• Quelques minutes avec Bébé-enfant et ses parents...


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    Arrivent, dans le couloir central,  Maman-aimable suivie par Papa-gentil portant Bébé-enfant dans ses bras. C'est Maman-aimable qui est chargée de trouver leurs places dans ce TGV Est. Il doit nous ramener, nous ses passagers vers Metz, ou vers Thionville, ou vers Luxembourg.

     

    J’ai droit de sa part à un sourire sympathique. Quelques minutes plus tard, Famille-gracieuse est installée à côté de moi dans ces places particulières, ce sont celles au nombre de quatre, celles qui nous font voyager face-à-face… J’entends Maman-aimable préciser à Passager déjà assis en face d’elle qu’ils n’ont que deux réservations. Bébé-enfant voyagera sur leurs genoux.

     

    Je suis moi en compagnie d’un passager et deux places sont inoccupées de notre côté lorsque le train démarre.

     

    Je regarde Bébé-enfant que Papa-gentil vient de poser devant lui. Il est magnifique, assis sur la tablette. Papa-gentil, à petite voix douce et grave, lui décrit ce qui se passe autour d’eux. Maman-aimable me sourit encore. Le couloir central ne nous sépare que de quelques centimètres seulement. Papa-gentil recommande à Bébé-enfant de ne pas déranger le monsieur assis face à maman. Celui-ci vient d’ouvrir son ordinateur portable posé devant lui.

     

    Je renonce à lire, fatigué. Je referme mon livre. Je le pose sur la tablette. Je ferme les yeux. Je me laisse aller pour me « réparer » un peu de ces sept heures que je viens de passer dans deux réunions différentes depuis le matin.

     

    J’entends Bébé-enfant vivre heureux, très heureux… J’entends Maman-aimable et Papa-gentil tacher qu’il ne le fasse pas trop bruyamment. J’entends Papa-gentil et Maman-aimable avoir le souci qu’il ne dérange surtout pas ce monsieur au visage bienveillant assis en face d’eux.

     

    J’entends Maman-aimable dire un sourire dans la voix :

     

    - désolé monsieur, mais il ne devrait pas réussir à dormir. Il est perturbé par une anesthésie générale qu’il a subit hier, il est très fatigué pourtant ! C’est sa seconde anesthésie en moins d’une semaine, il en aura une dernière dimanche prochain, si tout va bien et il faudra que tout aille bien !

     

    Sans saisir la réponse de Passager, j’entends encore :

     

    - Il a dix-sept mois !

     

    Précision accompagnée du nom d’une maladie dont le son seul me permet de comprendre que ce doit ne pas être anodin du tout et terriblement dangereux pour Bébé-enfant…

     

    - Je dois vous dire que lorsque je le vois aussi éveillé, je suis heureuse ! Il profite encore ! Cela est tellement important ! J’espère qu’il ne vous dérangera pas trop ! Mais lorsqu’il est heureux, nous le sommes aussi mon mari et moi…

     

    J’ai toujours les yeux fermés : j’entends :

     

    - Oui, c’est un cancer du nerf optique ! Nous venons d’avoir confirmation, dimanche il subira une opération en vue de lui enlever son œil gauche ! La voix vient de changer, à peine… Nous savons maintenant que sans cette opération, notre fils est condamné !

     

    La voix est calme. Je la sens posée, je la sens plein d’espoir et de confiance dans cette opération. J’entends aussi Papa-gentil occuper Bébé-enfant pour qu’il reste sage.

     

    J’ouvre les yeux, je penche la tête vers ces voix. Maman-aimable me fait un sourire débordant de tristesse et de confusion.  J’y réponds par moi aussi un sourire. J’engage la conversation. Il aurait été si grossier de faire comme si je devais ne rien avoir entendu…

     

    Maman-aimable souriante toujours, maman tout en douceur et en tendresse, maman très jeune m’a alors apporté les précisions suivantes…

     

    En moins de dix jours, elle est passée d’une inquiétude lorsqu’elle a remarqué un problème à l’œil de son bébé, à une opération programmée en urgence pour éradiquer un cancer du nerf optique en fin de cette semaine en cours à Paris.

     

    J’ai eu le détail du parcours de Famille-gracieuse entre la première visite au pédiatre dès le lendemain de son constat, celui du renvoi en urgence vers un ophtalmologue de proximité, celui du renvoi vers un spécialiste sur Paris en très grande urgence…

     

    Puis celui de cette première visite à Paris en fin de semaine dernière, au cours de laquelle il a été fait à Bébé-enfant un fond d’œil sous anesthésie générale.

     

    Puis celui de la seconde visite cette semaine pour lui faire un IRM. Autre examen indispensable, lui aussi, fait sous anesthésie générale et enfin celui de la prochaine visite. C’est celle terrible prévue pour une énucléation de l’œil gauche. Unique solution pour sauver Bébé-enfant.

     

    Je savais presque tout. Je pouvais deviner le reste. Nous avons échangé quelques mots en compagnie de Papa-gentil et de Passager toujours aussi bienveillant en face d’eux.

     

    Puis j’ai tenu par discrétion et conscient de mon impuissance à me retirer doucement de cette conversation pendant laquelle, Bébé-enfant trottinait, presque libre, entre nous dans le couloir.

     

    J’ai refermé les yeux et j’ai pensé à mille « choses » en souhaitant que ce bébé ait droit à une très belle vie malgré ce coup si dur et que ce cancer ne l’en prive jamais. Maman-aimable toujours souriante et confiante m’avait précisé que Bébé-enfant ne voyait déjà plus rien avec son œil gauche. Le nerf optique était déjà détruit par ce cancer. La perte de son œil, si dramatique pouvait-elle être, ne serait pas pour lui et au moins pas… plus handicapante et lui sauverait la vie… Là, j’ai compris que tous leurs sourires étaient tristes, infiniment tristes et ceux de Papa-gentil surtout…

     

    J’étais à nouveaux derrière mes yeux fermés depuis un moment. Tout d’un coup, j’ai senti un petit coup tout doux contre mon épaule. Bébé-enfant était là, debout sur le siège libre entre sa maman et moi. Il me regardait en souriant. Nous avons fait la « conversation ». Il riait, il jouait avec les veilleuses qu’il allumait et éteignait en riant toujours… J’ai rassuré Maman-aimable souriante. Il ne me dérangeait pas du tout… Nous avons été Bébé-enfant et moi les meilleurs amis du Monde pendant quelques minutes. Puis, il est reparti sur les genoux de Papa-gentil pour découvrir les images d’un magazine, lovait dans sa compagnie protectrice.

     

    Metz : j’ai quitté ce TGV Est alors que Bébé-enfant, Maman-aimable et Papa-gentil eux poursuivaient leur voyage jusqu’à Thionville.

     

    J’ai formulé tous mes vœux de succès pour cette prochaine opération. J’ai formulé mes vœux les plus sincères d’une très belle vie pour eux trois, très vite...

     

    J’ai encore formulé un « bonne chance à vous trois » et surtout à lui en montrant Bébé-enfant presque endormi dans les bras de Papa-gentil.

     

    Je me suis engagé dans le couloir vers la sortie en emportant le très beau sourire de Maman-aimable et de Papa-gentil…

     

    Je sais que je ne vais pas oublier cette rencontre exceptionnelle en même temps que triste. Je sais que je vais vivre sans jamais plus rien savoir du devenir de ce merveilleux Bébé-enfant.

     

    Un soir pendant un énième retour sur Metz, un petit bout d’homme, heureux dans sa vie, il y est entouré d’amour et d’avenir, dans l’ignorance d’être menacé par une odieuse et injuste maladie, m’a offert ses plus beaux sourires d'enfant. Son regard était pétillant de malice. Il l’a fait grâce à deux grands yeux ouverts sur la vie.

     

    C'était... il y a un an…


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  • Commentaires

    25
    Chantal
    Dimanche 5 Mai 2013 à 22:52
    Chantal
    Bonsoir Marc,
    J'ai repéré votre Communauté s/le blog de Domajj. Délicate histoire que vous racontez et agréablement écrite qui donne envie de lire jusqu'au bout; c'est troublant, vous avez la sensibilité à fleur de peau.
    Triste sort, injuste, pour ce petit bout d'Homme tout innocent. Dure réalité pour nous les adultes et pourtant, dans ce cas présent, les parents ont eu le courage d'aborder le sujet sans retenue, avec des mots simples et avec le coeur, suffisamment pour que l'environnement s'adapte à l'enfant... Vous-même êtes surpris du bonheur ressenti en échangeant avec ce petit garçon..comme c'est touchant !
    Ca me renvoit à l'ouvrage de Eric Emmanuel-Schmitt "Oscar et la dame en rose", l'histoire d'un petit garçon atteint d'un cancer, vivant à l'hôpital et pour qui il ne reste que 12 jours à vivre..  La fable est émouvante, spirituelle, aux deux sens du terme. On sourit aux facéties du gamin, qui nous donne une leçon de vie, tout en nous  interrogeant sur les grandes questions de l'existence: le bonheur, la mort, l'au-delà, l'amour...Un conte lumineux dont on ressort plein d'espoir, malgré la gravité du propos. 
    Votre histoire bien réelle, possède à l'inverse de ce conte, l'espoir sur la vie, vous avez regardé l'enfant sans commisération malsaine et ça c'est merveilleux !
    Que toutes nos pensées sincères à la lecture de ce récit soient le porte-parole des messages de guérison pour ce petit garçon et de soutien aux parents.

    Bravo Marc pour avoir la franchise d'étaler vos états d'âme, c'est grand !
    Chantal du Nord
    24
    gavroche
    Dimanche 5 Mai 2013 à 22:52
    gavroche
    je connais ce que tu dois ressentir
    j'ai accompagne ma soeur et mon beau frere
    dans cet horrible parcours leur bebe etait adorable
    je te comprend ce que tu dois eprouve et je regrette pour toi (dans le bon sens)
    que tu lles as croises
    je suis croyante et je prierai pour eux
    bises amicales
    23
    Lundi 28 Mai 2012 à 18:04
    Patrick

    Bonjour Marc,

    je suis ému de cette histoire si poignante... merci de partager ce moment

    Patrick

    22
    Dimanche 21 Février 2010 à 11:56
    Marc de Metz




    Oui, j’ai bien senti que les parents de Bébé-enfant étaient d’évidence totalement anéantis par ce qui se passe pour leur enfant. Pourtant, ce couple était « extraordinaire » car avenant envers moi et elle très souriante avec une gamme de sourire du plus tristounet au plus rayonnant ! J’ai fait une merveilleuse rencontre et je ne l’ai voulue que me parler de vie ! Je t’embrasse, @mitié de Metz, Marc. Bon dimanche Brigitte.

    21
    Samedi 20 Février 2010 à 20:56

    Ton récit est très beau et touchant, Marc. j'imagine très bein la scène et les sourires de ce bébé insouciant, alors que ses parents sont morts d'inquiétude. Bonne soirée, Marc !

    20
    Samedi 20 Février 2010 à 16:30
    Marc de Metz




    Bébé-enfant que j’ai vu si gracieux, si agréable, si vivant lui aura, malgré la perte de l’un de ses yeux, un cœur immense car j’ai croisé un adorable petit bout d’homme qui en quelques minutes m’a montré les belles facettes de son lui… Je t’embrasse, @mitié de Metz, Marc. @ vite mon amie.

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    19
    Samedi 20 Février 2010 à 16:28
    Marc de Metz




    Je n’y avais pas pensé mais comme tu as raison de me supposer en avoir été tout de suite réparé de ma fatigue de cette journée passée dans plus de sept heures de réunion ! Oui, tu as raison… Cette rencontre, instantanément m’a fait oublié cette fatigue puisque j’avais à faire à Bébé-enfant qui me tenait compagnie de très près et à ses parents qui ne le quittaient pas des yeux une seconde… Ce que tu m’écris, là, me touche énormément car c’est bien cela qui m’est arrivé : je suis très très heureux de cette rencontre car oui elle est une merveilleuse leçon de vie pour moi aussi et surtout… Je t’embrasse très très fort, Marc de Metz.

    18
    Samedi 20 Février 2010 à 16:24
    Marc de Metz





    Je suis autant capable d’impatience vis-à-vis de la présence bruyante d’enfants que totalement patient dès lors que les parents ont le souci des désagréments qu’ils peuvent causer auprès d’adultes proches. Lorsque les parents tentent de faire se tenir tranquilles les enfants, il me devient très facile de pardonner à ces mêmes enfants, de simplement vivre même un peu bruyamment car ce n’est alors que normal et même agréable à voir…

     

    En face de moi, j’avais un autre passager. Lui, à l’inverse ne s’est pas senti une seule seconde concerné par ce qui se disait devant lui concernant Bébé enfant alors qu’il l’avait devant lui. Cet homme est resté en permanence totalement, absolument, volontairement étranger à cette rencontre ! Je l’ai trouvé autant grossier que stupide et odieux ! Un pauvre type !

     

    @micalement, de Metz, Marc.

    17
    Samedi 20 Février 2010 à 16:14
    Marc de Metz




    Dans le secret de mes silences, pendant cette rencontre, je me suis aussi posé des questions sur la vie. Je sais m’être dit que Bébé-enfant lui serait très vite sauvé et protéger de cette odieuse maladie alors que j’ai pensé à tous ces enfants qui eux sont, à travers le Monde, en train de mourir pour ne pas avoir le droit à l’accès aux soins… Tant de choses me blessent et me révoltent dans ce qui nous sert de Monde. Merci mon amie pour ce commentaire, non, je n’en suis pas étonné… pas une seconde. Je t’embrasse, @mitié de Metz, Marc. Bonne journée à toi.

    16
    Samedi 20 Février 2010 à 16:08
    Marc de Metz




    Après tout…

    Ce n’est qu’une histoire de vie.

    J’espère que bébé-enfant aura une très belle vie…

    Je vais garder le souvenir de cette rencontre si particulière.

    J’en suis revenu bouleversé en même temps rassuré.

    En trois minutes moi j’ai appris le diagnostic et le remède.

    Les parents eux sont déjà passé par un pire.

    Je t’embrasse Dame Marielle, @mitié de Metz. Marc.





    15
    Samedi 20 Février 2010 à 14:45
    Marielle
    Quelle belle histoire si triste pourtant, mais si bien racontée...avec le coeur...et je sais que tu n'oublieras pas ce petit garçon...mais ces gens non plus n'oublirons pas ton oreille attentive et réconfortante, je leur souhaite tout le bonheur possible en de telles circonstances, merci Marc  d'avoir été là et d'avoir été "toi" ce jour là !
    Je t'embrasse très fort mon ami Marc. Marielle.
    14
    Samedi 20 Février 2010 à 14:18
    Marc de Metz





    Mon amie, surtout n’apprend qu’une chose qui me semble t’être devenue vitale : à être enfin égoïste… Personne ne devrait jamais avoir accompagné son enfant malade sans l’appui constant de l’autre parent de son enfant malade : personne et surtout pas toi !

     

    Je n’ai fermé les yeux que pour tenté d’être discret lorsque la maman expliquait à cet autre passager ce qui leur rendait leur petit garçon si précieux et qu’ils ne pouvaient qu’aimer là qu’il soit si « vivant » au milieu de ces adultes dans le confinement de cette voiture TGV.

     

    Une de mes façons de me montrer solidaire, amical, simplement présent dans un moment de vie que l’on me propose de partager, c’est d’engager la conversation et de ne pas y taire ce de quoi il est question ! Ce n’est ni facile, ni agréable, mais c’est pour moi la seule façon de faire savoir à qui me parle : je vous écoute, je vous entends, je suis là des vôtres…

     

    Je me force même alors à poser des questions afin de « prouver » à mes interlocuteurs que je n’ai ni plus peur qu’eux et à leur place, ni que je suis plus défaitiste qu’eux… Cette maman si souriante, parfois que tristement, je ne pouvais pas faire semblant de ne pas mesurer leur drame et de le partager pendant 1h22 seulement de ma vie…

     

    Je t’embrasse, @mitié de Metz, de Metz où très bientôt je vais avoir le bonheur de voir… @mitié d’ici. Bonne journée à toi Domajj.

    13
    Samedi 20 Février 2010 à 13:14
    Marc de Metz





    « Désolé » mon amie, mais je sais bien, nous savons bien que c’est cela aussi la vie pour trop de personnes et d’enfants confrontés à la maladie… Je ne pouvais pas taire cette rencontre car j’ai eu besoin dans ce récit de rendre hommage au courage et à l’amour de ces deux parents. Je t’embrasse, bonne journée à toi, Marc de Metz. Merci…




    12
    Samedi 20 Février 2010 à 13:11
    Marc de Metz





    C’est bien volontiers que j’accepte mon amie et que dans le bon sens que tu regrettes pour moi cette rencontre… J’ai aussi accompagné des personnes très proches dans cet infernal et assassin parcours qui a été le leur confrontées à cet « enfoiré de cancer »… Là, j’ai croisé le destin d’un adorable petit garçon, accompagné de ses courageux et volontaires parents sur la route de la guérison avec comme sacrifice « accepté » la perte d’un œil pour qu’il vive sa vie, dans leur vie de parents… Jamais je ne vais regretter avoir eu la « chance » de les accompagner dans 1h22 de leur vie si là chaotique mais pour eux si pleine de vraies promesses de bonheur et si confiant en l’avenir de leur famille. Je t’embrasse, @mitié de Metz, Marc.

    11
    Samedi 20 Février 2010 à 13:06
    Marc de Metz

    Cette rencontre fortuite autant qu’exceptionnelle, je vais m’en souvenir toute ma vie Laurent. J’ai eu à faire à une maman non seulement courageuse mais qui ne m’a semblé ne rien avoir perdu de sa confiance et de son optimisme et cela rien qu’à sa façon avenante et agréable autant que sympathique de s’installer en famille si proche de moi. J’ai été conquis par ce qui se dégageait de cette famille immédiatement : elle m’était sympathique… Le reste, j’ai choisi de le raconter avec ces quelques mots en espérant qu’ils traduisent bien cette merveilleuse et triste leçon de vie que j’ai reçue, avec je l’avoue une énorme amitié et admiration, pour cette famille. Bonne journée à vous deux, je vous embrasse, merci de m’avoir rappelé ce qui aura été pour toi enfant une bien douloureuse épreuve. @mitié de Metz, Marc.

    10
    Samedi 20 Février 2010 à 13:00
    Marc de Metz




    Oui, maman et papa de Bébé-enfant ne m’ont pas caché que c’était une terrible épreuve mais de sa part à elle avec d’éclatants où plus triste sourires qui m’exprimaient une vraie confiance en l’avenir de leur petit garçon. J’ai fait une rencontre exceptionnelle et j’espère que pour eux tout ira très bien… @mitié de Metz, Marc.

    9
    Samedi 20 Février 2010 à 12:56
    Marc de Metz





    Bonjour Chantal. Je ne me suis pas accordé, un seul instant, le droit de verser dans le voyeurisme ou dans le misérabilisme (je m'en veux en être toujours incapable) puisque je venais de voir vivre cette petite famille « heureuse et souriante » pendant une vingtaine de minutes avant de découvrir ce qui lui arrive, surtout ce qui concerne Bébé-enfant.

     

    Ce petit bout d’homme m’avait déjà séduit par sa douce présence avant de le savoir si dangereusement menacé par cet « enfoiré de cancer »… Je n’ai eu que le plaisir de l’accepter très proche de moi (je devais l’intriguer) pendant les quelques minutes où il a souhaité ma compagnie et pendant les quelles je lui ai fait la « conversation »… J’avais son regard plongé alors dans le mien puisqu’il était venu me rejoindre su la place libre à côté de moi et que debout il était à la hauteur du mien.

     

    Je n’ai là, depuis, qu’un seul regret, celui de n’avoir pas voulu être indiscret et de mettre quelque chose en œuvre afin d’avoir de ses nouvelles après cette opération qui doit le guérir de ce cancer…Je suis partagé entre ce moment de « grâce » qui ne m’a jamais vraiment appartenu mais que j’ai partagé avec cette famille et une évidente tristesse qu’il soit pour moi fini… Mais l’attitude des parents me permet d’être dans une certitude de confiance en leur avenir à tous les trois…

     

    Merci pour ce très beau et long commentaire, il m’est devenu précieux car il me montre une cette belle personnalité qui est la votre. Merci Chantal, @mitié de Metz, Marc. Bonne journée à vous.  

    8
    Vendredi 19 Février 2010 à 21:00
    Solange
    C'est un récit très touchant je pensais à mes petits enfants, quelle épreuve pour des parents.
    7
    Vendredi 19 Février 2010 à 18:55
    FUXA et FUXY, les re
    Bonsoir Marc,

    Que dire de plus ?

    Il est dans la vie, des rencontres comme celle-là qui nous marque à jamais. Le crabe est une maladie terrible qui peut toucher sans exception chacun d'entre nous.

    Quand en plus il frappe un petit d'homme encore innocent de la cruauté des hommes, on ne peut que se dire qu'il y a une certaine injustice dans ce monde.

    Il faut saluer ici, le courage et l'abnégation de ce couple de parent pour leur enfant. Quel courage et surtout quelle leçon pour les autres.

    J'ai moi même subi deux opérations de l'oeil dans ma petite enfance et je me souviens des sacrifices que faisait ma mère pour moi. En effet, nous devions aller à Nancy, car à l'époque l'ophtalmologie n'était pas aussi développée qu'aujourd'hui.

    J'ai eu la chance que ces opérations se soient bien passées. Aujourd'hui mon oeil ne peut plus être redressé et je ne connaîtrais jamais la joie d'avoir la vision binoculaire.

    Cependant, cela n'est rien par rapport au triste sort de ce petit bébé qui lui va devoir sacrifier l'un de ses yeux pour sa survie.

    Je suis triste pour lui et ses parents, mais telle est la dure loi du sort. Pourquoi lui ? Pourquoi si jeune ? Pourquoi cette maladie existe-t-elle, tout simplement ?

    A toutes ces questions, nul n'a de réponses. On ne peut que se désoler pour lui et c'est bien cela le plus triste dans cette affaire.

    Je te souhaite néanmoins de passer une très bonne soirée,
    J'espère que Bernard ira mieux aujourd'hui,
    Nous vous embrassons tous les deux,
    Catherine et Laurent
    6
    Vendredi 19 Février 2010 à 17:24
    ESCARGOTINE
    oh la la marc tu viens de me donner des frissons et les larmes aux yeux - bisous fleuris - je penserai à ce ptit bout d'homme maintenant - il est endré dans nos coeurs
    5
    Vendredi 19 Février 2010 à 17:02
    Domajj
    Bonjour Marc,

    Magnifique rencontre, difficile rencontre.
    Voir un enfant si jeune malade est toujours injuste... et en plus, il respirait la vie, sans se poser de question, comme un enfant et c'est tant mieux...
    Je sais ce que tu as ressenti, je sais que tu as fermé pour "reprendre pied" pour prendre un peu de recul... j'aurais fait cela aussi, me protéger de ce sentiment d'impuissance, d'impossibilité d'en parler avec les parents et je le comprends encore mieux dans ta façon de les avoir salués en descendant du train à Metz...
    Il nous reste à croiser les doigts pour que l'opération prochaine se termine avec succès et que sa vie ne soit pas trop difficile après...
    Je pense aussi à ses parents... car j'imagine, tout comme toi, ce qu'ils doivent vivre... en tant que parents nous sommes quelquefois confrontés à la maladie de son enfant... moi, je l'ai eu avec ma fille. Je l'ai vécu à l'inverse, seule car j'ai toujours vécu mes maladies toutes seules, allez à l'hôpital seule et ne pas en parler, surtout ne pas en parler... aller la peur au ventre à l'hôpital... je n'ai rien dit à mes parents pour ne pas les inquiéter... enfin tu vois, tu sais, tu comprends, j'en suis sûre...
    Donc j'espère que ces gens seront heureux fin de semaine prochaine...
    Merci de nous avoir raconté cette belle rencontre... c'est une leçon de vie, mon ami Marc.... ça me rappelle à l'ordre pour me dire que ce que je vis actuellement n'est pas si grave. Et que peut-être faut-il que je sois moins égoïste.
    Merci, Marc, de ce beau rappel à l'ordre.
    Je t'embrasse mon ami.
    @mitié de terres de Champagne.

    Domajj
    4
    Vendredi 19 Février 2010 à 16:39
    Violette dame mauve
    Je pense qu'il est inutile que je te précise que cette histoire m'a émue aux larmes. je "voyais" chacun des gestes du bébé et je pouvais même imaginer le visage au sourire triste mais confiant des parents. Moi aussi j'y croirais jusqu'au bout. mais je me pose des questions sur la vie... Pourquoi cet enfant qui n'a rien fait de mal dans sa vie l'ayant à peine entamée, doit-il subir tout cela ? C'est top injuste...
    je t'embrasse
    Violette
    3
    Vendredi 19 Février 2010 à 11:06
    kris alias tatapois
    avant de lire cette triste et à la fois magnifique histoire qui m'a fait moi aussi monter les larmes aux yeux, je me suis rappelee d'un épisode- train desagreable... dans un tgv paris- brest, il y a quelques annees:
    -mes enfants (certes vivants....  mais 3heures à rester au meme endroit sans bouger quand on a pas meme pas  deux ans et un peu plus, et qu'on vient de se taper une nuit dans un autre train)
    -Un monsieur et  son ordinateur ... qui ne devait pas avoir de gosses lui meme!!!...car je faisais tout pour les tenir le moins dérangeant possible..et ils n'etaient pas plus penibles que les autres enfants de leur age.  restaient  a leur place ne couraient pas dans tout le wagon.... comme vous pourriez le penser, jouait avec leur jeux
    -des reflexions désagréables et sarcastiques   de la par du- dit monsieur qui j'espere n'a pas eu d'enfant  ...
    Quand on vit en societe il faut savoir  assumer (dans les deux sens)

    malheureusement dans la vie on ne nait pas tous avec le même potentiel ...cette famille est une belle lecon de courage ... qui nous remets les idees en place
    2
    Vendredi 19 Février 2010 à 09:20
    aubert59
    il faudrait avoir un coeur de pierre pour ne pas être touché par cette histoire, une rencontre dans un TGV, des gens qui se confient, qui ont trouvé quelqu'un pouvant les écouter, les comprendre et les encourager dans cetteterrible épreuve et cet enfant encore insouciant qui ne pense qu'à jouer et rire, et qui vient te voir, te sourire, et jouer avec toi, ces parents qui devaient être génés qu'il te dérange mais toi tu ne l'as pas repousé , tu l'as accepté, tu as participé à son jeu et malgré la souffrance des parents, tu les a rendus heureux que tu t'intéressais à leur fils, et toi je parie tout de même que tu t'es détendu de ta journée harassante, une bone oeuvre, une belle leçon de courage, de politesse que tu peux donner à certains qu sont insensibles face à l'enfance et aux épreuves d'une famille
    bises
    1
    Vendredi 19 Février 2010 à 09:01
    Galatée
    Comme dit le renard :
    "L'essentiel est invisible pour les yeux."

    Ton histoire
    leur histoire
    m'a donné les larmes aux yeux.
    Les yeux sont le reflet du coeur.

    Je t'embrasse,
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