• Un autre troisième de mai sans elle...

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    Un jour j’ai cru être aimé autant que j’aimais

    Des années d’absence m’imposent contraire

    Ce troisième jour de mai est jour qu’imparfait

    Des années silence m’imposent de m’y taire

     

    Un jour enfant m’imposa punition volontaire

    Douze fois longue année est passée depuis

    Mai est devenu mois sans fête d’anniversaire

    Le temps passé ne m’y inflige plus grand ennui

     

    Un jour enfin j’ai cessé de me rechercher fautif

    J’ai appris alors à tout conjuguer qu'au présent

    Les verbes d’amour je les mets depuis à l’infinitif

    M'en priver m'a installé dans le rôle de l’absent

     

    Un jour dans un mai je suis heureux devenu père

    Un jour j’ai été spolié du devoir d'aimer et le rester

    Un jour j’ai cessé d’attendre après un vide amer

    Là apaisé j’accepte dans des mots d’en parler

     

    Il n’est de plus inutile sentiment que le mien

    Une silencieuse incompréhension m’habite

    C’est son acceptation qui m’offre seul soutien

    Avec colère secrète en mon fond elle cohabite

     

    Un jour dans un ancien mai je suis devenu père

    Etrange devenu que celui de ne jamais plus l’être

    Je situe ce bonheur que souvenir dans un naguère

    Ce jour et d'autres je n’y peux plus m’y compromettre

     

     

     

     

     

    « Metz l'audacieuse : l'architecture de son CESCOM...Dans huit jours : inauguration du Centre Pompidou-Metz... »
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  • Commentaires

    22
    Marie R
    Dimanche 5 Mai 2013 à 23:43
    Marie R

    Bonjour Marc,

    Dans "Aimer meme a l'infinitif", je vous demandais ce que vous pensiez du point de vue auquel je me referais. Vous avez donne le votre, merci.

    J'avais cru comprendre que vous aviez souffert et que peut-etre vous en etiez encore, plus ou moins, a vous reconstruire. De la venait cette envie, chez moi,  de vous faire partager mes lectures du moment.

    Dans votre reponse, il est un point sur lequel on ne peut qu'etre d'accord avec vous: il convient, certes, de commencer par apprendre a s'aimer soi-meme.

    Bonne fin de journee,

    Marie R

     

    21
    collin
    Dimanche 5 Mai 2013 à 23:43
    collin

    Je ne conjuguerai plus qu'à l'imparfait quand j'évoquerai ma fille

    Elise décédée dans la Manche le 24 avril 2010 (accident cheval voiture)

    la presse s'en est fait les échos

    elle ne "gue....ra" pas après ses parents qui décident peut-etre de vivre à Metz et qui la mette en prépa à La Tour.

    20
    Marie R
    Dimanche 5 Mai 2013 à 23:43
    Marie R

    AIMER MEME A L'INFINITIF

    Le mot "aimer", jamais defini jusqu'au bout, interpele meme a l'infinitif, et tout particulierement quand il se trouve etre associe a une attente decue.

    Je me permets d'evoquer un  regard autre, et a ce titre, avec Jean Vanier j'avancerai:

    On m'a enseigne la generosite, la disponibilite, l'efficacite dans l'immediat. Aider l'Autre, lui etre utile. Puis non, je realise: il ne s'agit pas de FAIRE quelque chose POUR l'Autre (la generosite installant un rapport a l'Autre de nature unilaterale), mais bien plutot d'ETRE la, d'etre la AVEC lui.

    Ainsi, aimer l'Autre serait d'abord faire acte de PRESENCE, l'entendre, lui faire decouvrir combien precieux est ce que, avec ces faiblesses et ces manques -pas moins qu'avec ses talents, il nous apporte, et l'amener a reprendre confiance en soi.

    Dans notre "imperfection" (je vous emprunte le terme), ne sommes-nous pas prompts a considerer toute disposition naturelle a aimer, comme un "etat de fait" quand ce serait surtout un "etat de grace"?

    Enfin, que ce soit a l'infinitif ou bien a une forme conjuguee, le verbe "incrimine" gagne, me semble-t-il, a etre envisage sous cet angle, ne croyez-vous pas?

    Bien a vous,

    Marie R

     

    19
    V le 0
    Dimanche 5 Mai 2013 à 23:43

    Je ne vous relancerai pas.... j'ai écrit ce que votre prose a provoqué chez moi et je respecte autant votre liberté de vous enfermer dans vos choix que ma liberté d'expression et de contradiction....

    Si j'étais joueur, je parierais sans aucun doute que la vie, dans toute sa surprenante singularité, vous fera changer un jour d'opinion et de comportement et peut-être ce jour là vous penserez à moi, ce que je ne souhaite pas plus que cela à vrai dire...

    Vous avez toutefois réussi, Cher Marc, à m'interpeller...non pas sur vos souffrances (qui n'en a pas ?) mais sur les émotions que vous arrivez à provoquer chez les autres, et notamment les femmes.... 

    Cela tient il d'une extraordinaire personnalité ou ce site est-il le repère le plus sur de toutes les femmes en mal d'amour ?

    That is the question....

     

    18
    V le 0
    Dimanche 5 Mai 2013 à 23:43

    Vous êtes leur père et quoi qu'elles aient pu vous faire,  vous dire, quelque soit le rejet dont vous êtes la victime, vous n'avez pas le droit de dire que vous avez renoncé à la paternité.... vous êtes le père, l'adulte, le référent et vous devez garder la porte ouverte. 

    Vous êtes l'expérience et la vie. Elles ont encore tant à apprendre. C'est à vous de faire le travail d'acceptation et de compréhension. C'est à vous de pardonner encore et encore jusqu'à ce que la vie les rattrape et leur fasse comprendre... ce qui finira bien par arriver un jour ou l'autre.

    Vous avez choisi de les faire naître et même si elles sont injustes, cruelles et ingrates, aveuglées par je ne sais quelle querelle ou autre balivernes, elles sont votre chair et votre sang.

    Et n'oubliez pas, cher Marc de Metz, pour se quereller, il faut être deux... et vous avez certainement votre part de responsabilité dans leur éloignement...

    Assumez votre rôle jusqu'au bout et ne comptez jamais sur un mièvre apitoiement de ma part ! Il y a assez de monde ici pour vous maintenir dans vos aveuglements et pleurer sur votre sort avec vous !

    17
    Mardi 25 Mai 2010 à 14:48
    Marc de Metz

     

     

    Je viens de passer des jours à accompagner mes amies (toutes Architectes d’intercoeurs) dans les galeries du Centre Pompidou Metz et aussi et surtout dans Metz. Avec « Chronique », « Eva » et « Domajj », j’ai passé des heures formidables dans notre amitié devenue réelle depuis que nous nous étions déjà rencontrés à Metz.

     

    Il m’a été « imposé » des longues heures de visite de cette ville que j’aime montrer, puis celles passées dans le Centre Pompidou Metz où tout est simplement fascinant : le bâtiment et l’exposition d’inauguration.

     

    Aujourd’hui, sachant que j’en avais, pour les avoir vu arriver et les avoir alors lu, j’ai trié mes commentaires pour y chercher ceux restés sans réponse de ma part. Celui-ci en est un parmi beaucoup… Je suis désolé de ne pas y avoir répondu en temps voulu. Mais, comme je souhaite que tu saches que je lis mes commentaires, je te fais cette réponse bien tardive sans doute mais qui me permet de te remercier de m’avoir écrit un jour ce commentaire. @mitié de Metz, Marc.

     

    En te présentant surtout mes excuses d’utiliser ce copier-coller. Il est là le seul moyen pour laisser sous chacun de vos commentaires ces mots, enfin !

     

    16
    Mardi 25 Mai 2010 à 14:04
    Marc de Metz

     

     

    Aujourd’hui, j’ai trié mes commentaires pour y chercher ceux restés sans réponse de ma part. Celui-ci en est un parmi beaucoup… Je suis désolé de ne pas y avoir répondu en temps voulu. Mais, comme je souhaite que tu saches que je lis mes commentaires, je te fais cette réponse bien tardive sans doute mais qui me permet de te remercier de m’avoir écrit un jour ce commentaire. @mitié de Metz, Marc.

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    15
    Lundi 17 Mai 2010 à 22:23
    Chriss

    Cher Marc

    Je ne sais pas dire les mots alors je te serre juste très fort.
    Je t'embrasse

    Chriss de la Réunion

    14
    Mercredi 5 Mai 2010 à 19:25
    Marc de Metz

     

    Ce que j’ai appris à croire, c’est qu’il nous appartient à chacun de donner au mot « aimer » un sens qui nous soit intime, personnel, légitime et non pas, plus… de ne lui donner que le sens appris d’autres, par d’autres, que pour d’autres…

     

    Ce que je me suis accordé, après près de trente ans de « tergiversations » toutes plus destructrices de celui que j’ai été… c’est de renoncer à aimer lorsque ce « aimer » devient ennemi de ma vie, de mon présent et de mon futur…

     

    J’aime aimer encore, mais je n’aime plus qui ne m’aime pas, plus… Il n’est pas si impossible de se reconnaître le simple droit de cesser d’aimer lorsque que sous ce mot il n’y a que des souffrances, des pleurs, des frustrations…

     

    Depuis que je m’accorde le droit intrinsèque de ne pas, plus… aimer celles et ceux que des croyances familiales, religieuses, sociales veulent me faire aimer de force et bien je sais m’être réconcilié avec la vie, la mienne, celle que je suis capable de vivre et d’aimer…

     

    J’ai aimé à perdre la vie… J’ai aimé à perdre : MOI ! Il n’est que trop tard pour celles et ceux qui me supposent devoir les aimer car je suis fils, frère et surtout et père… Je m’accepte dans et à mon tour le rejet de celles et de ceux qui ne me veulent pas dans leur vie et je m’y suis forgé un vocabulaire d’amour ou de « haine » qui n’appartient qu’à moi, le survivant à des dizaines d’années durant lesquels j’ai ignoré que je devais penser à moi avant de penser à quiconque ne m’aime pas, ni ne me respecte.

     

    Merci pour cet échange, @mitié de Metz, Marc. Bonne soirée.

     

    13
    Mardi 4 Mai 2010 à 20:01
    Marc de Metz

     

     

    Mots qui écrivent là un commentaire.

    Il n’est pas inutile pour moi…

    Merci Eva. Marc de Metz.

    Je t’embrasse.

     

    12
    Mardi 4 Mai 2010 à 19:33
    Marc de Metz

     

     

    L’une des « choses » que je ne saurais jamais : si l’une de mes filles vient ici sur ce blog ? Ce que je sais c’est que peut importe ce que je peux écrire sur ce sujet : jamais elles n’en tiendront compte et n’y réagirons ! J’avoue que cela me convient parfaitement…

    Je crois même que c’est cette certitude qui me permet de temps à autre d’écrire sur ce thème du reniement voulu, organisé et programmé d’un père jusque là aimé…

    Je t’embrasse, @mitié d’ici, Marc.

     

    11
    Mardi 4 Mai 2010 à 13:51
    Violette Dame mauve

    J'espère que ta fille lira cet article car elle verra que son père ne l'a pas oubliée.

    je t'embrasse très fort

    Violette

    10
    Mardi 4 Mai 2010 à 11:45

    avec toute mon amitié

    mots inutiles

    bisous

    éva

    9
    Mardi 4 Mai 2010 à 07:15
    Marc de Metz

     

     

    Chantal, ton témoignage m’est précieux car je te sais y avoir mesuré la réalité de ma position et sa nécessaire et indispensable légitimité dans ma vie actuelle…

    Pour mettre vu refusé le droit d’être le même enfant que ne l’a été mon frère et ma sœur auprès de nos parents, j’avais alors quatorze ans, pour avoir passé les années suivantes en guerre contre eux et pour en être un survivant couvert de cicatrices au sens figuré comme au sens propre, je sais que le lien du sang  peut être le pire des obstacles à une vie !

    Dommage pour mes filles d’avoir tout su de ma vie d’ado dans une famille et d’avoir imaginé pouvoir m’imposer une relation dont elles seules devaient, adultes, avoir en main la destinée en y imposant leur volonté ?

    Tant de moi est dans tes mots, oui tant de moi ! Cela me touche et en même temps me fait sourire car cela se passe au-delà de nos claviers…

    Je te remercie de ce commentaire, il m’est lui aussi précieux. Je t’embrasse, @mitié de Metz, Marc. Bonne journée à toi.

     

    8
    Mardi 4 Mai 2010 à 07:05
    Marc de Metz

     

     

    Il n’y a plus jamais de la douleur dans ce que je peux partager de cette situation Domajj. Non, ce serait si absurde que je souffre et si je devais souffrir… il me serait impossible de communiquer sur cette situation !

    Interdit de paternité est un fait social, familial, relationnel pour moi, c'est depuis huit ans une réalité, un constat...

    C’est simplement ma réalité et douze années me le confirment de plus en plus. Je ne peux plus souffrir de n’être plus père ! Ce serait simplement ridicule, moi qui ait du survivre, dès l’âge de quatorze ans sans plus aimer ni mon père ni ma mère après qu’ils aient « tué » irrémédiablement notre amour en quelques minutes.

    Je ne parle de cela que pour m’affirmer dans ma simple légitimité à vivre heureux au-delà de cette rupture qui au bout de ces années ressemble à un deuil, je le suppose !

    Je t’embrasse et surtout ne m’imagine pas un instant vivre blessé : je ne vis que dans une colère secrète et même amie car elle me protégera à vie de ces deux enfants…

    Je t’embrasse, @mitié de Metz, Marc.

    Bonne journée à toi amie.

     

     

    7
    Mardi 4 Mai 2010 à 06:54
    Marc de Metz

     

     

    Je ne m’exprime en effet que de temps à autre sur cette absence car je ne me renie pas avoir était père et aimé comme tel, durant 26 ans par chacune de mes deux filles. Je me situe principalement dans un présent et dans un avenir dans lesquels je ne serai plus jamais « victime » de ma famille ! Personne, surtout pas l’une de mes deux enfants adultes, ne réussira plus jamais plus à me blesser à mort ! Je suis convaincu que nous devons refuser tous d’être maintenu dans une servilité des sentiments, pour n’y satisfaire que des inacceptables et douloureuses convenances sociales, familiales, religieuses aussi…

    Merci Aubert59, merci pour ces mots et en t’embrassant, je te souhaite une bonne journée. @mitié de Metz, Marc.

     

    Ma seconde fille a eu 34 ans le 21 avril dernier et je n’ai pas ressenti le besoin d’écrire alors que je n’ai cessé de penser à elle…

     

    6
    Mardi 4 Mai 2010 à 06:43
    Marc de Metz

     

     

    V.,

     

    Merci…

    @micalement, Marc.

    @ bientôt, peut-être, dans d’autres échanges, sur d’autres sujets…

    Bonne journée V.

     

    5
    Mardi 4 Mai 2010 à 02:59
    CHanocat

    oh mon cher Marc, tu es marqué par le destin, les femmes qui te sont proches ne te comprennent pas; ce que tu vis c'est pire qu'un deuil, l'indifférence de ceux que l'on aime est une attaque impitoyable! tu es un papa tout simplement, tu le prouves tout naturellement en parlant d'elles, tes filles; tu connais leurs dates de naissance, toutes les dates, ce que peu d'hommes en sont capables.  Je ne peux pas juger, je connais ni ta vie, ni ce qui s'est passé mais je puis te soutenir car comme toi, je ne pourrai souffrir davantage de tant de détachement de la part de mes enfants, comme toi je choisirais la rupture plutôt que de vivre l'attente qui freine tout mouvement, anéantit l'espoir et paralyse l'émotion.

    Le rôle des parents n'est pas facile, les enfants n'ont pas le droit de juger, adultes ils doivent le comprendre et cesser leurs caprices. Personne n'est parfait, alors au lieu de regarder dans le jardin du voisin, mieux vaut cueillir les récoltes de sa propre terre, en apprécier les couleurs, parfums, fruits qui sont propres à ses racines. Tu as fait tout ce que tu pouvais, tu es suffisamment intelligent, diplomate, sensible, logique et qualité qui t'est propre, empathique. Tu expurges les parasites d'une vie antérieure qui n'était pas le bon chemin, c'est un travail de souffrance qui demande bcp de courage, je te soutiens du fond de mon coeur car je suis maman, j'ai 2 fils, et je sais les dommages que la filiation peut générer. Tu t'en sors bien Marc, continue à t'écouter et t'aimer, c'est ainsi que ceux qui t'aiment seront attirés par toi.

    Je t'embrasse Marc, et comme d'habitude, quelle écriture plaisante à lire !

    4
    Lundi 3 Mai 2010 à 23:29
    aubert59

    c'est tout de même très dur ce que tu as vécu, être privé de l'amour de ses enfans cela dot t'arracher le coeur bien souvent mais tu as su faire en quelque sorte une croix sur ce passé, et ne vivre que pour le présent, choisir d'aimer aujourd'hui, de vivre autrement cela il faut le faire et tu as eu beaucoup de courage et encore aujoud'hui tu résistes en ayant certes de temps à autre des moments de nostalgie, voir de cafard et dans ce cas il me emble que tu prends la plume et que partages toutes tes émotions, c'est un bon soulagement pour toi que d'oser écrire et pour nous une bonne leçon de vie qui nous apprend et que nous devons vivre non pas avec son passé mais avec le présent et lorsque nous tous nous aurons comris cela et moi en particulièrement on pourra dire oui la vie vaut encore la peine d'être vécue, que nous avons encore des bons moments à passer, un tas de choses à réaliser et surtout à découvrir et trouver des amis de confiance et poue cela là aussi tu pourrais donner ta recette car des amis tu en as, et ils aiment à être en ta comagnie, sans cesse tu les encourages, tu les réconfortes et tu passes des moments formidables avec eux alors comme je te l'ai déjà dit marc, chapeau à toi et tu es une personne qui ne mérite pas d'avoir eu un tel passé.

    bises

    3
    Lundi 3 Mai 2010 à 20:44
    Marc de Metz

     

     

    V.,

     

    J’ai appris depuis des années que ce n’est que dans mes renoncements que je me suis trouvé un présent et un avenir et surtout pas dans l’attente d’une improbable réunion avec mes deux enfants ! J’ai eu des années pour accepter leur décision ! J’ai des années encore à vivre sans mes enfants…

     

    J’ai appris depuis des années à ne plus voir la vie qu’avec le regard des convenances et de n’y subir que la loi des autres, surtout de celles et de ceux que j’ai aimé tant que j’avais d’elles et eux des réponses qui me construisaient…

     

    Ces enfants maintenant adultes, sont devenues des étrangères hors de ma vie, hors de mon système de pensées, hors de mon avenir : DES ETRANGERES… Si je devais ne pas avoir eu tant de témoins de ma vie, de ma relation avec mes filles, je sais que ce désamour m’aurait « tué » ! Mais j’ai cette chance d’avoir été « sauvé » pour m’être entendu affirmé que je ne méritais pas cela et que je devais surtout pas en crever !

     

    Merci pour ce commentaires, merci pour vos recommandations, mais V., aucune n’est plus l’une de celles que je peux simplement imaginer porteuses d’avenir dans l’amour et le respect et la complicité de mes enfants… Surtout ne m’imaginez-pas capable de me renier pour avoir le droit de redevenir père ! Je suis dans ma vie, j’y suis heureux, j’y suis sans paternité, j’y ai reoncé pour vivre tellement moins torturé ! J’assume chaque mot que je suis en train d’écrire et si vous le permettez, je vais me considérer vous avoir éclairé sur ma définitive position vis-à-vis de cette situation. Personne V. ne saurait gommer mes certitudes sur une réalité que je vis chaque jour car oui, j’ai été père et j’ai aimé l’être et je l’étais heureux ! Aucune famille ne sa fait jamais seul !

     

    @micalement, Marc de Metz. Je termine en vous invitant V. à ne pas tenter de me relancer sur ce sujet, c'est là chose inutile… Merci d'avance... 

     

    2
    Lundi 3 Mai 2010 à 17:52
    Domajj

    Bonjour Marc,

    J'ai lu ton article ce matin, mais j'étais tellement émue que je n'ai pas pu t'écrire un petit mot... je sais, je sais, je sais... mais, bien sûr, j'ai mal... je voudrais prendre cette douleur, la digérer et faire qu'elle s'efface à tout jamais... même si je sais que ce sera toujours au fond de toi... je connais ce sentiment-là...

    Tes mots sont très beaux, Marc, comme d'habitude. Je ressens tout cela et plus encore, je suis une écorchée vive, tu sais bien ce que c'est...et je sais que tu sais que je sais bien...

    Je sais que tu vas faire encore plusieurs pas pour arriver à encore un peu plus d'acceptation qui t'offre ce soutien et ta colère secrète au fond de toi, t'aide aussi, sois-en certain mon ami.

    Je pense à toi depuis ce matin, en mal être pour toi et seulement pour toi... je ne confonds pas mon mal-être avec le tien... je n'ai pensé qu'au tien aujourdh'ui...

    Je t'embrasse très très fort, mon Ami Marc et espère que demain sera vraiment un autre jour...

    Ton amie sincère, Domajj - Dame Coquelicot

    1
    Lundi 3 Mai 2010 à 17:49
    Marc de Metz

     

     

    C’est très touché que je réponds à ces mots de ta part. J’espère que le temps dissipera ce qui doit et peut l’être pour vous les parents d’Elise. Je ne sais pas ce que peut ressentir une maman où un papa qui perd un ou une enfant bien que j’ai perdu mes deux filles, sauf qu’elles elles sont vivantes.

    Mes filles n’ont jamais gueulé contre moi : JAMAIS !

    Et je n’ai gueulé qu’une fois contre ma plus jeune !

    Rien de ce qu’aura été notre vie, notre relation, notre complicité et notre amour père-fille, pendant 26 ans pour chacune (elles ont quatre ans de différence) ne m’a préparé à ne plus avoir vu ma fille aînée depuis bientôt 12 ans et sa sœur depuis plus de deux ans à nouveaux après une première rupture de plus de quatre ans !

    Je n’ai plus d’enfants, je ne suis plus père, jamais !

    Je ne sais rien d’elles, jamais !

    J’ai décidé de vivre au-delà de cette situation heureux et fier de qui je suis et où je suis arrivé dans ma vie d’adulte !

    J’ai renoncé à la paternité !

    Je vis sans mes enfants, elles sont vivantes quelque part, c’est peut être pire qu’un deuil ?

    J’ai renoncé à me le demander et depuis je suis définitivement apaisé et je vis ma vie…

    @mitié de Metz, Marc et je pense à toi…

     

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