-
Par Marc de Metz le 12 Avril 2009 à 17:27Cannelle
Petite et fragile chat-fille, si seule durant nos absences, depuis que ta compagne nous a quitté. Tu es bien, involontairement ,devenue l’unique présence animale dans nos vies après le départ de Raoule. Nous te savons définitivement privée d’elle depuis la mi-décembre d’une année 2006. Je te demande pardon de t’avoir ravi Raoule pour, bouleversé, la confier alors à notre bon docteur-chats. Pardonne-moi, toi que nous appelons encore bébé Cannelle tous les jours, d’avoir alors su tenir ma promesse de laisser partir Raoule lorsque le moment serait venu. Tu le sais, il ne me fallait ne penser qu’à elle, trop soudainement et trop douloureusement, dépouillée par sa maladie de ses forces vives. Même si je la savais fidèle et exclusive compagne de ta vie, je ne devais pas la retenir de force dans nos vies. Depuis, je peux te confier que je doute que les chats aient neuf vies, car la plus adorable des vôtres n’en aura eu qu’une !
Pardonne-moi d’avoir ramené vide sa boite de transports ce soir du 11 décembre. Je l’ai laissé à la porte de notre appartement, sur ce pallier qui vous servait de terrain de jeux, pour la soustraire de ta vue puisque Raoule n’allait pas en sortir pour te rejoindre sur votre fauteuil préféré. Déjà la veille j’avais, le cœur écrasé d’une peine pourtant qu’à venir, enlevé son bol à croquettes.
Nous t’avons épié depuis pour tenter de savoir comment tu survivais sans l’amie de tes matinées, de tes siestes, de tes nuits de tes jeux. Tu es depuis, notre petite-vieille-dame-chat-fille que nous considérons toujours comme notre bébé Cannelle, alors que tu as eu en juillet dernier treize ans. Peut-il en être autrement, puisque pendant plus de douze ans tu as été la plus espiègle, la plus affective, la plus délurée, la plus joueuse, la plus fine, la plus légère de nos deux filles-chat ? Depuis nous te savons mélancolique, triste et dépressive. Nous tachons de te soulager en te soignant car nous aimons t’avoir avec nous. Oui, nous n’ignorons pas que toi tu es moins heureuse, depuis que tu vis seule avec nous pour uniques compagnons de vie et de jeux. Rappelle-toi pourtant bébé Cannelle, que je t’ai invité à rester très longtemps avec nous !Mon bébé Cannelle, à toi aussi je promets de savoir te respecter dans ton intégrité d’animal et de ne jamais te retenir de force, si tu devais à ton tour devoir nous quitter abîmée et épuisée par une maladie. Aujourd’hui, tu es là entre le clavier et moi, si envahissante que je dois te prendre et te déposer à terre avant que tu ne reviennes… Ce soir tu seras sur moi devant la télé, cette nuit contre moi sous la couette… Je sais avoir envie que cela dure des années… J’espère que cela adoucit quelque peut ta vie avec nous.RaouleGrosse boule noire de tendresse, de placidité, de gentillesse et goulue à bout de vie, un soir de décembre, je t’ai laissé t’en aller en plantant dans tes yeux si étrangement voilés mon désespoir de te perdre. Je savais que je te devais ce grand voyage si loin de nous, te remerciant encore et encore d’avoir été une si merveilleuse présence dans ma vie, dans notre vie, dans la vie de Cannelle avec qui tu auras eu une relation fusionnelle.
Je savais, ce lundi matin, en te prenant en photo sous la table, là où tu venais de te traîner dans un effort terrible depuis ta caisse, que je faisais les dernières photos de toi. Aujourd’hui, plus d’un an après j’ai gardé intact en moi l’émotion de cet instant, qui me faisait savoir que tu allais ne jamais revenir avec moi, de cette consultation chez le vétérinaire. Il m’avait demandé, lorsque je j'étais allé le rencontrer le vendredi, de te garder près de nous ce week-end où ton état n’a fait qu’empirer : alors j’avais compris !
Raoule, j’ai détesté et Bernard aussi, t’infliger durant des années ton traitement contre ton diabète. Lui seul pouvait te permettre de vivre, grâce à ces injections d’insuline que tu acceptais pourtant si facilement deux fois par jour. Puis, un mercredi soir, sans que rien ne nous y ait préparé, tu es restée avachie, sur ton fauteuil, à l’heure de ton repas…Ce fut un constat alarmant pour nous, particulièrement angoissant autant qu’inquiétant dès ce moment là. Je te fais grâce Raoule, de tout ce qui t’est arrivé au fil des heures de ton renoncement. De ces heures passées sur ton fauteuil, duquel, je tentais de t’extraire doucement pour te faire manger, trop si peu, ou pour te déposer, trop lourde et trop inerte devant ta caisse, avant de t’y réinstaller, certain que tu n’en bougerais pas. Toi et moi, devions savoir que nous allions nous quitter prochainement. Je voulais, je devais déjà ne penser qu’à toi surtout en le faisant sans m’autoriser à douter, réussir à ne pas te retenir de force avec nous.J’ai longuement discuté, tristement, de ton devenir avec le docteur chat, lui demandant de tout mettre en œuvre pour ne pas que tu souffres inutilement. Il aura fait le nécessaire pendant trois jours et deux nuits durant lesquels, entièrement dépendante de son savoir et de sa douceur, tu as pourtant perdu toute chance de rentrer chez toi, pour nous y retrouver et reprendre ta vie avec Cannelle.Mercredi soir, 13 décembre 2006... une injection, faite si doucement, si proche de mon visage car tu le sais, j’avais posé ma joue contre la tienne pour te dire adieu ,et ne pas te laisser seule affronter ta délivrance. Je te devais cela mon animal de si fantastique compagnie. Je te devais mes larmes. Je te devais celles accompagnant les heures après mon retour sans toi, celles de la vie ici sans toi, celles du devenir de ta compagne, de notre Cannelle. Je te remercie Raoule d’être partie si calmement, si sereinement alors que déjà trop abîmée par cette maladie qui bloquait tes muscles et te privait de ton corps. Adorable compagne qui aura eu, j’en suis certain, le souci de m’épargner… de nous épargner par une trop longue et pénible agonie. Merci ma Raoule, tu nous manques !
26 commentaires -
Par Marc de Metz le 10 Mars 2009 à 18:00
Aujourd’hui cela ne fait que cinquante ans que la Chine prive le Tibet de sa liberté. Je décide de vous présenter ce texte que j’ai écrit lorsque la Chine se pavanait devant le Monde dans ses affaires olympiques… Je pense à ce peuple.
Mais
Où
Est
Donc
L’esprit
olympique
Quand la Chine
Invite le Monde
Le Monde vibre de son impatience
Pékin se met en liesse
Tibet reste en détresse
Le Monde rejoint le cirque médiatique
Pékin se met en quatre
Tibet est resté en traque
Le monde arrive dans l’arène sportive
Pékin aère sa pollution
Tibet muselle sa population
Le Monde débarque dans les stades
Pékin se montre au Monde
Tibet souffre de l’immonde
Le Monde s’excite sur les épreuves
Pékin sur les écrans se montre
Tibet interdit de rencontre
Le monde se grise des victoires
Pékin se la joue en liesse
Tibet se la pleure en détresse
Le monde s’oublie dans ces olympiades
France ira se les faire en officiel silence
France a décider d’oublier ses exigences
France ira se compromette en chinoiseries
France se met le cœur en naufrage de la liberté
France s’ignore avoir tord de cautionner la Chine
Le monde se voile la face
La France se voile la face
La liberté se voile la face
Le peuple chinois lui mérite ses olympiades
Les dirigeants chinois en restent eux indignes
L’ombre du Tibet toit du Monde ternit la flamme
14 commentaires -
Par Marc de Metz le 21 Février 2009 à 16:40
La plage attend l’été dos à l’hiver rigoureuxSemaines lentes désertées par les baigneurs
Tristes sont ces mois privés d’été heureux
Pluie et vent sont s’y font uniques visiteurs
Le décor des beaux jours reste là malicieux
Etranges objets spoliés de soleil et chaleur
Temps mauvais n’est jamais ami radieux
Un froid vif s’y impose en trop de rigueur
Aucun jeu ne résonne en cris joyeux
Les crépuscules eux aussi sont malheureux
Les lendemains sont tous jours douteux
Nul temps n’y est en moments enchanteurs
Dans silence froid le ciel se fait calamiteux
L’hiver bientôt délivrera la plage de ses rancœurs
Semaines lentes désertées par les baigneurs
Tristes sont ces mois privés d’été heureux
Pluie et vent sont s’y font uniques visiteurs
Le décor des beaux jours reste là malicieux
Etranges objets spoliés de soleil et chaleur
Temps mauvais n’est jamais ami radieux
Un froid vif s’y impose en trop de rigueur
Aucun jeu ne résonne en cris joyeux
Les crépuscules eux aussi sont malheureux
Les lendemains sont tous jours douteux
Nul temps n’y est en moments enchanteurs
Dans silence froid le ciel se fait calamiteux
L’hiver bientôt délivrera la plage de ses rancœursCes photos sont de Bernard
Plage du Mourillon / Toulon
Fin janvier 2009
6 commentaires -
Par Marc de Metz le 14 Février 2009 à 16:29
Aujourd’hui c’est la journée aux quatorze milliards de textos
je t’aime amour je pense à toi
à ce soir
je n’oublie pas de t’acheter des roses
moi aussi je compte sur toi
je t’aimeDes mots d’amour vont voyager entre cœurs en émoi
tu es mon cœur
je suis ton Saint-Valentin
pense à moi je t’aime
moins que mon prochain texto
plus que mon dernier texto
Réception de milliards de mots tendres au centre d’un écran
changement de programme
je t’emmène au resto
après soirée pour l’amour
je t’aime
oublie pas ta carte bleue
ça va être un feu d’artifice comme d’hab
normal c’est Saint-Valetin
@ + biche
Des mots doux seront écrits pour ne point se retrouver en absence d’amour
j’ai promis je t’envoie ce texto
je t’aime
j’ai toujours envie de toi
c’est sympa
je rentre tôt avant je passe prendre ma mère
elle vient manger
je t’aime toi
Plaisir de lire ces sublimes messages intimes débordants de la présence de l’autre
salut bébé d’amour
joyeuse Saint-Valentin
achète toi un cadeau
prend ce truc à 9 euros que t’as vu pour Noël
je passe te prendre vers 21h30
j’ai foot ce soir à 19h00
Bonheur de ces échanges en promesse d’amour pour une soirée à venir
pense à m'envoyer un texto à 18h00
j’ai pas envie de rentrer encore sans bouquet
je te promets chatte une soirée top
je t’aime mon bébéton homme le seul
Le tout avec une imagination sans aucune autre borne que celle de leur amour
Bonne Saint-Valentin en textos…
6 commentaires -
Par Marc de Metz le 30 Janvier 2009 à 16:32
Lundi janvier
Ville neige blanche
Parapluie grand ouvert
Janvier met en souffrance de froid
Jour passé en quête de chaleur
Volutes au dessus boisson chaude
Vie en fond de vêtements
Déplacements chauffés
Glaciales heures journée
Journée clarté laiteuse
Lundi janvier en envie de moins froid
Lundi juillet
Ville soleil jaune
Parasol grand ouvert
Juillet met en souffrance de chaud
Jour passé en quête de fraîcheur
Givre autour boisson fraiche
Vie en surface de vêtements
Déplacements climatisés
Etouffantes heures journée
Journée clarté lumineuse
Lundi juillet en envie de moins chaud
14 commentaires -
Par Marc de Metz le 29 Janvier 2009 à 17:54
Jours dans mes pensées sans répit d’inquisition
Femmes hommes enfants par vie des rues abîmés
Nuits glaciales dans des heures qu'en soustraction
Misère jamais lue que par des yeux détournés
Noël arrive mais pour eux sans de joies promesse
Locataires de tristes vies étriquées par la pauvreté
Ce peuple nous regarde passer fuyant sa détresse
Parfois des yeux implorant croisent les nôtre pressés
Jours dans mes pensées sans répit d’inquisition
Pour cause de préparatifs des fêtes à bientôt venir
J’ai en tête des soucis qui m’accablent d’émotions
Puisque d’autres que moi n’ont point de Noël en devenir
Pourtant malgré cette conscience je vais vers Noël
Je dépose plus de pièces auprès de leur vie assise
Assise en contrebas de murs près de nos poubelles
Parfois s’y plonge une main rapide jamais indécise
Solidaire de ces gens en manque de mains tendues
Je les croise dans nos rues belles en habits de fêtes
N’ignorant pas n’être au bord de leur vie que malvenu
Car rien d’autre ne permet de m’y compromettre
14 commentaires
Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique