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Le musée de la Guerre de 1870 et de l'Annexion à Gravelotte...

Metz, distante de moins de quinze kilomètres, est presque au bout de la rue principale de Gravelotte (rue de Metz)  au delà de ces arbres. Son nouveau musée de la  Guerre de 1870 et de l’Annexion a été inauguré le 18 avril dernier.

TOUTES les petites photos de cet article peuvent être vues en GRAND.
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Le premier musée de la guerre, inauguré en 1875, a été détruit en 1944. Celui reconstruit en 1958 était un peu plus au centre de la commune, sur la droite de cette photo. 

 

A droite de cette rue voici le musée dont le Conseil Général de la Moselle est propriétaire. Ce lieu est dédié à la mémoire de la terrible guerre de 1870. Elle a opposé la France et l'Allemagne. Cet impressionnant bâtiment est entouré par les champs de bataille de cette tragédie.

 

Face à lui l'émouvante Halle du Souvenir du cimetière allemand a été inaugurée en 1905  par l'empereur Guillaume II d'Allemagne. Rappel : la Moselle comme l'Alsace ont été annexées de 1871 à 1918 suite à la victoire allemande. 

 

Le parti pris très puissant du bâtiment est perceptible dès qu'on le voit. Le choix de ses formes et celui de ses matériaux permet de lire sur ses façades que ce site est solennel.  

 

J'en ai fait le tour. Je le crois, pour m'imprégner de la démarche de l'architecte. La présence de cette croix ne permet aucun doute. Gravelotte est terre de mémoire.   

 

L'immense hall principal est traversant. C'est en longeant l'arrière du musée que j'ai eu besoin de le "toucher".  

 

J'ai alors découvert qu'il n'était pas habillé de bois comme je l'avais supposé, mais de métal. J'ai été très impressionné car ce contact ma fait ressentir la force de ce bâtiment. 

 

Sur son parvis j'ai rejoint le groupe des adhérents de l'association "Sites et Monuments de Moselle", organisatrice de cette visite guidée sous la direction de son président Claude Buttner. Cette visite, comme beaucoup d'autres était ouverte aux non-adhérents. 

 

J'ai ressenti l’imposant hall d'accueil, austère mais élégant, comme un sas parfait entre notre époque et celle de la guerre de 1870. 

 

  

  

  

  

  

  

L'architecte Bruno Mader a "écrit" dans les structures de ce bâtiment ce qu'inspire une guerre. Il a traduit les "tensions" en utilisant du cuivre patiné pour habiller ses façades.

Les destructions et les ravages de la guerre sont suggérées par les cassures apparentes au plafond du hall d'accueil. Leur effet dramatise cet espace que l'on aperçoit durant la visite de l'exposition. 

L'atmosphère ainsi créée est propice à un voyage dans la mémoire d'une époque qui a tant coûté aux générations de nos grands-parents et parents.  

 

Sur près de 1 000 m2 le musée évoque, au travers de son exposition permanente, les causes de la guerre de 1870, la dureté des batailles autour de Metz et les conséquences politiques, sociales et humaines de celle-ci. 

 

Ce que l'on apprend lors de cette visite c'est l'impréparation de l'armée française à cette guerre "moderne". C'est assez bouleversant de découvrir que des milliers d'hommes français aient été désignés par tirage au sort pour aller faire cette guerre.

En Allemagne, un service militaire existant déjà, les hommes de troupe étaient mieux préparés à l’affronter.  

 

Les portraits officiels de l'empereur Napoléon III et de Guillaume 1er (le père de Guillaume II) semblent surveiller ces cartes. Elles expliquent la situation politique de l'Europe en 1870.  

 

Le muséographe du musée est Pierre Verger.   

 

Plusieurs des exceptionnels tableaux présentés sont des "prêts" de ces musées régionaux : Metz, Bar-le-Duc, Verdun, Mars-la-Tour, Agen, Chambéry, Pau, Paris….

D'autres sont des dépôts de l’Etat : Musée d’Orsay, Musée de l’Armée, FNAC, Monuments Historiques.

Certains appartiennent à des musées d’Allemagne : Halberstadt, Deutsches Historisches Museum de Berlin. 

 

L'exposition permanente permet de voir 600 objets. Le musée en possède 6 000.  

 

Ce musée est le seul en France et en Allemagne qui porte sur toute la durée de l’annexion de 1871 à 1918. Il couvre aussi la période du retour à la France.  

 

Il est labellisé Musée de France par le Ministère de la Culture.  

 

Voulu dans une perspective européenne il permet de découvrir des collections militaires françaises et allemandes. De très nombreux objets du quotidien et de nombreuses œuvres d’art sont présentés. 

 

A l'inverse de trop de musées toutes les explications sont parfaitement lisibles. C'est très agréable. Une précision : ce site est entièrement bilingue. 

 

Une grande place est accordée aux costumes militaires et à l'armement de l'époque. La comparaison entre l'équipement des français et celui des allemands est édifiante voire bouleversante.  

 

  

  

  

D'extraordinaires tableaux permettent eux de "plonger" dans ce qui a été le quotidien de tous ces soldats engagés dans des combats terriblement meurtriers. 

    

Les cimaises des salles sont souvent dédiées à la presse internationale, à la photographie et aussi à de très nombreux audiovisuels. Ils sont à disposition pour accompagner les visiteurs dans leur parcours.  

 

Ce poteau frontalier était planté sur la commune de Novéant-sur-Moselle. Il n'y a jamais eu de frontières hermétiques entre la Moselle et l'Alsace annexées et la France de 1871 à 1914. Je suppose que pendant la guerre la frontière était réelle. Ce témoin marque l'entrée de l'exposition consacrée à l’annexion de la Moselle.

 

  

  

La pointe du casque allemand était une protection contre les coups de sabre. Ils étaient meurtriers lorsqu'ils étaient portés avec violence au centre d'un casque non pourvu de ce dispositif.  

 

L'empereur Guillaume II d'Allemagne est celui qui a décidé et supervisé la germanisation de Metz, de la Moselle et de l'Alsace.  

 

Cette partie de l'exposition permanente est, pour celles et ceux qui sont mosellans où pour celles et ceux qui comme moi sont très attachés à ce territoire, exceptionnelle et émouvante. 

 

Pendant quelques minutes elle permet de toucher du doigt et du cœur ce qu'a été pour deux générations les conditions de vie sous l'administration de l'autorité impériale.   

 

J'ai fait ce gros plan car le visage de cet homme simple exprime (pour moi) tragiquement ce que pouvaient ressentir ceux devenus allemands contre leur gré.  

 

Cette salle est exceptionnelle. On peut y admirer neuf morceaux d'un immense panoramique sur la guerre de 1870. Il était à l'origine composé de 115 pièces. ce chiffre permet d'imaginer ce qui était présenté aux français de l'intérieur...  

 

Si je me souviens bien des explications données par notre très charmante jeune guide... cette immense fresque a été peinte pour être présentée à Paris comme un témoignage de la guerre de 1870.  

 

Avec le musée des Invalides, il en possède plus que lui, c'est Gravelotte qui y en a le plus. Chaque élément que j'ai vu peut être détaillé pendant de très longues minutes. 

 

Nous avons terminé notre visite par cette salle. L’aigle, emblème impérial se déclinait, dans Metz occupée , à l'infini comme partout sur le territoire français rattaché à l'empire allemand.  

 

Prévue dans le circuit de la découverte du musée, la visite au cimetière allemand, m'a permis de dissiper en douceur une grande partie de ce que pu ressentir dans les salles.  

 

La Halle du Souvenir est le plus grand monument commémoratif de cette guerre.  

 

  

  

  

  

  

  

Je vous laisse découvrir ce cadre empreint d'une atmosphère si particulière. L'empereur Guillaume II l'a inauguré en 1905. Les galeries permettent de tourner autour de l'ossuaire situé au centre. C'est un endroit magnifique et serein.   

 

Je ne suis mosellan que d'adoption. Je suis alsacien par mon père. Né en juillet 1918 (dans le Haut-Rhin) il est né allemand. C'est dans l'histoire de toutes les familles mosellanes et alsaciennes que l'on se retrouve à Gravelotte. C'est très émouvant et passionnant. 


J'ai fait cette visite grâce à "Sites et Monuments de Moselle". En cliquant sur cette bannière vous arriverez à la page Facebook de l'association. Si vous n'avez pas de compte sur Facebook, vous disposez de son adresse électronique pour pouvoir la joindre.  

 

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L
Il faut exterminer cette pute d'allemagne.
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G
Quel bel article. je vais rajouter  ce lien à mon article pour ceux qui souhaitent en savoir plus.<br /> Cordialement, Roger
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B
Impressionnée moi aussi par les tableaux d'une cruelle verité je pense y retourner avec les petits enfants 
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J
Voilà ce que j'attendais de ta part... j'ai "raté" ce billet pour cause de vacances et c'est bien dommage.<br /> nous avons prévu une visite plus approfondie de ce musée car nous y étions avec la petite de 3 ans...je n'ai donc pas pu voir, lire et écouter tout ce qui rappelle cette terrible guerre trop méconnue maintenant.<br /> Merci Marc pour le lien<br /> (ce matin j'avais un "bug" pour écrire les commentaires d'où ce doublon)
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M
Un article qui va m'intéresser ! Mais je n'ai pas trop le temps...Je suis encore en semi-pause pour prendre du temps avec ma famille! Je reviendrais...<br /> Bonne soirée à toi
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