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Le coeur écritoire / L'échelle (1971)
Une échelle est devant moiJe gravis le premier échelonEt je voisJe vois ce qu’avant moiLes hommes ont fait sur les montsSur le deuxième barreau il est en boisJe pose le pied et je regardeJe regarde les hommes de la ville prisonniersJe vois ce qu’ils n’ont pas su faireAprès avoir vuSur le troisième barreau la mer coléreuseSur le quatrième barreau le vent hurleurSur les cinquième barreau une fille frileuseSur le sixième un jeune penseurJ’atteins le bout de l’échelle de ferEt le plafond des nuesAlors je vois ce que j’aurais pu faireAider les hommes à construireDélivrer les citadins de la ville et la détruireDevant la tempête faire rentrer les bateaux au portCalmer le vent qui pleure de l’hiver la mortCouvrir la fille d’une couvertureDes pensées du penseur essayer de faire la lectureMais le septième barreau est casséEt je tombeSans avoir rien pu faireMais étant paresseuxJe préfère être dans la tombe…Marc, écrit à Metz le 27 mars 1971
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Commentaires
belle poésie aussi sur l'Afghanistan pleine d'espoir en l'avenir mais qui peut rebasculer à tout moment ;
je te souhaite un bon week end ; je t'embrasseJ’ai du patienter presque quarante ans avant de devenir Architecte d’intercoeurs et cela n’est possible qu’en votre compagnie à toutes et tous. Bonne soirée au PPL qui doit comme notre belle Lorraine être en train de basculer en hiver… Je t’embrasse Ptitsa, @mitié, Marc.
Je ressens, bien plus modestement qu’au moins j’ai réussi à me sauver moi d’une désespérance engendrée par une incompréhension totale et permanente vis-à-vis de ceux de ma famille. Je suis là avec plus un cœur écritoire car je me raconte dans des mots que je publie et cela finit de me réparer car je sais être libre de me faire lire de vous en ayant enfin accepté que de ne pas être aimé de ceux que l’on aime ne signifie pas que l’on est méritant de rien ! Merci de ton commentaire, merci de ton amicale présence, merci. Amitiés, Marc.
Merci, car habile d’être passé voir notre blog puisque me voici sur le tient… Ainsi tu étais déjà fœtus en mars 1971 et bien je ne peux que t’en féliciter pour peu que tu sois aussi content de ton sort que ne me le laisse supposer ta photo. Moi, je n’ai fabriqué un bébé qu’en août 1971. J’ai remisé, sous le soleil guadeloupéen, de par de vers la maman et bien profondément une graine fille ? Un détail qui ne déplaît ni à sa mère ni à son mari : elle, elle ne porte pas la barbe aujourd’hui. Je ne sais pas de qui est : "Plus on est de fous aux lèvres gercées, plus on a mal quand on rit." Et toi sais-tu de qui est : “Moins on parle, plus il y a de place dans le silence.“ Je trouve ton blog très sympa… Marc, fou sans aucun doute mais jamais avec des lèvres gercées. Le froid par ma calvitie ne s’attaque qu’au cerveau. Ton blog est très très sympa. Je ne regrette pas ma visite.mars 1971 J'étais déjà foetus
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Vraiment désolé de ce très grand retard dans cette réponse à ton commentaire. C’est ici l’été et je suis plus que jamais occupé ailleurs que je ne peux l’être sur mon clavier… Mes amis(es) ne veulent pas que je leur refuse aussi ma compagnie l’été, à cause de ce blog, de vous…
Bonjour Fanfan, je n’étais qu’ado lorsque j’ai écrit ce poème… Je devais m’en douter mais l’avenir que j’avais alors m’a fait monter en haut d’une échelle et surtout, trop souvent, tomber brutalement et douloureusement en bas… Je devais avoir compris que rien n’est acquis et qu’il ne faut pas être arrogant avec la vie… Je t’embrasse, @mitié de Metz, Marc. @ bientôt.