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J'avais 16 ans à peine... en famille en guerre (seconde partie)
J’allais avoir 17 ans en novembre…
Je vivais à Metz depuis le 13 septembre 1969…
J’étais isolé, solitaire, seul, dans ma famille…
J’étais un paria…
Je sais en me relisant que j’en souffrais…
J’ignorais que ce ne serait qu’un début…
Ecrit en mars 1970
L’aube de la vie
En précède le crépuscule
Chaque enfant
Est l’aveu
D’un mariage réussi
Etre prudent
C’est avoir peur
De quelque chose
On peut rire
Sans être heureux
Mais on ne peut être heureux
Sans rire
Tuer tous les animaux
Le font
L’homme tue
Donc
Il est un animal
A l’échelle de l’univers
L’homme
Est moins que rien
Vivre c’est ce que l’on fait
Toujours
Avant de mourir
Le whisky
Réchauffe le corps
L’Amitié
Le cœur
Pour que la vie
Soit le plus savoureux
Des apéritifs
Il faut y mettre
Un zeste de
Bonheur
L’Amitié
Ce vêtement qui nous habille
Le cœur
Et qui nous aide à supporter
Les rigueurs de la vie
Même sans toi je pourrai vivre
Mais avec toi je serai heureux
Le présent est si déprimant
Qu’il faut pour survivre espérer
En l’avenir
Ce que j’espère trouver en mon ami
Ce que lui espère trouver
En moi
La vie
Est un chantage continuel
Dont le maître chanteur
Est la vie
J’aime
La vie que j’espère
Je déteste
Celle que je vis
Aujourd’hui
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Commentaires
Oufff là tu m'arraches le coeur !!!
Je me retrouve en tes mots à quelques exceptions près...mais la vie c'est cela aussi !
Allez Marc, ça ne fait rien, tes mots sont beaux, ton âme est belle...et tu sais : on t'aime !!!!
Gros bisous Nounours !!!
HévieJe crois qu’à cet âge, je pouvais n’avoir que ces pensées en tête car je venais déjà de passer trois ans en guerre contre mes parents. J’étais totalement isolé affectivement dans ma famille, j’y vivais en paria, je passais mon temps dans les livres, dans le dessin, dans la peinture et l'écriture et je ne leur parlais jamais : c’était réciproque. J’étais déjà un « créatif » et écorché vif par le désamour de ses parents devenus alors mes seuls et pires ennemis. Je n’ai jamais rien oublié de cette période : jamais ! Je t’embrasse, @mitié de Metz, Marc. Je n’ai jamais été victime de sévices corporels, juste de sévices psychologiques permanents durant des années. Ma mère s’est acharnée sur moi, je le lui ai fait payer plus tard au centuple… Ensuite j’ai failli crever de tout cela car je m’y suis épuisé en me défendant seul d'eux (période suicidaire) ! Mais là tout va bien, je suis heureux mais avec ma haine de leur attitude comme compagne silencieuse de ma vie : elle me protège de tout maintenant car personne ne peut plus me faire ce mal qui m’a été imposé alors que je n’étais qu’un enfant qui adorait ses parents puis les a haï sans jamais pardonner ! Bonne nuit Corinne, @mitié de Metz. Marc.
Tu avais des idées bien définies pour 17 ans je trouve
Tu avais déja beaucoup de talent
bisous et bonne soirée
Pardon Stéphane de ne pas t’avoir répondu plus vite à cet autre commentaire et je suppose que tu en auras compris les raisons. Sans jamais avoir perdu mes rêves, je me suis retrouvé dès l’âge de quatorze ans isolé dans ma famille. Je peux me rappeler avoir énormément lu et je suppose que ma sensibilité peut m’avoir alors donné cette sorte de maturité vis-à-vis du Monde et de ses réalités. Je sais avoir toujours posé un regard très incisif sur les « gens » ! Merci de ce commentaire Stéphane. @mitié, Marc.
Bien a toi
StefanMerci, se peut-il que d’être là près de quarante ans après ces écrits racontent le contraire ? Merci pour ce mot ! Amicalement, Marc.
Bonjour Mahina, je souris en lisant ton "c'est bien d'avoir gardé ces écrits…" car je peux te dire que les avoir tient du miracle ? je me suppose avoir jamais égaré dans mes bouts de vie ce cahier qui contient cela. Ce n'est qu'un infime partie de ce que moi aussi je peux avoir écrit durant des centaines d'heures lorsque souffrances, écœurement, honte, envie d'en finir… me dictaient des milliers de mots. Tout cela n'existe plus sauf dans mes souvenirs. Je t'embrasse, Marc.
c'est bien d'avoir gardé ces écrits... Moi, à 14 ans, puis à 16 et même bien apres... j'ai écrit... et tout brulé....
Chère Lmvie,
Lorsque j’ai souhaité publier mes citations, je me suis interdit d’en changer le sens car elles sont mon expression d’un ressenti à l’âge de seize ans. Bien sûr que j’ai appris que l’enfant n’est pas toujours l’aveu d’un mariage réussi…
Je me sais, à près de cinquante cinq ans avoir appris à ne plus me laisser déprimer de ne pas être aimé par ceux que j’aime. A seize ans mon univers affectif était ma famille, mon présent y était si déprimant que j’avais besoin d’espérer en MON avenir hors de chez eux…
Diabolique tu es et j’aime cela car tu me fais prendre plus que jamais qu’il me faudra donner très vite à ces citations d’ado ma vision sur elle actualisée par cette maturité apportait par ma vie, ses échecs et ses succès.
Je te promets de me livrer avec passion à cet exercice qui conclura alors, j’en suis certain ces écrits d’avant…
Je t’embrasse, Marc.
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J’avais ton âge Hévie, l’une des choses qui me peinaient le plus c’était d’être certain que je n’inventais aucune souffrance, aucune détresse, aucune humiliation ! Je savais que tout avait déjà été ressenti, vécu mais cela ne me permettait pas alors d’aller mieux… Je n’avais que seize ans lorsque j’ai écrit ces mots et j’étais déjà révolté contre mes parents que j’étais alors en train d’apprendre à détester autant que je venais de découvrir qu’ils me détestaient ! La vie est faite de cette façon là, elle s’écrit aussi et souvent avec des mots alors qui peuvent nous être familiers ! Je t’embrasse, @mitié de Metz, Marc.