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Le coeur écritoire de Metz / A travers la bouteille
Regarde à travers la bouteille
Tu vois un champ de groseilles
Où jouent des filles et des garçons
Prés d'une très grande maison
Regarde donc la fenêtre
Une demoiselle est prête
Pour aller à la grand-messe
Elle fait un signe qu'elle t'adresse
Redoute donc son vieux père
Qui sous le figuier à terre
Ramasse sa pipe bourrée
Qu'il venait de laisser tomber
Tu fais signe à cette fille
Tu nous la montres très gentille
Très jolie dans sa robe blanche
Qu'elle a mise en ce beau dimanche
Mais tu mens car tu ne vois rien
Tu n'es que toi que Marc
Qui à travers le verre épais
N'a jamais pu rien admirer
Marc / Metz le 1er avril 1971
« Vivre en Moselle / La petite serre bleue des jardins de Laquenexy...Vieille porte percluse d'oubli... »
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Commentaires
Oui, bien vu de ta part ! Je vivais en rebelle, en paria, en exclu dans ma famille…Je me souviens de tout, mais cela est tellement moins douloureux et terrifiant qu’alors. Merci pour ce commentaire, il me touche. Bonne fin de journée, Marc de Metz. @mitié.
Merci Hevie pour ton commentaire, grâce à toi je me souviens qu’à 17 ans j’étais amoureux fou de ma future ex-femme… ce que j’avais totalement oublié et que je me doutais pas avoir pu laisser apparaître dans ces très vieux mots de plus de quarante ans… Bonne nuit, Marc de Metz.
Loic, à cet âge je ne voyais que l’horizon familial très bouché et qui était celui d’un terrain de guerre entre mes parents et moi. Je me rappelle que je vivais sans ne jamais parler à personne dans ma famille, sans jamais rien partager avec eux. Je me rappelle que ce fut une période absolument terrible pour moi car au quotidien je devais me battre contre eux deux… J’étais vraiment avec une vie à venir que je ne voyais qu’au travers d’un verre trop épais pour en supposais les contours… Bonne nuit Loic, @ bientôt, Marc de Metz.
J’ai ouvert les yeux sur le Monde, sur ce Monde, un an après avoir écrit ce poème… Jusque là j’étais prisonnier d’une famille avec laquelle j’étais en guerre et de laquelle je dépendais entièrement ! J’étais prisonnier et je rêvais en écrivant… Je t’embrasse Solange, @ bientôt. Bonne fin de journée à toi.
Depuis 1971 Eva, je me suis libéré du joug de l’autorité de mes parents, j’avais 18 ans, et j’ai en effet commencer à regarder le Monde, parfois douloureusement, parfois avec bonheur… depuis, j’ai vécu quarante ans de plus… Je t’embrasse, @mitié, Marc de Metz.
Bonjour Fanfan, à cette époque j’étais déjà en guerre avec mes deux parents, j’étais isolé dans ma famille, j’étais solitaire et j’avoue que je vivais très très mal cela. Je ne me souviens pas ce qui m’aura fait écrire cela sauf que je me rappelle que je vivais écrasé car prisonnier de cette famille et le Monde me semblait inaccessible coincé dans les limites de l’autorité parentale absurde et impitoyable autant que permanente au quotidien. Je t’embrasse, @ bientôt, Marc.
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Ce poème t'a permis de libérer une infime partie de ce joug qui te pesait.
A.