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Vieille barque tu n’es plus captive d’un bord de Moselle.
Je viens de m’apercevoir de ta disparition soudaine.
Le seul j’étais peut-être à te trouver encore très belle.
J’aime t’imaginer heureuse sur des eaux lointaines.
Pour t’accompagner je t’offre ces mots par moi écrits.
Moi aussi je vais bientôt quitter les bords de ta rivière.
Amie je te préfère avant de ne plus te voir être partie.
Ton départ semble mettre le saule-pleureur en prière.
Une vieille barque se meurt triste en bord de Moselle.
Blessée à mort elle git entre rives et ilots sauvages.
Silencieux le saule-pleureur son ami point ne se rebelle.
L’hiver rude ennemi commun les blesse de ses outrages.
Regard au ciel en prière pour tenir loin vents méchants.
Ses branches caressent son amie pour adoucir l’agonie.
Autour du drame les oiseaux ne cessent pas leurs chants.
Chacun sait que chaque jour est dernier d’une longue vie.
La vielle barque sait qu’elle ne rejoindra pas l’autre rive.
Son corps est captif de l’eau glaciale depuis longtemps.
Interdite de plein courant pour s’y perdre dans dérive.
Dos à la Moselle elle s'accorde enfin ultime moment.
Dans ses vieux bois détrempés par ses larmes je j’ai vue.
L’eau l’effaçait sans regrets pourtant je la devinais encore.
Aujourd’hui dans l’été finissant je la sais à jamais perdue.
Un inconnu a écrit le dernier chapitre de sa lente mort.