• Vivre autrement un deuil à Metz...





    Septembre je suis chez eux bouleversé je pleure

    Ils sont présents tous témoins et aussi acteurs

    Sommes dans notre vie en famille heureuse unie

    Ce soir là pourtant pulvérisée brutalement ma vie

     

    Hurlements d’une mère contre ma seule présence

    Mère crie père se dresse en combat de sa violence

    Frère aîné soudain partagé entre sourire et stupeur

    Une enfant fille princesse me regarde c’est ma sœur

     

    Nul mot ne sort de moi j’ai la tête écrasée par la peur

    Affreuses minutes que je sais en gestation de malheur

    Prise de conscience odieuse de me savoir plus aimé

    La honte d’être fils me vêt d’habits hideux imposés

     

    Je suis seul accablé dans ma chambre je pleure

    Je suis prisonnier de la mise à mort de mon cœur

    Quinze ans je veux contre l’absurde entrer en guerre

    Seul j’appréhende mon devenir abimé le cœur amer

     

    Définitive rupture sans pardon possible s’impose à moi

    Je me découvre affairé en révolte sous leur propre toit

    Soirée en bascule entre respect-amour et profond mépris

    Amour pour eux j’ai fait alors le deuil au bout de ces cris

     

    Années d’après en cascade de brimades violentes

    Rebelle dans ces années vécues en crises permanentes

    Solitaire je m’y suis dépouillé de mon amour pour eux

    J’entrais dans un drame eux deux s’y trouvaient heureux

     

    Un homme au bout de sa vie pour l’éternité repose en terre

    D’autres pleurs que les miens sont versés pour ce père

    Deuil pour moi accompli au fond de mes quarante années

    Cinquante-cinq ans est âge apaisé en souffrances oubliées

     

    Passé révolu d’une vie heureuse assassinée par parents

    Victime d’une maltraitance verbale proférée en cris déments

    Perte à jamais avérée de ce qui me faisait être fils heureux

    Mon père vient de mourir sans que j’en sois malheureux

     


    Leur père

    1918 / 2009

    Mon père

    1953 / 1968

     

    Leur mère

    1916 / 1985

    Ma mère

    1953 / 1968


    « FRESSON Metz invité dans notre amitié avec Violette...Numéricâble Metz et moi... »
    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks Blogmarks

  • Commentaires

    12
    Vendredi 30 Janvier 2009 à 17:46
    Marc de Metz

    C’est là encore une très belle façon de me permettre de me savoir en effet dans une vie où j’ai fait le deuil d’un père et celui d’une mère qui étaient vivant, très occupés à ne vouloir que me réduire à leurs seules exigences… Cela me donne au moins le confort de ne pas souffrir adulte comme j’ai souffert adolescent. Merci Loic, bonne soirée, @mitié, Marc.

    11
    Mercredi 28 Janvier 2009 à 19:46
    loic
    La vie des sentiments n'a pas le même âge que la vie des corps ! Amitiés. Loic
    10
    Mercredi 28 Janvier 2009 à 07:09
    Marc de Metz

    Bonjour Lmvie, je me sais là avoir terminé pour le moment, dans mon actualité de ce deuil, d’en parler avec mes mots. Je t’embrasse, bonne journée, je reprends le boulot ce matin. @mitié, Marc.

     

    9
    Mardi 27 Janvier 2009 à 22:56
    lmvie
    C'est encore écrit là...
    Quelle catharsis salvatrice...et j'en suis heureuse pour toi, oui heureuse de te savoir "vivant"
    Je t'embrasse
    8
    Mardi 27 Janvier 2009 à 18:35
    Marc de Metz

    Je devine qu’en n’étant là que lu, je peux paraître très très dur et même « odieux »… J’ai fait quand même le choix d’en parler surtout dans mes commentaires car je sais que d’autres que moi font le deuil de l’amour de leur(s) parent(s) durant leur vivant. Je me suis accordé au bout de milliers de souffrance le droit de ne pas être aimé mais aussi celui de cesser d’aimer… Je t’embrasse très fort et je te dis merci d’être mon amie. Bon début de soirée. Marc.

    7
    Mardi 27 Janvier 2009 à 18:29
    Marc de Metz

    Merci Jérémie, j’accepte tes condoléances car elles sont amicales et chaleureuses et c’est normal d’en recevoir au-delà de mes sentiments intimes… Merci. Oui, tu sais pourquoi tout d’un coup je n’ai pas répondu à tes commentaires. J’ai trouvé presque quatre pages de commentaires reçus pendant mon absence et je réponds aux tiens aussi. Je ne réponds pas au quotidien que lorsque je suis absent de Metz et le plus souvent j’en informe mes amis de blog par un article au moment de mon départ. Ton article sur le CPM est vraiment superbement bien fait, encore bravo. Bonne soirée à toi. @ plus Marc.

    • Nom / Pseudo :

      E-mail (facultatif) :

      Site Web (facultatif) :

      Commentaire :


    6
    Mardi 27 Janvier 2009 à 17:48
    Jérémie

    Voila donc l' explications de mes 4 ou 5 commentaires sans réponses. Je suis vraiment désolé de ce qu' il t' arrive là. Toutes mes condoléence (enfin d' après ce que j' ai pu comprendre à travers tes différentes réponses à tes autres visiteurs)

    Bonne soirée,
    Jérémie

    5
    Mardi 27 Janvier 2009 à 15:48
    Violette la Dame Mau
    Une autre page de vie vient de se fermer. Même si ce n'est pas forcément vrai pour tous, dans certains cas l'amour des enfants pour leurs parents dépend de l'amour des parents pour eux. Je connais un peu ton histoire et je comprends alors mieux ta réaction. Referme au mieux ce livre et sois ou reste en paix. Je t'embrasse très fort.
    Violette
    4
    Mardi 27 Janvier 2009 à 14:38
    Marc de Metz

    Bonjour Brigitte, bien entendu que nous pourrons en parler de vive voix et je suis ravi de lire que tu seras des nôtres vendredi prochain à Metz. Je reprends moi le travail demain. Je t’embrasse, merci d’être ENCORE… sur mon blog. Bonne fin de journée à toi. @mitié, Marc.

     

    3
    Mardi 27 Janvier 2009 à 14:15
    brigitte.vidvard
    Je suis encore sur ton blog ; je ne comprends pas tout mais je suis sûre qu'un jour tu m'expliqueras...
    Je t'embrasse très fort et te dis à vendredi (je serais à metz vendredi)
    2
    Mardi 27 Janvier 2009 à 13:33
    Marc de Metz

    Un pire pour moi fut durant des années d’être devenu un paria et un intrus dans une famille au demeurant et naturellement autant qu’en permanence hospitalière et bienveillante pour les siens sauf pour moi après cette épouvantable scène que j’ai subie l’année de mes quatorze ans sans que rien ne me la fasse jamais redouter. Merci pour tes mots Bénéval. @micalement, Marc.

     

    1
    Mardi 27 Janvier 2009 à 13:04
    bouleversant...j'imagine ce par quoi tu as dû passer...je ne peux qu'imaginer...quinze ans c'est jeune mais c'est suffisemment tôt pour comprendre la signification du mot rejet...j'espère que maintenant tu es enfin libre dans ta tête...à  bientôt
    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :