• Nocturne solitude noyée...


     
     
     
    Tu joues accablé de solitude avec un niveau
    d’alcool augmentant
    Tu lorgnes sur ta bouteille femme amie
    compagne confidente
    Peut t’importe que tu n’y trouves plus rien
    de tes vies d’avant
    Tu ne parles plus qu’à ce verre chaud
    par ta main tremblante
    Tu ne veux penser ni à rien ni à personne
    ni à toi tu t’es renié
    Oublié répandu entre des comptoirs
    tables et tabourets vides
    Temps passé qu’avec toi temps passerelle
    entre indicible et futur
    Horizon enfumé abus de nicotine alliés
    de ta misère en devenir
    Rencontres vite repoussées par les obstacles
    de ta déchéance
    Une gorgée pour tous ces amours avortées
    dans tous tes verres
    Une suivante pour t’oublier pour ne plus
    te juger indigne de toi
    Une autre encore pour effacer de ta mémoire
    d’avant ta vie d’alors
    Une prochaine c’est certain pour n’avoir
    qu’à attendre la suivante
    Une dernière qui n’a jamais été ta dernière
    ni ton avant dernière
    Le temps de ta nuit est bien plus supportable
    que celui de tes jours
    Des hommes pas amis se rapprochent
    de ton alcool pas de toi
    Tu n’attends rien d’eux tu les méprises
    ils te ressemblent trop
    Tu ne te compromets pas avec ces ombres privées
    de passé et de futur
    Prisonnières comme tu l’es d’un présent
    à l’envers de ton vécu
    Tu es là douloureusement coincé à vif
    dans tes renoncements 
    Homme abîmé et tapi dans ta solitude
    insondable et perpétuelle
    Individu sans aucune identité que celle déclinée
    par tes souffrances
    Une gorgée une ultime pour ne pas avoir à détester
    sortir avec toi
    Une dernière pour te remercier toi de t’être
    encore tenue compagnie
    Une autre encore pour ne pas avoir à te détester
    de rentré avec toi
    Une vraie dernière avant de te pardonner
    d’être avec toi complaisant
    Enfin ta der des der celle pour une route esseulée
    vers ta nuit écourtée
     
     
     
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  • Commentaires

    18
    Mireille
    Dimanche 5 Mai 2013 à 21:53
    Mireille

    bonjour Marc,

    comment fais-tu pour ainsi exprimer si bien le "vécu et le ressenti" de ces personnes malades de l'alcool ? l'addiction,quelqu'elle soit,est souvent trés mal vécue par l'entourage et je suis "admirative" par le courage de ceux et celles qui décident un jour de s'en sortir . Il faut , je crois, beaucoup d"amour, d'amitié  et de temps, dans ce genre de situation  pour changer les choses !

    Merci à toi pour ce trés beau texte.

    Je t'embrasse et fais bien attention à toi,la neige est là !

    bonne journée,

    Mireille

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    17
    Avisdetempête1969
    Dimanche 5 Mai 2013 à 21:53
    T'as l'air de bien connaitre ton sujet. Tu étais à jeun quand t'as écris ça ? Moi aussi je joue parfois avec le niveau d'une bouteille mais c'est rare quand même. Salut.
    16
    Vendredi 17 Décembre 2010 à 09:09
    Marc de Metz

     

     

    Bonjour Mireille, je ne sais pas répondre à ta question car d’une part je n’ai jamais aimé boire de l’alcool ni même du vin et d’autre part je n’ai jamais, sauf au cinéma, vu de près une personne qui ressemble à celle de mes mots… Je n’ai fais qu’imaginé peut-être… Je n’ai fait que traduire peut-être ce que j’ai perçu de cette addiction terrible dont je connais bien entendu les perverses conséquences pour la personne qui en est victime et pour ses proches… Merci de ce commentaire, @mitié de Metz centre ville blanc, blanc épais… bonne journée @ vous deux. Je t’embrasse, Marc.

    15
    Mardi 9 Mars 2010 à 19:59
    Marc de Metz





    Je viens ce soir de me décider à utiliser la recherche : commentaires sans réponse ! Je découvre ce commentaire et bien d’autres restés encore sans réponse : j’en suis désolé et c’est pourquoi je ne réponds que ce soir, ce que je tiens quand même à faire Chronique :

     

    Merci pour ce commentaire et depuis j’ai appris que toi aussi tu aimais endosser des personnalités qui ne sont pas les tiennes… C’est vrai que je n’ai aucun goût pour l’alcool et que ce texte n’est pour moi qu’une « fiction » ! @mitié de Metz Marc alias Jean Hémar encore plus après cette autre réponse qui nous rapproche elle aussi encore plus !

     

    IL me faut absolument utiliser cette possibilité de retrouver des commentaires laissés sans réponse et de façon tellement involontairement de ma part, plus SOUVENT… ce que là je me promets de faire...

     

    « Horrifié » d’en trouver autant de toi laissés en instance de ma réponse !

    14
    Mercredi 27 Janvier 2010 à 15:19
    chronique
    Marc ...... ce texte est vraiment très très beau.... il est d'une très belle facture.
    Tu t'es littéralement imprégné de ce personnage. Très bel exercice. Chapeau bas mon Ami. 
    13
    Dimanche 20 Décembre 2009 à 17:44
    Marc de Metz

    Nous sommes le dimanche 20 décembre 2009.

     

    En cliquant sur le choix « commentaires sans réponse »…

    Avec effarement je trouve celui-ci qui date d’une éternité.

    Il fait partie de ceux restés sans réponse que là je trouve.

    J’en suis navré et je m’empresse de le déplorer.

    Vraiment désolé de l’avoir laissé sans réponse.

    Je fais le choix d’utiliser un « copier/coller » pour lui répondre enfin.

    Je me sais en train de reprendre contact avec certains d’entre vous.

    Je me sais faire une réponse à certains jamais perdu de vue…

     

    Je te souhaite de très belles fêtes de Noël et de fin d’année 2009.

    @micalement, Marc de Metz.

    12
    Dimanche 20 Décembre 2009 à 17:27
    Marc de Metz

    Nous sommes le dimanche 20 décembre 2009.

     

    En cliquant sur le choix « commentaires sans réponse »…

    Avec effarement je trouve celui-ci qui date d’une éternité.

    Il fait partie de ceux restés sans réponse que là je trouve.

    J’en suis navré et je m’empresse de le déplorer.

    Vraiment désolé de l’avoir laissé sans réponse.

    Je fais le choix d’utiliser un « copier/coller » pour lui répondre enfin.

     

    Je te souhaite de très belles fêtes de Noël et de fin d’année 2009.

    @micalement, Marc de Metz.

    11
    Samedi 13 Juin 2009 à 17:40
    Marc de Metz

    Bonjour Corinne, ce samedi je trouve du temps pour répondre à ton commentaire d’hier en partageant ce que tu dis de l’alcool mais en ayant appris combien cela rendait précaire l’amitié avec une victime de ce fléau. Je me sais chanceux de n’être pas l’une de ces victimes, sachant ma dépendance à la cigarette, je peux deviner leur addiction à l’alcool et la regretter car elle m’a privée par deux fois d’amies et vient de presque me priver d’un ami car avec elles et eux toutes nos rencontres sont plombées par l’alcool. Je t’embrasse, @mitié de Metz. Marc.

    10
    Vendredi 12 Juin 2009 à 08:51
    corinne
    bonjour

    et oui certaines personnes aiment se réfugier dans l'alcool
    est ce vraiment la solution, non je ne pense pas, mais je pense que l'on n'a pas le droit de juger
    Quand tout s'abat autour de nous, on s'accroche, on essaie de s'accrocher

    bonne journée
    9
    Mercredi 4 Juin 2008 à 09:14
    Ah tout y est !!! quel réalisme dans le ressenti l'émotion et le vécu... Donc tout cela relève de la fiction, tout du moins de l'observation très spéciale du poète qui est en toi et révèle ton talent pour écrire de très beaux textes... encore, encore, encore !!! A bientôt
    8
    Vendredi 23 Mai 2008 à 22:41
    Marc de Metz

    J’aime à préciser que ce n’est qu’une fiction, je ne suis pas et mes amis s’en félicitent un compagnon de l’alcool, je suis celui qui conduit toujours en fin de soirée alors j’ai eu envie de me glisser dans la peau d’un « faux » ami de l’alcool… Merci de ce chaleureux commentaire, bonne soirée, amicalement, Marc.

    7
    Vendredi 23 Mai 2008 à 11:30
    ALaure
    Très joli texte.
    6
    Mercredi 23 Avril 2008 à 17:19
    Marc de Metz
    Nocturne solitude en pays de partout...

     

    Moun, je me suis mis dans la peau d’un type que j’aurais pu devenir si je devais mettre laisser aller au point de ne trouver (il y a longtemps) mon salut que dans l’alcool. Je ne sais pas pourquoi j’ai eu besoin il y a quelque mois de partir à la rencontre d’un buveur/victime ? Ce que je sais c’est que je suis celui auquel systématiquement il est possible de confier le volant… Je peux te dire que cela arrange tout le monde ici. Bises et @ bientôt. Marc

    5
    Mardi 22 Avril 2008 à 09:34
    Moun
    Bonjour Marc On sent toute la détresse de l'homme, cette descente au fond de la bouteille, au fin fond de l'enfer dont il ne se relèvera pas ! L'alcool tue à petits feux mais bien souvent seul l'entourage est témoin de la déchéance, témoin impuissant ! Au plaisir de te relire Amicalement
    4
    Lundi 18 Février 2008 à 23:11
    Marc et Bernard de M
    Très touché de votre commentaire et plus encore de vous avoir troublé dans un texte qui sort de mon imaginaire que je crois là corrosif puisque je ne bois jamais assez d'alcool pour qu'il puisse être témoignage d'une part obscure de ma réalité.  Merci aussi pour le commentaire sur mon blog et là encore touché car je le souhaite en effet "montre tout" de qui je suis. Amicalement, Marc
    3
    Lundi 18 Février 2008 à 10:38
    Minuimivie
    un poème troublant, un blog plein de vie que je suis heureuse de découvrir. amicalement, Minuimivie
    2
    Dimanche 17 Février 2008 à 23:22
    marinachili
    As-tu déja lu les quatrains d'Omar Khayyam ? Dans son introduction il dit : La poésie a ceci de divin qu'elle échappe, aussi bien par son essence que par ses manifestations, aux mensonges dorés des exhibitions et des musées. On l'entend ou on ne l'entend pas : c'est affaire de surdité ou de clairaudience spirituelle, mais on ne peut l'abstraire de la vie antérieure dont elle est l'expression musicale, pour la clouer, morte, au mur d'une galerie. Pourtant figée dans le langage humain, elle participe, dans une certaine mesure, à ses infirmités dont la plus grande est d'être multiforme, ce qui limite son pouvoir, au double point de vue de l'expression et de la transmission universelle. Chacun des quatrains d'Omar Khayyam parle du vin et de son effet bon ou mauvais mais avec des métaphores. Il loue vraiment cette boisson divine selon lui et pourtant il n'était pas ivre en écrivant. Ce livre m'a été offert en 1981 et je l'ai beaucoup lu et relu pour en comprendre vraiment le sens. Tout cela pour dire que ton poème ne m'a pas choquée, il traduit des pensées personnelles dans un contexte connu seulement par l'auteur. Très beaux vers. Bises. Violette
    1
    Lundi 11 Février 2008 à 18:44
    Marc et Bernard de M

    Je suis le premier surpris d’avoir écrit sur ce thème de la boisson car je ne bois pas vraiment. Personne parmi mes connaissances serait en droit jusqu’à maintenant de dire le contraire. Pratique car c’est moi sur qui on peut compter n’importe quand pour rentrer, pour rouler. Non ce n’est pas du tout un témoignage personnel. Bonne soirée et merci de ce commentaire et de cette question. Amicalement, Marc de Metz. A la bonne votre !<o:p></o:p>

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