater des années 1920 / 1930.
Les confessionnaux sont du 18e siècle.
Le mobilier provient de Trêves (Allemagne), ancien siège archiépiscopal dont dépendait l'évêché de Metz avant la Révolution.
J'aime beaucoup la présence de la lumière douce qui éclaire les nefs latérales grâce à ces ouvertures supérieures.
L'église est classée monument historique depuis le 18 décembre 1968.
Autour de l'autel se sont des évangélistes dans les niches.
Au dessus du chœur.
C'est en 1833 que fut créé la mise en scène de la Vierge pendant son assomption. Éclairée depuis par une lumière zénithale la Vierge a une pose aérienne et céleste dans un mouvement plein de dignité.
Les 21 vitraux d'origine ont été réalisés à Metz par l'atelier Maréchal-Gugnon entre 1841 et 1862.
Le cœur polygonal m'impressionne toujours. J'aime m'y attarder en me tenant en son centre pour avoir une vue d'ensemble sur les statues dans leur niche haute.
L'église est toujours ouverte. C'est très appréciable de pouvoir y entrer pour quelques minutes ou pour plus de temps. D'autres peuvent s'y recueillir et prier.
Sur les 21 vitraux de l'église, 20 ont été créés par Laurent-Charles Maréchal peintre-verrier né à Metz en 1801.
Le buffet d'orgue est daté de 1729. L'orgue est un Mutin-Cavaillé-Coll. Les plus grands organistes du 20e siècle sont venus se produire à Notre-Dame.
De très nombreux concerts sont donnés dans l'église à l'acoustique toujours exceptionnelle. De nombreux enregistrements de ces événements existent.
Pendant les travaux sur la toiture, dans les combles il a été retrouvé l'un des deux vitraux manquants. Jusque là, 19 étaient d'origine et 2 avaient été dessinés dans l'esprit de ceux de Maréchal puis installés au début du 20e siècle. Celui qui a été retrouvé, après avoir été reconstitué et remis en état, vient de rejoindre les autres.
J'ai trouvé au dessus de la nef centrale ce blason blanc et noir. C'est celui de la ville de Metz.
Au cours de sa carrière, Laurent-Charles Maréchal a produit 12 000 vitraux. Ils ornent plus de 1 600 édifices en France.
Je n'ai pas eu besoin d'allumer cette lampe sur pied, elle l'était.
A l'opposé de la place Coquotte c'est par la rue de la Tête d'Or que l'on peut rejoindre Notre-Dame.
Notre-Dame se laisse apercevoir depuis la rue Mazelle au dessus de la place Saint-Louis. Après m'être documenté pour accompagner de quelques explications les photos de cet article, je vais pouvoir mettre dans l'embarras bien des natifs de Metz en m'amusant à leur proposer comme lieu de rendez-vous la place Coquotte... J'en souris d'avance.