-
Ton baume sur mes blessures... J'accepte, merci !
Ton baume sur mes blessures amie j’en accepte volontiers le dépôtOuvert à toute nouvelle médecine de l’esprit et du cœur je resteraiConvalescent permanent dans cette vie par mes aînés si vandalisée
Pour m’avoir trop aimé en me privant trop tôt du bonheur de le savoirMe désignant moi seul chez eux indigne de leur respect de leur amourLa vie donnée par eux m’a livré en leur famille pour en être vite rejeté
Pauvre de moi je me suis imposé aux yeux paternels différent de luiCrime impardonnable de ne pas avoir été réussi à l’image du pèreDéni imposé et sanctionné de ma légitime présence en leurs côtés
Je me suis battu contre eux, ignorant que je me dépouillais de toutJ’ai mené seul mes révoltes sans savoir que je m’y épuisais à vivreNauséeux souvenirs encombrant une irréparable saison de vie perdue
J’étais né dans une famille printemps je vivais dans une famille hiverIntact dans mes besoins d’aimer et d’être aimé j’ai fabriqué une familleCe jour je ne suis plus le bienvenu dans ces deux vies que j’ai donné
Socialement brutalement déclaré incorrect dans leur vie d’adultesMis à l’ombre de leur histoire sans autre sanction que silence entre nousVivre sans enfant m’est moins insupportable que de vivre sans moi
Je sais les mériter sans avoir à leur faire sacrifice de ma seule vieFacile lorsqu’il n’est plus question de vouloir mourir d’être rejeté reniéD’accepter de taire sa paternité et de n’en plus faire aucun usage
Je ne suis pas assez réparé de ma guerre d’enfant et d’adolescentPour m’être fait général d’une armée défendant ma fierté ma dignitéJamais considérés comme ennemis furent mes filles par moi aimées
Aucune envie de m’imposer dans leur vie d’adultes puisque désaiméDix ans de punition me délivrent du besoin de ma fille aînée aiméeTemps passé à m’occuper l’esprit le cœur la raison dans ma survie
Moments gagnés dans bien des compromis entre amour et désamourMoins de temps sans ma cadette mais du temps toujours compliquéDu temps qui nous fait avoir convenu que nous n’étions plus en amour
Vide de mes filles, de mes parents, de mes familles, je suis devenu moiA celui-ci je veux lui accorder enfin le droit de ne plus souffrir de toutCelui de se satisfaire de tout ce que tant d’autres lui racontent de lui
Pour n’être plus jamais victime de ces amours mais acteur talentueuxComédien dans des heures partagées avec la vie une vie sa vieJ’ai été bébé gamin jeune ado avec des parents avant que plus rien
J’ai été père de bébés adorés d’enfants aimés d’ado d’adultes avant rienJe suis maintenant compagnon, ami copain collègue relation malgré euxJe suis heureux même si captif d’une colère permanente contre ma vie
Ton baume sur mes blessures amie j’en accepte pourtant le dépôt…
-
Commentaires
Bonsoir Marc
Très émouvant sont tes mots... et en doux baume, je dépose ma rose d'amitié, il est important d'ETRE et non PARAITRE, l'authenticité d'un individu et dans la sincèrité de ces mots du coeur et de son âme... en toi, sont ces belles valeurs humaines... déposés ici en partage, l'amour est une force dans la vie, le cueillir sur les chemins de rencontres de celle-ci... ici, un doux baume sur tes mots, je t'en remercie. Belle et douce soirée à toi Marc. Toute mon amitié, Corinne (Cronin)
Bonsoir Arwen, je crois que je suis les préceptes du Dalaï Lama puisque je vis heureux au-delà de tout ce qui m’aura blessé à mort durant des décennies. Je sais qu’il peut être choquant de me lire lorsque j’affirme avoir réussi à désaimer mes deux enfants… Je ne peux ici que le dire le plus sincèrement possible. Je n’ai plus assez de ressources pour aimer qui ne m’aime pas ! Je n’ai plus de place dans ma vie pour qui ne m’aime pas. Je n’ai plus d’attente de qui ne m’aime pas. C’est surement terrible à lire, mais je suis dorénavant assez serein pour non seulement l’admettre mais aussi pour le dire et le redire.
Surtout, il faut que je réussisse à expliquer que je n’ai bien entendu aucune haine contre mes deux filles, que je n’ai aucune intention de leur nuire, que je n’ai pas la plus infime envie de les exiger dans mon amour.
J’ai juste appris à ne plus les attendre dans ma vie, à ne plus les espérer près de moi, à ne plus avoir besoin d’être leur père. Je me suis totalement délivré de ces faux semblants qui pouvaient elles les satisfaire mais qu’en me blessant en permanence.
Je me suis accordé le droit de les désaimer que pour oublier le vide de leur absence, la monstruosité de leurs raisons de me renier et surtout leur imméritée hostilité de ma présence dans leur vie d’adultes…
J’ai cessé d’avoir envie et besoin de les revoir car toutes ces années de séparation font de nous des étrangers… J’ai la chance d’avoir des amies, des amis, des copines, des copains et de ne pas vivre seul dans ma vie depuis prés de vingt-cinq ans… Alors, ceux que j’ai aimé passionnément et qui ne veulent plus m’aimer, je m’en passe, je m’en passerai à vie.
Je t’embrasse, @mitié de Metz, Marc.
Lorsque j’écris sur ma paternité, sur mes enfants, cela ne me cause jamais aucune nouvelle souffrance… jamais !
Chaque mot versé dans ma vie avec amitié est mot pour moi précieux…
Oui, j’ai vécu captif d’une terrible colère contre ma vie.
Puis j’ai accepté que ma vie ne me mérite pas qu’en colère.
Alors j’ai laissé cela aux autres et je vis si mieux avec moi depuis.
Je t’embrasse, merci pour chacun de tes mots là.
Bonne soirée Marielle, Marc.
Pour un baume sur tes blessures c'est volontier que j'y contribue, et que je te l'envoie, de ma terre du Berry, mais nul mieux que toi ne connait la valeurs des Mots, et les mots que l'on peut dire ne sont que des mots.
Je t'emrasse Marc, mon ami .Marielle
Ton article, véritable cri et élan du coeur m'a ému jusqu'aux larmes.....Mes mots ne sont que des mots pour apaiser les maux de l'âme.....Enfance difficile, des enfants qui se détournent que de cicatrices douloureuses mais ce sont aussi ces expériences qui ont fait l'homme que tu es devenu aujourd'hui, d'une grande bonté et d'une grande sagesse...Le temps est un allié, il atténue, on peut pardonner mais on n'oublie pas!!
Ayant vécu moi-même des heures sombres durant mon enfance, mon adolescence et là dans ma vie d'adulte je comprends ce que tu peux ressentir...
Mais tu as une force en toi que tu traduis ici car tu crois en la vie, tu crois au bonheur...
On choisit ses copains mais rarement sa famille....Mais tu sais à la lecture si passionnante de ton blog cher Marc, je ne peux imaginer que tu a appris à "désaimer" pour reprendre tes mots tes filles....Un jour elles comprendront, au fil du temps, au fil des expériences que la vie n'est pas toujours comme on l'aurait imaginé même dans ses rêves les plus doux...
Comme le conçoit sa Sainteté le Daïla Lama, vit l'instant présent, garde le sourire, et vis comme tu l'entends du moment que tu es heureux c'est une belle victoire sur la vie..
Bisous
Amitiés
Arwen
Dominique, je sais là que nous nous sommes enfin et très bien compris, j’en suis ravi… Je t’embrasse, amitiés, Marc.
Amie Dominique,
Je ne peux qu’en réponse à ce que tu crains n’avoir pas sût me dire alors… que bien au contraire, j’ai trouvé dans ta réponse tellement d’éléments porteurs de baume que j’en ai fait cette réponse sous une forme intime et personnelle. Non Dominique, et bien au contraire, je n’ai été que touché… Promis, juré, confirmé là dans ces quelques mots le plus sincères possibles. Je t’embrasse, très fort. Marc.
Merci de ton commentaire, laissé sous ce poème…
Tout, là, dans quelques dizaines de mots m’est dit…
Oui, il y a une vraie place dans les architectes d’intercoeurs pour toi.
Merci, avec le cœur et avec toute la raison dont je me veux être capable.
Très touché, j’ai traduit ton sublime commentaire en billet sur mon blog. Amitié. Marc.
ce qui ne nous tue pas, nous rend plus fort. nous ne pouvons porter sur nos épaules tout le poids des responsabilités, bien sur on fait des erreurs, nul n'est infaillible mais faut il à vie être condamnés? il nous est loisible d'apporter notre amour, notre soutien, mais si "l'autre" refuse ce que nous pouvons lui apporter nous n'avons pas à en culpabiliser. nous en souffrons certes, même et surtout je pense si nous le nions. le temps fait des merveilles. on peut toujours espérer qu'un jour (surtout lorsqu'il s'agit de nos enfants, nos p'tits bouts d'âmes) ils grandiront, que leurs expériences personnelles de la vie les rendront plus ouverts et tolérants mais n'oublions pas marc de vivre avant tout, se détruire n'apporte rien de plus au "smilblick" (pardon à coluche pour l'orthographe...)je te souhaite en toute circonstance d'être un homme heureux et de garder ton coeur tout grand ouvert :-) même si tes enfants pour l'instant ne sont pas à la hauteur laisse leur savoir que tu les aimes un jour ils comprendront j'en suis certaine, l'important n'est il pas d'aimer encore et encore? bisoux
Pour se construire ? je sais qu’il faut avoir été autant aimé que respecté par ses géniteurs… Pour se construire, j’ai appris qu’il fallait ne pas avoir été en guerre et en haine contre ses parents… Pour se construire, j’ai appris tout seul qu’il faut arriver dans sa vie d’adulte heureux, confiant, le cœur rempli d’amour et débordant de passion pour la vie ! J’ai appris aussi que commencer sa vie le cœur à l’envers est le pire des handicaps ! Oui heureusement que tout cela ne nous aura pas dépouillé, vidé, abîmé au point de n’avoir aucune amie aucun ami ! C’est avec eux que l’on se reconstruit enfin que l’on arrive à faire pour le mieux, pour le moins pire… Il est dur de ne pas grandir plus sans réussir à ne pas se défaire de tout ce qui ravage la tête. Moi, au moins cela se vit sans souffrance nouvelle… J’ai trop donné !
Ton baume sur mes blessures... J'accepte, merci !
Merci pour chaque mot que je lis dans ton commentaire. Le plus terrible, c’est d’avoir ignoré enfant qu’être confronté à tant de souffrances, dans mon cas de refus, de luttes, de guerres, de haines aussi c’est se retrouvé dépouillé de toutes ces forces qui nous sont, qui auraient été indispensables, vitales dans nos vies d’adultes ! Je n’ai aucun vrai mérite d’avoir proposé que les architectes d’intercoeurs abritent nos « devenus »… cela s’est imposé à moi car je nous sais (nombreuses et nombreux) capables malgré tout ce qui nous manquera à vie d’être méritant de cette vie et d’aimer la partager. Merci et à très vite, amitiés de Metz, Marc.
Ton baume sur mes blessures... J'accepte, merci !
Lili, je n'avais que moins de 18 ans lorsque oui je me suis battu pour ne pas que l'on détruise mon bébé chez une faiseuse d'anges quelque part à Strasbourg. Je ne regrette ni ce bébé adoré, ni sa soeur elle aussi adorée, mais comme tu le dis si bien, puisque mes filles ne veulent plus de moi depuis des années, j'ai du apprendre à les "désaimer" moi aussi. Je vis aussi Lili, je vis une vraie vie sans elles, j'écoute aussi, je partage aussi, je suis et je reste un ami un copain un collègue un pote pour des dizaines de femmes et d'hommes. Comme toi Lili je n'ai rien fait de volontaire pour mériter d'être renié et rejeté et je ne sacrifierai jamais cette vie qui est ma vie même sans elles. Elles avaient chacune 26 ans lorsqu'elles m'ont chassé de leur vie... Lili, je me sais être incapable de rester en attente d'elles, je ne le suis plus du tout... j'ai donné, donné donné et je ne donnerai plus car c'est inutile et tellement humiliant de le supposer... Bises Lili. Marc
J'ai, Silvia à l'instant découvert ton blog et tes textes ainsi que ta très belle personnalité, j'en suis ravi, à mon tour merci de m'avoir invité à le faire et je le souhaite, à très très bientôt. Amicalement, Marc
Liza, je suis très très heureux que le hasard me fasse te retrouver. J'ai tenté cette semaine de t'écrire à partir des commentaires que tu m'avais laissé, j'ai eu comme réponse que ton blog n'existait plus et là tu me le confirmes... Je le faisais pour te proposer de rejoindre "Les architectes d'intercoeurs" que j'ai créé le 12 mars. Pourquoi ? parce que je trouve que tes textes et ta sensibilité comme ton parcours te désignent comme une architecte d'intercoeurs pour qui a la chance de te lire et de te rencontrer. Tu trouveras cette communauté dans mes communautés sur mon blog dans une colonne à gauche. Je sais que je serais ravi d'y retrouver tes textes qui sont totalement inscrits dans la sensibilité de cette communauté. Je vais rechercher demain quel est ce dernier message dont tu me parles. Bonne nuit Liza, et je te le dis : vraiment très heureux de te voir être à nouveau dans mon amitié pour toi. MarcMarc, je te retrouve par "hasard", j'avais noté l'adresse de ton blog mais paumé le papier ... J'ai du supprimer mes 3 blogs et je n'ai plus exactement en mémoire ton dernier message auquel je tenais vraiment à répondre, il m'avait bouleversée ... Je suis la Liza du "cri du papillon indigo", d'"une vie violée", et "d'ombre et d'ambre " . Je ne sais pas si tu te souviens de moi .... Je te laisse ce petit mot en l'espérant ... Toutes mes amitiés . Liza
Ajouter un commentaire
Je t’accorde Corinne, l’entière responsabilité de tes mots et je les apprécie beaucoup… J’ai fait découvrir la semaine dernière, à notre amie Chronique en visite encore quelques jours, d’autres coins de notre Est dont Nancy et sous un soleil magnifique, nous y avons fait elle comme moi quelques dizaines d’autres photos… @mitié de Metz, Bonne journée à toi, Marc.