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Le clandestin...
La mélancolie suinte le long de sa conscience
Il a les sentiments en écheveaux emmêlés
Sa raison colmate presque tous ses manques
Elle travestit ses échecs dans l’oubli
Elle lui impose des forces et des certitudes
Elle muselle ses lassitudes et ses angoisses
Elle cantonne sa tristesse dans des bas-fonds
Donner le change le protège d’autres peines
Il s’est défait de son cœur pour survivre encore
Trop meurtri il ne l’emporte plus dans sa vie
Il fait semblant dans ses nuits d’y trouver le repos
Il fait semblant dans ses jours d’y aimer être
Il fait semblant toujours de jouer à vivre
Fatigué il conduit son corps auprès des autres
Dans hier aujourd’hui et demain il est clandestin
Au bord de ses nuits il s’engouffre dans un néant
Son cœur son esprit sa conscience le libèrent
Alors il se réconcilie avec lui et meurt pour la nuit
Chaque matin il en revient pour recommencer
Pour vivre dans son enveloppe d’homme
Avec sa voix il utilise des mots pour leurrer
Avec son regard il s’arrange pour cacher
Avec ses gestes il fait mentir son corps
Rencontrer qui il croise est une servitude
Vivre en société implique cette contrainte
Cela ne dure que le temps que lui décide
Il ne laisse aucune place à l’improvisation
Personne ne doit le savoir absent de lui
Il est acteur au théâtre des faux semblants
Personne ne doit pouvoir le percer à jour
Il est dans la vie des autres hors la sienne
Personne ne doit le savoir seul dans une survie
Il est un homme blessé caché dans un corps
Il n'est plus moi mais je ne l'oublie pas
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Commentaires
Merci MA.
En effet, j’ai été ce clandestin.
Je ne le suis plus depuis des années.
C’est une réalité qui me permet d’écrire sur ce thème.
Bonne soirée, @mitié de Metz, Marc.
très beau texte je présume que c'est de toi que tu parles? heureusement que c'est loin tout çà mais je pense comme tu le dis si bien qu'on n'oublie jamais bises MA
Bonsoir Marc,
Se servir du passé pour savoir ce que l'on ne veut plus vivre, c'est ce que je retiens de tes mots écrits où chacun peut s'y retrouver...en partie!
Gros bisous du soir de Mireille du Sablon
Heureusement que tu n’as pas écris : je te relis encore, encore et encore…
Ce clandestin n’existe plus mais je n’ai pas oublié avoir été lui.
Alors je peux parfois lui redonner la parole en quelques mots écrits.
Bises de Metz, bonne soirée Anniclick, Marc. @mitié.
Je n’ai encore rien oublié de ce clandestin que j’ai été pendant des années. Il n’existe plus mais je peux le faire parler. Je te dis amie merci pour ton commentaire et je te souhaite une très douce soirée. Très bonne soirée Marielle, Marc de Metz avec affection et amitié.
Merci pour ce « merci » Claudine.
Bises de Metz, @mitié, Marc de Metz.
Ce clandestin a été un de mes « moi » il y a « longtemps »…
J’imagine que oui, en effet :
Il est possible de s’y reconnaître…
Merci pour ce commentaire.
Bonne soirée, Marc de Metz.
@micalement, merci…
Bonjour Marc,
Très belle page pour Un clandestin, j'ai toujours su admirer l'emploi de tes mots, merci...
Je t'embrasse affectueusement.
Marielle.
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Ce qui me blessait le plus à l’époque, c’était de savoir qu’il était suicidaire de tant avoir mal sans être capable de dépasser cela alors qu’il me suffisait d’avoir confiance en moi et d’accepter que j’étais légitime dans ma vie. J’aime bien écrire sur cette période de ma vie. Chaque fois ce pouvoir le faire après si longtemps m’intrigue mais me conviens. Bises Mireille du Sablon, @mitié de Metz. Bonne soirée.