A Metz l’été aime écrire sa poésie sur un rideau d’eau.

Il le fait en utilisant de frêles branchages pour l’inventer.

J’aime que l’été me dise bonjour au bord du lac aux Cygnes.

Il n’y a des moments de sérénité qui ne sont qu’à voler à la nature.

Être touché par cette beauté c’est se réconcilier avec beaucoup et soi…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Demain nous serons passés au vert.

Demain nous aurons délaissé le blanc.

Demain c’est parfois si loin d’aujourd’hui.

 

Aujourd’hui c’est triste quand c’est comme hier.

Aujourd’hui sans vert c’est la faute à l’insolent hiver.

Aujourd’hui devrait être enfin du temps en printemps.

 

Hier la neige et le froid n’étaient pas des intrus dans Metz.

Hier les jours mouillés glacés et enneigés étaient acceptables.

Hier entre novembre et mars nous nous savions en saison froide.

 

Hier aujourd’hui et demain font ici trop de jours privés de soleil.

Hier aujourd’hui et demain nous font vouloir sortir de ce long hiver.

Hier aujourd’hui et demain sont tristes quand l’hiver s’attarde indélicat.

 

 

 

   

 

 

 

  

 

 

 

Maitre héron sur le canal

Tenait en son bec l’air du temps.

Une barge à l’écluse se présenta

Il la regarda passer lentement.

 

Moi du pont je me mis à l’attendre

Une barge n’est point mon familier.

Je n’étais qu’en promenade

Pour oublier les rigueurs de février.

 

Elle arrivait du nord de la ville

La Moselle est sa voie royale.

J’ai photographié l’embarcation

C’est un spectacle peu banal.

 

Des hommes ont ouvert l’écluse

Libérant l’eau bouillonnante.

Du haut du pont je surveillais

L’eau jusque là recluse.

 

La Bibiche est passée sous le pont

Pour rejoindre la vaste construction.

Je l’ai regardé se glisser dedans

Sans hésiter et sans appréhension.

 

Au dessus Maître Héron tournoyait

Après que son bel envol j’ai vu.

Là-haut l’oiseau semblait me narguer

Ignorant que j’étais ravi d’être venu.  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

   

 

 

 

 

 

 

  

Cette année, pour le moment, le dimanche, je vous propose de découvrir ou de revoir l’un de mes anciens articles perdus au milieu de milliers d’autres. Celui-ci date de quelques années. Tout y est, surtout mes mots d'alors, encore d’actualité comme l’est ma passion pour l’Afrique noire.

 

 

Ailleurs ces notes musiquent terres froissées par la sécheresse.

Elles y ricochent entre baobabs et falaises du pays Dogon.

Dans l’obscurité des savanes elles parlent aux ancêtres.

Les risées courant sur de grands fleuves sont ses partitions.

Ces notes chantent la tradition d’un peuple fier vêtu d’ébène.

Elles palabrent en pays des déserts et en ceux des jungles.

Ces notes musiquent le continent berceau de notre humanité.

Vues sur un mur à Metz elles sont là passeport pour l’Afrique.

Le bonheur ne dépend pas du voyage mais de son rêve.

J’aime être le passager des miens pour aller dans des très loin.

Mon billet d’avion est le plus souvent une photo prise à Metz.

 

 

 

 

  

 

 

 

 

 

 

 

  

 

 

 

Le dégel, qu’elle belle invention.

Il est le bienvenu après chaque neige.

C’est un chouette truc qui libère du vert.

Le vert c’est signe que le printemps arrive.

Marcus le chat de la cour en est très étonné.

Il vient de vivre un premier hiver très très rude.

Certains courageux reviennent au bureau en vélo.

Bien entendu pour qu’il y ait dégel il faut beau soleil.

Le soleil, c’est aussi un signe que le printemps revient.

Je préfère là oublier que la météo annonce d’autres neiges.

 

  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

   

 

 

 

 

 

 

 

 

Le père du père de mon père

Pourrait avoir été mon compère

Pour à ma place photographier

Ce monde qui nous est étranger…

 

Dix générations en amont de toi

Pourraient avoir vu cela sans moi

Car le temps est l’artiste unique

De ce résultat énigmatique…

 

Il y a à voir autrement partout

C’est ce que j’ai fait pour vous

Il est possible de tout regarder

Et alors de tout photographier…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

   

 

 

 

  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

A Metz il y une souche abandonnée

Dont l’agonie durera des années

Car rien n’abrègera ses souffrances

Et le monde ignore sa déchéance...