Le château de Mercy à Metz...

 
 
 
Cette semaine, nous avons appris que le château de Mercy venait d’être vendu pour la somme de 1 200 000 €. Racheté par un investisseur privé originaire de la région messine, il deviendra à court terme et à côté et du nouvel hôpital de Mercy, Centre Hospitalier Régional de Metz-Thionville un pôle santé innovation. Il sera dédié à la remise en forme et au bien être. Ce pôle disposera des médecins et du personnel médical nécessaires à ces activités.
 
Un restaurant bio, un plateau médical, un centre de bien être vont être installés dans ses 2 500 m2 de surface et ce dans le respect de son architecture interne tout autant qu’externe. Des travaux sont déjà en cours afin de réparer les outrages subis par le château durant la dizaine d’années pendant laquelle son avenir incertain l’aura fait être tristement négligé jusqu'à récemment.
 
Ses façades portent encore les stigmates des combats de sa libération en 1944. Le découvrir pendant ma première visite autour de ce chef d’œuvre architectural a été pour moi un choc comme son état général qui heureusement ne change rien à son étrange beauté et à sa magnificence bientôt retrouvée.
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
   
Voici un peu de l’histoire de l'actuel château de Mercy. Il a été en 1905 un acte politique fort voulu par Maurice du Coëtlosquet né en 1836 à Metz, mort en 1904 à Metz. C’est son épouse qui a réalisé son vœu de rendre vie au précédent château détruit en 1870. Cette reconstruction a permis à cette famille patriote et bienfaitrice pour Metz d’inscrire, dans un environnement germanisé depuis trente-quatre ans, un château « français ».
 
Depuis la guerre de 1870-1871 Metz, la Moselle et l’Alsace étaient annexées par l’Allemagne. Cette très longue occupation allemande a pris fin grâce à la victoire des alliés en novembre 1918.
 
Les moyens financiers mis en œuvre dès 1905 ont été considérables puisque le château se voulait être un symbole de la résistance architecturale et un représentant de l’art français à Metz en terre lorraine.
 
Le château de Mercy est depuis plus d’un siècle la synthèse de tous les styles français dont celui de la Renaissance et de l’Art nouveau alors à son apogée. De somptueux jardins à la française avaient été créés autour du château.
 
 
 
 
 
 
 
 
  
En 1914, les autorités militaires allemandes ont mis le domaine sous séquestre pour les besoins de l’armée. En 1919, le domaine est vendu à un suisse qui y installe un élevage de bovins en détruisant les magnifiques jardins à la française. Après son échec, en 1938 Mercy devient propriété des domaines.
 
 
 
 
 
 
 
 

Pendant la Seconde Guerre Mondiale les allemands de retour à Metz, transforment le château en hôpital militaire pour les besoins de la Wehrmacht. Le 18 novembre 1944 les américains libèrent le château et l’occupent à leur tour en lui faisant subir de nombreuses dégradations.
 
 
 
 
 
 
 
 
  
Au dessus des poubelles, des travaux de rénovation sont en court dans le château, il est possible, de voir ces impacts de balles qui datent des combats autour du château lors de la libération de Metz à la fin de l’année 1944. Il y en a sur toutes les façades.
 
 
 
 

De 1945 à 1952, des centaines d’enfants de militaires français ont séjourné dans le château devenu une colonie de vacances. Puis de 1953 à 1967 l’OTAN et l’armée canadienne en prennent possession et s’y installent.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

L’armée française s’installe en 1968 à Mercy après le départ des canadiens de Metz. En 2000 c’est la communauté d’agglomération de Metz-Métropole qui en devient propriétaire pour en faire le site du nouveau centre hospitalier régional au cœur d’une zone réservée à des activités médicales et tertiaires d’une superficie de 58 hectares. Elle se trouve à la sortie de Metz sur la route de Strasbourg et concernent plusieurs communes.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
  
Le chardon lorrain est le symbole de la Lorraine « française » depuis que René 1er de Naples l’introduisit en Lorraine. René II de Lorraine y ajouta la devise « Ne me touche pas, je pique. ». Elle devint par la suite « Qui s’y frotte, s’y pique », c'est depuis la devise de la Lorraine.
  
 
 
 
 
 
 
 

Voici quelques photos du nouveau Centre Hospitalier Régional de Metz-Thionville qui est le nouvel hôpital de Mercy. Il est en cours d’occupation par les services déménagés du centre ville qui y seront opérationnel très vite. Il dispose d’une capacité de plus de 760 lits. D’ici quelques semaines, je vous le montrerai dans le détail grâce aux photos faites sous un ciel très lorrain dans trop de gris épais et trop lourd de pluies froides. C’était lors des journées portes-ouvertes organisées en juin.