Metz / En passant par Sainte-Ségolène...

J'avais l'intention d'aller prendre le METTIS pour rentrer après être sorti de la médiathèque du Pontiffroy. Il était près de 18 heures. J'étais en promenade-découverte-photo depuis 14 heures. 

Je ne me suis rendu compte que j'étais à l'opposé de la station la plus proche que lorsque j'ai débouché sur l'esplanade des Thermes devant le Pont Saint-Georges.  

Je crois que s'il n'avait pas fait si beau j'aurais pensé à prendre la bonne direction pour rentrer en METTIS en une petite quinzaine de minutes. 

Je n'ai envisagé qu'un court instant de passer par la cathédrale en remontant la rue des jardin sur ma gauche. Tout de suite je me suis dit que pour rentrer "rapidement" je devais passer par la place Jeanne d'Arc au pied de Sainte-Ségolène qui était alors en face de moi. 

C'est ce que j'ai fait en remontant la rue, très pentue, d'Alger.  

Je me disais : "rentre, ne fais plus de photos, tu as déjà tout photographié dans ce quartier, il est tard".  

C'est en arrivant près de l'église que je me suis rendu compte qu'elle était très joliment éclairée par ce soleil de fin d'après-midi d'août. 

J'ai craqué lorsque j'ai vu "ça" ! J'ai su que j'allais faire d'autres photos. Je ne pouvais pas ne pas en faire sous ce soleil qui faisait vibrer la pierre jaune de Jaumont.  

Cette façade somptueuse n'existe que depuis l'année 1898...  

Je me suis dit : "pose-toi là, fait comme eux, profite de ce moment si agréable, cesse de cadrer, de lever la tête et les bras, cesse de chercher des détails, cesse de faire des photos". Je ne me suis pas écouté ! La place Jeanne d'Arc a été aménagée en 1905.

Vous qui me connaissez savez que j'aime aussi photographier les grilles et les ferronneries dans Metz.  

Pour offrir cette "nouvelle" façade à Sainte-Ségolène, deux ans de travaux ont été nécessaires (1996-1998). Tout est "neuf"...  

Ce qui se trouve derrière, date pour sa partie la plus ancienne du 10^e siècle.  

Au 13^e siècle l'église a été agrandie. Elle possédait alors trois travées. 

Son atmosphère est cette très particulière des anciennes églises. Pourtant cette partie est "neuve"... 

En effet, pendant les derniers travaux de 1896 à 1898, trois nouvelles travées ont été rajoutées dans le prolongement de la nef. 

Le style choisi par l'architecte allemand Conrad Wahn est néo-gothique. Je vous rappelle que Metz était alors annexée par l'empire Allemand depuis 1871. Elle l'est restée comme la Moselle et l'Alsace jusqu'en 1918.  

Voici quelques détails de cette exceptionnelle façade. 

Les portes ont été réalisées par Eugène Valin et posées en 1903. Cet architecte menuisier d'art français a été à Nancy l'un des créateurs de l'Art nouvau.  

Les plus anciens vitraux de Metz se trouvent à Sainte-Ségolène. Ils datent du 13^e siècle. 

D'autres date du 16^e siècle.  

Les plus récents, ceux de Maréchal et Cugnon, ont été posés au 19^e siècle.  

Je ne regrette pas d'avoir levé les bras, la tête, d'avoir tendu le cou, de m'être tiré, étiré contre cette façade si parfaitement ensoleillée... 

Je vous laisse admirer le "travail", celui de l’architecte allemand et apprécier celui de Lumix. Il a fait mardi 341 photos. Il est incorrigible !

D'autres détails... 

Détail d'une des deux tours jumelles de l'église. 

Ce sont elles qui donnent son élégance à cet édifice. Il est possible de les apercevoir de très loin.  

 La place est le point culminant de la colline Sainte-Croix.

J'ai fait ces quatre dernières photos. 

Après chacune je me jurais que ce serait la dernière... 

Parjure avoué à moitié pardonné ? 

J'étais à mi-chemin entre la médiathèque et la place Mazelle. Je me suis promis de me presser un peu. J'ai mis un certain temps. J'ai fait d'autres photos. C'est la faute à Lumix. Il adore faire des photos dans la lumière d'une fin de journée ensoleillée. Lui et moi étions de retour un peu avant 19 heures.