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Par Marc de Metz le 31 Décembre 2012 à 17:01
Le passager d'un taxi se penche vers l'avant pour poser une question au chauffeur et lui touche l'épaule doucement pour attirer son attention.
Le chauffeur lâche un cri, perd le contrôle du véhicule, évite un autobus de justesse, monte sur le trottoir et s'arrête à quelques centimètres de la vitrine d'un magasin !
Pendant quelques instants c'est le silence, puis le chauffeur, d'une voix tremblante :
- Je regrette, mais vous m'avez vraiment fait peur !
Le passager s'excuse en disant qu'il ne pensait pas qu'un simple touché sur l'épaule pourrait l'apeurer autant.
Le chauffeur répond :
- ne vous excusez pas, c'est entièrement de ma faute !
- C'est ma première journée de taxi.
- Pendant 25 ans, j'ai conduit un corbillard...
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Par Marc de Metz le 30 Octobre 2012 à 07:07
Indice : article de luxe dans les dunes du Sahara…
Voici un nouvel abécédaire, celui de jardins extraordinaires.
D’authentiques indices vous éviteront de vous fatiguer trop.
Je sais et c’est vrai, c’est vraiment très gentil de ma part…
A une exception, ces photos sont prises sur place.
Sur place, c’est dans les Jardins Fruitiers de Laquenexy.
Nous y étions à nouveau, Chronique et moi, en octobre.
Indice : pas adapté au transport d’une belle-mère…
Indice : ce n’est pas « cœur » et les homards les détestent…
Indice : nous en parlons tous les jours de l'année…
Indice : à moineaux…
Indice : aussi au fusil…
Indice : les maniaques y jouent des ciseaux…
Indice : ne le sont pas là car sages…
Indice : les clients ne détestent pas le vol à l'étage…
Indice : parfois fruitier…
Indice : devrait être le fruit préféré des militaires…
Indice : superflues les jours de pluie…
Indice : sensée adoucir les mœurs…
Indice : douillé en hiver…
Indice : adorent être rangés…
Indice : percé parfois…
Indice : pas à 49 ans plus à 60…
Indice : jeunes mariés dans la lune…
Indice : pension pour les plantes…
Indice : cri de soulagement sur les bateaux égarés…
Indice : nos cuisines les adorent rangés…
Indice : a longtemps servie de slip…
Indice : quand ce n’est pas un tipi c’est un, c'est un…
Indice : pas une collection de planches à découper…
Indice : parfois au beurre noir…
Indice : le sont les jardins japonais…
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Par Marc de Metz le 26 Octobre 2012 à 07:07
Quand, dans une matinée pluvieuse une campagne ressort une écharpe de brume, c'est le signal que l’automne s’impose en Moselle.
Partout, des baies colorées et joyeuses rappellent qu'il est temps de réapprendre à vivre privés pendant des mois des couleurs de l’été. Je vous invite dans cette suite à une promenade dans la campagne en Moselle, en automne.
Comme dans nos villes, dans nos campagnes la Vierge est la protectrice de la terre et des gens de Moselle. La dévotion de tous, se mesure ici à la beauté de ses statues sur tout son territoire. Le plus souvent la Vierge porte l’Enfant Jésus dans ses bras.
Dès octobre, la terre est prête pour affronter l’hiver lorrain. Grâce aux soins des hommes, elle peut se reposer quelques mois pour ménager sa fertilité.
C’est entre le regard et l’horizon que l’automne redessine nos paysages campagnards. Il le fait en renouvelant constament la perception d’une douce sérénité dans la laitance de l’atmosphère jouant avec la nature.
Dans les villages rarement isolés, les vieilles maisons de pierre sont partout dominées par le haut clocher d’une église. La terre de Moselle est terre catholique et sur cette vaste terre des centaines de villages savent garder les leurs à l’abri des rigueurs de l’hiver.
Les froids et les vents de nos hivers, les chaleurs accablantes et les pluies de nos étés réussissent parfois à fatiguer quelques maisons privées des soins qui leurs sont dus. Ces blessures racontent que la vie peut être rude et aléatoire dans nos campagnes et aussi que ceux qui y vivaient peuvent ne plus être là…
Le village de Vionville, photographié sous une couette de nuages très humides dépendait des comtes de Bar seigneurs de la Terre de Gorze. Il se trouve aujourd’hui dans le parc régional de Lorraine. Moins de deux cents habitants (Vionvillois et Vionvilloises) vivent dans ces vieilles maisons solides parfaitement adaptées aux différents climats lorrains.
Au milieu de ses champs, l’homme de Moselle respecte les sépultures de ceux tombés pendant les terribles guerres dont sa terre a été, au cours des siècles, le théâtre. Partout dans les campagnes des tombes de soldats morts pendant les guerres de 1870, de 1914 à 1918 et de 1939 à 1945 sont les témoins émouvants et le rappel d’épouvantables tueries.
Ces lieux sont sacrés et parfaitement entretenus. Ils font partis du devoir de mémoire. Les tombes allemandes, aussi nombreuses que les tombes françaises sont elles entretenues par les allemands, descendants ou pas de ces hommes restés en terre de Moselle.
Ici, dans nos campagnes, le bois est précieux aux hommes. La Moselle possède partout d’importantes forêts. Elles font d’elle l’un des départements français les plus forestiers. Les campagnes l’hiver sentent toutes le bon feu de bois et au dessus des maisons, un panage blanc est ici un autre signe que l’automne est arrivé…
C’est la fin de cette promenade faite pas Bernard et ses amis lors d'une marche gourmande autour de Gorze. J’ai aimé vous montrer cette sélection de ses photos. J’espère avoir réussi, grâce à elles, à vous montrer un peu de la réalité et de la beauté de cette campagne proche de Metz, en automne. Gorze se trouve à une vingtaine de kilomètres au sud de Metz.
Voir ou revoir le début de cette promenade automnale, par un clic ici...
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Par Marc de Metz le 23 Octobre 2012 à 07:07
Terre de Moselle est terre de labours
L’automne l’enveloppe sans détours
Quand des brumes l’habillent d’infini
Chacun ici sait qu’octobre l’investit
Terre de Moselle est terre de nature
Chaque promenade y est une aventure
Elle change lorsque l’automne l’agace
Ici l’automne est de l’hiver la préface
Terre de Moselle est terre de mémoire
Mille tombes s’y dressent sur son terroir
Ici ses gens n’oublient pas les morts
Mille sépultures écrivent son décor
Terre de Moselle est terre de traditions
Chacune sait transmettre des émotions
Ses vieux villages vont de saison en saison
En automnes la vie s’y installe en maison
Ces photos prises près de Gorze, sont de Bernard.
Elles sont le souvenir d’une promenade en automne.
Les jours de pluie la Moselle aime être photographiée…
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Par Marc de Metz le 3 Octobre 2012 à 07:07
Depuis 2005, le Musée de la Mine de Petite-Rosselle porte le nom de « La Mine musée du Carreau Wendel ». Sur les 35 hectares de ce site, en collaboration avec les Houillères du Bassin de Lorraine (HBL), de nombreux bénévoles font revivre depuis une vingtaine d’années l’univers des gueules noires.
Au dessus du Musée de la Mine, le dernier terril de lorraine, il occupe 117 ha et stocke 29 millions de m3.
L’exploitation du charbon est devenue un musée permettant de découvrir l’environnement réel des mineurs tel qu’il l’était au quotidien pour chacun d’eux. Pendant cette visite, je n’ai pas visité le hall des mineurs, la salle des pendus, les douches, les salles d’équipements et d’autres installations car le but de notre visite était la reconstitution, extraordinaire de réalisme, d’une mine de charbon.
C’est en empruntant une vaste « cage », nous dirions nous un grand ascenseur, que l’on descend dans le musée et ses galeries. Sa vitesse de progression vers le fond est vertigineuse.
Dès l’arrivée au fond à - 1 200 mètres, la visite s’est faite sous la protection de Sainte-barbe la bonne patronne des gueules noires. Chaque groupe est accompagné par un guide, souvent ancien mineur, qui est là pour répondre à toutes les questions, pour expliquer l’utilité de chacun des engins et machines d’extraction et pour aussi et surtout restituer au travers d’une multitude d’anecdotes la vie sous terre.
Tout au long de chacune des galeries de ce musée, Comme les autres, j’ai pu appréhender et même souvent toucher les moyens considérables nécessaires à l’extraction du charbon.
J’ai traversé des galeries de creusement au rocher et au charbon et j’ai vu des engins d’exploitation en plateures (veine sur une inclinaison du terrain de moins de 20°), en semi-dressants et en dressant (veine sur une inclinaison de 30° et 45°). J’ai marché dans des galeries équipées de piles de soutènement de grande ouverture.
Bien sûr, une présentation du matériel de survie indispensable en cas de catastrophe est mise en scène dans cette visite complète des conditions de vie au fond.
Lors de cette visite, j’ai apprécié de passer d’une partie à l’autre en empruntant des escaliers parfois très pentus car cela en rajoute à l’impression d’être dans un labyrinthe à grande profondeur.
Ces escaliers débouchent sur une salle d’exposition et de projection d’un documentaire qui retrace la journée de travail d’un mineur.
Le Musée de la Mine Wendel est l’œuvre de l’architecte Philippe Jean et date de 2006. Il se présente sous la forme d’un grand livre rouge. Ce livre symbolise l’histoire de la mine. D’une surface de 4 500 m2 le musée permet de traverser trois « plateurs » différents par leur structure. Plateur, c’est le nom donné à une galerie d’exploitation horizontale de faible pente. 1 500 tonnes de matériels miniers sont exposés dans cette mine reconstituée pour présenter les méthodes lorraines d’extraction charbonnière.
En quittant le Musée de la Mine, j’ai immédiatement retrouvé les hautes silhouettes des trois puits Wendel, celle du 1, du 2 et du 3. Les structures sous lesquelles je suis passé rappelle les galeries du fond. La présence du groupe donne l’échelle de ces « galeries ».
Voir ou revoir les extérieurs de ce site par un clic ici...
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Par Marc de Metz le 1 Octobre 2012 à 07:07
1.
Lundi 17 septembre 2012 une nouvelle partie du Musée de la Mine, le musée « Les mineurs Wendel » a été inaugurée sur le seul site minier en France qu’il soit possible de visiter en totalité : celui du Carreau Wendel de Petite-Rosselle près de Forbach, à 45 minutes de Metz par l’autoroute vers Saarbrücken en Allemagne et vers Strasbourg.
On passe devant le puits Vuillemin 2 classé monument historique. Son chevalement est le plus ancien du bassin minier pour se diriger vers les puits Wendel 1, 2 et 3 dont les installations au loin sont imposantes.
Le chevalement est ce que nous appelons nous « la tour » au dessus d’un puits. Plus il fallait de mineurs pour aller chercher le charbon profond, plus le chevalement était haut et imposant.
Commencé en 1865, le Vuillemin 2 a été achevé à moins 218 mètres en octobre 1871. C’est en 1962 que les Vuillemin ont cessé d’être exploités. Le puis Vuillemin 1 n’a pas été conservé.
2.
Dès l’arrivée sur cette partie du carreau Wendel, le puits Wendel 3 s’impose de sa grande hauteur. Il a le même âge que le mien, lui aussi date de 1953. Je ne suis pas encore en retraite, lui l’est tristement depuis 1989 comme les puits Wendel 1 et 2. C’est en 2001 qu’il a été fermé.
3.
Le Carreau Wendel, en 1960 pouvait extraire 10 000 tonnes/jour avec alors un effectif de 5 000 mineurs. Autour du puits Wendel 3 les imposantes installations abritaient un lavoir pour le charbon.
4.
Depuis 1993, la rénovation des installations et des matériels d'exploitation du charbon se fait petit à petit. Un matériel considérable attend au pied des installations d’être utilisé pour les besoins des différentes parties du musée de la Mine.
5.
C’est un impressionnant et bouleversant réservoir à ciel ouvert de tout ce qui pourra prendre place dans les expositions après rénovation et remise à neuf par les équipes de bénévoles, souvent anciens mineurs. Bouleversant car je n’ai encore pas oublié le terrible combat des mineurs pour conserver en Moselle le droit à l’extraction du Charbon.
6.
7.
8.
9.Les chevalements des Wendel 1 et 2 montent la garde au dessus de ces trésors remontés du fond pour être des témoins d’une activité perdue sauf dans la mémoire intime de chaque ancien mineur et collective pour les populations vivant autour des puits.
10.
Le long des installations du Wendel 3, les petits trains qui transportaient les mineurs entre les ascenseurs et les veines d’exploitation ne semblent pas s’être habitués encore à vivre en dehors des profondes galeries. Il fallait parfois plus d’une heure pour qu’un mineur arrrive à son poste d’extraction.
11.
C’est dans un catalogue grandeur nature des moyens qui étaient mis en œuvre pour les besoins de l’extraction du charbon que je vous propose de vous promener comme je l’ai fait. Si toutes ces machines, ces engins, ces trains, ces véhicules sont conservés en l’état c’est qu’ils font partie d’un patrimoine considérablement important, appelé à être rénové par des passionnés qui refusent sa perte.
12.13.
Ne soyez pas choqués par la rouille, elle peut être nettoyée. Ne soyez pas choqué par ce qui semble être un état d’abandon, rien n’est abandonné. Ne soyez pas triste, pas trop car le site est protégé, rénové appelé à un venir exceptionnel, il l’est déjà…
14.15.
Ne soyez pas étonné par l’amoncellement, il est le garant de pouvoir mener à bien les rénovations indispensables des pièces appelées à être un jour elles aussi présentées au public. Il faut le plus souvent plusieurs pièces, plusieurs véhicules, plusieurs mêmes machines pour réussir à en faire du « neuf ».
16.
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19.
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21.22.
Je ne traverse pas un pan entier d’un prestigieux et laborieux passé révolu sans être bouleversé et passionné. J’ai eu besoin de faire des centaines de photos d’un univers méconnu de moi jusqu’à cette visite extraordinaire. Et comme souvent, le plus difficile aura été de n’en point présenter trop pour illustrer cet article sur le fabuleux patrimoine industriel de la Moselle.
23.
Les puits Wendel 1 et 2 en contre-jour sont aussi en contre-histoire car ils se dresseront longtemps dans le ciel de la Moselle pour refuser l’effacement d’une mémoire qui est aussi celle des centaines de mineurs qui ne sont jamais remontés, une mémoire qui est celle des centaines de familles dont la vie à été bouleversée par la perte du charbon, et celle des milliers de mosellans dont la mine faisait partie de l’âme des leurs.
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28.Je ne déteste pas que le site du Musée de la Mine puisse encore ressembler à un cimetière. C’est bien là que l’industrie du charbon en Moselle est enterrée. Je sais que tout doucement de par la volonté de beaucoup tout sera remis en état. Il en va du devoir de mémoire d’une époque récente vissée au tripes des perdants : les anciennes gueules noires, les leurs et leur pays la Moselle.
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31.
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35.36.
Je pense là à ces centaines d’ouvriers qui à Florange se battent contre ARCELORMITTAL pour tenter de sauver leurs emplois dans la sidérurgie, leur vie et le futur des leurs et de cette région de Moselle. Leur combat terrible combat si légitime se passe à une trentaine de Kilomètres de Metz.
37.38.
Je vous donne rendez vous d’ici quelques jours pour vous faire découvrir l’exceptionnelle installation qui permet à chacun de faire une surprenante plongée souterraine dans l’univers de la mine. Elle se trouve sous une structure des plus modernes et j’espère que pour vous, comme elle l’a fait vis-à-vis de moi, elle signera le renouveau de ce site grandiose.
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