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C'est grâce à l'association Sites et Monuments de Moselle que j'ai eu le plaisir de découvrir la Sixtine de la Seille.
Lors de cette visite guidée, accompagné d'autres membres de l'association, j'ai composé (eux aussi) avec cette luminosité contrariée par la grisaille du temps et par l'absence d'éclairage pour pouvoir en rapporter quelques photos...
C'est entre 1460 et 1540 que ces fresques exceptionnelles ont été peintes.
C'est entre 2002 et 2004 qu'elles ont bénéficié d'une restauration complète et exemplaire.
C'est la totalité de l'édifice qui est recouvert de fresques remarquables.
Celle du Jugement dernier a été détériorée à la suite de l'écroulement du clocher lors d'un bombardement américain. C'était au cours de la Seconde guerre mondiale. Sa restauration a durée de 1945 à 1963.
Ces fresques ont été pendant très longtemps cachées sous un badigeon qui au final les aura protégées.
Ce n'est qu'en 1845 que l'abbé Schnabel, il a été celui de la paroisse de 1840 à 1891, en grattant l'abside a remis à jour ce trésor caché.
La rénovation des fresques fut confiée au peintre Malardot. Elle a duré vingt ans.
C'est un détail du Jugement dernier. Il représente le Seigneur à la fin des temps.
Le voici dans toute la splendeur de ses dimensions. Il recouvre une surface de 42 m2.
Les fresques retracent la vie de nombreux saints.
L'arbre de Jessé occupe un panneau de 3,60 m de large et de 7 mètres de hauteur.
Autour de l'autel, les fresques sont beaucoup plus récentes.
La nef est passionnante à détailler.
D'autres fresques plus récentes autour de l'autel.
Certaines des fresques, plusieurs fois, m'ont fait penser à des icônes, surtout celles présentées de cette façon.
Le charme de cette église c'est la profusion de ces merveilleuses peintures murales. Heureusement que notre visite était guidée. Ce n'est pas si facile de mettre de l'ordre dans tout ce que l'on voit en même temps...
Je peux reconnaître ne pas avoir tout vu dans le détail. Je peux aussi avouer n'avoir pas vraiment aimé du jouer avec les contre-jours.
Il n'existe aucune trace de l'identité des artistes à l'origine de ces fresques.
Au centre, sur son cheval, c'est Saint-Martin en train de couper son manteau en deux pour le donner à un pauvre. Pourquoi que la moitié ? A son époque les officiers romains devaient payer la moitié de leur équipement militaire. Il ne pouvait donner que celle qui lui appartenait...
Le plus grand soin à été apporté au respect des fresques lors de la dernière campagne de rénovation.
Les restaurateurs se sont interdits d'inventer ce qui pouvait avoir été trop effacé pour être restauré à l'identique.
Saint-Christophe.
Au coin du Jugement dernier, il y a une représentation de l'enfer...
Je n'ai pas compté tous les saints et toutes les saintes qui ont été peints. Je pense que vous conviendrez que c'était inutile.
Passionné par le Moyen-Âge, j'ai vécu intensément chaque minute de cette visite au cœur de cette période.
Saint-Hubert a été représenté agenouillé dans une forêt giboyeuse (à droite).
Absolument partout les fresques sont présentes. Le rendu de l'ensemble est fabuleux.
C'est un véritable catéchiste qui a été peint il y a près de cinq siècles.
Il ne cache rien du style gothique flamboyant de cette église dont le clocher était fortifié pour assurer la protection de la population.
Sont aussi représentées des scènes de la vie locale. Très souvent des habitants de la commune sont eux aussi peints dans certaines fresques.
Les plafonds sont eux aussi richement peints. L'effet est saisissant.
La totalité de l'église de Sillegny est monument historique depuis 1881.
Le trésor de Sillegny, au cœur d'une commune rurale d'environ 450 habitants, se trouve dans le sud messin. Metz n'est qu'à une quinzaine de kilomètres.
J'ai fait cette visite grâce à "Sites et Monuments de Moselle". En cliquant sur cette bannière vous arriverez à la page Facebook de l'association. Si vous n'avez pas de compte sur Facebook, vous disposez de son adresse électronique pour pouvoir la joindre.