• Heureux de ce côté de mon histoire…





    Octobre est mois particulier pour moi.

    Chaque nouvel octobre rajoute une année à une rupture.

    Rupture consommée aujourd’hui qui ne me met plus en souffrance.

    Octobre là est alors pour moi l’occasion d’en écrire l’histoire.

    Histoire vraie mais qui ne me met là qu’heureux dans ma vie.

     

     

     

    Un jour j’ai ressenti les plus extraordinaires émotions de toute ma vie.

    Matin de mai en arrière de près de quarante ans jamais oublié par moi.

    Au sortir d’une nuit fascinante et bouleversante j’étais devenu père.

    Matin de mai doux et ensoleillé avec moi anéanti de bonheur et fierté.

    Rien n’a effacé de ma vie ces premières heures exaltantes de paternité.

    Ce jour là je me suis réparé de n’être plus un fils pour mes parents.

    J’ai eu instantanément le cœur en passion d’amour pour ce bébé.

    J’étais légitime à nouveau dans cette vie qui me signait contrat d’aimer.

     

    J’étais dans l’année de mes dix-huit ans.

     

    Belles années fabriquées par bonheur d’époux et père aimé aimant.

    J’ai su au sortir d’une autre nuit que l’amour se partage en parts égales

    En une fraction de seconde dès que bébé-sœur a été là je l’ai aimé.

    Je me savais alors être père aussi sincèrement deux fois autant qu’une.

    C’était une inquiétude que celle d’ignoré qu’être père faisait aimer.

    Aimer de la même façon chaque enfant naturellement instinctivement.

     

    J’étais dans l’année de mes vingt-quatre ans.

     

    Belle était ma vie d’époux et de père et belle était cette famille mienne.

    Beaux sont mes souvenirs d’alors où j’existais simplement heureux.

    Vie dévouée à plaisir à mes enfants sans jamais moi le moindre doute.

    Heures jours semaines mois dans une paternité aimée et assumée.

    Un jour j’ai été invité à bien vouloir divorcer pour favoriser sa carrière.

    Ce jour j’ai été privé du droit de partager le quotidien de mes enfants.

    Ce fut un déchirement épouvantable que j’ai accepté la mort dans l’âme.

    Irréprochable je n’ai pas participé aux frais de la procédure de divorce.

    Ce fut fait par mon ex-femme heureuse de s’offrir sa délivrance de moi.

     

    J’étais dans l’année de mes vingt-cinq ans.

     

    Une autre vie en apprentissage d’autres souffrances et humiliations.

    Une vie en construction sur la douleur de l’absence de mes enfants.

    Une vie étrange et inutile pour moi réinscrit dans autre rejet de moi.

    Six ans de dérive sentimentale car inapte à l’acceptation du bonheur.

    J’étais aussi devenu père qu’en droit de l’être un week-end sur deux.

    Je passais abîmé de périodes dépressives en périodes dépressives.

    Je ne manquais ni de présence ni d’amis mon préféré était le suicide.

    J’ai alors rempli le vide de mes enfants et de mes parents de tentatives

     

    J’allais bientôt avoir trente ans.

     

    Je réussissais à être père lorsque la loi m’en donnait si peu le droit.

    Combien il m’était alors difficile d’être joyeux entre deux séparations.

    Je savais moi que par amour j’avais survécu depuis dernière visite.

    Personne n’aura réussi durant ces années à me faire vivre apaisé.

    Je me détournais de qui osait me suggérer que j’étais méritant de la vie.

    Hors de question de me piéger dans un autre échec et de souffrir.

    J’aimais mes enfants qui grandissaient et m’aimaient et j’avais honte.

    Honte de n’être plus hors mon amour pour elles capable d’aimer vivre.

    Je me souviens de ma culpabilité de les leurrer en prolongeant notre amour.

    Dès leur départ de ma vie je replongeais dans un gouffre de détresse.

     

    J’avais trente ans.

     

    Un jour j’ai du réapprendre à survivre.

    A survivre après cela…

    On m’a volé le droit de mourir.

    On m’a récupéré de la mort.

    On m’a sorti d’un coma d’une semaine.

    On m’a torturé trois semaines en réanimation.

    On m’a retenu quatre semaines en soins intensifs.

    On m’a perfusé pendant cinquante-neuf jours.

    On m’a opéré en urgence deux fois sous anesthésie locale.

    On m’a réappris à marcher

    On m’a réappris à récupérer l’usage de mon bras gauche.

    On m’a obligé à consulter un psychiatre.

    On m’a réopéré six mois plus tard.

    On m’a réinstallé dans la vie couvert de cicatrices.

    On m’a remis au travail au bout de onze mois.

    On m’a dit que ma fille aînée savait tout…

    On m’a demandé alors de vivre pour mes enfants…

    On m’a demandé de rester père auprès de mes enfants.

    On m’a affirmé que j’étais aimé et indispensable.

    On m’a même redemandé en mariage pour reconstruire notre famille.

     

    Je vais vous faire grâce de « MOI » au centre de tous ces « ON ».

    J’y étais privé de ma délivrance et dans mille autres souffrances.

    MOI j’ai fait semblant de survivre et je me donnais le change.

    MOI j’ai détesté être aussi malheureux qu’avant plus malheureux !

    MOI tellement coupable alors d’avoir préféré mourir que d’être père.

    MOI défiguré par une cicatrice qui me raconte cette vie d’avant.

    MOI obligé de vivre.

    MOI pris en charge par des nouveaux amis et une vie imposée.

     

    Puis j’ai réussi à survivre au-delà d’une première année terrible.

    J’avais enfin déménagé pour venir habiter dans le centre ville.

    Puis au-delà d’une seconde difficile sans jamais y avoir été seul.

    Mes enfants et leur mère étaient présentes dans ma vie souvent.

    J’avais repris mon travail je tenais le coup qu’en me voulant en sursis.

    Chaque soir était pour moi le dernier et je détestais le suivant.

    Je vais là vous faire grâce du reste de « MOI » pendant ces deux années.

     

    J’étais dans l’année de mes trente-trois ans.

     

    Année de la rencontre avec Bernard.

    Bernard a réussi lui à s’imposer dans ma vie.

    Bernard m’a sauvé.

    Bernard s’est acharné à me faire aimer à nouveau la vie.

    Bernard s’est débrouillé pour me faire survivre malheureux puis heureux.

    Bernard est devenu l’ami de mes amis(es).

    Bernard est devenu l’ami de mes filles l’ami de leur mère.

    Bernard a tout mis en œuvre pour nous être agréable.

    Bernard a contribué grandement à ma relation avec mes enfants.

    Bernard a participé aux anniversaires et aux fêtes ici ou chez elles.

    Bernard a supporté beaucoup de mes filles en adolescence.

    Bernard a partagé douze ans de ma vie avec elles.

    Bernard les connait parfaitement et plus objectivement.

     

    Un soir, je me suis disputé pour la première fois avec ma fille aînée.

    C’était au téléphone, elle venait de partir à Paris avec son ami.

    Notre dispute a porté sur un problème d’argent à l’avantage de sa sœur.

    Je ne savais pas que ce soir là j’allais la perdre définitivement.

    Je ne l’ai plus jamais revu depuis ce soir sombre d’octobre 1998.

    Elle avait vingt-six ans.

    Elle ne m’a jamais pardonné d’avoir osé lui tenir tête.

     

    J’étais dans l’année de mes quarante-cinq ans.

     

    Quatre ans plus tard sa sœur a fait le choix de me renier à son tour.

    J’étais soudainement encombrant dans un projet de mariage.

    J’avais déjà été encombrant dans le projet de carrière de sa mère.

    Je me rappelle combien elle s’était affirmée choquée et navrée par sa sœur.

    Je me rappelle toutes les soirées passées ici à discuter de cela impuissants.

    Je me rappelle que grâce à elle je pouvais avoir des nouvelles de sa sœur.

    Je me rappelle de tout durant ces quatre années après la rupture avec sa sœur.

    A l’inverse de sa sœur j’ai lutté pendant des semaines pour ne pas la perdre.

    Son amour et son respect pour moi se sont volontairement interrompus.

    Elle aussi avait alors vingt-six ans.

     

    J’étais dans l’année de mes quarante-neuf ans.

     

    J’ai appris à vivre sans plus rien savoir de mes filles jamais.

    Etrange apprentissage de ne plus jamais être père.

    De n’être père que de souvenirs.

    De ne jamais savoir rien sur ses enfants.

    D’y penser tous les jours et de se raisonner…

    Personne ne nous aura jamais reliés pendant plus de quatre ans.

    J’ai trouvé ma force en acceptant cela tout simplement.

    Puis c’est devenu une habitude.

    Puis j’ai accepté de renoncer à attendre.

    Puis j’ai été délivré de mes enfants puisqu’inexistantes dans ma vie.

    Puis j’ai mesuré alors que je ne soufrais plus de leur absence.

    Puis j’ai accepté que nous fussions devenus des étrangers.

    Puis j’ai fini par en sourire…

    Puis j’ai enfin appris à vivre pour moi.

     

    Je n’étais plus père sauf dans ce qui avait été ma vie avec mes enfants.

    Je n’avais plus été le fils de mes parents à partir de l’âge de quatorze ans.

    J’étais aguerri en matière de rejet et de refus de moi dans la vie des miens.

    Je devais surtout ne pas laisser mes enfants me blesser elles aussi à mort.

    Je ne me sais pas avoir mérité cela de leur part jamais.

    Ce sont mes amis qui me l’affirment toujours.

    C’est surtout Bernard qui me l’affirme toujours.

    J’ai donc vécu ici à Metz ma vie une vie heureuse une vie dispensée de culpabilité.

    J’ai appris à penser à mes enfants tous les jours sans aucune souffrance.

    J’ai même appris à en parler sans être submergé d’émotions devenues inutiles.

    J’ai compris surtout que je me refusais père dans une relation médiocre.

    J’ai accepté de n’être ni plus aimé ni plus respecté ni plus toléré.

     

    J’étais dans l’année de mes cinquante-deux ans.

     

    Ce dont je ne peux faire l’économie c’est du retour de ma seconde fille dans ma vie.

    Il n’aura duré qu’une année malgré je l’imagine nos efforts réciproques.

    Je n’oublierai pas ce que j’ai vécu en la revoyant après plus de quatre ans de silence.

    J’ai perdu ma voix pendant une dizaine de minutes incapable de prononcer un mot.

    Cette année nous aura permis de nous accepter incapables d’avoir une relation.

    Je l’ai vécue replongé dans la seule attente de son bon vouloir.

    Je l’ai vécue confronté à sa seule loi qui décidait de nos rencontres.

    Je l’ai vécue en pardonnant trop de choses pour moi blessantes.

    Je l’ai vécue sans devoir jamais ni parlé de sa famille de la mienne.

    Je l’ai vécue de plus en plus mal car elle n’en faisait qu’à sa tête et de loin en loin.

    Je l’ai vécue confronté à trop de déceptions et à sa légèreté des plus irrespectueuses.

    Je l’ai vécue à me retrouver insatisfait d’être maintenu à la place qu’on donne à un copain.

    J’avais été sacrifié lors de son projet de mariage elle ne s’était jamais mariée !

    Un soir de janvier je lui ai parlé au téléphone.

    Rien de ce qui pouvait m’avoir blessé contrarié déçu irrité n’a été admis de sa part.

    Ce soir là je lui ai proposé que nous en restions là puisque nous n’étions pas heureux.

    Je me suis entendu répondre : « bien pas de problème pour moi c’est toi qui décide ! ».

     

    Je suis là dans l’année de mes cinquante-cinq ans.

     

    J’y suis redevenu heureux.

    J’y suis protégé par mes renoncements définitifs.

    J’y suis totalement libéré de la plus infime espérance de les revoir.

    J’y suis à nouveau sans plus avoir la moindre information sur mes filles.

    J’y suis sûr de moi et certain de ne pas avoir mérité cela.

    J’y suis convaincu que nous sommes trop devenus des étrangers.

    J’y suis convaincu d’être à vie séparé d’elles.

    J’y suis redevenu simplement heureux car je maîtrise ma vie.

    J’y suis heureux et Bernard s’est mis à faire des photos magnifiques.

     

    Si un jour l’une ou l’autre devait avoir la curiosité de me rencontrer j’accepterais.

    J’accepterais moi aussi par curiosité uniquement pas curiosité comme elles.

    Je me promets de ne pas perdre inutilement ma voix pendant quelques minutes.

    De mon côté comme depuis toujours je n’entreprendrai jamais rien pour les revoir.

    J’ai eu deux enfants que j’ai aimé passionnément qui vivent dans mes souvenirs.

    Je n’ai plus envie qu’elles aient envie de me revoir car nous sommes des étrangers.

    Mes filles sont les filles de leur mère et leur mère aura été finalement une ennemie.

    Ces même filles maintenant adultes ne sont plus mes enfants c’est là préférable.

    Préférable et définitif pour moi.

     

    Octobre est pour moi mois heureux.

    Un soir d’octobre 1986 j’ai rencontré Bernard.

    Chaque nouvel octobre rajoute aussi une année de vie.

    Heureuse au point que je peux là avoir écrit cette histoire.

    Ecriture en absence d’aucune nouvelle souffrance.

     

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  • Commentaires

    26
    gavroche
    Lundi 6 Mai 2013 à 00:02
    gavroche
    tres touchant vous avez fini par accepter votre devenir
    bon anniversaire en ce mois d'octobre bien amicalement
                                                                    gavroche
    25
    Dimanche 29 Novembre 2009 à 12:48
    Marc de Metz

    Bonjour à toi.

    Nous sommes le dimanche 29 novembre.

    Je viens là, déjà de répondre ce dimanche, à près de 200 commentaires…

    J’y suis arrivé en me forçant à le faire d’une certaine façon…

    Il ne m’en reste plus qu’une centaine en instance de réponse de ma part.

    Depuis deux semaines, je ne rentre que tard du boulot.

    J’y passe mes journées dans des réunions épuisantes car importantes.

    Mon temps libre est lui souvent réquisitionné par mes amis ici.

    Demain lundi, je partirai pour quatre jours de travail à Paris.

    Je ne vais pas y avoir un accès à mon blog.

    Alors, c’est en utilisant encore la formule du « copier-coller » que je te réponds.

    Je le fais car il m’est impossible ce dimanche de faire autrement.

    Merci de m’avoir déposé ton commentaire.

    Désolé de n’y répondre que de cette façon si particulière pour moi.

    J’ai encore tant à faire ce dimanche…

    Merci encore pour ce commentaire de ta part.

    @mitié de Metz, Marc.

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    24
    Jeudi 26 Novembre 2009 à 10:49
    mutuelle jeune
    SUPER CETTE ARTICLE
    BONNE CONTINUATION
    ET A BIENTOT
    23
    Mardi 13 Octobre 2009 à 12:27
    Marc de Metz

    J’aime beaucoup avoir lu ton commentaire.

    Il me permet de formaliser ceci et je t’en remercie.

    J’ai été père pendant vingt-six ans et dans une relation formidable.

    J’ai alors aimé et j’ai été aimé d’une façon normale et merveilleuse.

    J’ai partagé des milliers d’heures complices avec ma fille aînée.

    Puis, je suis devenu « inconvenant » dans sa vie d’adulte.

    Plus elle y entrait, plus je me savais en être doucement « sorti »…

    Un soir elle s’est servie d’une vraie première dispute pour me « jeter ».

    J’ai juste osé y être ferme et y affirmer mon autorité paternelle.

    Alors, oui et cela m’a pris quelques années j’ai accepté de n’être plus père.

    Plus facile alors d’accepter, fataliste, que sa sœur me traite de la même façon.

    Là encore, quatre ans plus tard il m’aura suffit d’avoir un discours paternel !

    Ma fille cadette m’a dit alors : « tu as été un père extraordinaire mais je te renie ! ».

    J’ai été obligé de me réinventé comme « non père » où comme « plus père ».

    La seule relation qui soit devenue possible avec mes filles est une « non-relation ».

    Elle seule leur permet de plus avoir à m’aimer en me respectant comme père.

    Bernard aura été dans ma vie durant douze ans avant que ma fille aînée m’en rejette.

    Il aura partagé seize ans de ma vie avec ma cadette, alors oui c’est lui qui m’a sauvé.

    Il a été là pour me dire que je n’avais rien à me reprocher, surtout rien, jamais !

    Je n’ai aucune famille ici en Lorraine, donc personne pour nous relier de force.

    C’est confortable même si cela me fait jamais ne rien savoir d’elles, jamais.

    C’est donc bien vivre là hors de schémas imposés et je m’en félicite.

    Merci pour ton commentaire, @mtié de Metz, Marc.

    22
    Mardi 13 Octobre 2009 à 11:56
    Marc de Metz

    Avec ces mots, les tiens, là je me retrouve particulièrement touché.

    Merci Solange d’avoir tout compris et de comprendre mes décisions.

    Je reviens de si loin que je me tiens définitivement éloigné de tout…

    De tout ce qui ne peut que m’affaiblir et me blesser à nouveau.

    Je t’embrasse, bonne journée à toi, Marc de Metz.

    21
    Mardi 13 Octobre 2009 à 11:53
    Marc de Metz

    Je suis particulièrement touché par ce que tu me confies là dans ce commentaire. Plus encore pas le fait de t’y lire ayant parcouru en ma compagnie ce long chemin douloureux, celui qui m’aura un jour fait décider que je devais renoncer. Renoncer pour enfin passer simplement dans MA vie au lieu de me supposer n’être dépendant et légitime que de la vie des miens…

     

    Jamais, jamais je n’ai eu l’envie de faire un pas vers mes filles, pas une fois, pas une fois depuis onze ans que mon aînée m’a rejeté. J’ai été évincé et renié pour avoir osé une fois et fermement lui tenir tête dans un discours de père et non plus dans celui d’un brave copain !

     

    Il m’est totalement impensable d’oser prétendre réussir à forcer leur désamour pour m’imposer de force dans leur vie. Je ne me risquerai donc jamais dans ce piège. Ma plus grande force, celle qui me légitimisme dans ma vie, est et restera ce que je sais avoir été partagé dans l’amour, la solidarité, la présence, l’amitié et la complicité avec mes filles.

     

    J’ai maintenant une histoire, elles ont elles la leur. Je n’ai plus le droit d’être leur père et bien je leur accorde cela. Je ne me satisferai jamais d’être un père qui doit ne ce comporter qu’en copain. C’est ainsi et ce l’est définitivement… pour moi ! Je sais que je ne vais jamais revoir mes filles. Pendant ce temps, je vais continuer à vivre ma vie en les gardant dans mon cœur mais tel qu’elles étaient avant de me rejeter.

     

    Je te souhaite de trouver en toi, auprès de ces personnes qui t’entourent, tout ce dont tu disposes pour toi aussi très vite passer de l’autre côté et passer alors dans TA vie. Je t’embrasse très fort, bonne journée à toi, Marc de Metz.

    20
    Jo
    Mardi 13 Octobre 2009 à 06:35
    Jo

    J'ai un jour demandé à un ami plus âgé que toi, que je connaissais encore mal, combien il avait d'enfants. Il en avait eu un grand nombre, de plusieurs femmes, et m'a précisé l'air de rien qu'il y avait quelques-uns de ces enfants qu'il avait eu l'occasion de voir un peu grandir (mais pas tous), et qu'il n'était plus en contact qu'avec un ou deux, occasionnellement. Cela m'a frappé, parce qu'il était vraiment très éloigné de la conception nomalisée du père, mais cela avait l'air de bien lui convenir. 

    Tu as su construire une conception du père qui t'est personnelle, faite d'événements qui t'ont été imposés et de tes réactions à ces événements. Seuls comptent les équilibres que tes filles et toi aurez pu, chacun, trouver.

    Ce que je retiens de ton article, en fin de compte, c'est que tu as su, avec l'aide de Bernard, surmonter des moments très durs. Et j'admire que tu aies pu te reconstruire comme tu l'as fait : loin des schémas imposés, à ta façon.

    19
    Lundi 12 Octobre 2009 à 23:12
    Solange
    Un chemin bien difficile, mais maintenant il y a la sérénité.Je te souhaite de continuer d'être heureux avec Bernard, tu l'as bien mérité. Je t'embrasse .
    18
    Lundi 12 Octobre 2009 à 23:05
    aubert59
    une vie dure et plein de courage tout de même, une lutte contre la mort malgré toi certes, si j'ai bien compris tu avais voulu mettre fin à tes jours et suite à cela ils sont revenus un peu près de toi pour te forcer à vivre et de nouveau cela a été l'échec, un renoncement total, et tu as trouvé Bernard, est cela qu'elles n'ont pas accepté, pourtant père tu l'es toujours et tu es prêt à nouveau pour les accueillir, qui de vous fera le premier pas ? maintenant tu es heureux avec Bernard et cela est tant mieux pour toi, tu as retrouvé un idéal pour ta vie. et tout cela tu as l'écrire sans craindre des représailles, il faut oser et le faire, tu as une grande force de réussite sur toi.
    tu vois en ce moment, moi aussi je suis à la recherche de ma personne, je suis suivie par un psy, j'ai été hospitalisé par 2 fs et en ce moment, je participe à un atelier d'affirmation de soi et j'espère que cela va m'aider à me sortir de ces gens qui m'envahissent et me font souffrir et que je saurai leur répondre.
    tout ça pour te dire que toi aussi il y a un moment de ta vie où tu n'as pas pu t'affirmer, où tu t'es laissé envahir et que tu es resté sans réponse et un manque de communication s'est instauré avec les tiens et très certainement que tes amis et en particulièr Bernard t'ont sorti de cette mauvaise route. c'est tout un travail à faire sur soi même et seul on ne peut y arriver donc bravo à toi pour le courage que tu as eu et que maintenant tu es heureux
    bises   
    17
    Lundi 12 Octobre 2009 à 20:28
    Marc de Metz

    Merci Marielle pour ce commentaire qui me touche beaucoup. Je ressens que ces plaies sont cicatrisées car autrement il me serait impossible d’écrire sur ce sujet… Oui, elles le sont puisque j’ai fini par comprendre et surtout accepter qu’aucun sacrifice de soi n’est du (à vie) à celles et ceux qui, dans ta propre famille, ne veulent tout simplement plus de toi après t’avoir aimé. Bernard est d’évidence pour moi celui qui m’aura « forcé » à abandonner mes habits de dépressif et qui m’aura « imposé » de mériter d’être heureux : pour moi et pour ceux avec qui hors ma famille je n’ai jamais cessé de partager ma vie. Je t’embrasse très très fort. Bonne et douce soirée à toi. Marc, de Metz. @ bientôt.

    16
    Lundi 12 Octobre 2009 à 20:06
    Marielle
    Que de blessures, mon ami Marc
    très touchée par ton long et douloureux récit
    plaies ouvertes difficiles à cicatriser.
    je suis très émue par la volonté de t'en sortir
    merci à Bernard de t'avoir aidé et protégé
    merci,  grace à lui d'être là pour nous aussi.
    Je t'embrasse très fort.
     Amitiés à Bernard. Marielle
    15
    Lundi 12 Octobre 2009 à 19:33
    Marc de Metz

    Il faut que tu consultes absolument Galatée…

    Trouver deux commentaires de toi, cela m’inquiète grave.

    Il est vrai que ce n’est pas si souvent que je me dévoile…

    Merci pour ce commentaire qui me touche énormément.

    Je t’embrasse, et ce serait bien si un soir là très vite tu appelais…

    @mitié de Metz, Marc. Bonne soirée à toi là-bas.

    14
    Lundi 12 Octobre 2009 à 19:16
    Marc de Metz

    Merci Covix, c’est une question reçue sous la forme d’un commentaire qui m’a fait écrire ce texte. Elle me demandait comment je réagirai si mes enfants venaient un jour frapper à ma porte ? J’ai hésité à le publier mais je ressens que partager cela peut peut-être aider quelqu’un qui vit une situation similaire mais en souffrant énormément, comme je l’ai fait dans mon passé. Ce texte me situe dans un présent pour lequel je dois utiliser les mots « apaisé’ et « délivré »… Merci de ce commentaire, il me touche encore une fois de ta part. @mitié de Metz, Marc.

     

    13
    Lundi 12 Octobre 2009 à 19:06
    Marc de Metz

    Tu dis Violette, TOUT dans ce commentaire. Tu dis bien que l’espoir empêche de vivre normalement… C’est bien de cela que j’ai réussi à me délivrer ENFIN… Je crois avoir assez aimé mes filles pour prétendre bien les connaître, enfin les avoir bien connu… J’ai oublié de vivre très jeune ado alors occupé à me défendre de mes parents et cela m’a coûté énormément, une vie à l’envers depuis toujours ! Je sais qu’en fait je me suis totalement superposé à celui qui n’aura pas eu le droit d’avoir une famille de naissance et après plus le droit ce garder sa propre famille… Mais j’ai toujours eu une vie amicale et sociale des plus formidables et cela aussi m’aura aidé à un jour après des milliers de jours à accepter de ne pas être moi dans une famille. A ton affection et ton amitié, tu as d’ici la notre en écho… Il est une échéance que j’aime beaucoup, celle de votre venue, de votre retour d’ici un mois. Je t’embrasse, @mitié de Metz, Marc. Je t’embrasse très fort, bonne soirée à vous deux.

    12
    Lundi 12 Octobre 2009 à 18:57
    Marc de Metz

    Merci Arwen. Ce qu’aura été et ce qu’est Bernard dans ma vie, c’est bien ce qui m’aura permis et me permettra de tirer un trait et de le garder tiré, sur ces attentes de l’amour de ceux par qui je devais avoir été aimé toute ma vie. Je ne sais pas encore comment j’ai réussi à passer de l’autre côté de mes souffrances et humiliations. Je garde le souvenir que cela m’aura pris des dizaines d’années et je me sais, comme je l’écris… délivré enfin.

    N’est-il pas absurde de ne plus être aimé un jour après avoir été adoré ?

    Cela est impardonnable en fait et je n’ai jamais pardonné à mes parents.

    Donc je ne vais pas pardonner l’impardonnable à ces enfants devenues des étrangères. Je sais ce que j’ai tenté de partager avec elles comme valeurs et ce partage constant durant plus de vingt-cinq ans me fait là être dans plus aucune attente d’elles car elles sont en dehors de toutes mes valeurs et de tout ce que je vis au quotidien…

    Merci pour ce commentaire, il m’est chaleureux et précieux, très.

    Je t’embrasse, @mitié de Metz, Marc.

    11
    Lundi 12 Octobre 2009 à 18:46
    Marc de Metz

    J’ai effectivement peiné pour arriver au-delà de mon devenir d’alors.

    Là je suis dans un « devenu » apaisé et serein…

    Merci pour tes vœux, ils me sont agréables.

    @micalement, Marc de Metz.

    Bonne soirée.

    10
    Lundi 12 Octobre 2009 à 16:51
    Galatée
    Ecriture "en absence"
    mais écriture "magnifique"
    il n'y a pas d'autres mots...
    Juste que je t'embrasse très fort !
    9
    Lundi 12 Octobre 2009 à 14:21
    Bonjour Marc
    Très fort ce poème, très dure, mais plein de bonheur et tourné vers l'avenir, merci de ce partage intime...
    @mitié
    Covix
    8
    Lundi 12 Octobre 2009 à 13:43
    Violette Dame Mauve

    Une vie qui ne fut pas "un long fleuve tranquille" mais qui a pris une direction différente, heureuse malgré tout et c'est là, la force d'une volonté que l'on ne croyait pas posséder. Un nouvel amour, sans contrainte qui ne laisse pas un gôut amer dans les bouche, un sentiment vrai, que tu méritais et mérites toujours. Je ne suis pas aguerrie comme toi car en moi subsiste toujours l'espoir, et cet espoir parfois m'empêche de réellement vivre ma vie. Mais je crois être sur le bon chemin.
    Les épreuves nous grandissent, du moins pour certains...
    Je t'embrasse et je suis encore très émue de cet article.
    Quant à Bernard, difficile de ne pas l'aimer, il est tout en douceur et délicatesse, et s'il a des sautes d'humeur, il le faut bien, il a besoin de garder sa personnalité.
    En tous les cas, moi je vous adore touts les deux

    7
    Lundi 12 Octobre 2009 à 13:08
    Arwen
    Coucou Marc,

    Une fois de plus ton texte m'a fait pleurer....
    Un élan du coeur écrit avec une plume que l'on vit pleinement...
    Merci à ton ami Bernard de s'être cramponné et battu pour te redonner goût à la vie contre vents et marées....
    Les blessures cicatrisent au fil du temps mais ne s'oublient pas...
    Mais tu as réussi où beaucoup ont échoué, à vaincre l'adversité, tu as réussi à renaître de tes cendres et ceci est une bien belle victoire sur la vie!!
    Tout comme Alice, je te souhaite un joyeux anniversaire de rencontre avec Bernard...
    " Le soleil ressurgit toujours derrière les nuages"....
    Aujourd'hui tu es heureux, continues de l'être avec tes amis(es) ici et ailleurs, les personnes qui sont chères à ton coeur....et avec Bernard...
    Merci d'être là, merci d'être toi et merci d'exister...Fais mes amitiés à Bernard!!

    Bisouuuuuus


    Amitiés

    Arwen



    6
    Lundi 12 Octobre 2009 à 10:12
    Marc de Metz

    Tout ce que tu dis là dans tes mots m’est familier comme réflexion.

    Dans mon « discours », depuis des années je le dis avec cet argumentaire personnel.

    J’y dis que les hommes de ma génération paient les erreurs de leurs pères.

    J’y dis que les femmes de ma génération, celles depuis 1968, sont des femmes indépendantes par leur travail, des mères indépendantes grâce à ce même travail, des épouses volontaires et exigeantes grâce encore à cette liberté de choix que leur permet ce même travail.

    J’y affirme que je suis ravi que les femmes d’aujourd’hui puissent depuis se libérer et libérer leurs enfants d’un mariage devenu odieux parfois qui rend impossible une vie de famille…

    Je sais que bien des hommes sont encore d’épouvantables époux ou compagnons. Tellement de femmes et d’enfants sont là en souffrance. Je sais aussi et heureusement que des jeunes couples sont heureux dans leur vie. Je sais que rien n’est jamais acquis pour personne car l’être humain reste son pire ennemi.

    @micalement, Marc de Metz, bonne journée à toi et merci de cette convergence entre tes mots et les miens. Ils sont, n’en doutons pas, ceux aussi de beaucoup d’hommes là dans notre société actuelle.

    5
    Lundi 12 Octobre 2009 à 09:51
    Marc de Metz

    Finalement, c’est bien ce que je dis de mes octobre dans cette narration…

    Ils additionnent une année de plus dans une rupture subie mais maîtrisée.

    Ils additionnent une année de plus en vie partagée, apaisée, soulagée.

    Octobre est pour moi mois précieux car au pire j’y oppose le meilleur.

    Bonne journée Mary-Pascale, merci pour ce commentaire si chaleureux.

    Marc de Metz. @mitié.

    4
    Max
    Lundi 12 Octobre 2009 à 09:38
    Max
    Souvent, les souvenirs du passé nous imposent des blocages, des blocages dans notre vie, et on perds des moments précieux à essayer de guérir des blessures de la vie.
    Vivre dans le moment présent, c'est ce libérer de ces blocages...Et là, la vie nous offre des moments merveilleux et inatendu.
    Les souvenirs du passé sont des leçons de vie pour nous faire progresser vers le bonheur...Malheureusement, certaines leçons sont douloureuse à l'extrème, et ce sont les hommes qui "trinquent"...
    Peut-être paie-t'on le prix d'un karma passé, c'est le retour du boomerang, l'homme a maltraité la femme durant des milliers d'années.
    Aujourd'hui, on le paie, sans comprendre ce qui nous arrive...
    Bonne journée
    3
    Lundi 12 Octobre 2009 à 09:36
    Marc de Metz

    Bonjour Alice,

    Merci car tu dis l’essentiel dans tes mots…

    En effet, que d’autres soient passés par là et soient en train de passer par là, et passeront par là encore et encore n’est en rien réconfortant pour moi ni pour personne.

    Mon histoire ne le sera jamais non plus réconfortante pour personne.

    Chacune et chacun devons toujours faire notre propre chemin simplement en écoutant notre cœur. J’affirme que chacune et chacun avons en nous les réponses à toutes nos questions, je peux le faire qu’au bout de dizaines d’années d’errance entre mon MOI et les autres…

    Il est parfois une dérive « moins sans fin » lorsque l’on sait que d’autres, pas plus courageux, pas mieux armés, pas plus intelligents, par plus malins que soi ont réussi à passer de l’autre côté de ces souffrances…

    C’est si étrange pour moi de n’avoir rien oublié et d’être là apaisé et heureux, d’être moi, pour moi en premier et alors pour celles et ceux qui m’aiment dans leur vie. Bonne journée à toi, Je t’embrasse, Marc de Metz.

    2
    Lundi 12 Octobre 2009 à 09:28
    mary-pascale
    voilà une histoire bien poignante! Je suis particullièrement touchée par ce parcours semé de bien d'embûches et de souffrances!
    Vis heureux maintenant, tu as raison! Bon anniversaire avec Bernard!
    Finalement, le mois d'octobre n'est plus si moche que çà, il est le mois de la renaissance!
    Gros, gros bisousssssssss
    1
    Lundi 12 Octobre 2009 à 09:04
    Alice
    Ton cri d'amour m'a émue aux larmes , 
    Par tant de souffrances tu es passé
    Que d'autres ont connu, hélas
    Ne va pas te réconforter je le sais
    D'expérience vécue ...

    Je te souhaite un très bon anniversaire de rencontre avec Bernard
    Cet homme qui t'a redonné le goût du bonheur, donne lui amour
    Et Vivez tous les deux pleinement.

    Pour toi et Bernard
    Très amicalement
    Alice  
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