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Par Marc de Metz le 26 Avril 2013 à 06:06
J’ai rempli le vide d’une bouteille.
Mes envies y sont remisées.
Mes attentes y sont confinées.
Mes doutes y sont entassés.
Mes vœux sont du voyage.
J’ai saturé le vide d’une bouteille.
Mes regrets y sont en croisière.
Mes peurs y sont bouchonnées.
Mes espoirs y voguent ballottés.
Mes regrets sont du voyage.
J’ai comblé le vide d’une bouteille.
Mes passés y sont chahutés.
Mes présents y sont inconnus.
Mes vies y sont en transparence.
Mes pleurs sont du voyage.
J’ai complété le vide d’une bouteille.
Mes renoncements y sont accumulés.
Mes amours y sont entreposées.
Mes peines y sont déclassées.
Mes erreurs sont du voyage.
Si tu la trouves ne l’ouvre pas.
Tu sauras me lire par transparence.
Ne sois que l’allié de mes certitudes.
Ne sois l’ami que de mon présent.
Ne sois qu'un compagnon de l’avenir.1 commentaire
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Par Marc de Metz le 26 Février 2013 à 03:03
Je saupoudre ma vie de mes créations
Je le fais depuis toujours avec passion
Aujourd’hui elles passent par un clavier
J’en ai des centaines d’autres sur papier
Parler avec des couleurs est une revanche
Créer imaginer inventer me fait être vivant
Je le suis à l’écart des blessures d’antan
Père m’a détesté créatif imaginatif intuitif
Sa réprobation reste à jamais un additif
Parler avec des mots est une revanche
Je pars m’aventurer dans ma soixantaine
J’ai vidé mon bagage de peurs lointaines
Famille n’est plus dans celles du moment
Sans elles je suis apaisé depuis longtemps
Parler d’elles sans larmes est une revanche
Mes vides sont remplis de mes souvenirs
J’ai renoncé à laisser mes peines m’avilir
Passager d’une vie sans famille je le suis
Famille je ne t’en veux plus de m’avoir fuit
Parler de cette vérité est une revanche
Ma vie dans Metz est aujourd’hui absoute
Plus aucune rupture familiale j’y redoute
Sans les miens elle est aussi belle qu’avant
J’y suis de sa beauté geôlier reconnaissant
Parler d’elle en photos est une revanche
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Par Marc de Metz le 16 Février 2013 à 06:06
Un jour d'hiver, un frisson désagréable me fit prendre conscience que la température ambiante n’étais plus assez élevée pour que j’oublie le froid qu’il faisait dehors.
La flamme de notre chaudière murale s'était éteinte. Bouton maintenu selon la consigne vingt-secondes, puis enclenchement de la flamme, une fois, dix fois. Que nenni, la méchante s’est voulue récalcitrante. Mauvaise idée que la sienne de prétendre me priver de chauffage et d’eau chaude en pleine hiver lorrain. et
Au bout d’une bataille inégale, odieuse à l’issue malheureusement prévisible entre elle et moi, je n’y connais rien dans la science des chaudières, ce que sait pertinemment la perfide mécanique, elle fut victorieuse vainqueur, retranchée dans un refus incompréhensible, borné et irritant de se réenclencher. La garce me narguait. J’étais courroucé, impuissant, humilié !
Seize heures, j’ai obtenu d’une agréable et compétente personne un rendez-vous gracieux pour le lendemain matin, à leur première heure. Celle-ci n'a pas été, bien entendu la mienne. Lorsque je suis en détresse, je souhaite qu’un technicien puisse m’être envoyé par fax ou pas messagerie.
Neuf heures du lendemain, fut l'heure imposée, proposée, suggérée par cette aimable personne à l’accueil de cette société qui entretient notre garce de chaudière. J’ai remercié courtoisement…
Plusieurs fois entre seize heures et dix-neuf heures trente je me suis retrouvé volontairement confronté à la mauvaise volonté de cette chaudière qui me refusait tout dialogue. Heureusement, en soirée nous étions invités à manger chez des amis, heureux hasard dans notre calendrier d'amitié.
Cette perspective m’a rendu cette situation plus supportable bien que l’idée d’un réveil genre celui dans une datcha abandonné dans la banlieue de Vladivostok me glaçait d’effroi. Plus, la nuit tombant, j’allumais les lampes, plus la sensation de froid devenait dérangeante, inconfortable.
Le repas chez nos amis fut excellent, copieux, varié, un repas parfaitement parfait dans une ambiance exquise puisque leur conformable appartement était merveilleusement chauffé.
Nous leur avons accordé ce soir là la note de 8,88 tellement leur chauffage était presque parfait. Nous n'avons pas été pressés de rentrer mais nous sommes rentrés. Au retour, nous transportions un appareil de chauffage de dépannage. Chose toute petite, légère belle comme l’est un jouet Fisher Price. Efficacité garantie pour que nous survivions à la fin de la nuit glacée ailleurs que sous notre couette…
J'ai était reconnaissant, larmoyant, ému devant tant de prévenance. Dès le retour dans notre glacière je l’ai branché immédiatement, me promettant de le laisser fonctionner toute la nuit pour espérer le lendemain matin ne pas avoir à casser la glace pour nous faire un café. La méchante chaudière murale emmurée dans son silence glacial continuait elle à nous narguer.
Je me suis alors approché d’elle doucement, subrepticement, pour ne pas l’effaroucher. Je l’ai regardé droit dans la petite "fenêtre" sans fond de son bruleur. Dedans, c'était désespérément noire et silencieux. J’ai réfléchi à ce que je n’avais pas encore tenté...
Là, sans aucun doute inspiré par le froid, je lui ai alors collé trois baffes bien appliquées bien sonores sur la façade latérale et de haut en bas. Je voulais l’impressionner. Puis du plat de la main je lui en ai collé quatre autres savamment répartie sur sa façade. Je devais lui montrer qui était le maître.! Quelques petites scories sont alors tombées.
J’ai ainsi dompté la récalcitrante qui, se devinant promise à une raclée nocturne sans témoins, s’est alors remise en marche. C’est beau un bruleur avec une flamme bleue. C’est beau le ronronnement de la combustion. C’est troublant la chaleur qui revient dans les radiateurs. C’est beau, bouleversant et rassurant.
Je sais que je risque, en racontant cela, d’avoir des problèmes avec la SPCM (Société protectrice des chaudières de Metz) mais je ne regrette rien. La nuit fut douce, le lever fut doux, la douche fut douce, le technicien lui fut à l'heure particulièrement compétent et moins brutal que moi.
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Par Marc de Metz le 11 Février 2013 à 06:06
Un jour j’ai imaginé qu’ils pouvaient y avoir d’autres pluriels dans la langue française. Je me suis retrouvé, presque malgré-moi, en train de réfléchir. Voici les douze premiers de ceux que j’ai trouvés.
Chose amusante, il m’arrive d’en recevoir parfois une partie dans des listes. Mes pluriels tournent depuis plus de quatre ans sur Internet alors que je n’ai fait que les publier ici sur OverBlog. Je dispose d’autres « pluriels ». J'en publierai d'autres d’ici quelques jours.
Un chinois / des bridés ?
Un conflit / des brouillés ?
Un nombre / des chiffrés ?
Un texte / des clamés ?
Un appartement / des cloisonnés ?
Un cercueil / des cloués ?
Un ordre / des commandés ?
Un muscle / des contractés ?
Un vêtement / des cousus ?
Une botte / des crottées ?
Un fautif / des culpabilisés ?
Une braguette / des boutonnées ?
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Par Marc de Metz le 30 Janvier 2013 à 06:06
Septembre j'étais chez eux bouleversé je pleurais
Ils ont été présents tous témoins et aussi acteurs
Nous étions dans une vie en famille heureuse unie
Ce soir là ils ont pulvérisé définitivement ma vie
Ma mère hurlait folle contre ma seule présence
Elle criait père se dressait en refus de sa violence
Frère aîné était partagé entre sourire et stupeur
Une enfant princesse me regardait c’était ma sœur
Nul mot ne sortait de moi j’ai eu la tête écrasée par la peur
Affreuses minutes que je savais en gestation de malheur
Prise de conscience odieuse de ne me savoir plus aimé
La honte d’être fils m'a vêtu d’habits hideux imposés
Plus tard seul accablé dans ma chambre je pleurais
J'étais prisonnier de la mise à mort de mon cœur
A quinze ans j'ai du contre l’absurde entrer en guerre
Seul j’appréhendais mon devenir abimé le cœur amer
Définitive rupture sans pardon possible s'est imposée à moi
Je me suis découvert affairé en révolte sous leur propre toit
J'ai vécu soirée basculée entre respect-amour et haine-mépris
D'un amour pour eux j’ai fait alors le deuil au bout d'odieux cris
Années d’après vécues en cascades de brimades violentes
Rebelle dans ces années saturées de crises permanentes
Solitaire je m’y suis dépouillé de mon amour pour eux
Je suis entré dans un drame et eux sont restés heureux
Mon père au bout de sa vie pour l’éternité repose en terre
D’autres pleurs que miens ont été versés pour cet homme amer
Mon deuil était accompli au fond de plus de quarante années
Cinquante-neuf ans est âge apaisé en souffrances là dépassées
Passé révolu d’une vie heureuse assassinée par parents
Victime d’une maltraitance verbale proférée en cris déments
Perte à jamais avérée de ce qui me faisait être fils heureux
Père est mort depuis quatre ans sans que j’en sois malheureux
Ma mère est morte depuis près de trente ans
Mon père lui est mort depuis quatre ans
Je n'ai encore jamais pleuré leur absence
Pour beaucoup cela frise l'indécence
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Par Marc de Metz le 17 Janvier 2013 à 07:07
Qu’il est déplaisant de voir
Qu’il est surprenant de savoir
Que d’autres prétendent manipuler
Que d’autres inventent pour aliéner
Qu’il est rassurant de voir confirmer mes certitudes
Qu’il est dérisoire de mesurer de loin moult turpitudes
Merci à qui m’offre d'invraisemblables amertumes en pâture
Merci à qui s’impose de plus en plus en lamentables parjures
Qu’il est facile de loin de décrypter des fausses amitiés
Qu’il est mesurable de ne les savoir n'être qu’en fausseté
La vie a la sagesse de savoir me priver des indésirables
La vie est agréable lorsqu’elle efface les contestables
Qu’il est pitoyable de découvrir traces de vies en guerre
Qu’il est risible de les savoir amis des ennemis de naguère
Aucune des médisances colportées ne peut m'être nuisible
Aucune de leurs histoires n’est pour moi mauvais fusible
Qu’il est plaisant de loin de les lire
Qu’il est divertissant de loin d'en rire
Qu'il est triste de loin qu'ils travestissent
Qu'il est utile de leur dire qu'ils me ravissent
Les Méchants-Mots se complaisent dans la médisance
Les Méchants-Mots je les tiens en extrême distance
Les Méchants-Mots que je lis tenez-vous le pour dit
Aucun de vos écrits je ne commenterai jamais et ce à vie
Comme les Méchants-Mots je n'ai usurpé aucun speudo
J'ai le plaisir de leur avoir définitivement tourné le dos
Je les lis dans des égarements qui me désignent impie
Ils ont saccagé notre amitié et tous je les en remercie
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