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Hors leur loi...
Sans vous j’ai appris à aimer vivre
Au-delà de mes espérances
Vivre même sans plus rien savoir de vous
Silence total sur votre vie
Vous qui n’êtes devenues qu’enfants-papiers
Jamais oubli de vos prénoms
Papiers officiels qui me font rester votre père
Papiers pour vous doivent être odieux
Père je suis maintenant qu’en mots certifiés
Exigences administratives incontournables
Certifiés en parenté malgré votre absence
Désolé de m’imposer dans filiation
Absence que nulle loi ne contournera plus
Loi qui siée à votre refus de moi
Plus rien de vous j’attends de jamais savoir
Trop de silence a étouffé ce besoin
Savoir votre vie serait cruel pour moi aujourd’hui
Je m’y devine qu’en étranger
Aujourd’hui c’est là au bout de milliers d’hier avant-hier
Je fais autre compte pour des demain sans vous
Hier n’est pour moi que lorsque j’étais aimé et respecté
Bonheur de l’avoir été pendant dizaines d’années
Respecté je ne le suis plus depuis trop logues années
Vous enfants ne m’aviez jamais donné à douter
Années en souffrances puis en renoncement de vous
Renoncement délivrance de mon attente
Vous n’êtes mes enfants qu’en mots sur des papiers
Papiers sur lesquels j’ai toujours deux enfants
Papiers qui eux ne me renient pas encore comme père
Etrange de m’y savoir être encore père
Père d’un vide je me sais et je m’accepte définitivement
Je fais maintenant l’économie d’une attente sans fin
Définitivement privé de vos vies sans aucune raison
Je ne me sais toujours pas être mauvais père
Raison je l’ai acquise au fil du temps passé depuis vous
J’ai vie qui me raconte n’être pas déméritant de vous
Vous sans père a été choix blessant et humiliant pour moi
Sentiments que j’ai fini par décroiser de ma vie
Moi qu’en certitude de ne jamais avoir mérité votre absence
Cette certitude me permet de vivre sans tourments
Absence insupportablement absurde avant de devenir habitude
Habitude qui me permet de ne jamais plus souffrir
Habitude de ne plus être père j’ai sans l’avoir voulu jamais
Jamais est pour moi vous concernant est mot futur
Jamais aucune de vous ne me remettra en souffrances inutiles
J’ai accepté de ne plus vous mériter et cela me protège
Inutiles seraient autres tentatives de revenir me blesser dans ma vie
Je vous fais ainsi grâce de prétendre me leurrer encore
Vie apaisée au bout d’un apprentissage de paria dans votre amour
Enfants un parent peut être heureux hors votre vie
Amour bafoué qui vous fait n’être plus que des enfants-papiers
Cela ne n’y peux rien contre c’est la loi
Papiers qui ne bruissent jamais plus d’aucune émotion pour moi
Sourire aux lèvres j’arrive à y inscrire notre filiation
Moi j’ai appris à ne vous aimer que lorsque vous m’aimiez avant
D’aucun souvenir d’avant vous ne me dépouillez
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Commentaires
11gavrocheLundi 6 Mai 2013 à 00:02Ce qui peut empêcher de se croire soi capable d’écrire et de s’exprimer, c’est, pour moi, de l’ordre de comment l’on a été traité avant… Je sais que chacun peut écrire, j’en suis certain et j’en ai eu déjà quelques belles preuves ici sur OB. Il doit être inscrit dans mes gènes que je réponde car je réponds depuis toujours à chacun des commentaires que j’ai le plaisir de recevoir. IL me semble qu’écrire c’est vouloir communiquer et recevoir un commentaire c’est déjà communiquer alors sans réponse de ma part, rien de cela n’est possible. Je sais que beaucoup né repondent pas à leur commentaire, pas moi. @micalement, bonne soirée à toi. Marc de Metz.
Si mon texte exprime de la souffrance, elle est totalement dépassée. Mais comme je n’ai rien oublié car c’est tout cela qui m’a construit de force et bien j’ai besoin d’en parler. Ici, sur nos blogs, parler se fait avec des mots. Ce que je fais pour témoigner. @micalement, Marc de Metz.
Si ce rejet de mes enfants devait ne pas avoir été précédé de celui de mes parents… je suis certain que jamais j’aurais réussi à le dépasser. J’ai été un enfant merveilleusement heureux entre mes parents jusqu’à l’âge de douze ans. Ensuite tout s’est effondré et ils sont devenus mes pires ennemis puisque j’étais alors dépendant de leur autorité et de leur éducation.
J’ai été aimé et respecté par ma fille aînée pendant vingt-six ans. Ensuite elle a choisi de me renier et là bien évidement comme je n’étais pas dépendant d’aucune autorité de sa part, j’ai assumé très vite… Elle n’est surtout pas devenue une ennemie. Elle a simplement disparue de ma vie après une unique dispute au téléphone, cela fait onze ans. Sa sœur elle aussi m’a rejeté quatre ans plus tard à l’âge de vingt-six ans… Je suis amusé de convenir que je suis « maudit » de n’avoir plus été aimé par mes parents puis plus tard par mes filles… Je sais avoir appris que je n’avais pas droit d’avoir une FAMILLE. Heureusement pour moi que j’ai accepté cela de la part de mes filles et que je vis heureux et libéré de toute souffrance inutile… Je t’embrasse, @mitié de Metz, Marc. Merci pour ton commentaire. Marc de Metz.
La lecture de ton commentaire a déclenché en moi un besoin d’écrire.
C’est ce que j’ai fait hier et c’est un article que je vais publier demain.
J’imagine que si tu as l’occasion de me lire, alors tu auras ta réponse.
Non seulement ta question ne m’a pas semblé indiscrète mais elle m’a fait écrire.
Merci à toi. Je t’embrasse, @mitié de Metz, Marc.
Je me ressens être capable de maîtriser là parfaitement mon sujet.
Il est vrai que j’ai fait de « très longues études » pour en être capable.
Je suis de l’autre côté de mes renoncements, heureux.
Tant d’autres sont encore blessés sur ce même chemin.
Je ne peux que me servir de mes mots pour me raconter : MOI.
Je t’embrasse Mary-Pascale, @mitié de Metz, Marc.
Bonne soirée à toi.
Merci Fabienne pour ces mots.
Surtout ne m’imagine qu’ayant dépassé cela…
J’ai juste, de temps à autre, envie d’en parler…
Bonne nuit à toi. Marc de Metz.
Coucou Marc,
Je viens de lire ton texte... je comprends tous les mots et tous les maux... je les comprends d'autant plus que je suis l'enfant qui a subi de ses parents ce dont tu parles de tes enfants... je t'écrirai directement, je n'ai pas encore fini ton cheminement, les choses ne sont pas encore aussi claires pour moi qui n'ai pas encore tout compris... Mais nous aurons, je pense, le loisir d'en parler calmement et avec toi,c 'est sûr, sereinement.
Bonne nuit peuplée de doux rêves pour toi, j'espère et pour moi, insomnie régulière...
Je t'embrasse, Marc, mon ami
@demain.
Domajj
bises
Bonne journée, marc et gros bisous
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bon lundi