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Mes revanches...
Je saupoudre ma vie de mes créations
Je le fais depuis toujours avec passion
Aujourd’hui elles passent par un clavier
J’en ai des centaines d’autres sur papier
Parler avec des couleurs est une revanche
Créer imaginer inventer me fait être vivant
Je le suis à l’écart des blessures d’antan
Père m’a détesté créatif imaginatif intuitif
Sa réprobation reste à jamais un additif
Parler avec des mots est une revanche
Je pars m’aventurer dans ma soixantaine
J’ai vidé mon bagage de peurs lointaines
Famille n’est plus dans celles du moment
Sans elles je suis apaisé depuis longtemps
Parler d’elles sans larmes est une revanche
Mes vides sont remplis de mes souvenirs
J’ai renoncé à laisser mes peines m’avilir
Passager d’une vie sans famille je le suis
Famille je ne t’en veux plus de m’avoir fuit
Parler de cette vérité est une revanche
Ma vie dans Metz est aujourd’hui absoute
Plus aucune rupture familiale j’y redoute
Sans les miens elle est aussi belle qu’avant
J’y suis de sa beauté geôlier reconnaissant
Parler d’elle en photos est une revanche
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Commentaires
Tu étais bien jeune en effet pour supporter ce choc surtout émotionnel.
Mon divorce a été un véritable drame psychologique, heureusement ma famille m'a aidée et soutenue moralement. Il a duré 5 ans ... c'est tout ce que j'en dirai car le raconter ferait pleurer tout l'monde ici et il te faudrait acheter des tonnes de kleenex !
Vive la vie aujourd'hui même, le passé est passé ... c'est ma façon de vivre.
Gros bisous
Je n’ai pas le souvenir que cela ait été très mal perçu par notre entourage. J’ai bien entendu perdu nos amies(s) communs, j’ai eu une traversée du désert, j’ai mis des années à rétablir ma situation financière et j’ai en même temps fait le deuil d’un quotidien avec mes deux filles. J’ai su un jour que nous avons été à Metz parmi les cinq premiers couples à divorcer par consentement mutuel avec le même avocat = divorcé en moins de quatre mois et c’est Madame qui a assumé tous les frais de la procédure de ce divorce qu’elle a voulu simplement pour ne plus être mariée et n’avoir plus aucun compte à rendre à un mari. Oui, elle a payé le divorce. Je n’en reviens pas qu’il a été prononcé il y a 35 ans aujourd’hui. Bises, bonne soirée @Anniclick. J’avais 24 ans le 28 février 1978…
35 ans ... à cette époque c'était un drame de divorcer ...
J'avais 35 ans lorsque j'ai divorcé ...
Bises amicales du jeudi
Anniclick
Tout est déjà sous les meilleurs hospices possibles.
Ce l’est depuis quelques années.
Depuis une petite quinzaine d’années en fait.
Et tout cela est moi tellement mieux que les trente années d’avant…
Je suis apaisé, je suis délivré, je suis « vivant » et heureux.
Bises, Marc de Metz.
Bonne soirée.
Merci pour ce très touchant commentaire Anniclick. Ado, j’étais le fils d’un officier supérieur… Un jour, je suis allé passer le concours d’entrée aux Beaux-arts de Metz. Ce à quoi je n’avais pas pensé, c’est que mineur, ce serait mes parents qui recevraient le résultat. Il est arrivé, cela a donné la plus épouvantable colère paternelle : je venais d’attenter à sa prestigieuse personne, à sa réputation, à sa dignité, à l’armée, aux générations passées… en ayant osé passer ce concours sans lui en parler, et en étant accepté ! Ce fut terrible. J’ai passé une année aux Beaux-Arts (il n’a jamais décoléré) et au moment de commencer la seconde année à Toulon car ils avaient quittés Metz pendant l’été et imposé de les suivre, c’est là que j’ai su que j’allais être papa et j’ai tenu à assumer cette responsabilité. Je suis donc revenu à Metz et je suis devenu fonctionnaire… Les parents ne sont ni des Dieux, ni des infaillibles, ni même détenteur de l’avenir de leur(s) enfant(s). Je n’ai jamais pardonné à mes parents ! Ce blog me permet de créer, d’inventer, de partager, d’imaginer, de réaliser, d’écrire, de montrer des photos, de m’amuser et d’être VIVANT dans un univers que je trouve aussi virtuel que réel. Bises, bonne soirée à toi, Marc de Metz. @mitié. Demain, cela fera 35 ans que je suis divorcé.
Lilou, je suis heureux de lire que ton salut tu puisses le trouver dans un rapprochement avec tes enfants et surtout restez unis et très proches toujours.
J’ai été adoré enfant, puis renié par mes parents ado. Ma vie en a été bouleversée, déchirée, et j’ai été malheureux pendant des dizaines d’années.
J’ai été adoré par mes deux filles, enfants, adolescentes et jeunes adultes et j’ai été renié par elles deux à quatre ans d’écart. Moi, j’ai trouvé alors mon salut dans l’acceptation de cette irréversible réalité : je devais dans cette vie vivre sans parents et vivre sans enfants adultes.
J’avais quatorze ans quand mon monde a été assassiné par mes parents, j’en avais quarante-cinq lorsque ma fille aînée m’a renié et quarante-neuf lorsque sa sœur a choisi de me faire la même chose.
J’ai accepté de les désaimer comme j’avais du désaimer mes parents. De l’autre côté de mes renoncements, je me sais digne, intègre et honnête et je ressens que je n’ai jamais rien fait qui puisse m’avoir fait être remercié dans la vie de mes deux filles. Je me sais en accord avec ma vie personnelle, je me sais tout simplement avoir accepté cela.
Il y a une vie après l’indicible et cette vie je la vis depuis quinze ans. Mes filles ne sont mes enfants que dans des milliers de souvenirs qui me restent de ma vie avec elles. J’espère que ce que je suis réussit à « transpirer » dans ce blog. Merci Lilou, @micalement, Marc de Metz.
Là, après ce très agréable commentaire, tu gagnes le droit d’être au moins cinq fois effrontée. Tu es pardonnée d’avance. Profite en bien. Bonne soirée, bises de Metz, Marc.
Et c'est un pur moment de plaisir que de la redécouvrir avec toi via le blog ou en vrai (à pieds) et un chance de t'avoir croisé ! bisous
Bonjour Marc.
Ce texte est très touchant. Il est des vies comme cela où rien ne nous est épargné et pourtant on a la force de continuer, de ne pas se laisser abattre et de trouver de quoi combler nos vides. Je n'aurai pas pu faire comme toi, j'aurai été trop malheureuse et j'ai été trop malheureuse. Je me suis rapprochée de mes enfants et même si cela ne se fait pas sans heurts mes petits-enfants m'apportent énormément. Sans eux, je ne sais pas si je tiendrai. D'ailleurs, sans eux, il y a longtemps que je serai repartie. Je suis contente que tu aies pu dépasser ce stade et le blog t'a permis d'autres ouvertures, enrichissantes et ça c'est bien. En tout cas, bravo.
"Avant" nos parents avaient des idées bien arrêtées. Avec les miens c'était : "Ma fille tu iras à l'église, tu ne feras pas les Beaux Arts ni des études pour travailler dans la haute couture comme tu le souhaites, tu "dois" réussir" à l'école, supporter les bonnes soeurs ! faire du scootisme, tout cela je détestais. Conclusion : une vie pas trop réussie, à part qu'en tant que femme, j'ai pu donner la vie à trois enfants, juste une petite fierté quelque part ...
Les parents ne sont pas des Dieux comme on le croit enfant. Ils ont été élevés ainsi par leurs propres parents. J'ai pardonné, plus ce triste mot "revanche" dans mon langage ... et je suis heureuse et fière de mon simple parcours de vie.
Ici enfin on peut exprimer nos ressentis, le crier haut et fort et çà fait un bien fou. Tu verras Marc, la soixantaine est formidable, c'est la grande liberté retrouvée, finies les contraintes. Je te souhaite de ranger dans un coin de tes souvenirs tout le négatif et de l'oublier totalement. Des jours parfaitement heureux t'attendent, et puis tu as réussi ta vie sentimentale, grand veinard
Je t'embrasse amicalement et affectueusement
Anniclick qui est heureuse de voir le soleil ce matin ☼
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Moi aussi j’ai accepté que mes passés n’encombrent plus mes présents…
Je mets le tout au pluriel car il est important pour moi…
Tu as raison et non seulement je le sais depuis longtemps, mais je le vis aussi.
J’aime n’avoir plus à vivre avec des très proches qui ne me voulaient qu’hors de ma vie…
Bises Anniclick, @mitié de Metz, Marc.
Bonne soirée à toi.
J’adore ton cinéma en briques rouges qui est devenu un magasin de « fringues ». Ta ville est quand même très très belle même reconstruite après la dernière guerre. Ici, nous avons encore deux cinémas au cœur du centre ville piétonnier. L’ensemble doit largement dépasser les 12 ou 14 salles au moins. Pour qu’ils survivent en ville, c’est la mairie qui en est devenue propriétaire en en confiant ensuite l’exploitation à d’autres.