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    J’ai rempli le vide d’une bouteille.
    Mes envies y sont remisées.
    Mes attentes y sont confinées.
    Mes doutes y sont entassés.
    Mes vœux sont du voyage.

    J’ai saturé le vide d’une bouteille.
    Mes regrets y sont en croisière.
    Mes peurs y sont bouchonnées.
    Mes espoirs y voguent ballottés.
    Mes regrets sont du voyage.

    J’ai comblé le vide d’une bouteille.
    Mes passés y sont chahutés.
    Mes présents y sont inconnus.
    Mes vies y sont en transparence.
    Mes pleurs sont du voyage.

    J’ai complété le vide d’une bouteille.
    Mes renoncements  y sont accumulés.
    Mes amours y sont entreposées.
    Mes peines y sont déclassées.
    Mes erreurs sont du voyage.

    Si tu la trouves ne l’ouvre pas.
    Tu sauras me lire par transparence.
    Ne sois que l’allié de mes certitudes.
    Ne sois l’ami que de mon présent.
    Ne sois qu'un compagnon de l’avenir.

       

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    Je saupoudre ma vie de mes créations

    Je le fais depuis toujours avec passion

    Aujourd’hui elles passent par un clavier

    J’en ai des centaines d’autres sur papier

    Parler avec des couleurs est une revanche

     

    Créer imaginer inventer me fait être vivant

    Je le suis à l’écart des blessures d’antan

    Père m’a détesté créatif imaginatif intuitif

    Sa réprobation reste à jamais un additif

    Parler avec des mots est une revanche

     

    Je pars m’aventurer dans ma soixantaine

    J’ai vidé mon bagage de peurs lointaines

    Famille n’est plus dans celles du moment

    Sans elles je suis apaisé depuis longtemps

    Parler d’elles sans larmes est une revanche

     

    Mes vides sont remplis de mes souvenirs

    J’ai renoncé à laisser mes peines m’avilir

    Passager d’une vie sans famille je le suis

    Famille je ne t’en veux plus de m’avoir fuit

    Parler de cette vérité est une revanche

     

    Ma vie dans Metz est aujourd’hui absoute

    Plus aucune rupture familiale j’y redoute

    Sans les miens elle est aussi belle qu’avant

    J’y suis de sa beauté geôlier reconnaissant

    Parler d’elle en photos est une revanche

     

     

     

     

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    Un jour d'hiver, un frisson désagréable me fit prendre conscience que la température ambiante n’étais plus assez élevée pour que j’oublie le froid qu’il faisait dehors.

     

    La flamme de notre chaudière murale s'était éteinte. Bouton maintenu selon la consigne vingt-secondes, puis enclenchement de la flamme, une fois, dix fois. Que nenni, la méchante s’est voulue récalcitrante. Mauvaise idée que la sienne de prétendre me priver de chauffage et d’eau chaude en pleine hiver lorrain. et 

      

    Au bout d’une bataille inégale, odieuse à l’issue malheureusement prévisible entre elle et moi, je n’y connais rien dans la science des chaudières, ce que sait pertinemment la perfide mécanique, elle fut victorieuse vainqueur, retranchée dans un refus incompréhensible, borné et irritant de se réenclencher. La garce me narguait. J’étais courroucé, impuissant, humilié !

     

    Seize heures, j’ai obtenu d’une agréable et compétente  personne un rendez-vous gracieux pour le lendemain matin, à leur première heure. Celle-ci n'a pas été, bien entendu la mienne. Lorsque je suis en détresse, je souhaite qu’un technicien puisse m’être envoyé par fax ou pas messagerie.

     

    Neuf heures du lendemain, fut l'heure imposée, proposée, suggérée par cette aimable personne à l’accueil de cette société qui entretient notre garce de chaudière. J’ai remercié courtoisement…

     

    Plusieurs fois entre seize heures et dix-neuf heures trente je me suis retrouvé volontairement confronté à la mauvaise volonté de cette chaudière qui me refusait tout dialogue. Heureusement, en soirée nous étions invités à manger chez des amis, heureux hasard dans notre calendrier d'amitié.

     

    Cette perspective m’a rendu cette situation plus supportable bien que l’idée d’un réveil genre celui dans une datcha abandonné dans la banlieue de Vladivostok me glaçait d’effroi. Plus, la nuit tombant, j’allumais les lampes, plus la sensation de froid devenait dérangeante, inconfortable.

     

    Le repas chez nos amis fut excellent, copieux, varié, un repas parfaitement parfait dans une ambiance exquise  puisque leur conformable appartement était merveilleusement chauffé.

     

    Nous leur avons accordé ce soir là la note de 8,88 tellement leur chauffage était presque parfait. Nous n'avons pas été  pressés de rentrer mais nous sommes rentrés. Au retour, nous transportions un appareil de chauffage de dépannage. Chose toute petite, légère belle comme l’est un jouet Fisher Price.  Efficacité garantie pour que nous survivions à la fin de la nuit glacée ailleurs que sous notre couette…

     

    J'ai était reconnaissant, larmoyant, ému devant tant de prévenance. Dès le retour dans notre glacière je l’ai branché immédiatement, me promettant de le laisser  fonctionner toute la nuit pour espérer le lendemain matin ne pas avoir à casser la glace pour nous faire un café. La méchante chaudière murale emmurée dans son silence glacial continuait elle à nous narguer.

     

    Je me suis alors approché d’elle doucement, subrepticement,  pour ne pas l’effaroucher. Je l’ai regardé droit dans la petite "fenêtre" sans fond de son bruleur. Dedans, c'était désespérément noire et silencieux. J’ai réfléchi à ce que je n’avais pas encore tenté...

     

    Là, sans aucun doute inspiré par le froid, je lui ai alors collé trois baffes bien appliquées bien sonores sur la façade latérale et de haut en bas. Je voulais l’impressionner. Puis du plat de la main je lui en ai collé quatre autres savamment répartie sur sa façade. Je devais lui montrer qui était le maître.! Quelques petites scories sont alors tombées.

     

    J’ai ainsi dompté la récalcitrante qui, se devinant promise à une  raclée nocturne sans témoins, s’est alors remise en marche. C’est beau un bruleur avec une flamme bleue. C’est beau le ronronnement de la combustion. C’est troublant la chaleur qui revient dans les radiateurs. C’est beau, bouleversant et rassurant.

     

    Je sais que je risque, en racontant cela, d’avoir des problèmes avec la SPCM (Société protectrice des chaudières de Metz) mais je ne regrette rien. La nuit fut douce, le lever fut doux, la douche fut douce, le technicien lui fut à l'heure particulièrement compétent et moins brutal que moi. 
       

     

     

     

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    Un jour j’ai imaginé qu’ils pouvaient y avoir d’autres pluriels dans la langue française. Je me suis retrouvé, presque malgré-moi, en train de réfléchir. Voici les douze premiers de ceux que j’ai trouvés.

     

    Chose amusante, il m’arrive d’en recevoir parfois une partie dans des listes. Mes pluriels tournent depuis plus de quatre ans sur Internet alors que je n’ai fait que les publier ici sur OverBlog. Je dispose d’autres « pluriels ». J'en publierai d'autres d’ici quelques jours.

     

     

     

    Un chinois / des bridés ?

    Un conflit / des brouillés ?

    Un nombre / des chiffrés ?

     

    Un texte / des clamés ?

    Un appartement / des cloisonnés ?

    Un cercueil / des cloués ?

     

    Un ordre / des commandés ?

    Un muscle / des contractés ?

    Un vêtement / des cousus ?

     

    Une botte / des crottées ?

    Un fautif / des culpabilisés ?

    Une braguette / des boutonnées ?

     

     

     

     

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    Septembre j'étais chez eux bouleversé je pleurais

    Ils ont été présents tous témoins et aussi acteurs

    Nous étions dans une vie en famille heureuse unie

    Ce soir là ils ont pulvérisé définitivement ma vie

     

    Ma mère hurlait folle contre ma seule présence

    Elle criait père se dressait en refus de sa violence

    Frère aîné était partagé entre sourire et stupeur

    Une enfant princesse me regardait c’était ma sœur

     

    Nul mot ne sortait de moi j’ai eu la tête écrasée par la peur

    Affreuses minutes que je savais en gestation de malheur

    Prise de conscience odieuse de ne me savoir plus aimé

    La honte d’être fils m'a vêtu d’habits hideux imposés

     

    Plus tard seul accablé dans ma chambre je pleurais

    J'étais prisonnier de la mise à mort de mon cœur

    A quinze ans j'ai du contre l’absurde entrer en guerre

    Seul j’appréhendais mon devenir abimé le cœur amer

     

    Définitive rupture sans pardon possible s'est imposée à moi

    Je me suis découvert affairé en révolte sous leur propre toit

    J'ai vécu soirée basculée entre respect-amour et haine-mépris

    D'un amour pour eux j’ai fait alors le deuil au bout d'odieux cris

     

    Années d’après vécues en cascades de brimades violentes

    Rebelle dans ces années saturées de crises permanentes

    Solitaire je m’y suis dépouillé de mon amour pour eux

    Je suis entré dans un drame et eux sont restés heureux

     

    Mon père au bout de sa vie pour l’éternité repose en terre

    D’autres pleurs que miens ont été versés pour cet homme amer

    Mon deuil était accompli au fond de plus de quarante années

    Cinquante-neuf ans est âge apaisé en souffrances là dépassées

     

    Passé révolu d’une vie heureuse assassinée par parents

    Victime d’une maltraitance verbale proférée en cris déments

    Perte à jamais avérée de ce qui me faisait être fils heureux

     Père est mort depuis quatre ans sans que j’en sois malheureux

     

     

    Ma mère est morte depuis près de trente ans

    Mon père lui est mort depuis quatre ans

    Je n'ai encore jamais pleuré leur absence

    Pour beaucoup cela frise l'indécence 

     

     

     

     

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    Qu’il est déplaisant de voir

    Qu’il est surprenant de savoir

    Que d’autres prétendent manipuler

    Que d’autres inventent pour aliéner

     

    Qu’il est rassurant de voir confirmer mes certitudes

    Qu’il est dérisoire de mesurer de loin moult turpitudes

    Merci à qui m’offre d'invraisemblables amertumes en pâture

    Merci à qui s’impose de plus en plus en lamentables parjures

     

    Qu’il est facile de loin de décrypter des fausses amitiés

    Qu’il est mesurable de ne les savoir n'être qu’en fausseté

    La vie a la sagesse de savoir me priver des indésirables

    La vie est agréable lorsqu’elle efface les contestables

     

    Qu’il est pitoyable de découvrir traces de vies en guerre

    Qu’il est risible de les savoir amis des ennemis de naguère

    Aucune des médisances colportées ne peut m'être nuisible

    Aucune de leurs histoires n’est pour moi mauvais fusible

     

    Qu’il est plaisant de loin de les lire

    Qu’il est divertissant de loin d'en rire

    Qu'il est triste de loin qu'ils travestissent

    Qu'il est utile de leur dire qu'ils me ravissent

     

    Les Méchants-Mots se complaisent dans la médisance

    Les Méchants-Mots je les tiens en extrême distance

    Les Méchants-Mots que je lis tenez-vous le pour dit

    Aucun de vos écrits je ne commenterai jamais et ce à vie

     

    Comme les Méchants-Mots je n'ai usurpé aucun speudo

    J'ai le plaisir de leur avoir définitivement  tourné le dos

    Je les lis dans des égarements qui me désignent impie

    Ils ont saccagé notre amitié et tous je les en remercie

       

     

     

       

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