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Nous sommes à Metz et partout des enfouisseurs de passé...
Oui blessés dans nos vies d’enfouisseurs de passé
Nous le conjuguons à l’envers de notre présent
Il est et reste le théâtre de nos vies bouleversées
D’aucune scène obscure douloureuse il est absent
Horizon d’enfance confronté à des vies alcoolisées
Voire à des vies trop remplies d’absurde autorité
Enfants en guerre contre ceux aimés par qui bafoués
Morceau de vie d’alors abîmée sans y être préparé
Rêves pulvérisés d’enfants dans l’horreur basculés
Oreilles aimées d’avoir su partager nos détresses
Cœur jamais oublié pour avoir tendresse donné
Méchanceté adoucie par de cet amour l’adresse
D’autres drames d’enfance en vie d’adultes appris
Deviennent retour dans notre passé jamais oublié
Jamais n’effacent ce que pour nous la vie a desservi
Brutalités odieuses à nos corps ou esprits imposées
Félicitons nous alors d’être capable d’aimer être aimé
De vivre sans plus avoir peur du temps qui s’en va vite
Nous savons leçon apprise que nous sommes rescapés
D’un temps passé dans lequel la honte encore habite
Ces hommes et femmes de nos enfances tortionnaires
Ne sont et ne seront jamais amis dans notre présent
Ils n’y seront jamais de notre amour bénéficiaires
Car ces destructeurs de vie doivent en rester absents
Survivre alors et depuis sans être jamais intolérants
En acceptant de tendre la mains à ceux marginalisés
Découvrir nos handicaps chez d’autres est important
Il n’est de pires souffrances que celle jamais confiées
De nos enfances violentées saccagées nous revenons
Le cœur en berne de ces moments jamais racontés
A ceux dont le présent comme l’avenir nous détenons
Méritants d’être alors de leur vie des éternels alliés
Pardon impossible pour trop de souffrances infligées
Oubli impensable de nos corps abusés désorganisés
Bonheur de ne pas avoir les mêmes tortures imposées
Car de nos vies blessées est indemne notre humanité
Nous sommes des millions
d’enfouisseurs de passé
Nous sommes des millions
à avoir des vie inversées
Nous sommes des millions
à jamais les bras avoir baissé
Nous sommes des millions
à espérer de vous être aimés
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Commentaires
Quelle délivrance de parvenir à mettre des mots sur des blessures dont le seul souvenir nous ronge année après année! Moi je n'y parviens pas et à celà s'ajoute la crainte de ne pas avoir suffisamment donné d'amour à ma grande et adorable fille qui ne va pas tarder à s'envoler de notre petit nid douillet. N'ai-je pas reproduit les erreurs qui m'ont tant fait souffrir et qui continuent cruellement à me torturer ? Elle me dit que non mais ne parvient pas à m'oter le doute qui me hante constamment.
Amitiés,
Angors.
Nous sommes le dimanche 20 décembre 2009.
En cliquant sur le choix « commentaires sans réponse »…
Avec effarement je trouve celui-ci qui date d’une éternité.
Il fait partie de ceux restés sans réponse que là je trouve.
J’en suis navré et je m’empresse de le déplorer.
Vraiment désolé de l’avoir laissé sans réponse.
Je fais le choix d’utiliser un « copier/coller » pour lui répondre enfin.
Je me sais en train de reprendre contact avec certains d’entre vous.
Je me sais faire une réponse à certains jamais perdu de vue…
Je te souhaite de très belles fêtes de Noël et de fin d’année 2009.
@micalement, Marc de Metz.
Nous sommes le dimanche 20 décembre 2009.
En cliquant sur le choix « commentaires sans réponse »…
Avec effarement je trouve celui-ci qui date d’une éternité.
Il fait partie de ceux restés sans réponse que là je trouve.
J’en suis navré et je m’empresse de le déplorer.
Vraiment désolé de l’avoir laissé sans réponse.
Je fais le choix d’utiliser un « copier/coller » pour lui répondre enfin.
Je me sais en train de reprendre contact avec certains d’entre vous.
Je me sais faire une réponse à certains jamais perdu de vue…
Je te souhaite de très belles fêtes de Noël et de fin d’année 2009.
@micalement, Marc de Metz.
Bonsoir Dame Marielle, si je peux convenir que ces mots racontent ma souffrance, ils ne me mettent plus du tout en souffrance. Ce temps est passé, révolu… Mais j’aime en témoigner dans mes mots car c’est ma vie et que ces renoncements m’auront tant coûté durant des dizaines d’années… Merci pour ce commentaire, @mitié de Metz, je t’embrasse. Marc.
Je t'embrasse cher Marc. Marielle.J’ai eu une enfance absolument merveilleuse et qui c’est passée en plus dans des pays merveilleux, après, dès l’âge de douze ans, cette magie a été saccagée par mes parents qui sont devenus alors mes pires ennemis, ceux à vie de ma vie… Mon père est mort en janvier dernier, je suis allé à Toulon dans le sud de la France, fief de ma famille, quelques jours après son décès mais je ne suis pas allé à son enterrement… J’ai eu une enfance exceptionnelle qui ne m’a jamais préparé à être un paria dans ma famille. Merci Solange, @ bientôt, Marc de Metz.
Je parle sur mon blog oui, c’est vrai de la souffrance et je le fais du fond du cœur et du fond des tripes. Elle aura été ma compagne pendant des années et là je l’ai refoulée dans mes mots car elle est inutile et encombrante et dramatiquement stérile et dangereuse pour moi… surtout lorsqu’elle ne trouve son origine que dans des affaires tristes entre mes parents, à partir du moment ou j’ai commencé à exister (douze ans) et moi puis bien plus tard sans que rien ne m’y prépare entre mes deux filles et moi… @mitié de Metz, où je suis et je le revendique haut et fort : un enfouisseur de passés… Je suis ravi que tu découvre Violette qui est devenue une amie et comme elle originaire de Metz, nous nous sommes rencontrés et nous rencontrerons encore, c’est une merveilleuse amie talentueuse avec des tas de S à talentsssssss. @micalement, Marc.
Je découvre ce texte aujourd'hui, alors qu'apparemment il date de 2008 ! eh, oui, je suis une nouvelle bloggueuse ! Très beau texte à la syntaxe originale. Bien sur que l'écriture libère. Tu parles de la souffrance du fond de ton coeur et cela se sent. Bravo !!!
Ce matin, j'ai découvert "lla dame mauve" par ton blog : super !!!
Bizzzzzzzzzzzz
MichèleGazou, ce passé, le mien se compte en quelques dizaines d’année ce qui signifie que j’ai bien été obligé d’en comptabiliser le recul pour avoir enfin le « devoir » d’en parler et de livrer mes états d’âme à celles et ceux qui me lisent avec le plus souvent affection et toujours avec amitié. Je t’embrasse. Marc.
Nettoue, écrire m’aura fait comprendre combien étaient encombrants ces maux qui me remplissaient les tripes le cœur et l’esprit puisque je ne les avais pas vraiment sortis de MOI… Je sais qu’écrire c’est indispensable, j’ai appris cela depuis que vous me lisez. @amitié de Metz, Marc, je t’embrasse.
Ma chère amie Galatée, je te donne ma pelle, elle est un peu usée maie elle devrait faire encore du bon ouvrage. Merci pour Bernard, il mérite ces vœux d’anniversaire à répétition autant que très agréables et chaleureux. Je t’embrasse, Marc.
Merci, surtout des mots dépassés grâce à mes mots qui me servent justement à enfouir ces maux je ne les oublie pas, je suis un enfouisseur de mes passés… Je vis tellement mieux depuis. Amicalement, Marc. @ bientôt.
Merci Ptitsa, c’est un bien beau commentaire que de me passer commande pour les Passeurs d’espoirs. J’en retiens la teneur et je dis qu’un jour prochain je déposerai un texte dans tes colonnes. Bonne nuit ptitsadienne. @ bientôt. Marc, je t’embrasse.
des maux émouvants!Celui-là est beau aussi. Ca me ferait plaisir que tu m'en écrives un de ce genre pour les Passeurs d'espoirs, si tu as le temps... A bientôt, mon cher voisin ! :)Bonsoir Irène, merci de cette première visite et ravi que tu sois de retour dans deux jours dans cette si belle Moselle. Je viens de découvrir ton blog, il est particulièrement sympathique pour nous, ceux comme moi qui aimons les jeux de mots en écriture. Merci et un très bon séjour à la maison… Amicalement, Marc de Metz.
Que ce texte est dur, désespéré! Je le ressens comme ça, très fortement. Sommes-nous des enfouisseurs de passé? En suis-je une? Je vois dans ce mot d'enfouir une sorte de volonté de ne plus voir, de faire disparaître, comme on enfouit, sous terre, des déchets nauséabonds. Mais ces déchets ne vont-ils pas se décomposer en compost et régénérer la terre de notre futur, de toutes ces années qui nous restent à vivre et qui sont porteuses d'espérance? Je t'embrasse, Marc. Malou
La misère des peuples du monde et de ses enfants est je le déplore universelle. Elle est dans mon passé, dans des millions de passés… Mais il y a pour nous ici, si bien lotis dans nos conforts de vie, matière à nous réparer quelque peu pour se réconcilier avec la vie. D’autres ne sont occupés qu’à survivre dans des conditions inimaginables… Amitiés, Marc.
Ton texte est difficile à lire car très d,actualité dans certains pays et même parfois proche de nous et nous l'ignorons. je reviendrai lire tes textes Marc et A+Que te dire.... A part touchée en plein coeur comme tu t'en doute! Je te ferai un mail gros bisous
Comment ne pas vous aimez... ce texte est vraiment très poignant.
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Chacune de nos histoires avec chacun de nos enfants est différente. Je n’ai moi aucune difficulté à mettre ces mots sur la mienne. En effet, je peux le faire car j’ai définitivement renoncé à me supposer pourvoir être un père à nouveau. J’ai au moins ce soulagement de n’avoir plus aucune question à me poser et surtout plus celle de me remettre en question. Une précision : j’ai eu une relation fabuleuse avec chacune de mes deux filles. A l’âge de 26 ans, l’une après l’autre chacune, à quatre ans d’écart a souhaité m’évincer de sa vie de femme adulte. J’ai été alors rejeté de leur vie et pour l’aînée, cela c’est passé il y a douze ans. Pour sa sœur, cela fait huit ans. Je te souhaite de ne pas avoir, en aucun cas raison et plus encore, je te souhaite de retrouver de l’apaisement et de surtout cesser de te remettre en question… Je te souhaite tout cela avec amitié. @mitié de Metz, Marc. Bonne soirée à toi.