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Partager avec vous mes considérations sur l'usage des textos...
J’ai trouvé ce matin un commentaire concernant le tout premier article déposé sur mon blog, sous la forme d’un coup de gueule, le 2 janvier de cette année. Il me donnent envie de partager avec vous quelques considérations personnelles sur l’usage des textos et en particulier entre les membres de ma famille et moi.
Quand ceux-ci dans un minimalisme affirmé se supposent pouvoir dédouaner leur expéditeurs de ce que je considère justement entre eux et moi comme un minimum de considération, d’affection et surtout de respect entre membres de la même famille, alors là je ne suis plus heureux de les recevoir, de les lire. Je me retrouve déçu et froissé.
Ma fille, celle de qui j’ai reçu pour le nouvel an uniquement un très court texto d’une banalité affligeante (c’est de toute évidence celui qu’elle aura programmé et envoyé à la totalité de son répertoire) est deux ou trois fois plus à l’aise que moi dans ses revenus salariés mensuels… Voici le texte de ce texto de présentation de ses vœux à ce père que je suis : « Excellente année à vous et plein d’bisous pour 2008 !!! ».
Je considère que les textos sont un merveilleux moyens de communiquer tant qu’ils ne deviennent pas l’unique forme d’une communication entre personnes qui s’aiment d’amour, d’affection, d’amitié… Ces sentiments méritent, voire exigent pour moi une autre forme de communication qu’un texto pour recevoir par exemple les vœux de ma fille au début d’une nouvelle année. C’est alors et ne lui en déplaise simplement et encore de l’impolitesse, ceci devenant alors impardonnable puisque je la sais en permanente capacité de me joindre par portable, par fixe, par messagerie, par MSN…
Comme tout ce qui régit nos vies personnelles, affectives, sociales, amicales, je m’accorde intrinsèquement le simple droit de m’affirmer dans mes propres limites du socialement, amicalement, paternellement, affectivement acceptable ou pas… pour moi. Ces limites sont heureusement différentes pour chacune et chacun de nous. Je les imagine n’être dessinées ou induites que par ce que nous savons, de ce que nous maîtrisons, ce que nous orchestrons dans justement nos rapports avec ceux très intimes et concernés, par entre autres moyens, ces textos.
J’ai besoin de vivre aussi en paroles, en rencontres, en temps partagés, en temps offerts, en temps dédié, en temps d’amour et de complicité avec ma fille. Je suis ravi de recevoir des textos quand ils sont en filigrane dans une relation que je sais être totalement accessible par d’autres mécanismes plus traditionnels et porteurs d’amour filiale.
Donc je trouve formidable l’échange de textos, mais insupportable quand ils se prétendent devoir satisfaire l’amour, la considération et le respect entre ma fille et moi comme entre d’autres membres de ma famille et moi. Il est peut-être nécessaire que je précise que je vis depuis près de quarante ans à des centaines de kilomètres de ma famille d’enfance et de ma fratrie et que ma fille habite à une trentaine de kilomètres de Metz.
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Commentaires
Bonjour Dominique, je sais, à la lecture de ton commentaire que nous nous sommes bien compris et aussi que nous tachons de composer avec ce qui peut ne pas nous satisfaire. Ce que je dis surtout c’est que nous devrions avoir toutes te tous assez de discernement pour savoir user de tout sans risquer de blesser celle ou celui à qui nous nous adressons. Merci pour cette belle contrition. Je t’embrasse, Marc.
Que j’aime cette Malou, si toujours encline dans ce qui peut être positif… C’est bien parce que je savais ma fille en totale capacité de pouvoir me téléphoner le soir du 31 voire au tout début janvier que je n’ai pas accepté d’être « honoré » que par ce misérable texto indigne je le crois encore de mon affection pour elle… J’aime faire le même usage des textos que toi et je déteste autant la langue texto que je ne décrypte même pas tellement j’y suis étranger… Je te souhaite une bonne nuit Malou de Bretagne et je te dis à très vite. Marc.
Heureusement que ce n’est pas la distance qui change quelque chose dans la relation familiale, ce ne sont que les acteurs de celle-ci. Ce n’est pas pour moi facile d’avoir toujours vécu un quotidien hors de celui de ma famille et moi si loin d’eux… C’est bien pour cela que ma communication avec eux ne me suffit pas au travers de textos d’une banalité alors affligeante et qui ne remplaceront jamais un bon vieux coup de fil, tellement plus chaleureux et plus efficace à adoucir l’absence et la distance. Je t’embrasse Lmvie, bonne nuit, @ bientôt, Marc.
Nous sommes donc tout à fait sur un même ressenti quand à l’utilisation qui est faite de ces petits messages en lieu et place d’un bon vieux coup de fil… Fardoise, je n’en suis pas étonné du tout. Je t’embrasse, bonne nuit, @ bientôt, Marc.
Hello Marc! Autant j'aime les mails qui permettent à beaucoup de renouer avec l'écriture et les lettres, autant je déteste les textos sauf en cas d'urgence du style: "n'oublie pas le pain" (lol!). Le texto est souvent une formule de simplicité qui permet d'aller au plus vite en se donnant bonne conscience. De plus, l'orthographe souvent approximative, chez les jeune, me hérisse. Mais bon, de temps en temps, il se justifie par un maintien du contact qui n'engage pas et n'appelle pas de réponse. Cela peut choquer mais au moins ce contact existe et je pense notamment à ta fille. Elle ne t'oublie pas, c'est important, non? même si bien sûr c'est tellement insuffisant! Peut-être qu'elle ne pouvait pas faire plus, selon sa logique à elle. Alors, n'est-ce pas mieux que rien, cher Marc? Bises. MalouLa distance ne change en rien la relation familiale je crois, elle peut-être excellente à des milliers de kms... Le texto...en voilà une jolie boîte à messages...!!! Je t'embrasseJe sais là et je n’en suis pas du tout étonné Violette que nous pensons la même chose de l’abus de textos en lieu et place de ces moyens plus conventionnels et traditionnels que nous aimons voir utiliser par nos chers amis et même chères familles. Dire qu’il n’y a pas si longtemps nos aînés déploraient que nous utilisions le bon vieux téléphone au lieu de prendre la peine de leur écrire ? Qu penseraient-ils alors de cette réduction abusive de l’effort de vouloir entrer en communication avec un minimum de semblant d’affection et de prise en considération, surtout entre parents et enfants et plus encore à l’occasion d’un événement particulier… Merci de ce très beau et personnel témoignage et comme toi bien entendu, j’accorde à certains textos un caractère exceptionnel s’ils m’arrivent de gens dans l’impossibilité de me joindre autrement. Je t’embrasse, @ bientôt, Marc.
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Absolument et totalement de ton avis quand le texto est l’unique moyen que tu connaisses de celle ou de celui qui les utilise. Si ma fille devait avoir été aux Bermudes, voire même en Turquie là oui j’aurais été ravi, touché et fier d’un texto…
Elle était à 60 km de moi, au Luxembourg, dans une soirée de réveillon entre filles, entre 4 collègues et amies de banque, dans une résidence de l’une d’elle dont les parents passaient le 31 aux Bahamas… Une soirée simple, sans sortie, entre elles. Donc à disposition : des fixes, son portable, Internet… C’est aussi ce texto sa seule et unique présentation de ses vœux au titre de 2008. Je sais recevoir avec plaisir un texto, pas quand ils dédouane ma fille de ses obligations envers moi ! là c’est devenu de la grossièreté et une volonté de me manquer de respect… car ma fille l’est depuis 32 ans et j’ai contribué à lui apprendre quelques notions de politesse… Merci de ce commentaire. Amicalement, Marc.