-
Un souvenir d'enfance...
1962 Fort de France belle année celle de mes neuf ans
Neuf ans âge où je chahutais souvent avec mon frère
Frère toujours l’aîné alors plus grand plus fort que moi
Moi soudain sans rien sentir je me suis retrouvé en sang
Sang terrifiant abondant nous deux impressionnés affolés
Affolés nous étions surtout de devoir montrer à parents
Parents eux pimpants dans habits de soirée car invités
Invités contrariés de par notre très grande faute d’enfants
D’enfants point n’a eu de service spécialisé l’hôpital militaire
Militaire le chirurgien en obligation de me recoudre langue
Langue en deux ouverte réclamant intervention d’urgence
Urgence imposa à tous que ce fut fait sans aucune anesthésie
Anesthésie fut remplacée par bras vigoureux pour m’immobiliser
M’immobiliser pendant pose d’une dentelle de fils dans la bouche
Bouche recousue enfin et retour pressé à la voiture paternelle
Paternelle fut la demande que je dise merci à l’homme chirurgien
Chirurgien et parents bénéficièrent d’un retentissant « MERDE »
«MERDE » mot totalement prohibé dans aimable famille d’officier
Officier père honteux en plates excuses auprès de l’homme visé
Visé par punition terrible je ne le fus pas car mère ne l’autorisa pas
Pas mécontent ensuite de les voir partir rejoindre leur soirée officielle
Soirée courte pour moi épuisé d’avoir tant hurlé quand recousu à vif
Vif est encore le souvenir de cet épisode sanglant de vie d’enfant
D’enfant très sage sauf en de rares occasions toujours cuisantes
Non mes parents n’étaient pas vraiment des tortionnaires sans coeur !
Ce "maudit" soir nous étions un samedi, l’hôpital militaire s’est imposé.
Dommage qu'il ne disposait d’aucun anesthésiant convenant à un enfant.
Il aurait été très dangereux d’utiliser un produit pour adulte.
C’est bien cette situation qui m’aura fait éviter d’être puni à vie…
En famille le « zut » n’était pas admis, alors un « MERDE »…
J’ai eu neuf ans en 1962, nous vivions alors heureux en Martinique.
-
Commentaires
Mes parents savaient alors me prendre en charge et me soigner ou me faire soigner, ce qui est arrivé plusieurs fois. Je garde de cette situation un souvenir surréaliste car ce que je n’ai pas traduit en mots c’est le nombre de personnes nécessaires pour me maintenir lorsque le chirurgien me recousait : trois, dont mon père ! Ma mère qui ne voulait pas que l’on me recouse à vif, a été elle reléguée hors de la pièce. Je t’embrasse, @mitié de Metz, Marc.
Je crois que mes parents, surtout mon père ont bien compris qu’il ne fallait pas m’en vouloir d’avoir hurlé ce mot de Cambronne. J’arrive bien à imaginer ce qui t’es arrivé sous ce préau, j’ai bien d’autres souvenirs cuisants qui datent de mon enfance. Je suis ravi d’avoir écrit par deux fois sur ce thème, je me retiens de ne pas le faire dix fois… @mitié de Metz, Marc. Bonne journée Régis.
J’ai eu un mal fou à choisir, en fait je l’ai fait en imaginant le nombre de mots qu’il me faudrait pour réussir à raconter un de mes souvenirs… Mais j’ai encore des dizaines de souvenirs et certains sont assez exceptionnels pour moi. Je t’embrasse, très fort, Marc de Metz. Merci de trouver ce souvenir réussi.
En fait, je faisais très peu de « conneries » de gosse, mais lorsque je m’y mettais, je faisais cela à fond et très bien ! Je suis celui des trois enfants à avoir été le plus souvent à l’hôpital… J’ai sorti depuis 1962 quelques millions de mots de ma pauvre bouche alors bien malmenée. Bonne journée, @micalement, Marc de Metz.
Très observatrice et bonne lectrice à ce que je constate.
@micalement, Marc de Metz, bonne journée à toi.
Même adulte je ne laissais pas échapper un mot grossier devant mes parents… C’est vrai que ce « MERDE » hurlé à plein poumons (car oui j’ai été choqué alors d’avoir été recousu à vif…) reste pour moi un moment surréaliste que j’aime avoir vécu ! Bonne soirée à toi, puis ensuite je te souhaite une douce nuit. Metz là s’offre une neige toute fraiche. Marc de Metz, @mitié.
J’espère très vite te lire dans la narration de l’un de tes souvenirs d’enfance. Je n’ai même pas eu mal en me rappelant cet épisode de ma vie d’enfant ! Je n’ai pas réussi à écrire ce qui aurait pu permettre à celles et ceux qui lisent ce texte : mes hurlement de terreur ! Je compte sur toi mon amie pour écrire pour Régis. Je t’embrasse très fort, @mitié de Metz, Marc. Je pense à toi.
Mon frère et moi avons du oublier de devenir en plus du reste frères de sang car nous ne sommes pas vraiment indispensable à l’autre et cela depuis plus de quarante ans. Il est vrai que nous aurons depuis vécus à près de 1 000 km l’un de l’autre… Mais je trouve très pertinent ton commentaire. @micalement, Marc de Metz. Bonne fin de journée.
Merci Solange.
Je veux te rassurer, je n’ai plus mal à la langue.
Etrangement, même le souvenir de cette terrible épreuve ne me fait plus mal.
@mitié de Metz, Marc.
Vaste et vif sujet..........
@............Bonne nuit
Encore un défi que tu as relevé avec des mots profonds, des mots qui viennent du coeur....J'imagine la souffrance que tu as du enduré lors de cette intervention à vif..Aieuh j'ai mal pour toi...
Je n'ai pas encore participé au défi de Régis mais je pense pouvoir piocher des petites idées dans ma boite à souvenirs....
C'est toujours un plaisir de te lire mon ami....
Bonne soirée à toi et mes amitiés à Bernard
Amitiés de Moselle-Est
Gros bisous
Arwen
Amicalement Maya1151
Enfin grace à ce défis tu aura sorti les maux de ta bouche en quelques motsUn défi que je ne peux manquer. Il me faut simplement choisir dans le flots de souvenirs... Donc je m'y mettrai aujourd'hui. Ton défi est superbement réussi car tu as aussi, des souvenirs, en l'occurence poignants.
je t'embrasse
Violette
Merci pour ta participation, que je viens de mettre en lien sur mon blog.
Histoire de jeunesse que j'ai vécu avec un copain d'école... on s'amusait à se jeter sur un lit de feuilles mortes sous le préau... quand ce fut mon tour d'être projeté, il m'a poussé si fort que le mur a embrassé mon arcade sourcilière ! ça pissait le sang... la maîtresse d'école était paniquée... moi aussi, j'ai survécu ! lol
Quant à toi, tu n'allais quand même pas remercier un homme qui t'avait torturé la langue ! Zut alors... euh non, merde alors... lol
Bonne jornée. Bizzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzz
bises
et dans tous les cas, tu as été bien courageux
Ajouter un commentaire
comme toujours tu as tres bien decrit ce moment pathetique
et inquietant pour vous tous
autrement tu as joue les Cambronne de bon coeur tres spontane
bonne fin de journee