• Sans paternité un jour parmi d'autres jours, années, siècles...




    En soleil de fêtes ce jour en Metz la glaciale

    Pâques ici sans invite d’un rendez-vous familial

    Heures devenues sans autre propos que nous

    Enfants absents en refus de nos besoins d’eux

     

    Etranges sentiments que ceux là en mon cœur

    Père tenu hors portée de mes enfants adultes

    Absence et mise à sac d’amour pour mes filles

    Jours semaines mois années sans être le père

     

    Jours bousculés mais jamais le laisser paraître

    Moments dépassés d’apprentissages d’oublis

    S’accepter imparfait pour avaler d’être détesté

    Nuits bascule entre hier et demain sans elles

     

    Navré de cette vie sans plus aucune paternité

    Rassuré de mes jours jamais vidés de mes vies

    Etonné de n’être désaimer que de mes enfants

    Saturé de n’être indigne que dans mes familles

     

    Familles chez vous je me sais être sans place

    Place sacrifiée sur l’autel de valeurs sociales

    Présence interdite dans votre familial spectacle

    Sachez bien que j’en forcerai jamais votre loi

     

    Sans vous j’ai amour amitié urbanité complicité

    Place j’ai encore dans des maisons et vies amies

    Ma présence est souhaitée dans d’autres vies

    Sachez bien que je n’en céderai jamais ma place



    « Senryû : Quarante...Partir dans un deuil loin de Metz à Toulon... »
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  • Commentaires

    8
    Mardi 16 Décembre 2008 à 00:03
    Marc de Metz

    Merci Hicham, merci de m’avoir offert la lecture de tes mots, de ces mots là. Ils me bouleversent car il y est question d’une souffrance que je ne ressens plus car je m’en suis dépouillé pour toujours. Il est vrai que tes mots ne me disent rien de ce chemin, de sa durée. Je devine combien toi tu peux être encore en amour alors que moi le temps passé m’a heureusement délivré de cela. Je nous sais nombreuses et nombreux à n’avoir plus d’enfants qui pourtant vivent… Mon fatalisme ne doit pas être celui de personne. Il suffit que je m’en serve pour ne plus souffrir ni attendre. Merci Hicham. @mitié, Marc.

    7
    Lundi 15 Décembre 2008 à 23:26
    Marc de Metz

    C’est bien cela que j’ai appris de cette vie en absence des miens, de ma famille et de mes enfants. J’ai appris cela au bout d’années de souffrances et d’interrogations ! Merci pour ce commentaire, merci. Je te souhaite une bonne nuit car je réponds à ton commentaire tard en ce lundi soir. @ bientôt. Marc.

     

    6
    Lundi 15 Décembre 2008 à 20:58
    hicham
    Un sujet pénible que je ne désire plus aborder (mais est-ce vraiment possible?)
    En réponse à tes mots, je me suis permis de mettre en ligne l'une de mes chansons

    Elle t'es dédié...

    5
    Lundi 15 Décembre 2008 à 12:10
    Stephan
    Et pourquoi quand sans faute particulière, qu'on est absent devrait on s'en sentir coupable.

    Ta vie est aussi importante non et tu es si eils le veulent là à d'autres moments tout aussi importants

    Steph
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    4
    Mercredi 26 Mars 2008 à 14:31
    Marc de Metz
     Sans paternité un jour parmi d'autres jours, années, siècles...

    Ce poème est sans doute triste, mais il ne me met pas en souffrance, bien au contraire, l’avoir écrit me permet de continuer à me vider de mes peines. Je ne me fais que me raconter ce qui m’est du pour aller de l’avant sans mes enfants. Je me sais être en train d’y réussir. Merci amie Violette de ce commentaire. Marc

    3
    Mercredi 26 Mars 2008 à 14:08
    Marc de Metz

    Sans paternité un jour parmi d'autres jours, années, siècles...

     

    Bonjour, comme toi alors et comme nous très nombreuses et nombreux nous avons du nous dépassionner de nos familles… Pas facile de vivre en famille, de celle d’où l’on vient sans s’y être invité et de celle que l’on a créer sans y être plus invités… Merci pour ces quelques mots, ils en racontent énormément et je crois savoir de quoi tu parles. Alors, à mon tour je t’adresse ma solidarité et mon amitié. Bises, Marc de Metz

    2
    Dimanche 23 Mars 2008 à 19:46
    marinachili
    Un poème triste en lisant entre les lignes et en connaissant une partie de cette vie. Un poème, pas de moi, mais très significatif sur mon blog bientôt. Bises. tendre amitié. Violette
    1
    Dimanche 23 Mars 2008 à 14:28
    Minuimivie
    Famille de sang, famille de coeur... famille sans, famille de peur... je connais, un peu beaucoup, dépassionnément. Alors je t'envoie de tendres pensées. Minuimivie
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