• Voyage en contrées inviolées...

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    Quand le besoin de me parler devient un devoir

    Je pars à ma rencontre en mon pays mémoire

    Mes passés sont devenus un tranquille territoire

    Aucune crainte ne m’interdit plus de m’y revoir

     

    Autour de mes passés j’ai creusé des douves

    D’un côté ou de l’autre seul moi m’y retrouve

    Parfois sur un secret ma mémoire s’entrouvre

    J’en sais alors plus sur moi et je me découvre

     

    Mon passé est la prison d’anciennes menaces

    M’accorder de les vaincre a été mon audace

    Alors je m’accommode d’y trouver des traces

    Aucune jamais ne me retiens dans la disgrâce

     

    Ma mémoire est un trésor dont je dispose à vie

    J’y trouve des reliques de mes peurs ennemies

    Dans le présent je sais avoir retrouvé du crédit

    Personne ne me dépouillera plus de mes envies

     

    Je ne suis plus jamais du bonheur en instance

    Je l’ai retrouvé en tenant mes passés à distance

    Je l’ai apprivoisé en me privant de désespérance

    Je l’ai dompté pour le faire salvatrice alternance

     

    Voici ce jour la plus utile de toutes mes vérités

    Je ne suis revenu du fin fond de mes passés

    Qu’après un voyage destructeur par sa durée

    Qu’après mille renoncements là-bas remisés

     

     

     

     

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  • Commentaires

    14
    Dimanche 19 Février 2012 à 08:24
    Marc de Metz

     

     

    Si vrai : « La lutte était vaine, l’acceptation libératrice » !

    Impossible d’accepter immédiatement et c’est navrant…

    Il faut être insensible pour savoir le faire instantanément.

    Oui, j’écris maintenant sur ces « choses » sans souffrance.

    C’est ma revanche, elle est intime, je la partage parfois…

    Bon dimanche, @mitié de Metz.

    Bisou.

     

    13
    Samedi 18 Février 2012 à 19:53
    Marc de Metz

     

     

     

    Je me crois en cohabitation avec ce ressenti.

    Ce colocataire ne me met plus en souffrance.

    Merci pour ce commentaire Covix.

    @mitié de Metz, bonne soirée à toi.

    Marc.

     

    12
    Samedi 18 Février 2012 à 19:02
    Marc de Metz

     

     

    Mon âme, ma raison, mon cœur et sans doute mon esprit sont eux aussi soulagés de ce dénouement Mamoune d’Anjou.

    Ils ont tous patienté pendant de très longues années avant que je fasse ce sort à mes passés. Merci, @mitié et bises.

    Bonne soirée, Marc de Metz.

    Heureusement que je n’ai pas gardé le tablier, car je pense que je m’y moucherais : je suis kaput car je mouche et j’éternue et j’ai mal à la gorge depuis deux jours… Les filles ne m’ont pas raté !

     

    11
    Samedi 18 Février 2012 à 18:53
    Marc de Metz

     

     

    Je ne suis pas le seul à voyager dans ma vie avec un encombrant bagage fait d'un fatras de setiments et de ressentis finalement inutile. Je nous sais nombreux à marcher trop lourdement dans la vie. Au bout d’une très longue errance, j’ai décidé de voyager allégé, en laissant mes passés dans une consigne que tous nous avons à notre disposition quelque-part en nous. Bonne soirée Mireille du Sablon, @mitié et bises de Metz, Marc.

    10
    Samedi 18 Février 2012 à 18:29
    Marc de Metz

     

     

    Je ne l’ai pas ressenti, ce parcours, aux moments (nombreux) où je croyais y crever : beau. Mais j’ai appris à permettre à ces passés de cohabiter avec la réalité de ma vie d’aujourd’hui. Merci Cannelle 56, @mitié de Metz. Bonne soirée, Marc. Bises.

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    9
    Samedi 18 Février 2012 à 14:11
    chronique

    Bonjour Marc de Metz

    Je suis toujours admirative à la lecture de tes écrits... Un retour dans le passé non plus en tant qu'acteur mais spectateur....... la lutte était vaine, l'acceptation libératrice...

    Je te souhaite une très belle journée....

    Gros bisous de l'Ouest

    Chronique

    8
    Samedi 18 Février 2012 à 00:24

    Un ressenti dont la frontière d'un ailleurs intérieur nous attire de temps à autre...

    @mitié

    7
    Vendredi 17 Février 2012 à 19:44
    Marc de Metz

     

     

    Je veux bien et je le fais volontiers te dire un grand merci pour ce double constat. J’ai bien aimé me prêter au jeu du tablier, il a été bien plus joyeux qu’une énième vaisselle. Bonne soirée Marc, @micalement, Marc de Metz.

    Magnifique article de Mamoune d’Anjou sur toi aujourd’hui.

     

    6
    Vendredi 17 Février 2012 à 19:37
    Marc de Metz

     

     

    Merci Cacao, je ne les crois pas, ces passés, être devenus doux, mais je les ressens ne plus être douloureux, destructeurs de présent… C’est le temps qui passe qui est le meilleur allié de cette réussite à remiser ce qui a fait très mal. J’ai appris aussi qu’il faut s’accorder le droit de renoncer corps et âme à attendre des autres plus qu’eux ne veulent te donner. Ma vie est plus sereine en effet. J’ai donné à celles et ceux que j’ai perdus dans ma vie, une sorte de statut de disparus sans retour souhaité par moi. Bonne soirée, @mitié et bises de Metz, Marc.

    5
    Vendredi 17 Février 2012 à 17:56
    Mamoune.Marie

    très beau poème écrit avec tout ton coeur, je suis heureuse pour toi de ce dénouement...

    amitiés...bises..Mamoune

    4
    Vendredi 17 Février 2012 à 13:38
    mireille du sablon

    Bonjour Marc et merci pour tes mots, ils me parlent "très fort". Il me semble pouvoir les"prêter" à une de mes soeurs, l'aider à vivre maintenant en faisant la paix avec son passé. Bonne a-midi, gros bisous de Mireille du Sablon

    3
    Vendredi 17 Février 2012 à 10:02
    canelle56

    L'avoir vecu ...et pouvoir ainsi en faire la part des choses et enfin vivre sereinement et en parfaite osmose avec soi ...quel beau parcours ..

    Bises Marc

     

    2
    Vendredi 17 Février 2012 à 09:57

    Bravo, tu as à la fois une belle sensibilité de poète et en plus tu portes le tablier d'une façon très élégante!

    1
    Vendredi 17 Février 2012 à 09:32
    cacao

    Très beau texte, Marc, qui explique bien comment appivoiser ses souvenirs,faire qu'ils soient doux à évoquer, et soient compagnons de vie sereine. Belle journée !

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