• La petite fille au briquet d'après un conte d'Andersen...

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    Une pauvre enfant frigorifiée dans ses baskets est rom.

    Ses parents ont été délogés de France l’été dernier.

    Elle était alors en classe à l’école de la république.

    En rentrant leur maison était tas de cartons de tôles de bois.

    Une dame de l’association lui a appris terrible nouvelle.

    Ses parents sont renvoyés au pays manu militari.

    Horrifiée elle a fuit la dame pour se réfugier dans la foule.

    Le soir elle se savait seule car tous étaient dans l’avion.

    Elle est seule fragile affamée en France sans famille.

    Elle ne va plus l’école car la police y guette les enfants roms.

    Elle ne parle plus aux adultes qui tous lui font peur partout.

    Elle a honte mais trouve à peu manger à l’arrière des restaurants

    Elle a tellement peur car l’automne de la république est glacial.

    Il est pire que le souvenir du pire des hivers au pays des roms.

    Elle a peur et se cache dans nos rues jour et nuit terrifiée.

    Ce matin elle a trouvé un briquet sous un banc public.

    Depuis elle se réchauffe les mains grâce à la chaleur de sa flamme.

    Là il neige sur la ville et la flamme devient de plus en plus petite.

    Les adultes de la maraude de la Croix-Rouge ne doivent pas la trouver.

    Elle trouve refuge au fond d’une cour près d’un local à poubelles.

    Parfois elle les trouve ouverts et alors de quoi manger dégoutée.

    Ce soir il est fermé et son ventre glacé lui fait si mal.

    Elle a une pensée pour cette grand-mère au triste sourire.

    Près du marché elle lui a tendu un épais manteau de laine.

    Bien trop grand pour elle depuis elle ne le quitte jamais.

    Depuis qu’il neige elle rajoute deux grands sacs poubelle.

    Son corps alors partage un peu mieux sa chaleur avec elle.

    Elle ne pleure pas car les larmes lui glaceraient visage.

    Son petit pouce douloureux fait rouler la molette du briquet.

    Elle regarde la toute petite flamme et pense à sa famille là-bas.

    La flamme s’éteint tellement plus vite que les autres fois.

    Elle est dans le noir et le froid devient odieux avec elle.

    Elle met ses mains gelées autour de ses pieds gelés.

    Elle ne bouge plus car recroquevillée elle a plus chaud.

    Posée sur un tas de cartons mouillés le froid rentre en elle.

    Tout d’un coup elle se souvient que c’est son anniversaire.

    Elle n’a que la force de penser j’ai douze ans et tellement froid.

    La maraude l’a trouvée au coeur de la nuit sous un linceul de neige.

     

     

    Ce texte m’a été inspiré par les sublimes mots de mon amie Chronique eux même inspirés du conte d’Andersen « La petite fille aux allumettes »...

     

     

     

     

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  • Commentaires

    12
    Dimanche 19 Décembre 2010 à 15:02
    Marc de Metz

     

     

    Je ne peux te refuser aucun mot de ton commentaire car en effet ce que je décris est triste et poignant. Il est écrit, pour nous rappeler que ce ne sera pas encore cette année un Noël pour tous les enfants d’ici et du reste du Monde. Je t’embrasse, Marc de Metz.

    11
    Samedi 18 Décembre 2010 à 23:34
    flipperine

    un joli texte certes mais très poignant et douloureux

    bises

    10
    Samedi 18 Décembre 2010 à 17:31
    Marc de Metz

     

     

    Nous sommes en 2011... et un jour l’enfant d’un enfant d’un enfant d’aujourd’hui… écrira encore une autre version de ce conte car comme toi je suis certain que cette misère fera honte à l’humanité durant toute son histoire… J’ai croisé tout à l’heure des dizaines d’enfants dans les marchés de Noël et heureusement qu’ils sont là pour me dire que des enfants sont aussi heureux dans leur enfance. Bonne soirée à toi, @mitié de Metz sous la neige et qui en attend encore cette nuit et demain surtout. Marc.

    9
    Samedi 18 Décembre 2010 à 16:08

    c'est un conte immaginaire naît de la réalité !! mais cette réalité existe et il n'y a pas de quoi être fier !! mais si j'ai pleuré sur celui de chronique !! là aussi je n'ai pas pû contenir ses vagues de perles qui coulent sur les joues .........nous sommes en 2010 ....;bravo à toute l'humanité et à tous les gouvernants des pays du monde qui se vautre dans la chaleur et leur richesses... pendant que des enfants pleurent leurs détresses .......je préfére arrêter là .......mais vaut mieux voir le sourire d'un enfant que les pleurs d'un adoliscent..........!!!!!!!!! qui osera montrer ......qui osera donner...qui osera ...changer.....qui osera ?????

    amitiés

    sumadrad

    8
    Samedi 18 Décembre 2010 à 15:02
    Marc de Metz

     

     

    Je vous souhaite à tous les quatre de très très belles fêtes de Noël. Merci d’être passée, merci de tes bons vœux, merci aussi de me faire savoir que mon compte réactualisé peut t’avoir chamboulée… Bon et joyeux Noël Renée, @mitié à partager avec Christian et je ne vous souhaite surtout pas de neige sur la route : ici il neige à nouveau en ce moment, une neige de plus, une neige avant celle annoncée surtout demain. Je t’embrasse très fort, Marc de Metz.

    7
    Samedi 18 Décembre 2010 à 14:10
    mamiekeke

     

    Malgré ton magnifique poème beaucoup trop triste pour moi , j' en ai encore les larmes aux yeux , je viens te souhaiter un

     

    JOYEUX NOËL et une BONNE ANNEE

     

    Car je ne serai pas rentrée à temps , nous allons passer les fêtes chez nos petitous ouf enfin je vais les retrouver car depuis les grandes vacances le temps à été long pour moi loin d' eux .

     

    Alors à bientôt j' espère .

    Gros bisous marseillais et encore tous nos voeux .

    RENEE et CHRISTIAN

    (mamiekéké et cricri d' amour) .

    6
    Samedi 18 Décembre 2010 à 12:38
    Marc de Metz

     

     

    Je remarque que très grande, tu es encore très sensible à l’évocation de ce conte qui est toujours aussi triste et sans aucun doute tristement d’actualité et malheureusement même en France… Je ne sais pas si je suis capable d’écrire un conte plus léger, plus joyeux car je suis malgré moi très préoccupé par la misère en France et partout… @mitié de Metz, Marc. Bonne journée à toi.

    5
    Samedi 18 Décembre 2010 à 12:30
    Marc de Metz

     

     

    J’ai été l’été dernier témoin impuissant et choqué du sort de ces familles roms mises de force dans des avions pour plus de précarité dans leur pays ! J’aime partager la magie du Noël de Metz mais sans jamais oublier que ce ne sera pas Noël pour des millions d’enfants et pour leurs famille. Merci Covix, @mitié de Metz là entre la neige de cette nuit et celle annoncée pour plus tard, pour demain, pour lundi… Marc.

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    4
    Samedi 18 Décembre 2010 à 12:26
    Marc de Metz

     

     

    Je crains que cette petite fille puisse exister même ici en France, et cette idée m'est insupportable… Elle peut aussi exister en Roumanie où ont été ramenés de force tant de famille roms l’été dernier, familles vouées à plus de misère qu’en France… Merci pour ce commentaire solidaire, il me touche beaucoup. @mitié de Metz, Marc.

    3
    Samedi 18 Décembre 2010 à 11:45
    Eve Océane

    On voudrait tant que ce ne soit qu'un conte, une belle histoire triste qui nous permet d'apprécier la chaleur de nos maisons. On voudrait croire que cette petite fille n'existe pas dans la vraie vie au vingt et unième siècle, pourtant … à quelques détails près peut-être …

    Eve

    2
    Samedi 18 Décembre 2010 à 11:41

    En ce temps de froiduer, pas celle du coeur, quoiques certains en ont ils? Ce conte est très émouvant et rappel pourtant que nous le vivons tous les jours... Anne franck reçut un abri pendant de longues années, sommes nous moins forts que nos anciens!

    Merci pour ce partage boulversant

    @mitié

    1
    Samedi 18 Décembre 2010 à 11:03
    kris alias tatapois

    quand j'etais petite , trop sensible  je lisais et relisais ce conte... le tien me tire un larme car il est vrai que dansla realité il y a ce genre de malheurs.. j'y suis encore tres sensible .. j eprefere les contes joyeux, tu pourrais pas en inventer un plus gai?

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