• La nuit où j'ai dompté la chaudière...

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    Un jour d'hiver, un frisson désagréable me fit prendre conscience que la température ambiante n’étais plus assez élevée pour que j’oublie le froid qu’il faisait dehors.

     

    La flamme de notre chaudière murale s'était éteinte. Bouton maintenu selon la consigne vingt-secondes, puis enclenchement de la flamme, une fois, dix fois. Que nenni, la méchante s’est voulue récalcitrante. Mauvaise idée que la sienne de prétendre me priver de chauffage et d’eau chaude en pleine hiver lorrain. et 

      

    Au bout d’une bataille inégale, odieuse à l’issue malheureusement prévisible entre elle et moi, je n’y connais rien dans la science des chaudières, ce que sait pertinemment la perfide mécanique, elle fut victorieuse vainqueur, retranchée dans un refus incompréhensible, borné et irritant de se réenclencher. La garce me narguait. J’étais courroucé, impuissant, humilié !

     

    Seize heures, j’ai obtenu d’une agréable et compétente  personne un rendez-vous gracieux pour le lendemain matin, à leur première heure. Celle-ci n'a pas été, bien entendu la mienne. Lorsque je suis en détresse, je souhaite qu’un technicien puisse m’être envoyé par fax ou pas messagerie.

     

    Neuf heures du lendemain, fut l'heure imposée, proposée, suggérée par cette aimable personne à l’accueil de cette société qui entretient notre garce de chaudière. J’ai remercié courtoisement…

     

    Plusieurs fois entre seize heures et dix-neuf heures trente je me suis retrouvé volontairement confronté à la mauvaise volonté de cette chaudière qui me refusait tout dialogue. Heureusement, en soirée nous étions invités à manger chez des amis, heureux hasard dans notre calendrier d'amitié.

     

    Cette perspective m’a rendu cette situation plus supportable bien que l’idée d’un réveil genre celui dans une datcha abandonné dans la banlieue de Vladivostok me glaçait d’effroi. Plus, la nuit tombant, j’allumais les lampes, plus la sensation de froid devenait dérangeante, inconfortable.

     

    Le repas chez nos amis fut excellent, copieux, varié, un repas parfaitement parfait dans une ambiance exquise  puisque leur conformable appartement était merveilleusement chauffé.

     

    Nous leur avons accordé ce soir là la note de 8,88 tellement leur chauffage était presque parfait. Nous n'avons pas été  pressés de rentrer mais nous sommes rentrés. Au retour, nous transportions un appareil de chauffage de dépannage. Chose toute petite, légère belle comme l’est un jouet Fisher Price.  Efficacité garantie pour que nous survivions à la fin de la nuit glacée ailleurs que sous notre couette…

     

    J'ai était reconnaissant, larmoyant, ému devant tant de prévenance. Dès le retour dans notre glacière je l’ai branché immédiatement, me promettant de le laisser  fonctionner toute la nuit pour espérer le lendemain matin ne pas avoir à casser la glace pour nous faire un café. La méchante chaudière murale emmurée dans son silence glacial continuait elle à nous narguer.

     

    Je me suis alors approché d’elle doucement, subrepticement,  pour ne pas l’effaroucher. Je l’ai regardé droit dans la petite "fenêtre" sans fond de son bruleur. Dedans, c'était désespérément noire et silencieux. J’ai réfléchi à ce que je n’avais pas encore tenté...

     

    Là, sans aucun doute inspiré par le froid, je lui ai alors collé trois baffes bien appliquées bien sonores sur la façade latérale et de haut en bas. Je voulais l’impressionner. Puis du plat de la main je lui en ai collé quatre autres savamment répartie sur sa façade. Je devais lui montrer qui était le maître.! Quelques petites scories sont alors tombées.

     

    J’ai ainsi dompté la récalcitrante qui, se devinant promise à une  raclée nocturne sans témoins, s’est alors remise en marche. C’est beau un bruleur avec une flamme bleue. C’est beau le ronronnement de la combustion. C’est troublant la chaleur qui revient dans les radiateurs. C’est beau, bouleversant et rassurant.

     

    Je sais que je risque, en racontant cela, d’avoir des problèmes avec la SPCM (Société protectrice des chaudières de Metz) mais je ne regrette rien. La nuit fut douce, le lever fut doux, la douche fut douce, le technicien lui fut à l'heure particulièrement compétent et moins brutal que moi. 
       

     

     

     

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  • Commentaires

    16
    Yvonne
    Dimanche 5 Mai 2013 à 20:16
    Yvonne

    Merci à cette chaudière récalcitrante....cela m'a donné à lire un texte super drôle et vivant....Je vois défiler devant moi les différentes scènes entre la "dame" et Marc.....Fous rires garantis!!....Et Bernard, dans l'histoire? Etait-il plus zen? Là, elle a intérêt à ne plus faire la rebelle...sinon elle risque d'y laisser sa tête!!! Ménage-la, Marc,...l'hiver n'est pas encore fini! Avec mes amitiés à tous les trois...et passez un doux week-end! Hé oui,tous les trois : Toi, Bernard.......et la Chaudière qui doit bien ronronner à cette heure!

    15
    Dimanche 17 Février 2013 à 18:42
    Marc de Metz

     

     

    Bernard a appris à relancer la chaudière.

    IL est zen tant que rien ne lui résiste.

    Dans le cas contraire il me confie le problème.

    Il arrive que cette situation soit inversée.

    La chaudière ronronne très agréablement.

    Ravi de t’avoir fait rire avec « ce vécu » Yvonne.

    Bonne soirée, @micalement, Marc de Metz.

     

    14
    Samedi 16 Février 2013 à 19:53
    Marc de Metz

     

     

    Je ne me suis spécialisé que dans la chaudière murale individuelle !

    Dernièrement j’ai du appeler la société d’entretien.

    Nous n’arrivions pas à la remettre en marche.

    La garce est vieillissante.

    J’ai emprunté deux chauffages d’appoint au bureau.

    Nous en n’avons pas eu besoin.

    Une fois de plus j’ai dompté la « chose » lorsque je suis rentré.

    Un technicien est venu la voir et là tout va bien…

    On nous annonce pour très bientôt une nouvelle chaudière, un truc à ventouse.

    Bonne soirée Anniclick, bises de Metz, Marc.

    @mitié.

     

    13
    Samedi 16 Février 2013 à 19:42
    Marc de Metz

     

     

    Ce n’est que du vécu Monique, un vécu en plein stress.

    J’ai quand même pour notre chaudière une grande tendresse.

    Mais quand il faut, comme avec les enfants, je sais être intraitable.

    (Je n’ai jamais collé de claques à un enfant de ma vie).

    Oui, on en rit tous mais nous, pas sur le moment en plein hiver.

    @mitié de Metz, bonne soirée et bon dimanche.

    Marc. @ bientôt.

     

    12
    Samedi 16 Février 2013 à 19:38
    Marc de Metz

     

     

    J’ai ris en écrivant cet article mais seulement dans ma tête car si la chaudière est en plus susceptible, je risque gros à raconter qu’elle ne fait pas sa loi ici. Elle n’est pas loin de ce clavier. Rien n’est loin dans notre petit appartement. Je suis sympa avec elle tant qu’elle chauffe nos gros radiateurs en fonte… Bises Mamoune, Marc de Metz.

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    11
    Samedi 16 Février 2013 à 19:34
    Marc de Metz

     

     

    Je ne survis à l’hiver qu’avec au moins 21/22° dans l’appartement. Plus chanceux que toi, il est bien isolé et ses 50 m2 sont faciles à chauffer. Mais comme pour nous tous, la facture a considérablement augmentée depuis des années et heureusement bientôt notre bailleur va nous changer la chaudière et refaire l’isolation sous le toit et cela nous convient car notre appartement est celui sous ce toit. C’est la nuit quand nous dormons où lorsque nous ne sommes pas là que nous laissons le thermostat sur 15°. Je croise les doigts pour que ton projet d’entrer dans un appartement neuf se réalise très vite. Je t’embrasse, @mitié de Metz. Bonne soirée Marie Mamoune d’Anjou. Marc.

    10
    Samedi 16 Février 2013 à 19:23
    Marc de Metz

     

     

    Merci @nnie, je me sens moins seul là.

    Bon, je n’en écris pas plus car notre chaudière ronronne pour le moment…

    Je ne vais pas risquer de la froisser en écrivant que je suis prêt à récidiver.

    Nous avons-nous eu la chance de passer tous nos réveillons bien au chaud.

    Bises de Metz, Marc.

    Très bon dimanche bien au chaud.

     

    9
    Samedi 16 Février 2013 à 19:19
    Marc de Metz

     

     

    Je garde précieusement l’information qu’à Gorze il y a un poêle ami. C’est précieux une adresse amie bien chauffée en hiver. Notre bailleur vient de nous annoncer le changement prochain de la chaudière et c’est une rassurante nouvelle. Bises de Metz, Marc. Bon dimanche.

    8
    Samedi 16 Février 2013 à 11:37
    bernadette

    Aux grands maux les grands remèdes....

    Sache qu'à Gorze il y a un  poèle qui diffuse une bonne chaleur..tu pourras venir t'y réchauffer au cas où..

    Bon week-end

    Bisous

    7
    Samedi 16 Février 2013 à 09:57
    @nnie54

    Je te comprends Marc ,je te comprends...Quand il faut employer les grands moyens, faut pas se priver....ben tiens...

    Il y a quatre ans, le soir du reveillon de Noel, notre chaudière est tombée en panne

    comme ça   sans prévenir, la garce comme tu le dis...

    Nous avons passé le jour de Noel bien emmitouflé, mais dès le lendemain un technicien est venu à la première heure ouf !!! mais nous l'avons détestée cette chaudière...

    bon weekend à vous

    Bise  @nnie

    6
    Samedi 16 Février 2013 à 09:50
    Mamoune.Marie

    grrrrrrrrrrrrr, eh bien voilà mon com est parti comme une fusée!!!!!!

    j'ai oublié de te dire que j'ai bien ri en te lisant, je t'imaginais et te voyais pester devant cet engin !!un agréable moment de détente pour moi....

    amitiés, bises d'anjou sous le soleil enbrouillé...

    Mamoune

    5
    Samedi 16 Février 2013 à 09:46
    Mamoune.Marie

    comme on dit: tout est bien qui finit bien!!

    quelle histoire mon ami, je n'ai pas ce problème, mais un autre aussi terrible, je chauffe et dépense plus de 100Euros par mois pour obtenir du thermomètre seulement 17° au rez de chaussée et 13 à 15 malheureux degrés à l'étage et ceci lorsque la température exterieure ne descend pas sous la barre fatidique du 0°!!!

    Je secoue cet instrument de malheur pour qu'il me donne un chiffre bien plus positif, mais rien n'y fait, je dois me résigner et "cailler"

    Un nouvelle devrait arriver à la fin de ce mois pour une autre maison qui sera bien plus confortable...

    Allez, assez bavardé, je te souhaite un très agréable weekend au chaud..

    Grosses bises amicales, Marc de Metz..

    Mamoune

    4
    Samedi 16 Février 2013 à 09:41
    monique75

    Bonjour Marc j'adore ton récit merci pour ce rire du matin

    même si je comprend la crainte du froid.

    bon samedi monique

    3
    Samedi 16 Février 2013 à 09:32
    Anniclick

    Hi hi ... et PAF ! et pas que sur le nez, tout partout ! couverte de bleus la pauvre ... n'a pas pu faire autrement que de se remettre en route ... quelle autorité Marc ?

    Je t'appellerai quand ma chaudière tombera en panne, mais je te préviens, elle fait toute une grande pièce immense ... chauffage collectif ! lol ! c'est ta main qui va chauffer !

    Merci pour cette rigolade du matin ...

    Gros bisous

    2
    Samedi 16 Février 2013 à 09:24
    Steph/Lotus

    Pauvre chaudière ! Maltraiter cette pauvre dame que tu mets dos au mur ... franchement Marc ... merci pour ce rire du matin hihi bisous

    1
    Samedi 16 Février 2013 à 08:54

     Je suis PTDR en lisant ton récit écrit avec beaucoup humour.... j'ai beaucoup aimé l'épisode des taloches que tu lui as infligé pour lui montrer qui était le maître ... ce que je fais de temps en temps à mon ordinateur lorsqu'il ne va pas assez vite...... Merci de nous offrir ce récit très intime entre toi et ta chaudière..... peut-être était-ce l'heure pour elle d'hiberner..... Gros bisous et bon samedi à toi

    Chronique

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