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Janvier en Metz, dans son hiver lorrain, est à la moitié des mauvais mois.
Il éloigne les souvenirs festifs dans la période des lendemains de fêtes.
Il sous titre chaque début d’année de vœux réciproques sincères ou polis.
Il laisse le froid ,son colocataire saisonnier, être bourreau des corps.
Janvier où trottoirs et chemins d’en ville, fardés de neige et verglas, glacent la vie.
Mois où parapluies protègent des pleurs mouillés des ciels en instance de soleil.
Semaines où terribles froids venus d’outre-ville griffent les façades tétanisées.
Jours où sorties se pratiquent sur itinéraires toujours plus courts qu'en été.
Janvier sait réduire le temps de jour entre des nuits longues.
Sait nous imposer des jours plus sages que ceux de décembre.
Sait nous retenir dans nos chez-nous sans risquer un procès.
Sait nous obliger à vivre engoncés qu'en habits d'hiver.
Janvier parfois blanchissant met sous neige nos toits.
Parfois extravagant refuse de nous garder en hiver.
Parfois bienveillant nous offre des journées d'avril.
Parfois malveillant déborde loin dans février.
Janvier se déguise rarement en mois d'automne.
Car il se préfère dans un rude et vrai hiver.
Car il s'amuse d'être glacé, givré, gelé, enneigé.
Car il sait que nous ne le souhaitons que janvier...