Découvrir la Moselle / Le château de Landonvillers...

Ce château de Landonvillers je rêvais de l'approcher depuis des années.  C'est grâce à l'association "Sites et Monuments de Moselle" que non seulement je l'ai approché mais que je l'ai visité. 

Cette partie est la première construite en 1903-1904 sur la demande de son propriétaire le Dr John von Haniel.  Il avait acheté en 1891 ce qui était une maison seigneuriale de style Louis XV. Il a souhaité la transformer, la germaniser.

Elle le fut radicalement avec cette aile inspirée des styles renaissance allemande et baroque mélangés à quelques éléments Art nouveau (version allemande).  

Monsieur Haniel, voulant un château de caractère exceptionnel, fit appel à l'un des architectes les plus célèbres en Allemagne en la personne de Bodo Ebhadrt. C'est celui qui a eu le privilège d'être l'architecte de la rénovation voire de la reconstruction du Haut-koenigsbourg en Alsace.   

L'entré principale. Nous avons été invités à pénétrer dans le château mais en passant par le jardin. Nous ne l'avons pas regretté. 

Il y a de très nombreux écussons et blasons sur les façades. Le coq est l'emblème de la famille Haniel.Haniel provient de "Hahn". En allemand cela signifie coq. L'aigle impérial est lui aussi présent.

Je l'ai écrit : nous n'avons pas regretté d'avoir été invités à passer par le jardin.  cette vaste terrasse est le seul vestige de l'ancien manoir français acheté par Monsieur Haniel. 

J'ai été "scotché" par ce médiéval-Renaissance allemande accolé. Il me faut peut être préciser que tout ce qui me surprend en matière d'architecture me fascine instantanément.  

Un donjon médiéval plus une aile néo Renaissance-baroque-Art nouveau plus une tour néo-Renaissance allemande plus (au pied de la tour) des vestiges d'un manoir français : c'est "ÇA" le château de Landonvillers !  

De l'ancienne demeure seigneuriale (elle datait de la fin du 18e siècle) il ne reste, depuis l'incendie qui l'a ravagé en 1920, que ce "pavillon" et une terrasse.    

Avant de vous laisser entrer dans le château par cet accès depuis le jardin, je doit vous rappeler ou vous apprendre qu'en 1920 la Moselle et l'Alsace étaient redevenue françaises. L'annexion par l'Allemagne a durée de 1871 à 1918.

Nous sommes passés derrière cette porte grandiose quelques minutes plus tard. 

Cet escalier nous l'avons descendu pour passer par la pièce éclairée par cette fenêtre. Je ne savais pas, au moment où j'ai fait la photo de cette magnifique petite porte, que quelques minutes plus tard j'y serai en train d'en faire d'autres. 

Le coq des Haniel fait partie du décor. C'est indéniable. Au final je trouve cela sympathique. 

C'est en passant par la véranda (majestueuse) que nous avons suivi les propriétaires "chez eux"... 

Je vous laisse découvrir la seconde pièce. Nous l'avons traversée en passant entre ce magnifique piano à queue et un "coin repas"....

Ouvrant sur la véranda cette très vaste pièce médiévale est toujours le salon bar au rez-de-chaussée du donjon.

Voici le "coin repas". Cette salle à manger tient compagnie au piano à queue au rez-de-chaussée de l'aile néo Renaissance Allemande, baroque et Art nouveau allemand.

Claude Buttner et moi avons partagé dans cet escalier la même impression, celle de nous retrouver à Metz dans le Palais du Gouverneur, la résidence officielle de l'empereur Guillaume II d'Allemagne pendant ses séjours officiels.  

Voici la pièce qui se "cache" derrière la fenêtre que j'ai photographiée en même temps que la très belle petite porte rouge, depuis le jardin.  

Pendant cette visite nous avons vu, aimé ou pas, admiré ou pas des centaines de meubles, tableaux, gravures, sculptures, objets, le tout que très vite...   

Cette photo me permet de vous donner une idée des dimensions de cette partie du château. Il est la résidence des propriétaires.  Au fond l'armure se trouve dans le salon bar du rez-de-chaussée du donjon. 

Ces photos peuvent être vue en GRAND.
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Ces couloirs, ce surprenant salon de dégustation de vin avec son crachoir, cette inattendue et intime chapelle, ces escaliers vertigineux nous les avons parcourus, traversés, montés et descendus.

Comme dans les châteaux forts authentiques, c'est dans les murs du donjon qu'on été aménagés les escaliers desservant ses différents niveaux. 

A un moment je me suis retrouvé (seul) dans la véranda. J'étais séparé du groupe mais je l'entendais derrière une porte ouverte. Rassuré, j'ai fait cette photo pour rapporter un souvenir d'une partie des 20 hectares du parc.  

Comme nous n'y étions plus cinquante comme au début de notre visite, sous le charme de l'endroit, j'ai fait cette photo dans la véranda.

Puis j'ai fait cette autre photo. Là, j'ai pris conscience que le soleil était revenu.  

Je suis alors sorti pour faire ces photos mais sans vraiment m'attarder. J'avais un groupe à retrouver dans une immense demeure.

Je me rappelle que je pensais alors qu'a le retrouver ce groupe. Pas qu'il me manquait trop, mais pour continuer moi aussi une visite exceptionnelle. 

Je vais vous rassurer avec ces photos. Je n'ai pu les faire qu'après avoir emprunté les escaliers dont j'ai réuni les photos pour réduire la longueur de cet article. J'ai eu en haut du donjon l'opportunité extraordinaire de passer un moment extraordinaire dans une salle extraordinaire à y admirer d'extraordinaires objets. 

Je vous laisse découvrir "quelques" icônes. 

Je vous montre comment elles sont exposées au bout de la pièce centrale. 

En compagnie du groupe j'ai pu admirer "quelques" icônes russes. 

J'ai même pu voir derrière la tour la campagne entre Landonvillers et Metz.  

L'originale de cette statue équestre de Charlemagne, elle faisait partie de l'ancien trésor de la cathédrale de Metz, est au Louvre. 

Le propriétaire, très très disponible pendant la durée de la visite, nous a accordé le temps de faire ces photos après le départ du groupe. 

La salle aux icônes était la bibliothèque du premier propriétaire.  

Haute de 25 cm, en bronze, cette statuette est datée de l'époque carolingienne.  

C'est autour d'elle que j'ai tournée pour vous montrer l'insolite et la magnificence de l'écrin de cette collection d’icônes russes.

C'est dans le respect de la tradition médiévale que le premier propriétaire du château a fait installer la bibliothèque au dernier étage du donjon. Aujourd'hui elle est devenue cette salle d'exposition.

Juste avant de rejoindre le groupe j'ai fait une dernière photo de la premier salle, celle du salon bar, si impressionnante.  

Nous avons été invités à quitter le château. Il était sous le soleil.

Le donjon de style néo-roman allemand a une hauteur de 35 mètres.
La salle aux icônes se trouve au niveau des quatre petites ouvertures.

La tour en style néo-Renaissance allemande a une hauteur de 50 mètres.
Elle reliait l'ancien manoir français avec la nouvelle aile.

L'architecte a déclaré pendant qu'il menait à bien la construction de ce château : "j'édifie au cœur de la Lorraine francophone une oeuvre architecturale conforme à l'idée artistique de l'architecture allemande du Moyen Âge et de la Renaissance".  

L'empereur Guillaume II n'aurait pas cacher son extrême satisfaction que des propriétaires allemands s'établissent comme lui dans cette région et la germanise. 

Landonvillers, rattachée à la commune de Courcelles-Chaussy, est à une vingtaine de kilomètres de Metz.

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