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J'ai eu une grand-mère corse en tablier... et la vôtre ?
Nostalgie...pour ceux qui ont eu cette chance et qui s'en souviennent…Te souviens-tu du tablier de ta grand-mère ?Le principal usage du tablier de « Grand-Mère » était de protéger la robe en dessous, mais en plus de cela, il servait de gant pour retirer une poêle brûlante du fourneau.
Il était merveilleux pour essuyer les larmes des enfants, et à certaines occasions, pour nettoyer les frimousses salies.
Depuis le poulailler, le tablier servait à transporter les oeufs,les poussins à réanimer, et parfois les oeufs fêlés qui finissaient dans le fourneau.
Quand des visiteurs arrivaient, le tablier servait d'abri à des enfants timides; et quand le temps était frais,Grand'Mère s'en emmitouflait les bras.
Ce bon vieux tablier faisait office de soufflet, agité au dessus du feu de bois.C'est lui qui transbahutait les pommes de terre et le bois sec jusque dans la cuisine.
Depuis le potager, il servait de panier pour de nombreux légumes.Après que les petits pois aient été récoltés venait le tour des choux.En fin de saison il était utilisé pour ramasser les pommes tombées de l'arbre.
Quand des visiteurs arrivaient de façon impromptue, c' était surprenant de voir avec quelle rapidité ce vieux tablier pouvait faire la poussière.
A l'heure de servir le repas, Grand'Mère allait sur le perron agiter son tablier, et les hommes au champ savaient aussitôt qu' ils devaient passer à table.
Grand'Mère l' utilisait aussi pour poser la tarte aux pommes à peine sortie du four sur le rebord de la fenêtre pour qu'elle refroidisse, tandis que, de nos jours, sa petite fille la pose là pour décongeler.
Il faudra de bien longues années avant que quelqu'un invente quelque objet qui puisse remplacer ce bon vieux tablier qui servait à tant de choses.
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Commentaires
Je n’ai pas lu le livre dont tu me parles avec un bel enthousiasme.
Je n’ai pas non plus écrit ce texte que je n’ai fait que recevoir par messagerie et je le crois, remettre en « bon » français.
C’est vrai qu’il a un pouvoir énorme que nous qui n’avons plus vingt ans depuis des tas de vingt ans passés…
Très bonne soirée, @micalement, de Metz-la-Brûlante, Marc.
C'est un larme au coeur, un larme pleine d'amour nostalgique que je lis ton beau texte qui exprime tellement de mes souvenirs d'enfance : le parfum de la tarte au pomme dans toute la maison, le tablier, les mains rèches mais douces de tendresse ... ... .... des souvenirs pleins de soleil... Et maintenant, je parle de cette grand mère à mes filles... et maintenant elles en respirent le parfum gourmand gorgé de d'amour! Merci Marc pour ce retour dans ce cocon d'enfance !
PS : As-tu lu la Grand Mère de Jade de Frédérique Deghelt ? L'histoire d'une grand mère et de sa petite fille devenue adulte... la rencontre de deux univers, de deux femmes !
Pace e salute ! Amicalement !
J’ai aussi aimé connaître ma grand-mère, femme corse qui vivait une vie heureuse entourée de toute sa famille, alors très proche entre ses membres et elle. Il n’y avait pas d’animaux car elle vivait à Toulon depuis les années 30. Je devine ce que ce texte peut avoir ravivé comme souvenirs pour toi aussi. Je ne sais pas si je suis grand-père et je dois avouer que de cela je suis bien obligé de m’en accommoder aussi, ce que je fais, sage et résigné en même temps que délivré d’une relation dorénavant impossible avec mes filles… Bonne soirée à toi, je t’embrasse.
Désolé Louisette1218 de ne répondre que très tardivement à ce commentaire. J’ai été depuis que tu me l’as déposé tenu très, trop éloigné de mon blog et ce pour des dizaines de raisons différentes. Enfin, là je trouve du temps ! @mitié de Metz, Marc.
Ma grand-mère maternelle ressemble un peu à celle de ton histoire . Mais il n'y avait pas d'hommes aux champs , mon grand-père était ouvrier . Pas de poulailler non plus dans le jardin . Il y avait un clapier et nous mangions les lapins . Son tablier servait aussi à tenir le manche de la casserole , essuyer la table , tenir les légumes ou les fruits ramassés au jardin ...
De merveilleux souvenirs d'une grand-mère que j'ai adoré .J’ai eu cette même réaction lorsque moi aussi j’ai découvert ce texte.
J’ai eu alors à cœur de le remettre en forme et de le proposer ici.
C’est vrai qu’il y a de la magie et une tendre nostalgie dans ces mots.
Bonne soirée, @micalement, de Metz, Marc.
A mon tour de t’embrasser et encore plus fort que toi car je suis un garçon…. @ vite, Marc.
Chère Fardoise, je t’imagine facilement en ouvrage artistique bien protégée par un ce ces grands tabliers… Il m’arrive parfois en traversant des villages d’apercevoir ces vielles dames qui elles portent encore ces tabliers, je ne suis jamais insensible à ces rencontres, mêmes furtives… Bises, Marc.
Bonjour Dominique,
J’aime lire que vous puissez être nombreux à avoir autant d’amour envers vos parents qui puisse vous accompagner dans votre vie après leur départ. J’imagine que cela est, reste porteur d’une énorme émotion permanente et que c’est aussi doux au cœur que terrible cette absence quotidienne. Je ne saurai jamais ce qu’est ce vide là dans ma vie après le départ de mon père et depuis celui de ma mère il y a 25 ans… Je m’en accommode seulement, sans m’en réjouir. Bises, Marc.
J'ai eu une grand-mère corse en tablier... et la vôtre ?
Dominique, je suis certain que nos grand-mères corses devaient se ressembler. J’en ai côtoyé une bonne dizaine à Toulon, toutes copines d’enfance de ma grand-mère maternelle et je dois dire que j’ai de très bons souvenirs avec elles… Aucune ne vivait sans tablier ! Bises, Marc de Metz. @ bientôt.
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grace a votre poeme
bon mercredi