Mars en Metz, n’est jamais l’hiver achevé ni le printemps
confirmé,
Nous y vivons obligés, car contraints, le corps en hiver et la tête en
été.
Mars se vêt discrètement d’une lumière rarement racoleuse à Metz,
De jours plus longs et de nuits moins froides, elle se veut promesse.
Etranges jours qui ne dénudent jamais nos corps autant que nos
esprits,
Jours trop glacés en matinée, jours trop estivaux après des messins
midis.
Mars se moque, dans un calendrier de l’improbable, du changement de
saison,
Metz se rit de mars qui ne réussit plus à nous confiner dans ses
maisons.
Chalands nous redevenons en mars par Metz la belle
commerciale invités,
Bras lourds de nos vêtements enlevés, remis, réenlevés par nous les
initiés.
Mars en Metz, décline le temps sans jamais nous en laisser maîtres,
Nul jamais ici ne devrait oser de cette vérité se démettre.