• L'usage des certidudes...

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    Lorsque j’acquiers ce qui ressemble à une certitude, je repousse l’idée que s’en puisse en être une. Trop de certitudes d'avant ont été de très mauvaises compagnes de ma vie, de ma survie... Alors, lorsqu’une certitude prétend s’imposer à moi je la musèle toujours.

     

    Mes proches avec qui je suis en amour, en affection, en amitié sauraient la transformer à nouveau en incertitude… Je n’étale pas ce qui peut ressembler à une certitude car celui qui le fait, qui l’impose, je le considère être inamical, grossier voire infréquentable...

     

    Je n’ai qu’une certitude dont j’ignore la date de péremption : celle qu’un jour ou une nuit je serai mort ! Celle-ci, le plus souvent, "m’indifère". Pourtant, parfois et sans que je n’en connaisse la raison elle me rempli d'un sentiment qui a déjà ressemblé à de la peur…

     

    Je suis presque l’ami de cette unique certitude. Il m’est indispensable de m’accorder cette exception intime. Je n'en parle pas car je suis convaincu qu'une certitude c’est tout simplement néfaste dans mes relations avec autrui et celle-ci touche à un sujet tabou pour beaucoup...

     

    Rien n’est pour moi plus inutile que de me vouloir des certitudes. J’ai fort à faire avec mes renoncements, non pas pour les oubier mais pour les imposer légitimes dans ma vie auprès de celles et de ceux qui la partagent...

     

    Un jour il me faudra peut-être écrire sur le sens que j’ai appris à donner au mot « renoncements ». Je suis obligé de le mettre au pluriel.

      

    A l’inverse, j’ai appris à me tolérer « sûr de moi » , c’est protecteur ! C'est protecteur de nouvelles souffrances qui pourraient ressembler à celles douloureusement dépassées. Je sais ne plus les autoriser plus ni à trop me peiner, ni à trop me déstabiliser, ni à surtout me blesser, trop !

     

    Si je devais pouvoir oublier les autres, si je devais pouvoir ne penser qu’à moi, je formulerais des certitudes en sachant que chose faite elles deviendraient inaltérables au plus profond de mon "moi". Elles me rendraient alors, j’en ai la certitude, odieux à toutes et tous. Là je me trouve une seconde certitude...

     

    Si je me refuse à partager ce qui serait perçu par d’autres comme des certitudes, je m’accorde d’avoir des convictions et même des principes et eux je ne les cache plus…  Je reste pourtant prudent en ne les partageant que très rarement et en en parlant doucement, calmement, prudemment...




    « L'abécédaire du bac de français 2012...1917 secondes près du Centre Pompidou-Metz... »
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  • Commentaires

    6
    Vendredi 1er Juin 2012 à 19:01
    Marc de Metz

     

     

    Je me suis donné, il y a plus de dix ans, le droit de m’accorder, de décider (pour survivre) de devenir égoïste, personnel… Je peux affirmer depuis que je ne suis plus un écorché vif ! Pour moi, la pire des conditions est celle de m’être retrouvé au service de tous sauf de moi… Celui que je suis devenu peut insupporter bien de celles et de ceux qui ne me connaissent qu’aux travers d’apparences. J’aime que ces personnes ne m’aiment pas, plus car pendant ce temps je suis moi libéré d’elles et je vis, je vis plus heureux…

     

    Dans ma vraie vie, Il est inévitable de m’entendre affirmer, revendiquer que la seule intolérance que j’aie, elle s’aggrave, c’est envers les « cons méchants». Les « cons gentils », eux je les aime presque bien… Bien entendu il est nécessaire de ne pas hésiter à mettre tout cela au féminin. Merci Canelle pour ce commentaire là. @mitié et bises de Metz, Marc.

     

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    5
    Vendredi 1er Juin 2012 à 18:43
    Marc de Metz

     

     

    Tu es si gentille que je t’accorde d’avance toutes les autres rencontres que nous devrions avoir dans les prochaines semaines et années… Je ne vais pas changer, plus changer Steph. Je reviens de si loin que pour rien, ni personne au monde je ne ferai un seul pas en arrière ! je suis tout aussi imparfait que toujours, mais j’accepte de l’être car la imperfection me fait être l’ami de celles et de ceux qui n’aiment pas être « parfaits ». Merci pour ce commentaire là… Bises, bonne soirée, @mitié de Metz, Marc.

    4
    Vendredi 1er Juin 2012 à 18:33
    Marc de Metz

     

     

    J’apprécie beaucoup ton commentaire et parmi tous tes mots, c’est « amitié discrète » que j’aime le plus ! Il me faut savoir la pratique de l’expérience que j’ai de l’amitié : savoir et aimer être présent lorsque l’autre le souhaite, mais sans plus jamais m’imposer souvent… Il m’arrive de prendre l’initiative d’une rencontre seulement lorsque je suis en manque de cet ami ou de cette amie et que je me convaincs que ce puisse être un besoin, une envie réciproque. Bises Mireille du Sablon, @mitié de Metz, Marc.

    3
    Vendredi 1er Juin 2012 à 09:01
    mireille du sablon

    Bonjour Marc ,

    J'ai lu et relu tous ces mots et je me permets d'en reprendre quelques uns car ils me semblent devenir "miens"dans leur expression. Peut-être que l'expérience de la vie nous la fait voir différemment au fil des années. Des renoncements "acceptés" ou "imposés" mais qui sont bienfaiteurs de plus de tranquilité....Je me sens "riche" de ton amitié, discrète mais bien présente!

    Bonne journée, gros bisous de Mireille du Sablon

     

    2
    Jeudi 31 Mai 2012 à 17:30
    Steph/Lotus

    Bien que je ne t'ai vu qu'une fois (pour le moment) j'aime beaucoup ta personnalité, ne changes pas :) Bises Marc merci pour ce partage de toi

    1
    Jeudi 31 Mai 2012 à 08:17
    canelle56

    Et bien on sent le vecu qui permet de prendre soin de soi avant tout

    Bilan interessant ..la tolerance serait pour moi  le mot l'essentiel  dans notre vie du moment

    Merci Marc pour ce partage d'emotions

    Bises

     

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